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Le coup de la théière rose et du chocolat chaud
Par Yorick
Zelda  -  Humour/Parodie  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     0 Review    
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Link se réveilla en sursaut. La princesse venait de lui hurler son nom pour le réveiller. Il avait osé s’endormir en la présence de Zelda. Ce sacrilège, cet outrage passible de pendaison, ne lui avait pas plu. L’hylien attendit que ses oreilles veuillent cesser de siffler sous l’effet du hurlement puis tenta comme il le pu de s’intéresser à ce que faisait la Princesse. Le roi, pour le remercier du service rendu à Hyrule, lui permit de rendre visite à la princesse Zelda plusieurs fois par jour. La petite ayant peu d’amis à cause de son rang social - ainsi qu'à cause d'un caractère peu commode pour les autres - fut toute enjouée à l’idée de passer ses après-midi avec Link. L’hylien, le fut lui aussi… au début. En tout cas avant qu’il apprenne en quoi consistaient ces instants de jeux entre lui et la princesse. On peut facilement imaginer qu’il aurait laissé le royaume entre les mains de Ganondorf s’il avait su ce qu’il l’attendait : la princesse et son merveilleux service à thé. Au moins s’il avait joué à imiter un commerçant, il aurait pu être un voleur et rajouter un peu d’action à ses journées. Mais la dînette, qui peut bien vouloir dérober du thé imaginaire. Sous la demande du roi, Link devait rencontrer sa « tortionnaire » dès le matin. En effet celle-ci s’était plaignait que l’hylien ne venait pas assez souvent la voir. Comme si chaque après-midi ne suffisait pas ! C’est donc la fatigue d’un réveil plus que matinal qui lui avait fait piquer du nez pendant la séance de torture avec la Princesse. Et vu la vitesse avec laquelle elle le rabrouait, Link ne pourrait pas assez dormir pour combler son manque de sommeil. Décidément cette journée avait tout pour être désastreuse.


Link se redressa sur sa chaise de soie blanche et attarda son regard quelques secondes sur la table. Elle était recouverte d’une nappe à motif à fleurs dont le contour était de la pure dentelle. Une théière rose reposait au centre à côté de la coupole qui était censée contenir le sucre - venant d’une carrière qui se situait derrière le temple de l’esprit comme s’amusait à dire Zelda. A chaque fois l’hylien ne pouvait pas s’empêcher d’arborer un sourire en se souvenant de ce qui se cachait réellement derrière la statue du sanctuaire. A la place du sucre, un peu de sable que la Princesse avait fait ramasser par une de ses confidentes reposait en un petit tas au fond du bol. Avec le peu qu’il y avait il fallait espérer que Zelda ne trouve pas son thé trop amer. Enfin... il fallait plutôt pour qu'elle le trouve infecte. Si cette cruche pouvait bien s'étouffer un petit peu!
Autour de la théière, il y avait quatre tasses assorties reposant chacune sur sa coupelle, elle-même élégamment posée sur un petit disque de dentelle. Tout ceci formait un ensemble "très harmonieux et agréable à regarder" pensa ironiquement Link. On pouvait donc supposer, qu’en plus de lui-même et de la Princesse, il y avait encore deux malheureux ou malheureuses qui étaient invités à cette séance de torture. L’hylien ne fut pas très surpris de voir Zelda disposer confortablement un duo d’horribles poupées qui avaient dû coûter une fortune sur chacun des sièges latéraux - laissant ainsi Link et la tortionnaire en face à face. Le jeune homme maudit sa stupidité d’avoir cédé aux caprices de la Princesse et ce fut par un énième retour à l’ordre de la jeune fille qu’il sortit de sa rêverie.


S’assurant que son public – l’hylien, ses deux compagnons et ainsi que tous ses serviteurs faits de tissus– l’écoutait d’une oreille attentive, elle se leva de sa chaise et tapant avec sa cuillère sur sa tasse, elle commença :


« Merci, tout d’abord, d’avoir bien voulu venir me rendre visite. Sachez aussi que certains n’ont pas daigné venir prétextant un manque de temps, d’autres un arrachage de dents, d’autres encore ont osé prétendre qu’ils étaient morts. Quel outrage ! Si jamais il vous venait à l’idée de refuser mon invitation, voilà ce qui pourrait vous arriver. »
Elle désigna du doigt une poupée à demi-cachée dans un recoin sombre. Malgré l’obscurité de cet endroit Link reconnu le personnage qu’elle représentait. Le tissu marron foncé, le mannequin tentait de ressembler à son cher ennemi Ganondorf. Il faut dire que pour un œil qui n’était pas aussi avisé que celui de l’hylien, il aurait été difficile de le reconnaître avec les nombreuses épingles à tricoter enfoncées dans le crâne, le simple caleçon à cœur qui remplaçait son armure noire, la corde qui l’entourait sur trois tours le long du torse et la ficelle cousue en croix au niveau de la bouche. Link eut son affirmation : Zelda était une tortionnaire comme il en existait rarement. Autre réflexion à la vue de son pauvre ennemi empaillé, il se dit pour la première fois qu’il avait bien fait de venir à sa séance habituelle. Mais il fallait qu’il parte avant qu’il ne finisse avec des pieux dans la tête. L’hylien en était persuadé : sous l’effet de la colère, la princesse ne saurait plus faire la différence entre ses vulgaires poupées et un vulgaire hylien.
Pour l’heure il devait survivre à ce jeu qui devenait de plus en plus dangereux. Il avait du mal à supporter l’humiliation qu’il ressentait, les corrections que lui infligeait la Princesse. Restait encore l’ennui. Mais pour ceci Link avait une parade - et heureusement sans quoi il serait totalement devenu fou. Il suffisait de s’occuper, penser à autre chose en attendant que la souffrance cesse. Il trouvait toujours un moyen et il faut dire qu’il avait le temps. Parfois il était un peu trop absent et il se faisait "gronder" par Zelda ce qui avait pour immanquable conséquence un sentiment de honte chez l'hylien et un grommellement inaudible. C’est ainsi qu’il arrivait à endurer la torture et à faire passer le temps plus vite. Et aujourd’hui n’allait pas faire exception à la règle : il allait devoir s’occuper l’esprit pendant que la Princesse déblatérerait des idioties à ses convives. Link releva la tête pour voir sa tortionnaire et pour affronter son ennemi en face. Ladite concernée, remarquant le regard posé sur elle et l’interprétant comme une simple marque d’attention reprit son monologue :


« Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Aujourd’hui nous allons fêter un mariage. Le mien et par conséquent celui de Link ici présent. Il sera donc mon mari jusqu’à la fin de mes jours. »


A ces mots l’hylien hoqueta. Il ne manquait plus que ça ! Déjà qu’il ne pouvait pas la supporter maintenant alors s’il devait se la coltiner toute sa vie même adulte. Il deviendrait fou bien avant de rejoindre le cercueil. La Princesse, Zelda ! Elle et son service à thé. Link avait espéré pouvoir s’en séparer une fois qu’ils seraient devenus adultes. Mais non ! Pas un instant de répit ne lui sera accordé. Sa vie sera donc qu’une suite d’événements malheureux, d’échecs qui le mèneront à sa perte. Tout avait commencé quand sa mère avait dû l’abandonner dans le village kokiri, puis vint le tour des moqueries de Mido et sa bande lui rappelant qu’il n’avait pas de fée. Ensuite il y eut la mésaventure avec Ganondorf. Là bizarrement ça allait : même si le royaume était plongé dans l’obscurité et le chaos au moins il y avait eu un peu d’action. Et puis après le coup de grâce !! Devoir se supporter la Princesse. La Princesse et ses caprices. Et maintenant cerise sur le gâteau, il devait être avec elle pendant toute sa vie. Voilà la récompense de celui qui a sauvé un royaume d’un danger qui aurait pu faire sombrer un univers. L’ironie du sort peut parfois être cruelle. Pendant que Link contemplait avec horreur sa destiné Zelda continuait sur sa lancée fière que son annonce de mariage ait fait de l’effet chez tous les invités – même chez l’hylien :


« Pour fêter cette union, je vous réserve aujourd’hui une surprise. En cette merveilleuse journée qui marque le début d’une vie passionnante entre la Princesse de ce pays et son digne héros, je vous annonce que ce sera du chocolat qui vous sera servis et non plus de cette vieille tisane sans goût. »


Au moins sur ce point Link et la Princesse était d’accord. Le thé imaginaire était un tant soit peu fade mais avec le temps comme s’amusait à le dire Zelda on s’habituait au goût. La seule chose qui gênait l’hylien s’était le chocolat chaud. Il ne l’aimait pas depuis ça tendre enfance pas pour le goût mais pour le principe. C’était un produit qui sur le marché faisait bien ! Seuls les nobles pouvaient s’en procurer. Avoir du chocolat chaud à la place de l’eau tiède aux plantes était très glorifiant dans Hyrule et était une marque de richesse. Tous ces crétins qui montraient leurs beaux habits, leurs beaux bijoux qui venaient de loin horripilaient Link. Tant de manières ridicules étaient inutiles. Pourquoi les gens donnaient tant de valeur aux choses stupides comme celles-là ? Dans la forêt, si on voulait être riche il suffisait de dérober le contenu des quatre coffres de Mido ou courir comme un fou dans l’herbe et le tour était joué !
Malgré les lamentations silencieuses de l’hylien, Zelda continuait son discours. Soudain elle se leva et frappa trois coups à la porte donnant sur l’antichambre puis se rassit. Une femme vint quelques instants après avec une cruche rempli d’un liquide fumant. Link se doutait du contenu et ça ne le ravissait guère. On peut même dire que ça le dégoûtait. A croire que la Princesse connaissait ses goûts et qu’elle ait choisi cette boisson exprès. Il n’était toujours pas midi et il restait encore une demi-douzaine d’heures à se la supporter si tout ce passait bien. Mais là, ça commençait franchement à partir en bâton de mojo là. En plus il fallait s’attendre à ce qu’il y ait une nuit de noces. Link allait donc devoir rester avec elle jusqu’au lendemain si elle daignait le lâcher un jour. Le désespoir l’envahit. il avait eu l'habitude des situations périlleuses mais il y avait quand même des limites. Même jouer au tennis avec Ganon avec ses boules lumineuses devenait de la tarte à côté de vivre avec Zelda. Il se tourna vers le pauvre gerudo torturait. L'ennemi de sa vie n'était pas cet empereur du malin mais la princesse de la cruauté et sa théière rose. Comme à chaque qu'il affrontait un boss, Link reprit son courage à deux mains. Il prit une inspiration pour se donner de la force - ce qui lui valu un regard interrogateur. Il baissa la tête pour ne pas affronter son adversaire de face et leva en contre partie son bras. La Princesse imperturbable demanda :


"Oui Link ? Qu'y a-t-il?"
Il lui répondit qu'il avait besoin d'évacuer. Cette tournure de phrase avait tout simplement pour but de dire convenablement qu'il avait besoin d'aller aux toillettes. Zelda ne dut pas comprendre le véritable sens car elle lui répondit agitant le doigt sous un nez d'un air réprobateur :
"Tu prendras l'air après. En plus si tu t'absentes un instant ton chocolat va devenir froid. Tu vas après râler qu'il est gelé. Je connais les gens dans ton genre. Toujours à grogner pour un rien. C'est parce que tu vas être mon mari que je vais accepter tous tes caprices... non mais. Vous êtes d'accord avec moi ?"


Pour montrer l'accord de ses convives elle secoua la tête des peluches de bas en haut. Link lui s'enfonça un peu plus dans son siège. La stupidité de la Princesse n'avait donc pas de limite ? Toutes ses tentatives de fuites étaient vaines face au crétinisme de Zelda. Le pauvre hylien était à la limite de la dépression. Cette petite énergumène lui pompait son energie vitale. Ses pensées comencèrent à divaguer pendant que la princesse déversait son liquide encore fumant. Link regarda le chocolat chaud versé dans les tasses des convives. Quel gaspillage quand même ! Laisser se perdre un produit si rare en prétextant qu'il était destiné à des poupées (de la plus haute importance dans le royaume). Combien de personnes avaient été utilisées pour préparer ce plat ? Connaissant la princesse, elle n'avait pas dû faire dans la demi-mesure. De toute évidence elle avait fait préparer plusieurs cruches pour garder seulement la meilleur d'entre elles. Donc à la vingtaine de cuisiniers et de cuisinières il fallait rajouter une cinquantaine d'ouvriers qui avaient récolté les fèves de cacao qui serviraient à préparer cette boisson, quelques livreurs accompagnés de gardes qui protégeraient la marchandise et à la rigueur les transporteurs puis tous les autres dont Link ignorait complètement l'existence. Tout ça, tout ce monde pour une malheureuse tasse de chocolat chaud !!! C'était de la folie. L'hylien se tenant la tête entre les mains, les coudes posés sur la table se disait que la princesse était une calamité. Une terrible catastrophe. Et contre celle-là Link ne pouvait rien. Autant Ganon n'était rien qu'une grosse brute assoifée de sang et de pouvoir mais là il s'agissait d'une femme! Et pas n'importe quelle femme ! La Princesse de ce royaume qui en plus de cela possédait la triforce de la Sagesse. Elle avait tout pour faire du peuple d'hyrule un esclave servile et docile. Un tyran en puissance. Il fallait fuir! Fuir pour trouver un monde meilleur avec un souverain gentil, attentioné et surtout avec des enfants sages. Pas comme cette peste de Zelda. Oui ! Il fallait fuir.


Link se leva d'un bon ce qui surpris la princesse. Pendant qu'il allait vers la porte, elle lui demanda ce qu'il était en train de faire. Il lui répondit avec un calme paradoxale comme il sentait qu'il serait pour la première fois libéré de tout problème:
"Ca se voit, non ? Je pars..."

 
     
     
 
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