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au 31 Mai 21 :
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Break the ice
Par Apleby Arrow
Tokio Hotel  -  Romance  -  fr
10 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     1 Review    
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La rencontre

Hello! Je vous propose aujourd'hui ma traduction de la fiction de Rosephantom, Break the ice. La vo: http://fiction.tokiohotelfiction.com/viewstory.php?sid=3954

Bonne lecture! =)

Chapitre 1: La rencontre

Bill l'avait seulement découvert il y a quelques semaines. Le fait que ses parents avaient décidé d'attendre si longtemps pour le lui dire l'énervait immensément, alors qu'ils y travaillaient depuis un an.

Ce qui le faisait aussi un peu tiquer était la manière dont ses parents l'avait fait derrière son dos. Faisant comme si Bill n'avait pas besoin de dire son mot là-dessus.

"Bien sûr que je suis contrarié!" avait crié Bill pendant le repas.

"Bill, nous avons juste pensé..." tenta Simone et elle regarda Gordon à la recherche d'aide.

"Pensé quoi, que je serais ravi à propos de ça?" La bouche de Bill resta ouverte pendant qu'il attendait qu'un de ses parents riposte. Il vit juste des regards vides et tristes."Un gars que je n'ai jamais vu va vivre ici pendant, quoi, un an?"

"Dix mois," corrigea Gordon d'un ton bourru.

"Ça ne fait pas de grande différence," se vexa l'adolescent, le cœur serré sur sa chaise, croisant étroitement ses bras contre son torse.

"Mets-toi à notre place," soupira Simone."Tu as été enfant unique toute ta vie. Tu as presque 18 ans et tu n'as pas de vie sociale."

"Je suis très sociable!" haleta Bill, blessé par les mots de sa mère. Bien sûr, il ne faisait pas la fête toutes les nuits ou ne restait pas dehors pendant des heures comme les autres gens de sa classe; mais ça ne voulait pas dire qu'il était totalement associable.

"Bill, la dernière fois que tu es sorti c'était pour une cérémonie scolaire."

"Et c'était obligatoire pour tes notes," ajouta Gordon.

"Seigneur, et alors?" grogna Bill. "Est-ce que vous souhaitez que nous sympathisions directement? Si vous pensez que je suis antisocial, qu'est-ce qui vous fait penser qu'il fera l'exception?"

"Il n'a pas à être une exception," expliqua Gordon."Tom sera traité comme notre fils et ton frère. Il n'a pas à être plus pour toi qu'un garçon qui vit dans notre maison, si tu veux."

"Mais tu seras poli avec lui, Bill," le prévint Simone.

Bill laissa mijoter son esprit quelques minutes. Le silence à table devint gênant quand il choisit de fixer un bol en céramique, mettant de l'ordre dans ses idées.

Il prit une fourchette et piqua son demi morceau de poulet, soupira fortement quand il se leva brusquement.

"Je mange dans ma chambre," murmura-t-il en prenant son assiette.

"Il a une photo de Tom sur le bureau de ton père," dit Simone calmement. Bill fit comme s'il ne l'avait pas entendue et monta les escaliers d'un air maussade.

La porte de sa chambre claqua et il mit le repas sur sa table de nuit. Il voulait faire comme si il n'allait pas quitter sa chambre de la nuit, ce qu'il allait exactement faire. Après qu'il ait trouvé la photo de Tom, bien sûr.

Et maintenant, assis à l'arrière de leur voiture avec la tête contre la vitre, la photo restait pressée dans sa main. Bill manipula son iPod et se referma sur lui même. Il regarda au dehors pour voir les lumières des rues défiler les unes après les autres dans le ciel de la nuit. Il vit le désordre de l'aéroport se former, les voitures commençant à récupérer les touristes perdus. Il sentit une vague d'anxiété le parcourir.

Les parents de Bill avaient essayé de lui dire les choses qu'ils avaient apprises à propos de Tom pendant une correspondance par email de quelques mois, mais ils avaient abandonné après qu'il ait mis ses écouteurs. Bill se fichait de savoir si Tom jouait de la guitare ou non, s'il avait un piercing à la lèvre ou non. Il avait ses propres piercings et même quelques tatouages, pas qu'il voulait se comparer à Tom. Il sentait qu'il avait appris assez de la photo.

Elle avait été prise dans une maison, probablement celle de Tom, et il était assis à la tête d'un lit défait. Ses coudes étaient placés sur ses genoux et ses mains bizarrement emmêlées, son sourire venant clairement d'un rire. A en juger par la de rides de Tom, il avait l'air de rire avec quiconque tenait l'appareil photo.

Bill avait fait comme si Tom allait n'être rien d'autre qu'un fardeau, mais au plus profond de lui même, il était très curieux.

Ils réussirent enfin à se garer et Bill suivit ses parents impatients à travers le hall. Gordon devait apparemment obtenir des badges spéciaux pour passer la sécurité, donc Bill s'assit sur une de ces rigides chaises de l'aéroport. Ce n'était pas très confortable et il gigota. Il passa sa main dans sa poche pour éteindre la musique et ses doigts effleurèrent la photo cornée de Tom.

Bill était désarçonné face au bruit irritant et sans aucun sens de l'aéroport, ce qui le fit grogner. Il était presque dix heures, le hall semblait déjà aussi mouvementé que si c'était l'heure de pointe. Ça commençait à l'ennuyer et il leva le regard, réalisant qu'il attirait l'attention à cause de sa garde robe. Il croisa le regard d'une mère stressée, dont les deux bambins se reposaient dans leur poussette, et il se tortilla sur sa chaise. Simone l'appela et lui fit un signe et Bill accueillit cette excuse de s'enfuir. Il ignora le soufflement vexé qui venait clairement de la femme qui avait gagné le concours de regards.

Ils atteignirent la porte au moment où l'avion atterrissait et Bill réalisa à quel point il était proche de rencontrer Tom, l'étudiant étranger d'Allemagne. Il se demanda s'il parlait bien anglais et s'il savait mener une conversation. Il se demanda comment sonnerait son accent, en considérant qu'il en avait un; s'il allait être fort ou très peu visible.

Il y avait tant de questions et de curiosités qui grandissaient dans la tête de Bill que lorsque l'homme annonça l'arrivée de l'appareil, il sursauta légèrement. La porte derrière l'accueil s'ouvrit et Bill vit ses parents s'accrocher l'un à l'autre. Il compara leur excitation à celle d'un couple de nouveaux mariés, juste après avoir appris que la femme était enceinte. Pendant un moment, Bill sentit une montée de jalousie. Il savait qu'ils n'essayaient pas de le négliger ou de le remplacer en accueillant Tom, mais Bill pensa que ses parents semblaient trop impatients.

Les gens commencèrent à apparaitre par la porte et Bill s'avança inconsciemment plus près de la porte derrière laquelle ils devaient rester. Il savait que Tom ne serait pas difficile à reconnaitre, s'il était toujours le même que sur la photo. Tom portait de larges vêtements et ses cheveux étaient tressés en longues dreadlocks, attachées derrière une casquette. Il n'avait pas l'air d'un adolescent normal et commun, mais Bill non plus. C'était peut être la raison pour laquelle Bill était intéressé par le fait de le rencontrer.

Un garçon à l'air vraiment perdu passa la porte en ajustant son sac et Bill le reconnut immédiatement. Il ressemblait à la photo, à part la casquette, soigneusement remplacée par un bandana. Bill ne voulait pas effrayer Tom en criant son nom, mais il ne savait pas comment attirer son attention autrement. Il regarda ses parents, qui avaient l'air de ne rien voir, et il grogna impatiemment. Avant de pouvoir penser à un meilleur plan, Bill sauta au dessus de la balustrade et traça vers Tom en lui faisant un signe. 

Tom se détendit instantanément quand Bill marcha vers lui, faisant un sourire en attrapant son large pantalon à travers son t-shirt. Bill s'arrêta en face de Tom et mit ses mains dans ses poches, regardant bizarrement l'autre, essayant de penser à quelque chose à dire. La première impression était cruciale et il sentit qu'il était en train de la foirer, s'inquiétant si il y avait oui ou non, une barrière linguistique. Tom remonta plus haut sur son épaule son sac et s'éclaircit la voix.

"Je suppose que tu es Bill?" demanda-t-il. Bill aurait rit de son accent s'il n'avait pas été aussi adorable (l'accent). Il était encore secoué qu'il ait parlé anglais, beaucoup moins que le fait qu'il ait prononcé son nom. Il opina et sortit sa main, observant le regard de Tom s'attarder sur les innombrables accessoires qu'il portait. 

"Bill Kaulitz," se présenta-t-il, souriant quand Tom serra sa main."Et tu es Tom, n'est-ce pas?"

"Oui." Il hocha la tête."Je suis Tom Trümper."

"Bill, reviens avant d'avoir des problèmes," tenta Simone, essayant de ne pas attirer l'attention des vigiles.

Bill hocha la tête en direction de ses parents et commença à marcher vers eux. Tom resta aussi proche de Bill qu'il lui en était possible en gardant une distance appropriée, probablement de peur de se perdre. Ils passèrent la balustrade en sens inverse et Tom lança un regard d'appréciation aux parents de Bill.

"Merci," dit-il simplement à Simone et Gordon, un sourire reconnaissant sur le visage. Bill voulait que Tom explique la raison pour laquelle il les remerciait, mais ses parents semblaient ravis de ce geste simple.

Simone avait été ramener leurs badges de sécurité et Gordon accompagna les deux garçons à l'endroit où on récupère les bagages. Bill s'était demandé combien de valises Tom avait emporté avec lui, mais il fut surpris en en voyant uniquement trois quand Tom annonça qu'il les avait toutes. Bill en avait prise trois pour passer un mois chez sa grand-mère. Impossible que Tom avait tous les objets nécessaires pour presque un an, emballés dans trois misérables valises. Deux devaient être seulement des vêtements, parce que la troisième était une housse de guitare.

A part quand on lui posait une question, Tom était silencieux sur le chemin du retour. Bill considéra ça comme de la fatigue, simplement parce qu'il avait été en plein milieu du remue ménage de l'aéroport pendant un nombre interminable d'heures.

Même si Bill savait que Tom était fatigué, il pouvait toujours sentir le regard de l'autre sur lui de temps à autres pendant le trajet. Les poils de ses bras et de son cou se hérissaient et il tournait la tête, attrapant le regard de Tom avant que le jeune aux dreadlocks ne regarde à nouveau par la fenêtre. Bill ne savait pas s'il devait être vexé ou flatté. 

Il devait s'être assoupi à un moment, parce qu'il fut brutalement réveillé quand leur voiture monta leur rue en pente. Bill se frotta les yeux et regarda Tom, qui était toujours dans la même position que celle de la dernière fois où il avait regardé. L'avait-il regardé dormir? Il frissonna à cette troublante pensée et sauta hors de la voiture dès qu'elle fut garée.

Décharger la voiture ne prit pas aussi longtemps que Bill ne l'avait imaginé et avant qu'il ne s'en rende compte, la maison était calme et sombre. Ses parents avaient monté les affaires de Tom dans la chambre d'amis et avaient été dormir dès qu'ils surent qu'il était installé. Maintenant que Bill pouvait dormir confortablement dans son lit au lieu de contre la vitre de la voiture, il se sentait trop agité. La chambre de Tom était juste en face de la sienne, et à part quand ses cousins étaient restés une fois, elle n'avait jamais été utilisée. C'était déroutant de savoir que quelqu'un allait y dormir régulièrement.   

Bill mordit ses lèvres et se leva de son lit. Tom avait laissé sa porte ouverte et la petite lampe près de son lit était toujours allumée. Bill fixa la porte et frappa doucement, distrayant l'autre de ce qu'il écrivait. Ça ne semblait pas le déranger, à en juger par le gentil sourire qu'il montra.

"Hey," murmura Bill, regardant autour de lui. Ça ressemblait toujours à une chambre temporaire à cause des murs, vides de décoration personnelle.
"Salut," répondit Tom depuis sa place sur le lit. Il cligna des yeux vers Bill d'une manière incertaine. "Tu peux entrer."

"Oh." Bill avança et réalisa que les dreadlocks de Tom n'étaient plus retenues par son bandana. La plupart étaient retenues par un grand élastique, à part quelques unes qui s'échappaient de ci et là. Bill s'assit à genoux sur le sol à côté de Tom. "Qu'est-ce que tu fais?"

"J'écris," dit Tom. Il tapota la feuille avec le crayon terne qu'il avait dans la main. Bill y jeta un coup d'œil et ne comprit rien des mots en allemands qu'il écrivait.

"Tu n'es pas fatigué?" demanda Bill.

Tom hocha la tête.

"Je suis très fatigué," dit-il. "Je veux écrire comment mon voyage s'est déroulé. Si je dors, j'aurais oublié les détails au matin."

"Oh," dit Bill à nouveau. Il regarda Tom écrire quelques mots avant de parler à nouveau."Où as tu appris l'anglais?"

"A l'école." Tom sourit. "Il n'est pas très bon."

"Non, il est très bon." le rassura Bill. "Vraiment, il l'est."

Tom rit. "Merci."

Bill resta assis dans la chambre un moment, écoutant le bruit que faisait Tom quand il écrivait en regardant autour de lui. Ils avaient vécu si longtemps dans cette maison que Bill n'arrivait même pas à s'en souvenir, et c'était le temps le plus long qu'il avait passé dans cette chambre. Il passait devant tous les jours sans même un regard, oubliant qu'elle était là. Il supposa qu'il aurait du voir la pièce ennuyeuse un peu plus souvent.

Bill réalisa que les bruits d'écriture avaient cessé et il se tourna vers Tom, qui avait déjà rangé la lettre et le regardait à nouveau. Bill déglutit nerveusement et se leva.

"Je suis désolé, tu es fatigué," s'excusa-t-il, sortant de la chambre. "Je vais te laisser dormir. Désolé de t'avoir tenu éveillé."

"Ce n'est pas un problème," assura Tom. "Bonne nuit, Bill."

Bill se tendit à nouveau en entendant son nom et hocha la tête, fermant la porte en sortant.

"Bonne nuit," murmura-t-il. Il vit la lampe s'éteindre presque instantanément. Bill traversa le couloir et ferma sa porte, hésitant un moment avant de la verrouiller. Il n'avait jamais eu besoin de fermer sa porte, encore moins de la verrouiller. Les seules personnes dont il avait à s'inquiéter étaient ses parents, et ils étaient très justes quant au fait de donner à Bill l'espace dont il avait besoin.

Ce n'est pas qu'il ne faisait pas confiance à Tom; il avait juste besoin de temps pour s'habituer à sa compagnie.

Bill ferma les stores et se coucha dans son lit, serrant les couvertures dans son petit nid. La douleur dans ses muscles commença à s'apaiser quand il s'enfonça plus fort dans le matelas. Il s'endormit en pensant sans but à la manière de transformer la chambre d'ami pour en faire une chambre pour Tom.


Fin chapitre 1

 
 
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