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au 31 Mai 21 :
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Dans le noir
Par Akirakun
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
2 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     0 Review    
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Chapitre 1

Auteur : Akira
Disclaimer : Rien n'est à moi, et si on va comme ça, l'idée m'a été donnée par une fic anglaise (même si l'histoire n'est pas du tout la même xD)
Couple : Draco / Harry
Genre : Post-Poudlard.Romance, légèrement Drame, et énormément Fluffy….
Note de l'auteur : Parce qu'en ce moment je ne peux pas me réveiller sans une idée de HPDM, que j'adore ce genre d'histoire que je trouve très intéressante à écrire j'en avais déjà écrit une sur ce thème sur un autre fandom, et en lisant une fic anglaise dans la même veine, ça a réveillé mon envie d'en écrire une.
Chapitres : C'était sencé être un two shot, en fait, si j'arrive a finir en trois chapitre, c'ets bien u_u; Je préviens de suite que je ne sais pas quand exactement la seconde partie sera fini, je sais ce qu'il va y avoir dedans, je ne sais juste pas quand j'aurais le temps et l'inspiration de l'écrire. Elle est commencée.

- Dans le noir -
Partie 1

La plupart des histoires commencent bien. Ce n'est en général qu'après un moment de joie et de plénitude que les problèmes arrivent.
La sienne faisait exception à la règle.
Naitre en temps de guerre n'est pas une chose que l'on peut envier. Être celui qui y a mis fin non plus, d'ailleurs, surtout lorsque l'on est trop jeune pour s'en rendre compte.
Seulement tout ça, c'était il y a longtemps maintenant, il y avait eu une nouvelle guerre, de nouvelle bataille, de nouvelles amitiés aussi. Tant de choses en fait, qu'il serait trop long de toute les énumérer.

Et Harry Potter était maintenant heureux. Il avait bien grandit depuis la grande bataille qui avait faillit détruire sa vie pour la seconde fois en dix-sept ans. Mais il allait bien, quelques cicatrices en plus et un mage noir en moins, il ne s'était jamais sentit aussi libre de sa vie.
C'était les premières vraies vacances qu'ils avaient depuis bien longtemps. Hermione, Ron et lui avaient terminé leurs scolarités à Poudlard avec un an de retard, et avaient passé l'été suivant à trouvé écoles, formations et appartements où finir leurs études. Tant et si bien qu'ils n'avaient pas vraiment eu le temps d'en profiter.
Ils avaient à présent tous terminé avec succès leurs premières années d'étude supérieure et profitaient de leurs vacances bien mérité.
D'un commun accord, le Trio D'or de Poudlard avait décidé de les faire à la Moldu. Ron avaient légèrement grogné, mais avait fini par accepter.
Hermione et Harry avaient tout préparé. Ils avaient prévu un tour d'Angleterre en voiture pour visiter leur pays, ce qu'ils n'avaient jamais réellement eu le temps de faire ces dernières années, avant d'aller les deux dernières semaines d'aout sur une plage de méditerranée, en France.
Il ne restait qu'une chose à attendre : l'obtention définitive du permis d'Hermione. Harry et elle avait en effet décidé de passer leur permis en prévision de ces vacances. Harry, grâce aux peu d'heure de cours que les apprentis aurors avaient en fin d'année, avait pu passer le sien quelques jours après ses examens. Hermione, elle, avait pris du retard sur ses heures de conduite à cause de ses options supplémentaire et devait finalement passé le sien la première semaine de juillet. Elle en avait profité pour proposer à ses deux amis de venir passer la semaine chez ses parents, afin d'habituer Ron à vivre sans magie.

Le matin ou commence notre histoire avait tout pour être un parfait début de vacances. Le temps était au beau fixe, et nos deux aurors en devenir pouvaient profiter de leur première grasse mâtiné depuis bien trop longtemps à leurs gouts.
C'était cependant sans compter Hermione…

« HARRY ! »

Le pauvre susnommé n'eut d'autre choix que de se réveiller en sursaut en entendant cette douce voix résonner dans toute la maison grâce à un sonorus.

« HARRY ! Vient m'aider à réviser mes créneaux, je t'en supplie ! Je suis incapable de les faire correctement et je suis SÛRE que je vais devoir en faire un !
- Mais voyons Mione, tu y arrivais hier…
- Non ! J'ai fais beaucoup d'erreur, je le sais. Je t'en supplie ! »

Celui-qu'on-appelle-le-survivant soupira. Son amie ne changera sûrement jamais. Après avoir enfilé ses lunettes, il lança un regard à Ron enfoui sous ses couvertures et grogna un :

« Faux-frère, je sais que tu fais semblant…tu pourrais au moins avoir l'air compatissant… »

Il n'eut aucune réponse.
Après un énième soupir, il sorti enfin de ses couvertures et s'échappa de la chambre en prenant soin de faire le plus de bruit possible. Rancunier ? Vous n'avez pas idées…

La chambre d'ami qu'ils occupaient était située au premier étage de la maison des parents d'Hermione. Le jeune homme descendit l'escalier en se frottant les yeux, ne parvenant pas à enlever cette impression d'avancer dans le brouillard, et ce, malgré les lunettes qu'il portait.

Il arriva finalement à la cuisine, ou une tasse de café bien chaud l'attendait. Au moins, sa meilleure amie n'était pas totalement détestable.

« Je prend un petit déjeuner et on y va ? »

La jeune fille acquiesça avec un sourire et regarda son ami. La liberté lui réussissait définitivement bien.
Depuis la chute de Voldemort, il semblait presque être quelqu'un d'autre. L'entrainement des aurors y était peut être pour quelque chose, mais il semblait avoir pris quinze bon centimètres. Sa carrure n'était pas très différente, on devinait sous ses vêtements une musculature fine, mais bien présente. Il gardait cependant cette finesse presque féminine qui le rendait si attirant Ses cheveux mi-longs étaient toujours aussi indomptables, mais cela entretenait ce petit coté sauvage qui le rendait si populaire. Quand à ses yeux d'émeraude, ils avaient retrouvé cet éclat si particulier qu'elle n'aurait jamais pensé revoir deux ans auparavant. Se levant de la table ou ils étaient installés, Hermione ouvrit le frigo et se servit un verre de jus d'orange.

Dix minutes plus tard, les deux amis étaient fins prêt à partir. Ron, qui avait enfin décidé de sortir de ses couvertures, pénétra dans la cuisine à l'instant même ou la jeune femme se saisissait des clefs de la voiture que ses parents avaient mise à leur disposition. Le rouquin leur lança un regard désemparé.

« Mais…vous allez où ?
- Conduire, Ron, on sera revenu d'ici une heure ou deux.
- Mais…mais…mais…vous ne pouvez pas me laisser tout seul ici !
- Ronald Bilius Weasley, tu es bien assez grand il me semble pour savoir te débrouiller sans faire exploser là maison. On t'a expliqué pendant deux jours comment fonctionnait la cuisine.
-…Mais Hermione !
- Pas de mais, tu te débrouilles. Ma mère devrait revenir d'ici une demi heure, donc soit tu attends, soit tu te débrouilles. »

Ron serra les poings et lança un regard à Harry qui n'avait pas décroché un mot de l'échange, trop occupé à se retenir de rire. Hermione sortit de la pièce d'un pas vif, laissant les deux jeunes hommes seuls. Après un instant, Harry soupira.

« Ecoute Ron…
- Faux frère.
-…hein ? Excuse-moi ?
- Tu aurais pu au moins prendre ma défense, tu sais très bien que je n'y comprends rien aux machines moldu !
- Hey, j'y peux rien moi !
- Si, depuis qu'on est là il n'y en a que pour Hermione. Heure de conduite par ci, code de la route par la. C'est MA petite amie je te rappelle, et elle passe plus de temps avec toi !
- Mais enfin, Ron, tu te rends compte de ce que tu dis ?
- Oui, je m'en rends compte, et mais vas-y, va avec elle puisque je ne suis bon qu'à faire exploser la maison. Vous m'inviterez au Mariage, hein ! »

Ron hurlait, rouge de colère, sur un Harry qui n'y comprenait pas grand-chose. La voix d'Hermione résonna dans l'entrée :

« Bon, Harry, tu viens ! »

Ron détourna le regard et fixa ses pieds. Harry le fixa un instant avant de soupirer. Il s'avança vers la porte de la cuisine et lança avant de sortir :

« Crois ce que tu veux Ron, mais tu es quand même un parfait idiot par moment. »

Le roux ne répondit pas, continuant de fixer le sol avec acharnement. La porte d'entrée claqua et le bruit d'un moteur retentit dans l'allée. Les roues sur les graviers crissaient sous le passage de la voiture, et d'un coup, il n'y eut plus aucun bruit. Ils étaient partis. Serrant les dents, Ron vit rouge, la tasse de café d'Harry, toujours sur la table, explosa sans préavis sous la décharge de magie qu'il laissa échapper. Sans un mot ni un regard vers les éclats de porcelaine, Ron sortit de la pièce et entra dans la salle de bain. Il avait besoin d'une bonne douche.

La campagne défilait doucement derrière les vitres de la petite Clio qu'Harry conduisait. Aucun de ses deux occupants n'avaient prononcé le moindre mot depuis qu'ils étaient partit de la banlieue de Londres où habitaient les parents de la jeune fille. Ils savaient aussi bien l'un que l'autre que ce n'était pas de leurs fautes, et en même temps, le remord était bien présent.
L'un comme l'autre connaissait la jalousie maladive du troisième membre de leurs groupes, l'un comme l'autre savait qu'ils l'avaient négligé. Mais ils avaient pensé que leur ami avait compris qu'ils faisaient ça pour leurs vacances. Et surtout, ils pensaient qu'ils avaient compris qu'il n'y aurait jamais rien entre eux.
Finalement, la voix d'Hermione, à peine plus haute qu'un murmure, se fit entendre.

« Tu devrais lui dire un jour, tu sais. »

Seul le silence lui répondit. Elle ferma les yeux et posa doucement sa tête contre la vitre fraiche. La pluie commençait doucement à tomber et, sans vraiment savoir pourquoi, elle s'amusa à compter les gouttes apparaissant sur la fenêtre. Quand elles furent trop nombreuses pour qu'elle puisse les distinguer, elle se releva et, après une hésitation, elle reprit :

« Harry…Je sais que c'est dur, mais …
- Je sais, Hermione. N'ajoute surtout pas que ça réglerait ce genre de problème, je le sais aussi. Mais je sais surtout que je ne suis pas prêt à lui dire ça.
- Il ne le prendra pas aussi mal que tu le penses…
- Qu'est ce que tu en sais ?
- Il t'aime, il est ton ami.
-Charlie était son frère, et ça ne l'a pas empêché de refuser de le voir pendant des mois. Je ne le supporterais pas Hermione. J'ai perdu trop de gens pour des prétextes futiles, je ne veux pas le perdre lui non plus. »

Elle le comprenait, bien sûr, que pouvait-elle dire à ça. Elle se rappelait, l'année précédente, lorsque Charlie avait annoncé ses fiançailles. Tout le monde était si heureux. Ron avait charrié son frère sur le temps qu'il lui avait fallu pour trouver, elle l'avait entendu faire des plans sur la future madame Weasley. Il avait bien vite déchanté. Elle-même ne s'était doutée de rien, elle avait juste remarqué le sourire crispé de Charlie, et l'air sombre d'Harry. Le regard que les jumeaux avaient échangé. Les autres étaient restés muet.
Et puis il y avait eu cette conversation entre Molly et Charlie qu'elle avait surpris dans la cuisine. Elle avait entendu Molly demander à son fils pourquoi il n'avait rien dit à Ron alors que le reste de la famille était au courant. Et là, tout était apparu, tellement clair, dans l'esprit d'Hermione. La réponse du jeune homme n'avait fait que confirmer.

« Il est trop fermé d'esprit maman, tu le connais. Je ne voulais pas… »

Elle avait fermé les yeux, très fort, ce jour là. Elle savait bien que Ron n'était pas toujours ce qu'elle espérait, plus que tout autre elle en avait conscience. Mais pour que son propre frère en ai peur…
Et malheureusement, sans qu'ils comprennent vraiment comment cela c'était fait, Ron avait finit par tout savoir. La dispute avait été longue et douloureuse, elle se rappelait des larmes de Charlie, d'Harry lui courant après et de Ron, qui s'était sentit trahit.
Encore aujourd'hui, elle se demandait souvent qui était le plus à plaindre dans cette situation. Elle pouvait comprendre, elle avait tout fait pour se mettre à leurs places respectives. Encore aujourd'hui, les tensions étaient présentes entre les deux frères. Oh oui, elle comprenait parfaitement Harry.
Elle laissa son regard errer lentement à l'intérieur de la voiture pour se poser sur son ami. Les yeux froncés derrière ses lunettes, il était concentré sur la route. Son front barré d'un pli soucieux. Lentement, il laissa son regard descendre le long de son profil pour finir sur ses lèvres.
Au fond d'elle-même, elle pensait que c'était quand même bien dommage que ce soit une cause perdue pour la gente féminine, Harry avait toujours eu tellement de succès auprès des filles…Puis ces lèvres commencèrent doucement à bouger, elle s'entrouvrirent et laissèrent échapper une phrase :

« Ne t'inquiète pas, Mione. J'y survirais. »

Elle frissonna, elle n'aimait pas ce mot dans sa bouche.
Son regard remonta sur sa joue et croisa une larme en chemin, suivant la trainée liquide, elle se perdit dans ce regard si vert embué de larmes et sentit son cœur de serrer.

« Oh, Harry. Je ne m'étais pas rendu compte que cela te pesait autant. »

Il tourna légèrement la tête vers elle et lui fit un sourire qui se voulait sincère, mais teinté d'amertume. Il savait qu'elle n'y était pour rien, c'était sa propre peur, sa propre lâcheté qui lui faisait verser ces larmes. Il avait fait la même erreur que Charlie. Tout le monde savait sauf lui. Et il savait que, tôt ou tard, il en paierait les conséquences.

Il inspira profondément, faisant sursauter Hermione à coté de lui, et se pencha légèrement afin d'atteindre la boite à gants. Il saisit les boites de CD qu'elle contenait et les installa sur ses genoux afin de chercher celui qu'il voulait. Ses yeux faisaient des allers-retours entre la route et ses genoux, et après trois fois, il trouva celui qu'il voulait.
D'une main habile, il sortit le disque de sa boite et l'installa dans le lecteur. Une musique douce s'éleva bientôt des haut-parleurs brisant le silence lourd qui avait suivit la déclaration de la jeune fille.

De longues minutes passèrent, et finalement, Harry s'arrêta sur une petite route de campagne. Il lança un charme de dissimulation à la voiture et se tourna vers Hermione.

« Allez, au volant. Personne ne nous verra, on n'aura pas de problème avec les autorités Moldu si elles passent dans le coin et voient une personne sans permis conduire une voiture… »

Hermione acquiesça sans un mot et ils échangèrent de place. Une heure passa durant laquelle Harry lui fit réviser toute les manœuvres susceptible de tomber lors de son examen final.
Enfin, vers le début d'après midi, les deux jeunes gens se décidèrent à aller manger quelque part. La route pour retourner vers Londres leur parut bien plus courte qu'à l'aller, les discutions s'enchainaient à bâton rompu. Ils arrivèrent finalement non loin d'un restaurant dont ils avaient fait leur quartier général. Petit et accueillant, il avait l'avantage d'être à égale distance de l'institut de medicomagie ou Hermione prenait ses cours, et de celui de formation des Aurors. Les trois amis avaient donc pris l'habitude de se retrouver là le midi.
L'établissement était installé dans une large rue et, miraculeusement, aujourd'hui se trouvait une place de parking non loin. L'endroit était plutôt fréquenté, et il était d'ordinaire plutôt difficile de se garer non loin. Harry sourit à son amie.

« Tu voulais t'entrainer aux créneaux, c'est l'occasion. Je vais sortir pour voir comment tu t'en sors, si tu as besoin d'aide je suis là. »

Harry sortit et ferma les yeux un instant. La pluie avait cessé, ne laissant que de larges flaques sur le sol ou se reflétait un soleil maintenant rayonnant. Le ciel encore gris prenait des reflets d'acier par endroit, mais la brise fraiche qui lui caressait le visage indiquait mieux que la chaine météo le ciel bleu qui les surplomberait bientôt. Il prit une grande respiration et se tourna vers la voiture dans laquelle Hermione avant commencer à manœuvrer. Et c'est alors qu'il se rendit compte de quelque chose…

Tout se passa si vite qu'aucun des rares témoins de la scène ne put la décrire avec exactitude.
Les rares gens présents dans la rue lançais des regards étranges à ce jeune homme qui parlait seul, sur ce trottoir, devant cette place de parking vide, faisait des signes comme pour aider une voiture invisible. Ce fut ces regards qui firent comprendre à Harry que quelque chose n'allait pas.
Il n'eut que le temps de se rendre compte qu'il avait oublié la présence du sort de dissimulation lorsque le semi-remorque entra en collision avec la Clio, provoquant un carambolage. Il vit la voiture arriver vers lui, comme au ralentit. Se muscles étaient bloqué, incapable du moindre mouvement, tétanisé de peur. Seuls ses yeux s'ouvrirent, grand, autant de douleur que de surprise lorsqu'il fut percuté de plein fouet par le nez de la voiture. Il entendit vaguement le hurlement d'Hermione à l'intérieur de celle-ci. L'automobile finit sa vie dans la vitrine de l'un des magasins sans qu'aucun des deux jeunes sorciers n'aient vraiment compris comment cela avait put arriver, comment ils avaient put faire preuve d'autant d'imprudence.
La devanture de la boutique se brisa sous leurs poids, et Harry sentit les éclats de verres entrer dans la chaire tendre de son dos avant d'avoir eu le temps de dire ''Quiddicht'', Il se sentit partir en arrière sans pouvoir faire quoi que ce soit pour se rattraper et, alors que son dos atteignait enfin le sol, ses yeux s'agrandirent de douleur en sentant le verre s'incruster un peu plus dans sa peau. la dernière chose dont il se rappela avant de perdre connaissance, fut l'horrible cette horrible impression qu'on lui arrachait les yeux.

Il y avait une chose dans sa vie, qu'Harry Potter n'avait jamais compris. Une seule, mais bien trop grosse pour lui. Et cette chose, c'était cette manie qu'avait le destin de lui en vouloir.
Il n'avait pas conscience de grand-chose, depuis l'accident. Il se disait souvent que c'était surement mieux comme ça.
Parfois, il entendait des voix près de lui. Des murmures, bien qu'il pense souvent que c'était simplement parce qu'il était perdu dans un brouillard cotonneux, et que les gens autour de lui devaient parler normalement. Parfois, il les entendait assez bien pour comprendre ce qu'ils disaient, d'autre fois, il avait beau essayer, rien ne semblait compréhensible. Dans ces moments là, il se disait que ça ne devait pas être important.
Et un jour, il avait entendu cette voix. Sa voix. Il l'aurait reconnu entre toute, il avait une tel manière de prononcer son nom.

« Potter. »

Juste deux syllabes qui entre ses lèvres, même du temps de Poudlard, avait le don de lui donner des frissons.

« Je sais que tu m'entends, j'en reconnais les signes. Et si tu m'entends, c'est que tu n'es pas aussi profondément dans le coma que je ne le croyais. »

Dans le coma ? Il comprenait mieux maintenant.
Il entendit un soupir non loin de lui et soudain, juste à coté de son oreille, un souffle doux et chaud lui caressa la peau.

« Réveille-toi. Ils deviennent insupportables sans toi. »

Et le silence revint un instant. Quelques bruits de pas et une porte qui claque. Harry compris alors plusieurs choses. La première était que, de toute évidence, il était réveillé. Ces muscles endoloris par trop d'inactivité se rappelaient à lui d'une manière désagréable. Et la seconde, était qu'il faisait nuit.
Péniblement, il se releva sur les coudes, grimaçant de douleur alors que la peau de sont dos se tendait, tirant sur les nombreuses cicatrices qui le décorait. Enfin assis, ses yeux grands ouverts tentaient péniblement de capter la moindre particule de lumière, mais rien, le noir complet.
Il avait toujours eu peur du noir.
Sa respiration se fit difficile et sa main, tremblante, tâta les alentours du lit ou il était installé. Il finit par sentir une table de nuit et tenta de saisit quelque chose dessus, n'importe quoi qui lui amènerait de la lumière. N'arrivant à rien, il se tourna violement vers l'autre coté, de plus en plus en proie à la panique. Une douleur au niveau de son coude lui fit pousser un petit cri sans qu'il comprenne ce qui lui avait fait mal.

Le bruit d'une porte qui s'ouvre lui fit tourner la tête. Des bruits de pas rapide qui s'approchent de lui et sa voix qui grommèle :

« Evidement, t'attend que je sois parti pour me donner raison… »

Deux mains se saisirent de son bras et il sentit quelque chose de frais tamponner l'intérieur de son coude. Il cligna des yeux, incapable de comprendre comment faisait l'autre pour voir quelque chose dans cette nuit noire. Il sentait ses joues humidifiés par les larmes de frayeur qui avait coulé bien involontairement de ses yeux. Il cligna des paupières avant de mettre fin au silence.

« ..Malfoy ? C'est toi ?
- Qui veux tu que ça soit d'autre Potty. »

Harry soupira. Il ne changerait jamais.
Leur relation, par contre, avait bien changé depuis la fin de la guerre, de ennemis ils étaient devenus alliés pendant la guerre, alors que Draco avait rejoins l'ordre au péril de sa vie. Ils avaient d'abords cohabité en essayant de se voir le moins possible, mais après presque un an, ils avaient finit par devenir ce que la plupart des gens appellent des amis. Cela ne les avait pas empêché de garder cette habitude de s'envoyer des piques, tout en restant dans certaines limites. Harry tourna la tête vers l'endroit ou il supposait être Malfoy.

« Draco…Ou on est ? Pourquoi il fait nuit noire comme ça… »

Il n'eut que le silence pour réponse, si bien il cru un instant que son interlocuteur était reparti. Mais après un instant, il entendit un bruit de chaise qu'on tire et un bruit de chute. Malfoy avait du se laisser tomber dessus. Un long soupir las se fit entendre et finalement, ce fut d'une voix tremblante que Draco demanda :

« Tu…ne te souviens de rien ?
-…Non, enfin…si, je me rappelle d'avoir accompagné Hermione faire un tour en voiture… »

Un nouveau silence lui répondit. Son poing se crispa avant qu'il ne continue, l'énervement commençant à prendre le pas sur la panique.

« Dit, Tu ne pourrais pas allumer la lumière ? J'aime bien voir les gens à qui je parle… »

La porte s'ouvrit avant que Draco n'ait pu répondre quoi que ce soit. Harry tourna la tête vers le bruit mais n'eut le temps de rien d'autre avant qu'un grand cri ne retentisse et que deux bras viennent entourer son cou.

« HARRY ! Tu es réveillé, enfin !
- Her…Hermione ? Qu'est ce que tu fais là en pleine nuit ?
- En pleine…Draco, tu ne lui as rien dit ?
- Non, je ne me sentais pas comme étant celui qui doive le faire, de plus, nous n'en étions pas totalement sûrs avant son réveil. »

Harry était stupéfait. Ses deux amis parlaient de lui, comme s'il n'était pas là, d'une chose dont il aurait surement du être au courant. Seulement il ne l'était pas, il ne comprenait pas ce à quoi ils faisaient allusion. Et surtout, il ne voyait toujours rien.
Il serra les poings une nouvelle fois, entrainant une certaine quantité de tissus par la même occasion. Il entendit un bruit de casse non loin et supposa qu'il devait l'avoir brisé par magie. La voix d'Hermione l'interpella alors :

« Harry, calme-toi.
- Comment veux tu que je me calme, Hermione. Vous parlez de moi comme si je n'étais pas là.
- Excuse nous Harry, nous ne voulions pas…
- Je n'en ai rien à faire que vous ne vouliez pas, j'aimerais comprendre ce qu'il se passe ! »

Il avait crié, il n'aimait pas lever la voix, ni s'énerver. Sa colère était trop dangereuse, pour lui, pour les objets, et pour ses amis, il s'était promis après la guerre de garder son calme en toute circonstance. Mais la, c'était trop, il n'aimait pas les mensonges, les non-dits de son passé lui avaient fait trop de mal et il refusait que son présent soit entaché par eux. Il n'en avait qu'un, envers son meilleur ami, et c'était déjà plus qu'il n'en supportait. La voix d'Hermione repris lentement.

« Harry… Je ne sais pas comment te dire ça…
- Avec des mots, Hermione, dans des phrases. »

Il sentit son énervement, il savait qu'elle n'aimait pas quand il était sarcastique. Sur sa droite, Draco ricana de sa répartie et le sauveur ne put empêcher un des coins de ses lèvres de se soulever.

« …écoute, pendant l'accident il y a eu…comment dire…tu es tombé dans la vitrine d'un magasin et tu as reçut des éclats de verre dans les yeux…
- …Quoi ?
- Je ne sais pas exactement comment cela c'est produit… » Continua t'elle sans vraiment prendre garde à l'interruption de Harry, craignant de ne pas pouvoir continuer si elle s'arrêtait. « …mais certains on réussit à endommager tes nerfs optiques...jusqu'à les sectionner.»

Le silence devint solide dans la pièce. Harry porta les mains à ses yeux, la bouche ouverte, tentant de ne pas comprendre. Après un long moment, ce fut la voix grave et douce de Draco qui continua.

« Quand tu es arrivé, j'ai essayé tout les sorts de soins que je connaissais, mais rien n'y a fait. Je pensais ne pas connaitre le bon, donc j'ai appelé un de nos professeurs un soir, mais… il n'y a rien à faire Harry. La magie ne peux réparer certaines choses, mais les yeux sont des choses trop fragiles, peut être, ou alors c'est que nous n'avons pas encore trouvé…Je suis désolé… »

Des larmes s'échappaient des yeux maintenant mort du survivant.

« J'ai réussit à faire en sorte de réparer l'œil lui-même, ils étaient dans un sale état, mais je ne peux pas faire mieux, les connections sont trop nombreuse, et directement dans le cerveau… »

Les yeux autrefois si vert du survivant n'étaient plus que deux billes où l'on délimitait à peine ce qui devaient être la rétine de l'iris, un blanc grisâtre. Les larmes coulèrent toutes seules, sans même que le jeune homme s'en rendent compte.

« Je suis…aveugle… »

 

A Suivre

 

Oui, je sais, je suis méchante, horrible, affreuse, tout ce que vous voulez.
Donc, comme dit au début, la suite est prête dans ma tête, j'ai tout de scénarisé, il me manque juste le temps pour l'instant. Je suis pas du genre à laisser tomber mes histoires, vous aurez la suite, je ne sais juste vraiment pas quand. Ça peut être la semaine prochaine comme dans deux mois, j'en suis navrée, ma muse me joue des tours ces temps ci, c'est déjà la première chose que j'écris depuis presque un an et demi...

Pour ce qui est des potentielles intérrogations (si vous voulez pas lire libre à vous, c'est pas passionnant, c'est juste pour mon obsession du réalisme xD):
- Pourquoi Harry n'a pas été protégé par sa magie : tout a été trop vite, il n'a même pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait.
- Dans HP, certains des persos ont des lunettes (dumby par exemple) alors qu'ils ont un très haut niveau de magie, j'en ai déduis que la magie ne parvenaient pas a vraiment réparer les problèmes de ce genre.
- Pourquoi sont ils dans un hosto moldu (parce que oui, c'est là qu'ils sont) : Les etudiants en medicomagie doivent faire un stage de quelques semaines/mois dans un hosto moldu pour avoir des bases de secours sans magie, Hermione c'était arrangée pour le faire avant ses vacances, Draco se retrouve en service dans celui ou Harry est transporté. Pourquoi? Hermione savait qu'il y travaillait, elle avait confiance en lui, il conaissait la magie, donc elle a fait en sorte qu'il soit transporté/transféré là. Et sinon, ils sont là parce que, après tout, ce n'est qu'un accident de voiture, objet moldu, donc sans raison suffisante pour les faire déplacer à Sainte Mangouste.

J'espère, malgré tout, que cela vous a plu (surtout pour une première dans ce fandom), n'hésitez pas à me faire part de vos impressions…Merci d'avoir lu !

 
 
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