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au 31 Mai 21 :
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L'Outre-Monde
Par Elfy
Originales  -  S-F/Fantaisie  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Prologue

Prologue

 

Depuis plusieurs mois qu'il parcourait les landes désertiques s'étirant à l'est de l'Oural, Jahlsim ne parvenait pas à s'habituer au froid. Surtout celui qui, la nuit tombée, s'accompagnait d'un vent glacial, propre à vous glacer les os. Et le paysage n'avait rien pour le réconforter dans sa quête, les arbres dénudés se dressant comme preuve de la persistance de l'hiver. Seuls quelques conifères, fièrement dressés pour imposer leur supériorité, permettaient de croire, encore, à l'existence de la vie en dehors des rares hameaux qu'il avait pu croiser.
Ceux-ci, refuges pour le voyageur esseulé qu'il était, se trouvaient cependant à des distances considérables les uns des autres, ralentissant donc d'autant la quête de Jahlsim, obligé de s'arrêter deux à trois jours pour récupérer suffisamment de forces.

Cependant, et malgré le froid l'entourant, il continuait d'explorer ces terres, car il avait sentit la présence de ce qu'il cherchait. Et, alors que le vent redoublait d'intensité - froid, sec, sifflant parmi les épines des sapins environnant, rendant difficile ses vaines tentatives de respiration - il aperçut les lumières du prochain village.
Celles-ci semblaient vaciller, au loin, telles l'espoir d'un doux repos. Et pourtant, elles annonçaient aussi, Jahlsim le craignait, que sa quête ne toucherait pas de suite à sa fin. D'autant que sa monture, fidèle depuis quelques semaines déjà, montrait des signes évidents de fatigue, indiquant qu'il devrait s'en séparer bientôt. Et qu'il devrait continuer à pied, vraisemblablement, car le patelin semblait, au fur et à mesure de la lente progression de Jahlsim, ne contenir que quelques maisons. Il ne trouverait donc ni écurie, ni un quelconque cheval susceptible de l'emmener plus profond encore, dans les steppes glacées de la Sibérie.
Alors qu'il arrivait au niveau des barrières entourant le village, des villageois, armés de fourches et de faux, lui firent signe d'approcher. Encore un hameau souffrant des affres de l'éternel hiver, et des attaques des loups. Et sûrement un endroit accueillant, comme tous les autres. Les plus démunis sont souvent les plus chaleureux.

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

Assis au centre de la grand' salle du temple d'Hémonis, Rasiel se remémorait les événements des derniers mois. A commencer par la cérémonie d'entrée dans l'âge adulte, précoce, du Prince.

Comme pour tous les membres de la royauté, cette cérémonie consistant à chercher une personne, à la surface du Dédale, ayant les mêmes capacités physiques et psychiques -ce qu'ils appelaient un réceptacle - que celui qui entrait dans l'âge adulte, s'était déroulée lorsqu'il avait atteint sa huitième année. Ainsi, les Grands prêtres disposaient d'environ quatre ans pour trouver le réceptacle de l'enfant.

Lors de cette cérémonie, trois candidats avaient été localisé, assez vaguement : Un dans le nord-ouest des États-Unis, les deux autres en Europe.
Avant même que quiconque ne soit dépêché pour aller trouver un des réceptacles, deux étaient morts. Ne pouvant rien laisser aux hasards, et ne croyant que peu aux coïncidences, les Grands Prêtres et le Roi avaient décidé d'envoyer Jahlsim, le plus endurant d'entre eux, chercher le réceptacle restant dans les steppes lointaines de la Sibérie. Maintenant, quelques mois seulement après son départ, le Prince était tombé gravement malade. Une maladie rare, où le patient perdait le contrôle des flux d'énergie de son corps. La mort était généralement rapide, moins d'un an après les premiers symptômes. Dès que le médecin eut rendu son verdict, le Roi s'empressa d'envoyer d'autres guerriers vers la surface, pour aider Jahlsim dans sa recherche du réceptacle. Mais très vite, le royaume perdit tout moyen de communiquer avec eux : Ils étaient vraisemblablement mort, soit du froid régnant dans les régions glacées de l'est de l'Oural, soit... De ces coïncidences.

Rasiel rouvrit les yeux. Personne n'était entré dans la salle depuis qu'il s'y était enfermé, et de fait, personne n'avait pu faire la poussière. Celle-ci commençait à s'accumuler, et une mince couche recouvrait les dalles de granite. Observant qu'il serait bientôt à cours de bois pour chauffer le temple, il décida d'en sortir, pour la première fois depuis plus de dix jours. A peine eut-il fait quelques pas hors du temple que les personnes chargées de l'entretien s'engouffrèrent par les portes.
Là où eux se souciaient de la propreté des différentes pièces du palais, ce pour quoi ils étaient payés, Rasiel devait faire avec de plus grands soucis : Le Prince allait bientôt mourir. Son seul espoir était Jahlsim.

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

La salle du trône était déserte. Les longues draperies mordorées pendaient entre les colonnes taillées dans la roche, couverte d'une poussière que ses serviteurs ne venaient plus enlever. Le Roi, comme Rasiel, était en proie à de sombres tourments. Son inquiétude quand à son fils grandissait au fil des jours, bien que Jahlsim lui rappela chaque jour qu'il s'approchait plus encore du seul réceptacle restant. 

Il plongea son regard vers la grande porte en bois massif, à l'autre bout de la salle. Quelques pas s'étaient fait entendre au loin, et il soupçonnait que ce soit l'un des domestiques, venant lui apporter de quoi se sustenter. Comme tous les jours des semaines précédentes, il regarderait l'homme traverser la salle, où résonnerait le bruit de ses pas. Ce dernier déposerait le plateau sur la table, prendrait celui qui y avait été déposé la veille, attendrait que le Roi se lève et commence à manger, avant de partir. Toujours en faisant claquer ses talons lors du demi-tour, habitude qu'il avait prise à l'armée. Pas un mot sur la situation de son fils, rien qui ne laissa présager de sa guérison.
Le roi se retrouverait alors à attendre quelques heures de plus, que Jahlsim lui fasse son rapport. En restant, toujours, rongé par la crainte de voir le Prince mourir dans les minutes suivantes. 

Le domestique arriva enfin au pied des escaliers menant aux trônes, vides à l'exception de celui du Roi, qui leva un sourcil en voyant que l'homme ne se décidait pas à monter. D'un geste las, il lui fit signe de venir déposer le plateau sur la table de banquet. Pendant qu'il grimpait les marches, il le dévisagea. S'enorgueillissant de connaître tous les hommes de son armée (maintenant reconvertie en domestiques de plus ou moins grande importance dans le palais), il s'étonna de ne pas pouvoir mettre de nom sur son visage. Il était plutôt jeune, dans le début de ses vingtièmes années, semblait plutôt réservé, nerveux devant la tâche qui lui avait été confié. Il semblait donc bien que ce soit pour lui sa première fois en présence d'une personne royale. Quoi que présentement, le Roi douta d'avoir quoi que ce soit de la prestance qu'il pouvait déployer lorsque son fils était encore plein de vie. Il devait plus tenir du corbeau ayant passé trop de temps sous la pluie, ce qui, réflexion faite, expliquerait la crainte qui se peignait sur le visage du jeune homme, à mesure qu'il s'approchait du trône. Enfin, il passa à quelques mètres seulement du monarque, droit comme un i. Là, il marqua un temps d'arrêt, cherchant la table des yeux, avant de s'y diriger, de déposer le plateau, prendre celui qui avait été déposé la veille – et auquel le Roi n'avait presque pas touché – avant de se retourner, sans claquer les talons. Lorsqu'il arriva de nouveau aux marches, il fut arrêté par une petite quinte de toux.

« Votre nom ?

- Nathanaël, Majesté. »

Ce furent les seuls mots que le Roi entendit de la matinée, et il regarda le domestique s'éloigner, de manière plus silencieuse que tous ces anciens soldats qu'il avait vu défiler au cours des derniers jours. D'ailleurs, celui-ci n'avait même pas attendu qu'il commence à manger. Parce qu'il était stressé, ou parce qu'il souhaitait sortir de la pièce au plus vite, le Roi ne savait pas. Il savait juste que le jeune homme avait réussi, l'espace d'un instant, à le détourner de ses sombres pensées. Il devrait se renseigner sur lui, savoir d'où il venait. Peut-être serait-il de bonne compagnie pour son fils, lorsque celui-ci serait de nouveau sur pied.
Si il devait jamais guérir.

 

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

 

La porte grinça. Alors qu'un mince filet de lumière perçait les ténèbres de la salle, la Reine se retourna sur le médecin royal. Suite à l'aggravation subite de l'état du Prince au cours de la dernière semaine, celui-ci avait augmenté la fréquence de ses visites au Prince. Il venait toutes les quatre heures, changer les différents bandages entourant le corps du Prince, destinés à retenir ses flux.
Il prélevait sur les bandes usagées une gelée mauve encore tiède, condensée d'énergie vitale pure, qui suintait du corps de l'enfant, pour pouvoir les analyser entre ses visites. La Reine savait qu'il ne restait que peu de temps à son fils, que les jours étaient comptés. Pourtant, le médecin gardait toujours une expression mi-optimiste, mi-réconfortante lorsqu'il s'occupait de son patient. Il gardait espoir, malgré l’inefficacité de ses traitements, que Jahlsim parviendrait à trouver le réceptacle avant qu'il ne soit trop tard. Avant de partir, il changea le linge sur le front du Prince, destiné à ralentir la montée inéluctable de la fièvre. Puis, il laissa la Reine seule au chevet de son fils. Elle passa une main dans les cheveux dégoulinants de celui-ci, en commençant à fredonner une berceuse. Des larmes lui montèrent aux yeux. Combien de fois avait-elle refuser de la lui chanter, prétextant qu'il était trop grand et que, s'il voulait tant l'entendre, il pouvait toujours demander à l'une de ses nourrices ? Bien qu'alors, elle ne se douta pas que l'ombre de la mort planait sur son fils, elle ne pouvait s'empêcher de se souvenir qu'elle aurait pu, au moins, ensoleiller un peu plus ses premiers jours, comme il avait ensoleillé les siens, plutôt que de vouloir sans cesse privilégier les affaires du royaume?
Elle se leva, alla chercher une petite boîte à musique sur le bureau du Prince, et l'ouvrit.
Sa voix sortait de l'objet, légèrement déformée par l'enregistrement. Déposant un baiser sur le front de son fils, elle sortit de la salle pour rejoindre le Roi : Jahlsim ne tarderait pas à faire son rapport. Peut-être aurait-il de meilleures nouvelles que les fois passées. Car, s'il disait approcher du but de jour en jour, il évitait toujours de préciser qu'il doutait de l'atteindre à temps. Cependant, la Reine le savait, il n'était que peu confiant, et se poussait de fait toujours plus loin dans ses retranchements, pour trouver enfin le réceptacle qui pourrait accueillir et réguler le pouvoir du Prince. Aux yeux de la Reine, il était celui qui jouissait du plus grand prestige. Si son fils devait être sauvé, il le serait par cet homme.

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Pfiou, fin du prologue. Six mois après l'avoir posté. C'est pas ma faute :o!
Bref, y'a pas grand chose dans ce prologue, en fait. Je devrais pouvoir poster le 1er chapitre si tout va bien... On verra >.> 

 
 
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