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Le secret de Drago Malefoy
Par loupdargent
Harry Potter  -  Romance/Angoisse  -  fr
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Le secret

Le secret de Drago Malefoy

 

Harry était en train d’embrasser Cho Chang quand Pansy Parkinson poussa un petit cri paniqué. Il se détacha alors de Cho doucement, curieux de savoir la raison de cette soudaine agitation. Non pas que le sort de cette Serpentarde le préoccupe, après tout elle avait essayé de le donner en pâture à Voldemort, mais son cri semblait être une bonne excuse pour se détacher de Cho qui soupira de dépit. Il tourna la tête vers la provenance du cri et eut juste le temps de voir Drago Malefoy vaciller puis de se retenir au mur le plus proche. Sa figure semblait encore plus pâle que d’habitude, ce qui surprit Harry qui se demandait ce qu’il pouvait bien se passer. Le blond n’avait sans doute pas été poussé car à ses côtés ne se trouvaient que ces amis Blaise et Pansy et de ce qu’on savait Harry, aucun des deux n’auraient envie de pousser Malefoy pour le faire tomber. Sa pâleur devait surement être un indice de ce qui le mettait de cet état mais le brun ne voyait pas du tout ce qui pouvait bien lui arriver. Il n’était certes toujours pas en bons termes avec lui bien que la guerre soit terminée mais la situation fit froncer les sourcils au Gryffondor. Que se passait-il donc ?

Les mines inquiètes des deux amis du blond se firent bien plus grave quand les jambes de Malefoy ne le tinrent plus, le faisant glisser contre le mur jusqu’à finir à terre. Sa tête devait lui tourner car il se la prit entre les mains et sa bouche forma une moue douloureuse.

À côté d’Harry, Cho essayait d’attirer son attention en tirant sur son bras, quémandant un autre baiser mais Harry ne fit pas attention à elle et la repoussa doucement en regardant Blaise et Pansy prendre chacun un bras du blond pour le relever en douceur. Le Gryffondor était bien tenté d’aller vers eux pour leur demander ce qu’il se passait mais il secoua la tête pour se chasser l’idée de l’esprit. Pourquoi s’inquiétait-il donc pour Malefoy ? L’étrange sentiment qui apparaissait à chaque fois qu’il pensait au pourquoi il avait sauvé Malefoy du Feudeymon le prit alors. Cela l’agaça, il ne savait pas ce qu’était ce sentiment et il faisait de son mieux pour l’éviter à tout prix mais il revenait toujours, l’envahissant.

Harry se détourna alors de la scène quand les Serpentards se dirigèrent vers la chambre privée de Malefoy. Il rejeta la pensée de leur dire d’emmener le blond à l’infirmerie et pas dans sa chambre et partit, contournant Cho qui lui lançait des regards noirs.

 

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

 

Ce soir, le menu avait fait baver plus d’un étudiant et Harry, qui se gavait joyeusement, tout comme Ron, avait complétement oublié la scène qui s’était déroulée cet après-midi-là. La seule chose qui le préoccupait en cet instant était de savoir s’il aurait la place dans son estomac pour gouter à tous les plats délicieux faits par les elfes de maison ce vendredi soir. Hermione, qui aujourd’hui mangeait plus que d’habitude, comme tous les élèves de Poudlard, regardait ses deux meilleurs amis d’un air réprobateur.

- Je ne comprends vraiment pas comment vous faites pour ne pas grossir avec tous ce que vous avalez, bouda-t-elle.

- ‘Est parch qu’on est des sporchtifs, Hermiohrm, répondit Ron qui avait relevé la tête vers elle, une cuisse de poulet dans la bouche.

La jeune fille se retint de dire à quoi ils pouvaient bien être des sportifs vu que voler sur des balais ne devait pas vraiment être la chose la plus sportive du monde, mais elle devait admettre que le physique de ses amis avait tout pour prouver le contraire. Voilà une chose qu’elle ne comprenait pas. Elle savait que Ron et Harry ne faisait que du Quidditch et aucun autre sport mais pourtant ils possédaient tous les deux des muscles qui rendaient jaloux certains garçons. Oh, ils n’étaient pas des Bodybuilders mais tout de même, on pouvait dire qu’ils étaient agréables à regarder.

Harry fit un sourire à son amie quand il la vit continuer à bouder en regardant avec envie leur assiette. Il devinait facilement à quoi pensait la jeune fille car ils avaient souvent eut des petites ‘disputes’’ à propos de ça mais il n’avait pas le courage de partir dans une explication compliquée de toute la force qu’ils leur fallait pour diriger leur balai et faire maintes figures.

Son regard se dirigea un instant vers la table des Serpentards avant de revenir à son assiette. Il n’avait pris qu’une bouchée quand il releva de nouveau la tête. Il avait regardé vers eux sans faire exprès mais maintenant qu’il y repensait, il se demandait si Drago Malefoy se trouvait au repas de ce soir. Il eut beau fouiller toute la table des Serpentards, aucune tête blonde platine n’appartenait à Malefoy. Il remarqua que Pansy et Blaise, eux, se trouvaient bien là mais qu’ils faisaient tous les deux des moues soucieuses. Ils discutaient entre eux, sûrement préoccupés pour leur ami.

Le Gryffondor, curieux congénital et un peu parano sur les bords, décida qu’il mènerait son enquête. Foi de Potter, il découvrirait ce qu’avait Drago Malefoy ! Le blond, bien qu’il ait échappé à Azkaban, n’était pas tout blanc et pouvait toujours préparer un mauvais coup qui entrainait des conséquences sur sa santé. Harry ne se rendit pas compte qu’il accusait le blond un peu trop vite, après tout celui-ci n’avait plus de raison de préparer un mauvais coup, le Lord n’étant plus.

Se souvenant de la dernière fois qu’il avait espionné Malefoy, il décida de ne pas en parler à ses amis qui lui referaient encore une fois une scène.

Le lendemain étant un samedi, il décida de suivre le blond après le petit déjeuner.

 

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

 

Le matin suivant en se réveillant, Harry avait de nouveau tout oublié de cette histoire. Il prit une douche tranquillement, il avait le temps. Ou tout du moins, c’était ce qu’il essayait de se convaincre car une impression bizarre lui disait que non, il ne l’avait pas ce temps. Il réfléchit alors. Il n’avait pas cours, c’était le weekend. Ces devoirs étaient finis, merci Hermione. Aucun entrainement de Quidditch n’était prévu aujourd’hui. Que devait-il donc faire... ? La raison le frappa alors. Malefoy ! Harry se dépêcha de finir sa douche puis sauta dans ses vêtements. Le blond Serpentard était toujours un lève-tôt et s’il voulait le suivre après le petit-déjeuner, il valait mieux qu’il arrive minimum quand il était encore dans la Grande Salle ! En espérons bien sûr qu’il ne rate pas le déjeuner comme le soir d’avant…

D’une démarche rapide, Harry se rendit dans la Grande Salle, ne croisant aucun Gryffondor, autant dans la Salle Commune que dans les couloirs. Il était le seul rouge et or à être levé un samedi à 7h30. Pendant le trajet, Harry se maudit pour sa curiosité et sa paranoïa qui l’obligeait à se lever aussi tôt.

Heureusement, quand il passa la porte de la Grande Salle, il put voir Drago Malefoy assit à sa table, entouré de ses amis. Il n’aurait donc pas à le chercher Merlin sait où dans le château, bien que la carte du Maraudeur lui aurait facilité la tâche, il n’avait pas envie de se balader partout dans Poudlard.

Harry s’installa alors à sa table, face aux Serpentards pour pouvoir espionner le blond et essayer de déjà découvrir quelque chose. Il se sentait un peu gêné d’être seul à sa table mais la seule personne qui se serait fait un plaisir de le charrier était occupée à triturer d’un air distrait ses œufs au plat. Malefoy semblait tout aussi blanc que la veille mais il ne semblait pas non plus décidé à manger et bien que ses amis semblaient vouloir prendre soin de lui, il était assez discret pour ne pas qu’ils remarquent que son assiette restait inchangée. Cela intrigua Harry. Même pendant leur 7ème année, Malefoy mangeait à tous les repas, pas en grosse quantité certes, mais tout de même ! Que se passait-il, bon sang ?!

Le Gryffondor, râlant dans son coin de ne pas savoir maintenant tout de suite ce qu’avait Malefoy, ne remarqua qu’à la dernière seconde que celui-ci se levait de table, abandonnant Pansy et Blaise qui le regardèrent partir avec des moues soucieuses. Avalant son toast d’une bouchée, il se leva de table et sorti de la Grande Salle. Il enfila rapidement sa cape d’invisibilité qu’il avait prise avec lui et suivi Malefoy qu’il voyait tourner au coin du couloir.

Le blond sortit dans le parc de l’école puis se dirigea vers le terrain de Quidditch d’un pas lent. Harry se demanda s’il rejoignait son équipe parce qu’ils avaient entrainement mais une fois au terrain, il n’aperçut personne. Interloqué, il pencha la tête sur le côté en regardant Malefoy chercher quelque chose dans sa poche. Il en ressortit alors un mini-balai et Harry tilta.

Le Nimbus ramené à sa taille normal, le Serpentard se lança dans les airs à toute vitesse. Resté au sol, Harry le regarda enchainer les figures dans des gestes rageurs. Il n’était pas aussi doué que lui mais il se débrouillait tout de même assez bien et Harry se prit à penser qu’il ferait un très bon poursuiveur s’il arrêtait de vouloir le surpasser. Il secoua la tête, ce genre de pensée ne devait pas faire partie de son esprit, au moins tant qu’il avait décidé de soupçonner Malefoy de faire quelque chose de pas net.

Il soupira en s’allongeant dans l’herbe. Dans le ciel, Malefoy semblait fatigué car il ralentissait. Sa silhouette mince semblait un peu trembler, son balai vacillant un peu. Pendant un instant, Harry se demanda s’il ne devait pas aller le faire descendre de là avant qu’il ne se rompe le cou mais le Serpentard se reprit et se contenta de faire des tours de terrain à vitesse normal.

Il finit enfin par descendre vingt minutes plus tard. Harry remarqua le fait que ses jambes faillirent le lâcher juste parce que son regard était fixé sur lui. Le blond secoua la tête puis se passa une main dans les cheveux en soufflant. Sa poitrine se soulevait vraiment rapidement et Harry se demanda s’il n’avait pas des problèmes de cœur. Être aussi essoufflé par quelques figures ? Même à ses débuts Harry n’était pas aussi épuisé de ses entraînements. Il y avait vraiment anguilles sous roche.

Le Gryffondor suivit Malefoy jusqu’au vestiaire où le blond commença à enlever son pull. Par pudeur, Harry se retourna et ne se décrispa que quand il entendit l’eau de la douche. Il regarda les vêtements de sa Némésis en espérant que celui-ci serait rapide, il ne voulait pas attendre trop longtemps là.

Une pensée le prit alors. Et si quelque chose était visible sur le corps du Serpentard ? Des marques ou autre chose qui pourrait lui donner un indice ?

Fidèle à sa Maison du foncé-tout-droit-sans-réfléchir, Harry se dirigea vers les douches. Malefoy se trouvait dans une des rares cabines et le seul moyen de le voir était d’ouvrir la porte. Que faire ? L’idée lui vint alors. Les vestiaires n’étaient pas spécifiques à une quelconque Maison, dire qu’il cherchait Ron était donc une bonne excuse. Il jetterait vite fait un coup d’œil, profitant de la surprise de Malefoy puis repartirais en vitesse en s’excusant. Parfait, Harry, tu es un génie, se dit-il.

Harry retira alors sa cape et la plia pour la mettre dans son sac. Il marcha à pas normal jusqu’aux douches puis poussa la porte de la cabine de Malefoy en commençant :

- Ron ! Il faut qu-…

Sa phrase mourut dans sa gorge alors que ses yeux s’écarquillaient. Harry avait l’impression de s’être reçu le stupéfix le plus puissant jamais existant. Ces yeux ne pouvaient s’empêcher de détailler le corps du blond mais tous ses autres nerfs semblaient figés. Mais quelle idée avait-il eut ! Quel imbécile ! Oh, comme il regrettait. Plus jamais, jamais, il n’écouterait son cerveau de Gryffondor stupide.

Après 10 bonnes secondes interminables, un objet atterrit violement sur Harry, le ramenant parmi les vivants. Toujours hébété, il ne put que bégayer à Malefoy :

- P-Pardon, je voulais pas, je pensais pas que… Je, Ron, je …

Mais un autre objet qui s’avéra être une bouteille de champoing lui atterri sur le visage. Son instinct de survie fit apparition pour la première fois de sa vie à ce moment-là en le faisant s’enfuir des douches. Ses pas le menèrent en dehors du terrain de Quidditch et il ne s’arrêta, essoufflé, que quand il n’aperçut plus que les hautes tours du terrain. Son visage était rouge et dans sa tête c’était le foutoir.

Comment Malefoy pouvait être … ? Comment donc avait-il pu le cacher aussi longtemps ? Et mince, pourquoi donc est-ce qu’il…

Harry se cogna la tête contre le mur de la volière. Cette histoire était trop grosse pour lui. Mais il n’en parlerait pas, cela n’était vraiment pas juste. Son ennemi ne méritait pas ça, même s’il lui avait pourri la vie, c’était trop… gros. Non, garder ça secret était la meilleure décision à faire et Hermione approuverait si elle était avec lui.

Fier de sa résolution, il se décida à rentrer au château avant de se stopper. Avec ça, il n’avait toujours pas découvert pourquoi Malefoy s’était effondré la veille ! Pourquoi il était si pâle et si oui ou non, il préparait quelque chose ! Raaah ! Le re-voilà au point de départ ! Avec Malefoy qui allait sûrement le fuir autant qu’il le pouvait !

Minceeeee !

 

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

 

Et comme il l’avait prévu, Malefoy se mit effectivement à l’ignorer de toute la force de son âme les jours suivants. Comment donc devait-il trouver ce qu’il avait maintenant, hein ! Surtout qu’il devait faire ça dans le dos de ses amis ! Un vrai casse-tête chinois.

Mais n'est pas Harry Potter qui veut, il trouvera bien un moyen ! Quit à devoir attacher Malefoy sur une chaise et le questionner.

 

Harry se mît donc à essayer de suivre Drago Malefoy mais le blond semblait avoir réussi à développer un radar à Harry Potter et semblait capable de l'éviter facilement. Heureusement, sa chance tourna un jeudi soir, un mois après la "découverte" d'Harry. Le Gryffondor sortait de métamorphose, son dernier cours, quand il vit le blond passer dans un couloir attenant. Discrètement, comme sa cherche des horcruxes le lui avait enseigné, il le suivit. Malefoy était toujours aussi pâle que les autres jours et semblait marcher sur des œufs. 

Sans qu'il ne le veuille, une pensée d'inquiétude traversa Harry. Il espérait vraiment que le Serpentard n'avait pas de nouveau une mauvaise idée en tête et que son instinct le trompait. Après tout, le blond n'avait rien fait de répréhensible cette année, ignorant tout le monde à part ses deux amis.

 

De ce qu'on savait Harry, le Serpentard ne semblait pas se diriger vers la salle sur demande mais plutôt vers son dortoir. Au fur et à mesure de son avancée, les pas du blond semblait de plus en plus incertains, imprécis. Ils étaient déjà descendus d'un étage, quand le blond s'effondrera tout d'un coup. Harry ne savait que faire, devaient-ils aider le Serpentard ? Ou alors rester caché ? Derrière son mur, Harry pouvait voir que le Serpentard était toujours conscient, mais pour combien de temps encore ? Il ne voulait pas être accusé de ne pas avoir porté d'aide à son camarade, juste pour ne pas faire face à Malefoy qui jusque-là l'avait évité avec tant de désespoir.

Le Serpentard avait la respiration haletante et sa poitrine se soulevait de plus en plus rapidement. Il toussa soudain, se tenant le ventre alors que ses yeux se fermaient et quand il les rouvrit enfin, Harry pu voir qu’ils étaient embués. Ni une, ni deux, tel le Sauveur qu’il était, il se précipita vers lui.

 

S’accroupissant devant lui, il essaya de l’aider à se relever mais avant qu’il n’est pu ne serait-ce que le toucher, sa Némésis, surprise, recula en essayant de lui échapper.

 

- Va-t-en, Potter ! dit Malefoy, paniqué de le voir.

- Ne fais pas l’enfant, Malefoy, laisse-moi t’aider !

 

Harry le choppa alors par les bras et le leva, le soutenant à la taille en mettant un de ses bras autour de ses épaules. Le blond ne semblait plus savoir que faire, trop faible pour se dégager ou pour crier. Son visage confus se baissa mais Harry pu tout de même voir une larme couler le long de sa joue. Le Gryffondor soupira avant de les faire avancer en direction des escaliers les plus proches pour se rendre au troisième étage, à l’infirmerie. Le blond devait être vraiment déconnecté car il ne se rendit compte qu’ils allaient à l’infirmerie que quand ils atteignirent le deuxième étage. Il sembla alors deux fois plus paniqué et réussi à trouver la force de se débattre.

 

- Non, non, s’il-te-plait, pas l’infirmerie… Pitié… Potter… se lamenta le Serpentard.

 

Harry se stoppa alors qu’il regardait le blond, le visage déformé par la douleur. Était-ce cette douleur qui l’avait ainsi fait chuter ? Il y avait des chances, et la curiosité d’Harry n’en était que plus forte.

Malefoy était vraiment dans un sale état mais il ne se voyait pas de l’envoyer à l’infirmerie alors que celle-ci semblait le paniquer encore plus que lui-même. Que faire ? Aller à la Tour avec lui était hors de question, tout comme aller dans les cachots. Réfléchis, Harry réfléchis. Lui vint alors l’idée de la Salle sur Demande.

 

- C’est bon, Malefoy, je ne vais pas t’emmener à l’infirmerie, le rassura-t-il gentiment.

 

Le blond sembla heureusement se calmer et arrêta de s’agiter. Docile, il suivit Harry au troisième étage où ils rejoignirent un passage secret les menant directement au septième étage.

 

 

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

 

Harry coucha Malefoy dans un des canapés de la Salle sur Demande. La salle qu’il avait demandé était chaleureuse, un peu comme la salle commune des Gryffondors, et comportait une immense bibliothèque avec des livres de médecine, comme l’avait demandé Harry. Il ne savait pas ce qu’avait son ennemi mais qu’importe ce qu’il avait, il était résolu à le soigner.

 

Il passa une main ferme sur le front de celui-ci mais le trouva plutôt trop froid que trop chaud. Il n’avait pas la fièvre, c’était déjà ça.

 

- Malefoy, appela Harry doucement. Sais-tu ce que tu as ?

 

Autant demander tout de suite à l’intéressé, cela pourra lui faire gagner du temps. Le blond, cependant, ne semblait pas vraiment de cet avis car il détourna la tête, rougissant légèrement. Harry fronça les sourcils. Si ce cochon n’y mettait pas du sien, il aurait de la peine à l’aider !

 

- Malefoy. Si tu sais ce que tu as, dis-le-moi, je pourrais t’aider plus rapidement que si je dois en plus le découvrir.

 

Le Serpentard ne bougea pas d’un poil, résolu à regarder partout sauf dans sa direction. Harry soupira, ne sachant que faire. Déjà qu’ils étaient tous les deux nerveux à cause de ce qu’avait découvert Harry… Mais !

 

Le Gryffondor s’approcha du blond, se mettant à genoux parterre, près du canapé. Malefoy sursauta quand il le vit si près de lui et poussa un petit cri de souris. Il essaya de s’éloigner mais sur un canapé, il n’avait pas vraiment beaucoup de choix à part se coller le plus possible au dossier en espérant s’y fondre. Ses yeux ne quittaient à présent plus ceux d’Harry, le surveillant, de peur qu’il se rapproche encore plus de lui.

 

- Je viens de me rendre compte que je ne t’avais toujours pas présenté mes excuses… dis Harry d’un ton bas pour le rassurer. Je suis vraiment désolé de t’avoir surpris sous la douche, je pensais pas que… je… Bon. J’avais peur que tu n’aies de nouveau une mauvaise idée derrière la tête et j’ai pensé que, vu que tu t’étais effondré dans ce couloir, que ça se verrait peut-être physiquement, avoua Harry, décidant que jouer la carte de la vérité était la meilleure chose à faire dans cette situation.

 

Malefoy écarquilla les yeux. Il sembla réfléchir, détournant les yeux avant de revenir timidement vers Harry. Il secoua alors lentement la tête.

 

- N-Non, dit-il, je ne prépare rien, continua-t-il et étrangement Harry le crut sur parole et cela le soulagea.

- Ah ! s’exclama-t-il. Tant mieux ! Non, parce que bon, t’es quand même fort pour m’éviter, toi, et je sais pas si j’aurais survécu à une autre année à te surveiller 24h/24 ! rit joyeusement Harry, surprenant le blond.

 

Le blond semblait vraiment timide quand il n’était pas au mieux de sa forme car il se contenta de faire un petit sourire amusé en rougissant légèrement. Le sourire d’Harry redoubla, il était déjà rassuré sur un point qui le tracassait quand même pas mal. La sensation qui le prenait à chaque fois qu’il pensait au blond refit son apparition mais cette fois, il ne la repoussa pas, bien qu’il n’essaya pas non plus de l’analyser, pas encore prêt à ça.

 

L’expression du blond changea alors, passant soudainement à la douleur alors qu’il enserrait de ses bras son ventre. Sa bouche se tordit et son regard redevint embué. Surpris, Harry ne sut que faire sur le coup puis paniqua franchement quand il se rendit compte qu’il ne savait toujours pas ce qu’avait le blond, et donc comment l’aider.

 

- Malefoy ! Dis-moi ce que tu as, sinon je ne peux pas t’aider ! s’écria Harry, puis voyant qu’il ne voulait toujours pas répondre. Dis-moi au moins ce que je peux faire !

 

- P-Potion…antidouleur… marmonna le Serpentard en détournant la tête.

 

La Salle-sur-Demande semblait vraiment avoir une vie propre car dès qu’il eut fini sa phrase, un flacon d’une potion bleue électrique apparut à côté d’Harry. Bien que celui-ci ne s’y connaissait pas du tout en potion et était incapable de différencier une potion antidouleur à une Goutte de Mort-Vivant, il faisait confiance à la Salle et s’empressa de donner la potion à sa Némésis.

Sans se faire prier, Malefoy avala d’une traite le flacon. La potion fit heureusement rapidement effet et bientôt ils purent entendre tout deux le gargouillement du ventre du blond, prouvant que la substance avait été bien ingérée. Soufflant comme après un marathon, le Serpentard ramena un bras sur son front en se réinstallant sur le canapé. Harry ne put que le regarder, des questions plein les yeux. Puis, ne supportant plus d’être dans l’ignorance et désireux de vouloir l’aider, il décida qu’il voulait savoir, maintenant, tout de suite, ce qu’avait ce satané blond !

 

-Bon, ça suffit, maintenant ! s’écria-t-il, le faisant sursauter. Je veux savoir ce qui se passe, immédiatement.

 

Le ton ou la lueur dans les yeux d’Harry devait avoir persuadé Malefoy car celui-ci ouvrit la bouche, pensa le Gryffondor. Malheureusement, la réponse n’était pas celle attendue.

 

- Je… Je ne peux pas te le dire.

- Pourquoi ne le peux-tu pas ? se renfrogna Harry. Ce n’est pas encore un de tes sales tours, non ?

- Je ne veux pas te le dire, continua le blond, comme s’il n’avait pas été interrompu. Tu, uhm… Te moquerais de moi… dit-il d’une petite voix.

 

Alors là, pour le coup, Harry était encore plus curieux. Qu’est-ce qu’il avait le blondineeeet ? Le blond n’était jamais timide normalement ! Et il ne bafouillait pas ! Il était fier, c’était une saleté d’arrogant et suffisant blond ! C’était un Malefoy, quoi, un être ‘’parfait’’ et ‘’pur’’.

Harry se souvint alors de ce qu’il avait découvert le mois dernier…  Voilà qui était moins… Parfait. Pourquoi cacher ça ? Quelle était l’intérêt ? À moins que dans ces fichues familles sang-pur, il devait forcément y avoir un héritier… Mais Pansy s’imposa alors à son esprit. Non, ce n’était pas ça.

Quoi alors ?

 

- Je ne me moquerais pas de toi, dis sincèrement Harry. Tu sais, ce truc de Gryffondor et tout ça ? continua-t-il en souriant doucement. Et puis, je ne me moquerais pas de toi si je te le demande pour te soigner, non ?

 

Cela fit timidement sourire le Serpentard mais il semblait toujours hésitant.

 

- Uhm… Mais ce n’est pas une maladie… Ni un sort, ou autre…

- Qu’est-ce alors ? se demanda Harry.

- C’est, uhm… (ses joues rougirent encore plus) En fait, c’est à cause de… Uhm…

 

Il devint alors encore plus rouge et, dans un accès de honte, ramena ses genoux à sa poitrine pour se cacher la tête à l’intérieur.

 

- C’est … Tu-tu as vu… bafouilla-t-il.

- Quoi ? s’étonna Harry. J’ai vu… Oh ! réagit-il enfin. Tu veux dire… Il y a un mois ?

 

Le blond resserra son emprise sur ses genoux.

 

- Oui…

- Je ne comprends pas, dit sincèrement Harry. Quel est le rapport avec, et bien, ça, et le fait que tu te sois évanouis le mois passé et que tu sois si mal en point ? Surtout si tu me dis qu’il n’y a pas de sort là-dessous.

 

Le blond émit un son de mécontentement en gonflant ses joues. Il n’avait vraiment pas envie de parler de ça ! Surtout à Potter quoi.

 

- C’est… Parce que je suis anémique, annonça-t-il brusquement, décidant d’en finir. Je me suis effondré parce que je n’ai pas assez de force à cause de mon manque de fer et parce que… je ne mange pas. Assez, ajouta rapidement le Serpentard, ce que ne remarqua pas Harry.

 

On ne pouvait pas dire que Harry était un inculte question médecine mais il lui fallut bien 10 secondes pour qu’il se souvienne de ce qu’était l’anémie. S’il se souvenait bien, c’était le fait de ne pas avoir beaucoup de sang à cause d’une hémorragie ou pour une tout autre raison tel qu’un manque de fer comme l’avait dit le blond. D’ailleurs, maintenant qu’il y repensait, Hermione avait dû aller à l’infirmerie pour régler son propre problème d’anémie, mais cela devait être beaucoup moins grave que Malefoy.

Harry réfléchit. Il se souvenait avoir demandé à son amie pourquoi elle avait ce problème de fer mais sa réponse ne lui revenait plus en mémoire… Il se souvint juste que la jeune fille avait été assez gênée avant de se décidée à lui répondre…

Mais oui ! Maintenant ça lui revenait !

 

- Oh ! Mais c’est à cause de tes règles, c’est ça ?? s’exclama Harry sans arrières pensées. À cause du sang perdu !

 

 Le Gryffondor semblait si fier de sa réflexion qu’il ne remarqua pas tout de suite que le Serpentard s’était figé et le regardait la bouche ouverte.

 

- Ben qu-… Oh, merde ! Désolé, Malefoy, je ne voulais pas dire ça !

 

Paniqué, Harry regarda Malefoy se replier encore plus sur lui-même. Mais quel abruti ! Bien sûr que le blond ne réagirait pas bien s’il parlait de ça ! Et surtout aussi brusquement !

Connerie gryffondoresque : 1 Cerveau : 0

 

- Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas le dire comme ça… dit piteusement Harry en posant une main sur la tête blonde pour attirer son attention. Bien sûr, je voulais quand même qu’on en parle, mais… je voulais essayer de le faire avec plus de tact pour une fois, rit le brun. Mais il me semble que c’est raté…

 

Le visage du Serpentard était caché dans ses genoux mais le reniflant discret qu’il émit décida Harry quant au fait qu’il devait vraiment penser à tourner sept fois sa langue dans sa bouche à partir de maintenant. Pour un peu il se serait fracassé la tête contre un mur.

 

- De toute façon, t’es qu’un crétin, Potter, dit Malefoy en relevant lentement la tête et en la posant sur ses genoux.

 

Harry ne prêta même pas attention à l’insulte, content que le blond ne pleure pas, bien que ses yeux soient tout de même rouges. Il s’en serait vraiment voulu.

Le blond se racla la gorge.

 

- Si tu veux en parler, et bien…vas-y, dit-il d’une petite voix.

 

Le Serpentard lui-même ne semblait pas vouloir commencer la conversation alors le pauvre Harry dû bien s’y coller.

 

- Ben… Déjà comment ça se fait que tu sois une fille et qu-

 

- JE NE SUIS PAS UNE FILLE ! s’énerva le blond relevant la tête d’un coup et prêt à le frapper s’il osait dire le contraire.

 

Un peu décontenancé, le Gryffondor ne sut quoi dire. Pourtant le corps qu’il avait aperçu dans les douches il y a de ça un mois, n’avait pas grand-chose de masculin. Les minuscules seins ronds ne pouvaient pas être le fruit de son imagination, ni les hanches osseuses et l’entrejambe féminin. Il ne l’avait certes pas vu plus de quelques secondes mais tout de même. Et puis, la réaction du blond les jours suivant avait fait qu’affirmer ce qu’il avait vu.

 

- Mais, mais… bredouilla Harry. Ton corps…

 

Malefoy lui lança un regard tellement noir qu’Harry recula un peu. C’est qu’il pouvait faire peur le blond !

Il… Ou était-ce elle, finalement ?

 

- Est-ce que je dois parler de toi au féminin ? demanda spontanément Harry. Ou alors au masculin, pour garder le secret… D’ailleurs, pourquoi c’est un secret ? Où est le problème si t’es une fille ? Et pourquoi donc dis-tu que tu n’es pas une fille ! Les garçons n’ont pas de seins et de ….uhm. Voilà.

 

 Si un regard pouvait tuer, Harry serait déjà en état de décomposition à l’heure actuelle. Le blond attrapa le haut de la chemise du Gryffondor d’une main ferme pour le rapprocher de lui.

 

- Ecoute-moi bien, stupide Gryffondor. Ce que tu as vu doit rester entre nous, c’est clair ? cracha-t-il. Et essaie de me traiter en fille, connard, et bientôt c’est à toi qu’on devra parler au féminin !

 

La menace était claire, aussi Harry se contenta d’acquiescer.

 

- Quant au fait que j’ai un corps de fille… c’est une erreur, dit-il sérieusement. Je suis un mec.

 

Mais… Il avait un corps de fille pourtant, non ? Donc cela voulait dire que c’était une fille, non ? Le Gryffondor se souvint alors d’un ancien souvenir datant d’il y a 10 ans… C’était vieux, mais plus il essayait de s’en souvenir, plus l’image devenait nette. C’était une émission qui été passée à la TV quand les Dursley étaient occupés avec Dudley. De haut de son jeune âge, il n’avait pas tout compris, mais il avait saisi l’essentiel. Cela parlait d’hommes et de femmes qui ne sentaient pas bien dans leur sexe de naissance et décidaient de changer de sexe, pour ne pas être perçu comme ce qu’ils n’étaient pas. Cela s’appelait la transsexualité, s’il se souvenait bien.

 

- Tu es transsexuel ? dit Harry subitement.

 

Le blond cligna des yeux, surpris et confus.

 

- Je suis quoi ? demanda-t-il.

 

Oh ? Ce n’était pas ça ? ... Ou alors peut-être que c’était encore quelque chose que les sorciers ne connaissaient pas ?

 

- Oui, transgenre, quoi. Tu sais ce que c’est ?

 

Le blond semblait deux fois plus confus et le regardait comme si une deuxième tête lui avait poussé.

 

- Transsexuel, transgenre ? Potter, ne peux-tu pas parler anglais comme tout le monde !  s’agaça-t-il.

 

Pourquoi ce stupide Gryffondor parlait de choses bizarres alors qu’ils étaient censés parler d’un sujet important ! Se moquait-il de lui ?

 

Voyant que le blond semblait se vexer à vue d’œil, Harry se décida à lui expliquer ce qu’il savait.

 

- C’est moldu, il semblerait, dit Harry d’un air pensif. C’est des personnes qui désirent changer de sexe. Ils suivent un traitement hormonal qui les féminises ou les masculinises et font des chirurgies…

 

Malefoy sembla oublier totalement que le brun l’avait vexé 20 secondes avant, car il se redressa d’un coup, les yeux attentifs.

 

- Se masculiniser ? demanda-t-il, et Harry put voir des étoiles dans ses yeux.

 

- Ouais, lâcha-t-il, un peu incertain. Ils prennent de la testostérone, je crois… Et ça les changent beaucoup.

 

Sous le regard attentif du blond, Harry se décida à lui raconter tout ce qu’il savait à ce sujet. La testostérone, les changements qui suivent, la mastectomie, la phalloplastie, etc. Au fur à mesure de ses explications, sa mémoire se faisait plus claire et Malefoy était totalement pendu à ses lèvres. Ses yeux brillaient et il semblait à deux doigts de vénérer les moldus.

Harry, quant à lui, découvrit que chez les sorciers le changement de sexe n’était pas du tout d’actualité car il n’existait aucune potion ou sortilège dans ce genre de cas. D’ailleurs, le blond lui avoua n’avoir jamais entendu parler de quelqu’un comme lui et croyait être totalement seul. Il lui dit également que son père, étonnement, le soutenait totalement et que c’était même lui qui avait changé ses papiers magiques pour qu’il soit inscrit en tant que Drago Malefoy, Homme. L’homme qu’Harry avait aperçu semblait être en fait en vrai papa poule avec son fils et montrait les dents à quiconque ferait du mal à son bébé. Sa mère, heureusement, le soutenait également.

Le blond se sentait bien chez lui car il était lui-même sans contrefaçon, mais il était tout de même nerveux à l’extérieur. L’épisode avec Harry était inévitable, quelqu’un aurait fini par le découvrir, même s’il aurait préféré que cela n’arrive pas.

 

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Ils avaient passé deux heures à discuter ensemble, de ce sujet puis de choses et d’autres.  Harry était surpris car au fil de la conversation, il s’était aperçu apprécier le blond. Il avait découvert un garçon timide et incertain à la place de l’arrogant et petit péteux qu’il connaissait et en était très heureux. D’ailleurs, son ‘’problème’’, s’il pouvait appeler ça comme ça, ne le gênait même pas, et bien qu’il lui ait demandé avant s’il devait s’adresser à lui au féminin, il se rendit compte qu’il en serait bien incapable. Pour lui, Malefoy était un garçon, qu’il ait une voix androgyne, des courbes féminines, des seins et pas de pénis. Cela ne changerait pas.

 

Les étoiles dans les yeux du Serpentard ne cessaient jamais de briller et s’accentuaient à chaque fois qu’Harry lui parlait au masculin et le traitait comme tel, comme s’il était vraiment heureux que sa vision de lui-même ne change pas pour le Gryffondor, comme si son avis était le seul qui comptait. Harry ne savait s’il se faisait des idées ou pas, mais cette idée lui donnait des papillons dans l’estomac. A cette constatation, il dut se résoudre à s’avouer la vérité.

 

Il était amoureux de Drago Malefoy.

 

Que celui-ci soit une fille ou un garçon.

 

À cette pensée, il ne put s’empêcher de sourire comme un idiot et le blond qui parlait de Quidditch s’en rendit compte et s’arrêta.

 

- Qu’est-ce qui te fais sourire ? demanda-t-il.

 

- Rien d’important, dis Harry en secouant la tête.

 

Le Serpentard lui lança un regard pas convaincu mais continua sur sa lancée, trop content de parler de Quidditch, son sujet de conversation préféré avec les pâtisseries.

 

Il se crispa alors soudainement, ses jambes se collant ensembles brusquement. Il rougit alors soudainement, ou en tout cas autant que son anémie le lui permettait.

 

- Oh, putain… lâcha-t-il.

 

- Qu’est-ce qui se passe ? s’inquiéta immédiatement Harry.

 

- Est-ce qu’il y a des toilettes ? l’ignora Malefoy.

 

- Des… Oh. Oh. Ooooh ! comprit-il.

 

Harry regarda alors autour de lui. Il repéra facilement une porte qui n’était pas là avant et se leva pour aller voir. C’était bien une salle de bain, luxueuse par-dessus le marché. Il n’eut même pas le temps de se retourner vers le blond qui celui-ci lui passa devant et s’enferma. Harry sourit, bizarrement attendri. Le pauvre, compatit-il.

 

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

 

Cela faisait un moment que le blond était à l’intérieur et le Gryffondor commençait un petit peu à s’inquiéter. Est-ce que tout allait bien ? Devait-il aller voir ? Toquer à la porte ? Ou alors le laisser tranquille ? Il savait qu’Hermione faisait toujours long aux toilettes dans ses périodes là, mais pas autant que ça. Là, c’était le double.

 

Oh, et puis zut, autant aller voir et s’alléger la conscience.

 

Il s’approcha alors de la porte et toqua.

 

- Drago ? l’appela-t-il. Est-ce que ça va ?

 

Il ne remarqua pas avoir utilisé son prénom parce qu’un reniflement lui parvint, suivit d’autres. Cette fois franchement inquiet, il entra en trombe. Le blond se trouvait assis sur la cuvette, les jambes fermées ne laissant rien voir et les yeux dégoulinants. Harry resta figé quelques secondes avant de se précipiter vers lui, se mettant à genoux et en lui prenant la main.

 

- Drago. Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il d’un ton doux.

 

Le blond se cacha les yeux avec sa main en reniflant. Ses épaules tressautèrent mais Harry ne bougea pas, attendant qu’il se décide à lui dire ce qui n’allait pas. Était-ce le fait de devoir s’asseoir ou alors le sang qui coulait d’entre ses jambes ? Ou autre chose ?

 

- Je n’ai pas de … bredouilla-t-il. Et la salle ne m’obéit pas…

 

Pas de quoi ? pensa Harry. Son cerveau sembla alors avoir pitié du blond car il se mit alors en route. Qu’est-ce qu’utilisaient les filles quand elles avaient leurs règles, bon sang ! (Bon certes, dans ce cas-là, on parlait d’un garçon, mais soit) Harry se dépêcha alors de demander à la Salle tout ce dont pouvait avoir besoin le blond, et deux boites apparurent à ses pieds. Il les prit et les donna au blond qui le regarda derrière ses doigts. Harry lui ébouriffa les cheveux puis sortit de la salle de bain, le laissant tranquille.

 

Le Serpentard en sortit trois minutes plus tard, rouge comme une tomate. Il vint automatiquement se pelotonner contre Harry, ne faisant pas attention que quelques heures plus tôt, il le fuyait encore. D’abord surpris, le Gryffondor passa son bras autour de ses épaules et incita sa tête à s’appuyer contre son épaule. Le corps androgyne du blond était agréable de par sa souplesse et sa douceur et semblait être totalement à sa place.

 

- Merci… Murmura Malefoy sans le regarder.

 

 Harry ne s’en formalisa pas et frotta son épaule d’un geste réconfortant.

 

- Pas de quoi, dit-il en souriant largement.

 

Ses yeux étaient toujours un peu rougis mais ils n’étaient heureusement plus remplis d’eau. Ses lèvres tremblaient encore un peu mais il semblait plutôt calme, même si Harry pouvait deviner que sa gorge devait lui brûler affreusement après tous ces pleurs.

 

Généralement, dès que le Gryffondor voyait quelqu’un pleurer, son instinct premier se battait corps et âme avec sa raison ; c’est-à-dire, partir en courant ou alors aller réconforter la personne. Mais étrangement, son esprit n’avait pas du tout été en contradiction, il avait naturellement choisi de venir directement consoler le Serpentard et il se surprit même à penser que pas une seule fois il ne s’était dit que le blond pleurait trop. Comment lui reprocher de pleurer, après tout ? Pour rien au monde, Harry ne voudrait être à sa place. Et compte tenu que le Serpentard avait toujours été très excessif, à la fois dans sa colère que dans la tristesse, qu’il craque plusieurs fois devant lui ne l’étonnait même pas. Et d’un côté, il était fier que le blond se laisse aller devant lui sans arrière-pensée…

 

La respiration de Malefoy lui chatouillait le cou mais même Voldemort ne l’aurait pas obligé à l’y déloger. Harry posa alors doucement sa tête contre celle du Serpentard qui poussa un gémissement de contentement. Un vrai chat câlin, pour un peu, le blond en ronronnerait presque, il en était sûr.

 

Ils restèrent ainsi encore un moment, avant d’entendre du bruit de leur côté de la porte. C’était les élèves se dirigeant dans la Grande Salle pour le diner. Harry, tout comme Drago, ne bougea pas d’un pouce. Il n’avait pas envie de quitter la Salle car alors il devrait partir de son côté et faire semblant de toujours détester le Serpentard. Dit-Serpentard qu’il n’avait, mais alors là vraiment pas, envie de quitter. Et que cette sensation aille se faire foutre, il était raide dingue de ce blondinet et puis merde. Ce joli blondinet mesquin mais timide et peu sûr de lui, fort mais fragile, petit, maigre comme un clou, androgyne…

 

Attendez. Maigre comme un clou ?

 

- Drago ? appela-t-il.

 

- Uhmmm ? répondit le blond sans bouger d’un pouce, les yeux fermés.

 

- Est-ce que tu manges ?

 

Seul le silence lui répondit. Inquiet, Harry se remémora n’avoir pas vu le blond manger depuis un mois, et encore cela ne faisait qu’un mois qu’il faisait attention à lui. Sans compter que maintenant qu’il y pensait, le Serpentard lui avait dit qu’il ne mangeait pas, avant de rajouter précipitamment ‘’ assez’’. Le teint d’Harry vira au blanc. Merlin ! Satané blond, pourquoi donc se la jouait-il anorexique ? N’avait-il pas assez de problème comme ça ? Et à quoi cela pourrait-il jouer en sa faveur, hein, nom d’un scrout à pétard ! Tout ce qu’il y gagnait était d’être anémique, perdre ses forces et ressembler à un cadavre au perdant toutes ses formes !

 

… Non, tout de même pas… Quoi qu’on parlait bien de Drago Malefoy là.

 

Encore une fois, satané blond !

 

- Drago ! s’écria Harry, le faisant sursauter. Me dit pas que c’est ce à quoi je pense parce que tu vas m’entendre !

 

Malefoy sembla rapetisser soudainement et essaya de s’éloigner mais le Gryffondor le ramena contre lui, l’enfermant dans ses bras. Le blond poussa un petit cri de souris piégée.

 

- Ecoute-moi bien, stupide Serpentard. Tu vas venir avec moi et manger tout ce que je mettrai dans ton assiette. C’est bien clair ?

 

- Harry, gémit pitoyablement le blond en essayant de se défaire de son emprise. Laisse-moi partir…

 

Mais Harry ne l’entendait pas de cette oreille et se leva d’un coup, entrainant le blond qui faillit trébucher mais étant fermement retenu, il ne fit que s’appuyer contre le brun. Le tenant d’un bras solide autour de sa taille, il quitta la Salle Sur Demande. Tous les élèves étaient déjà dans la Grande Salle, ainsi personne ne vit Harry Potter trainer littéralement un Drago Malefoy réticent dans les couloirs.

 

Le blond essayait en vain de se dégager ou tout du moins de faire arrêter Harry, mais sa condition physique actuelle l’en empêchait. Il essaya alors de le raisonner.

 

- Harry … dit-il. Qu’est-ce que tu fais ? Tout le monde va nous voir…

 

- Et alors ? répondit le brun sans se retourner. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, après toutes ces années, tu crois vraiment que j’en ai encore quelque chose à faire ? Sans compter que ta santé est plus importante que des ragots.

 

Le blond gémit de désespoir avant d’abandonner. Il n’arriverait pas à le faire changer d’avis et il n’avait pas la force à se battre. Une boule dans l’estomac, il se laissa traîner jusqu’à la Grande Salle.

 

Une fois arrivés, Harry poussa la grande porte et entra d’un pas sûr, tenant le blond d’un bras ferme. Tous les élèves étaient déjà dans la salle et petit à petit, tous ou presque, tournèrent la tête vers eux quand ils les remarquèrent. Que faisaient Potter et Malefoy ensemble ? Ne s’ignoraient-ils pas ? Puis, la plupart des élèves masculins retournèrent à leurs plats, ainsi que quelques filles. Ils ne s’intéressaient pas à eux. Le reste de la salle, par contre, les guettaient, tels des vautours autour d’animaux mourants, à l’affut de la moindre chose croustillantes.

 

Drago se senti devenir rouge de gêne quand il vit tous ces regards sur lui. Il avait toujours voulu l’attention des autres mais pas quand il était dans une mauvaise position, et être traîner par Harry Potter était définitivement une mauvaise situation pour son image de blond parfait. Oh Merlin !

 

Il tourna la tête vers la table de sa Maison et vit ses amis le regarder, surpris. Crabbe et Goyle se levèrent directement, suivis ensuite par Blaise et Pansy mais Drago les arrêta en secouant la tête. Méfiants, ils se rassirent. Ils lui faisaient confiance mais au moindre faux mouvement du Gryffondor, Drago savait qu’ils accourraient immédiatement, et cela le fit sourire. Ils étaient ses meilleurs amis et pour le coup, le blond se sentit mal de leur mentir. Si quelqu’un aurait dû être au courant de son ‘’problème’’ s’aurait dû être eux et non sa Némésis.

 

Drago tourna alors la tête vers Harry. Le brun marchait d’un pas ferme vers sa table, ne prêtant pas un instant attention aux élèves. Il semblait si sûr de lui et à sa place. Non, ce jeune homme n’était définitivement plus son ennemi.

 

Le Gryffondor, inconscient des pensées de Malefoy, se dirigea vers ses deux amis qui les regardaient avec des yeux ronds. Il leurs devraient des explications, mais cela pouvait attendre.

 

Il fit asseoir le blond d’un geste ferme à côté d’Hermione et s’assit à côté de lui. Le Serpentard était un peu rouge, mais Harry ne put savoir si c’était à cause de la vitesse de sa marche ou à cause des regards sur eux. Lui y était habitué et n’y faisait plus fit mais le blond non, ce qui pouvait grandement le gêner comme lui au début. Décidé à lui faire oublier tous ces curieux, il prit un plat de pâtes et en mit une bonne dose dans l’assiette du blond qui ne protesta pas, n’ayant pas encore remarqué. Harry rajouta des patates, de la viande et beaucoup de sauce, tout ce qui lui passait sous la main, en soi.

 

Quand Malefoy baissa enfin les yeux vers son plat, il poussa un petit cri alors qu’Harry se servait lui-même. Il se tourna alors vers lui, déconfit.

 

- Mais… commença-t-il, mais le brun l’interrompit.

 

- Chut ou alors je te rajoute le double, trancha-t-il.

 

Le blond referma alors la bouche et regarda son assiette d’un air abattu. Il n’arriverait jamais à manger tout ça ! Merlin, après 1 mois et demi de jeûne, son estomac devait faire 5 cm carré, si ce n’est moins !

 

Hermione à côté de lui le détaillait d’un air curieux. Elle tourna alors la tête vers Harry et, en sortant une feuille de son sac, dit :

 

- Harry ! s’exclama-t-elle. Tu as oubliés les devoirs du professeur Binns en partant ! le réprimanda-t-elle. Ils sont à rendre pour mercredi prochain.

 

- Oh, merci, Hermione, dit Harry, nullement surpris de sa discrétion par rapport à Drago. Que ferais-je sans toi !

 

Elle essaya de faire une moue mécontente mais un petit sourire amusé déformait sa grimace. Ron ouvrit la bouche, sûrement pour dire quelque chose par rapport à Malefoy, vu qu’il le fixait comme un merlan frit depuis qu’ils étaient arrivés, mais elle lui écrasa le pied. Il poussa un cri et lui jeta un regard noir mais un coup d’œil de sa petite amie le dissuada de dire quelque chose. Il jeta un regard à son meilleur ami qui lui sourit d’un air rassurant. Ron retourna alors à sa nourriture, rassuré sur le fait que ceci était ‘’normal’’ ou tout du moins que Harry gérait la situation.

 

Hermione fit un peu la conversation avec Harry, par-dessus l’épaule de Malefoy. Les élèves s’étaient à présent presque tous détournés d’eux et Drago se sentit plus à l’aise. Il avait déjà piqué une pomme de terre sur sa fourchette mais ne l’avait pas encore mise dans sa bouche. Le Gryffondor l’avait bien sûr remarqué car il le surveillait du coin de l’œil, mais il décida de ne rien dire. Il voulait que le blond fasse le premier pas tout seul.

 

Quand Drago enfourna enfin l’aliment dans sa bouche trois minutes plus tard, ses sourcils étaient froncés et sa bouche semblait lutter pour se refermer. Sa prise sur sa fourchette était à la fois ferme et tremblotante. Il allait enfin la mettre dans sa bouche quand il fut interrompu par Weasley. Le roux avait pris sa main et l’avait subitement éloignée de sa bouche. Drago le regarda d’un air mi-curieux, mi-méfiant. À ses côtés, Hermione et Harry surveillaient les faits et gestes de leur ami.

 

Ron prit alors un pot de Ketchup, ou en tout cas ce qui s’en rapprochait le plus dans le monde sorcier, et en aspergea la patate du blond. Fier de son travail, il lâcha sa main et se reconcentra sur son assiette, non sans dire :

 

- Voilà, maintenant ça passera mieux.

 

Méfiant, Drago inspecta sa pomme de terre à présent dégoulinante de Ketchup. Il sembla alors se dire que de toute façon entre manger une patate blanche ou remplie de Ketchup, autant prendre celle avec le meilleur goût pour son premier aliment depuis 1 mois. Cette fois, il ouvrit doucement la bouche et d’un geste presque sûr, enfourna la patate.

 

C’était… Bon. Très bon, même, disait sa langue. Il mâcha lentement puis avala. Sa gorge lui brûla un petit peu, plus habituée à avaler quelque chose de plus consistant que de l’eau. Ce ne fut que 7 secondes plus tard, qu’il grimaça un petit peu. Son ventre le tiraillait ! Ne pouvait-il même pas supporter une simple patate ? Drago se senti tout à coup misérable. Même pas capable de manger une simple pomme de terre sans avoir envie de vomir à cause de la douleur.

Vraiment pitoyable, pensa-t-il, avant de lever la tête vers Harry.

 

Le brun lui souriait de toutes ses dents, semblant aussi heureux qu’un enfant la veille de Noel, et pour le coup, Drago ne se sentit plus du tout pitoyable. Il avait réussi à faire sourire Potter, sa Némésis depuis ses onze ans. Du coup, il prit le ketchup à côté du bras du roux et s’en versa une grosse couche sur son plat. Et il mangea, ignorant la douleur de son estomac, ne pensant qu’au fait que ça rendait content le Gryffondor.

 

Je deviens Poufsouffle, pensa Drago. Est-ce assez grave pour que je doive me suicider ?

 

Seuls Hermione et Ron parlèrent à Harry et un peu à Drago de tout le repas, ses amis moins proches et les autres élèves de l’école les ignorèrent ou se contentèrent de leur jeter des coups d’œil indiscrets.

 

Harry observait Drago, de peur que celui-ci se mettent à vomir tout à coup, vu qu’il n’avait pas mangé depuis longtemps, mais le blond, bien que motivé, ne put manger que trois patates avant de devenir vert. Il se figea alors et reposa doucement ses couverts. Son assiette semblait le narguer, l’insultant et l’humiliant mais il était incapable d’avaler quelque chose de plus, même de l’eau. Ses épaules s’abaissèrent, tandis que son humeur baissait encore plus, mais il n’eut pas le temps de s’apitoyer longtemps sur son sort que son ancienne Némésis passait un bras par-dessus ses épaules. Drago se retrouva alors devant un sourire d’encouragement et il comprit que même s’il n’avait presque rien mangé, le Gryffondor était fier de lui. Cela le fit sourire franchement à son tour et il abandonna son plat sans regret pour discuter de choses banales avec Harry et ses amis.

 

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Une fois le repas terminé pour les trois Gryffondors, ils sortirent ensemble de la Grande Salle. Tout le monde ou presque les regardait, curieux. Il était si étrange de voir le Golden Trio avec Drago Malefoy sans qu’ils ne soient en train de se lancer des sorts au bec ! Allait-il pleuvoir des licornes le lendemain ?

 

Le blond et le roux avaient un peu discuté ensemble et Drago se surpris à rire à ses blagues et ses maladresses. Hermione se révéla être une sorcière vraiment intelligente et le Serpentard qu’il était l’apprécia tout de suite. Les deux amis d’Harry avaient fait beaucoup d’efforts pour être amicaux et pour oublier toutes ces années de haine et Drago leur en était très reconnaissant. Ils n’avaient même pas fait une seule remarque désagréable, et à part la méfiance au début pour le roux, ils l’avaient accepté tout de suite.

 

Drago suivait Harry qui lui tenait le bras pour être sûr qu’il ne s’échappe pas, même s’il en doutait. Il était en pleine discussion d’échecs avec Ron, et Hermione et Harry ne pouvaient que les regarder d’un regard bienveillant. Ils se dirigeaient naturellement vers les tours de Gryffondor mais le blond ne semblait pas s’en être rendu compte car il ne protestait pas. Ce n’est qu’en arrivant devant le tableau de la Grosse Dame qu’il réagit. Il regarda alors autour de lui d’un air surpris, n’étant surement jamais venu dans cette partie du château.

 

Hermione donna le mot de passe au tableau qui s’ouvrit. Elle et Ron s’y engouffrèrent puis tournèrent la tête vers Harry et Drago qui étaient restés dehors. Le brun poussa un peu le blond pour l’inviter à entrer mais le blond se recula.

 

- Euh, il est tard, je devrais y aller, dit-il, incertain. Mes amis vont s’inquiéter.

 

Comprenant le blond, Harry le rassura en un sourire. La journée avait été longue et il devait être épuisé. Il lui posa alors une main amicale sur la tête pendant que Drago saluait ces amis.

 

- D’accord, Drago, alors va vite les voir et rassure-les, sourit-il. Repose-toi, tu viendras une autre fois.

 

Il se pencha alors et lui déposa un baiser sur la joue. Figé, le blond sentit ses joues le brûler et devina au sourire malicieux du brun qu’il devait être aussi rouge qu’une écrevisse anémique. Dans un élan purement Serpentard, il partit en courant après lui avoir lancé un petit ‘’bonne nuit’’.

 

Il ne vit donc pas le regard attendri que le Gryffondor lui adressa.

 

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Une fois Harry entré à son tour, le trio des Gryffondors se rendit directement dans le dortoir des garçons. Ils s’installèrent sur le lit du brun que ses deux amis fixèrent sans rien dire, attendant ses explications. Gêné, Harry les regarda tour à tour avant de soupirer.

 

- Bon, bon, souffla-t-il. Je pense que je vous dois des explications.

 

- Un peu, mon pote, lâcha Ron. Même si Malefoy n’a pas eu l’air si connard que ça, c’est quand même le gars qui nous a pourri notre scolarité, alors si tu veux qu’on efface tout, donne-nous juste une explication.

 

Harry hocha la tête, il s’y était attendu après tout. Il leur conta alors qu’il avait découvert un secret que gardait Drago ( qu’il ne révéla pas, même sous l’œil sceptique de Ron) et qu’il avait décidé de devenir son ami après avoir discuté avec lui et il avoua à mis-mot qu’il appréciait le blond plus qu’un simple ami. Son meilleur ami resta figé à cette nouvelle puis hocha lentement la tête.

 

- Bien, dit-il.

 

Anxieux, Harry le regardait mais le roux hocha une fois de plus la tête en lui adressant un sourire franc. Rassuré, il tourna le regard vers Hermione mais les yeux pétillants de celle-ci ne l’inquiétèrent pas. Il sourit à ses amis et les serra dans ses bras. Ils comptaient beaucoup pour lui et était content qu’ils acceptent aussi facilement. Sa gorge le serra mais il se contenta de les serrer plus fort contre lui.

 

 

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Le lendemain, Harry croisa Drago dans les couloirs. Il était entouré de ses amis mais le Gryffondor n’en fut nullement gêné vu qu’il se précipita sur lui sans arrière-pensée. D’abord surpris, le Serpentard lui offrit un petit sourire qui fit rater un battement au cœur d’Harry. Les amis du blond, Blaise, Pansy, Crabbe et Goyle, le regardèrent d’un air soupçonneux mais ne dirent rien et se contentèrent de le saluer.

 

- Bonjour, dit Harry en adressant à tous un sourire immense. Tu vas bien ? demanda-t-il en se tournant vers Drago.

 

- Oui, répondit celui-ci. Et toi ?

 

Harry hocha la tête et invita Ron et Hermione à venir se joindre à eux pour les saluer. La brune tira un Ron hésitant derrière elle et salua tout le monde joyeusement. Le roux resta plus discret mais correct.

Ensemble, ils se rendirent dans la Grande Salle et au moment de se séparer, Harry suivi les Serpentards à leur table, faisant un signe de main à ses amis comme quoi ils se rejoignaient après. Il avait décidé de passer tous ses repas avec Drago, s’assurant ainsi que celui-ci avalait au moins une bouchée de quelque chose, et la technique de chacun son tour semblait être une bonne idée.

 

Le blond ne sembla pas dérangé par la présence d’Harry, mieux encore, il lui fit une place juste à côté de lui. Etant dans sa propre table et plus réactif que le jour d’avant, il décida de se servir lui-même, sous l’œil pétillant du Gryffondor qui sourit jusqu’aux oreilles. Les amis de Drago quant à eux étaient stupéfaits. Le blondinet se servait à manger ! Enfin ! Ce n’était pas faute d’avoir essayé de lui faire avaler quelque chose ces quelques temps mais ils n’avaient au mieux obtenus que des regards noirs.

 

L’assiette de Drago ne se remplit pas à ras bord, bien sûr, mais l’effort était là. Il avait fait exprès de se donner trop pour essayer de se force encore plus, mais il ne put manger que le tiers. Quand son estomac menaça de tout éjecter, il s’arrêta et participa à la conversation. Crabbe et Goyle en étaient encore à se servir et Harry, Pansy et Blaise venaient à peine de commencer leur plat mais le Gryffondor lui adressa un beau sourire quand il tourna son regard vers lui. Il avait assez mangé pour cette fois, il avait la ‘’bénédiction’’ du brun.

 

Au cours du repas, Harry apprit à connaitre des personnes très intéressantes. Blaise l’amusait beaucoup avec son air dragueur et ses mésaventure avec la gente féminine, Pansy essaya de le snober un moment avant de ne plus résister et de lui poser pleins de questions sur les Gryffondors, soudain joyeuse. Crabbe et Goyle, ou Vincent et Grégory, étaient de bons amis et s’empressèrent de demander à Harry ses intentions envers leur petit Prince – ce qui fit rougir celui-ci – mais le Gryffondor les rassura et ils se serrèrent une main amicale. Absolument pas dépaysé par cette Maison inconnue, Harry resta fidèle à lui-même, mettant autant de joie possible autour de lui, racontant des blagues, se plaignant en rire de Rogue et ne se crispa pas une seule fois quand un Serpentard lui lança un regard noir ou méfiant. Il semblait avoir une attraction naturelle pour se faire des amis et Drago en fut presque jaloux si une main du brun ne lui caressait pas le dos depuis qu’il l’avait vu commencer à bouder.

 

Harry se détourna alors des Serpentards pour jeter un regard à ses amis. Hermione leva la tête à ce moment-là et lui sourit. La voyant, Ron le regarda aussi avant de lui adresser également un sourire en levant le pouce. Rassuré, Harry se tourna vers Drago et discuta avec lui de leur prochain cours en commun; potion, comme par hasard. Il fit la moue, faisant rire le blond puis commença à faire toutes sortes de grimaces, Drago se tenant les côtes de rire à la fin. Une fois qu’il fut l’heure, ils rejoignirent les cachots en compagnie de Ron et Hermione qui vinrent avec eux.

 

Comme d’habitude, Rogue arriva dans un tourbillon de robe, ne jetant qu’un bref regard soupçonneux à Harry. Celui-ci se plaça avec Drago qui avait accepté qu’ils se mettent ensemble après maintes supplications du brun. Par un heureux miracle, ils ne firent aucune catastrophe et même Neville ne fit pas exploser son chaudron. Le cours terminé, ils se séparèrent, se donnant rendez-vous en fin de journée dans le parc du château.

 

Au moment de lui dire au revoir, Harry se pencha vers le blond.

 

- A toute à l’heure, dit-il en déposant un très léger baiser à la commissure des lèvres de Drago qui rougit.

 

 

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Deux jours plus tard, c’est-à-dire le mercredi, après le diner, Harry prit Drago par la main et s’excusa auprès de leurs amis. Ils sortirent alors de la Grande Salle et, curieux, le blond suivit le Gryffondor sans opposer de résistance. Il ne tint alors plus et demanda.

 

- Harry, où allons-nous ?

 

- Régler ton petit problème d’anémie, dis Harry d’un ton joyeux.

 

Le Serpentard planta alors ses pieds au sol, décidé à ne plus avancer. Harry aurait facilement pu le pousser mais il se tourna paisiblement vers lui, l’incitant à dire ce qui n’allait pas.

 

- Je n’irais pas à l’infirmerie ! s’exclama le blond d’un air paniqué. Je ne veux pas que Pomfresh soit au courant !

 

Harry lui sourit doucement d’un air rassurant.

 

- Ne t’en fais pas, dit-il, j’ai un plan. Tu me fais confiance ? demanda-t-il d’un air très sérieux.

 

- Je… commença Drago. Oui. Oui, j’ai confiance en toi.

 

Harry lui adressa alors un sourire radieux. ‘’ parfait !’’

 

Ils continuèrent alors leur chemin et arrivèrent enfin à l’infirmerie. Celle-ci était entièrement vide et en passant le seuil, le Gryffondor verrouilla la porte. Mme Pomfresh sortit alors de son bureau et hocha la tête.

 

- Oui, oui, bien, j’arrive, dit-elle.

 

Elle ferma la porte avant de lancer plusieurs sorts vers la porte principale, vérifiant qu’elle était bien verrouillée et l’insonorisant également. Elle les invita ensuite à s’asseoir sur un lit et amena un tabouret sur lequel elle s’assit en face d’eux. Le regard très sérieux d’une professionnelle médicale, elle dit.

 

- Bien, bien, dites-moi quel est le problème.

 

Soudain très timide, Drago essaya de se cacher derrière Harry mais celui-ci lui prit la main. Merlin, mais pourquoi donc l’avait-il suivit jusqu’ici ! se lamenta-t-il.

 

- Drago a une carence en fer, commença Harry, je dirais qu’elle est assez importante et il faudrait vraiment régler ça parce qu’il s’affaiblit trop vite.

 

Pomfresh hocha lentement la tête.

 

- Qu’est-ce qui vous faire dire cela, jeune homme ? demanda-t-elle.

 

- Et bien, il n’a que peu de souffle, est toujours fatigué et sa peau est encore plus pâle que d’habitude, comme Hermione avant qu’elle ne vienne vers vous faire une transfusion, annonça-t-il.

 

- Oui, oui… dit-elle en levant sa baguette. Je vais donc confirmer ce diagnostic et voir qu’elle en est la cause.

 

Drago glapit alors. Elle allait savoir, savoir ! Mais Harry le fit alors se déplacer pour l’installer sur ses genoux, le rassurant un peu en l’entourant de ses bras. Et voilà qu’en plus de sa panique, il était gêné de la position dans laquelle il se trouvait ! L’infirmière, par contre, ne semblait nullement choquée et son expression demeurait professionnelle, et cela diminua l’inconfort du Serpentard.

 

Plusieurs sorts le heurtèrent alors et renvoyèrent des lumières de plusieurs couleurs qui se transformèrent en chiffres.

 

- Et bien, et bien, commença Pomfresh. Il semblerait que vous ayez raison, M. Malefoy présente une sévère carence en fer. Il n’a que 3 MmHg de fer alors qu’un garçon en pleine santé devrait en avoir au minimum 140 !

 

Le blond, surpris, la regarda les yeux ronds. Quoi, à ce point-là ? Et beh.

 

- Je me dois alors d’en trouver la cause, continua-t-elle. Cela pourrait être dangereux, vous pourriez avoir une hémorragie interne !

 

Il sentit alors la prise du Gryffondor se resserrer sur lui alors qu’il pâlissait encore plus. C’était une hémorragie interne, oh doux Merlin ! Dans quelques secondes, l’infirmière serait au courant de tous !

 

Un rayon vert le frappa alors et Drago pensa qu’il était ironique que ce sort soit vert, comme les yeux d’Harry ou comme l’Avada Kedavra. Il pénétra son corps et il se sentit chatouillé au niveau du bas ventre ; incapable de résisté, il posa une main à cette endroit alors que le sort était renvoyé à l’envoyeur. Des mots latins apparurent alors mais le blond ne les compris pas mais il sut qu’à présent c’était fait. Elle savait.

 

Une main passa dans ses cheveux et il se raccrocha à cette sensation alors qu’il n’osait regarder l’infirmière. Pourtant, elle resta très professionnelle, encore une fois, et ne dit rien de déplacé.

 

- Très bien, se contenta-elle de dire.

 

Elle se détourna alors et se dirigea vers l’armoire à pharmacie. Elle en ressortit deux potions, une violette et une brune. Pomfresh tendit alors la brune à Drago qui la prit d’un geste incertain et lui intima de la boire, ce qu’il fit d’une traite avant de tousser. Elle lui tendit alors un verre d’eau qu’il s’empressa d’avaler à grosses gorgées.

 

- Voilà, avec ça, M. Malefoy devrait avoir son taux de fer à un bon niveau, vers les 200, ce qui ne lui fera que du bien. Veuillez tout de même à ne pas faire de geste brusque pendant ces trois prochaines heures et si quelque chose n’est pas normal, comme un mal de tête monstrueux ou une perte de connaissance, je vous fais confiance pour me le ramener directement, dit-elle en s’adressant à Harry.

 

Le Gryffondor lui fit un grand sourire en la remerciant milles fois.

 

- Voici une potion que vous devriez prendre quand vous commencerez à reperdre du fer, informa l’infirmière en donnant la potion violette au Serpentard qui rougit.

 

Une fois ceci fait, elle s’autorisa enfin à être plus bonne enfant. Elle ébouriffa même les cheveux du blond en lui lançant un doux sourire.

 

- Et s’il y a un problème, venez tout de suite me voir, rappela-t-elle avant qu’ils ne partent, et passez une bonne journée les enfants !

 

 

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooO

 

Voici le début d'une longue histoire qui me tient très à coeur... J'espère vraiment que vous l'apprécierez. 

Laissez-moi vos impressions, s'il-vous plait ! 

 

ps : désolé pour les fautes, je n'ai pas de béta.... je corrigerai la fiction quand elle sera terminée, ceci est juste un avant gout de ce qui devait être un énorme OS.

 
     
     
 
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