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au 31 Mai 21 :
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Bestiaire
Par Cloe Lockless , Zorro
Harry Potter  -  Erotique/Général  -  fr
6 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 6     Les chapitres     3 Reviews     Illustration    
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Proie – James/Sirius, T+

OS inspiré d'un sujet proposé pour la fest HP-Silencio 2014 : "Ils se retrouvent sous leur forme animale et s'amusent, se cherchent, puis ils reprennent leur forme humaine et vont un peu trop loin." Une auteur super (hikarievandar, auteur du Lavande/Pansy traduit par Zorro) a écrit un Sirius/Remus super sur ce sujet, beaucoup plus réussi que mon James/Sirius ci-dessous, mais bon. J'avais envie de poster quelque chose, ça faisait trop longtemps, et les images d'un cerf dans la nuit me trottaient dans la tête.

Le deuxième chapitre des Éphémères arrive d'ici la fin du mois, pour ceux qui l'attendraient ! :)

Le Sirius/Remus : http://hp-silencio.livejournal.com/18599.html

Cloe

 

Proie

 

"I'm game if you are"

 

 

Le tour de ses yeux le tire et il a toutes les peines du monde à rester concentré. Peter, à côté de lui, a cessé d’écouter et se recroqueville comme un rongeur ; Sirius devant eux est tendu sur sa chaise. Il leur reste une heure à tenir, une heure de cours magistral heureusement – il se sent incapable de lancer un sort scolaire correctement. Remus est à l’infirmerie et il va vraisemblablement y rester la nuit. Ils passeront le voir après le dîner.

James ne sait pas ce qu’il ressent. Il aimerait voir Remus de ses yeux, s’assurer qu’il est en un seul morceau, même s’il est venu en cours ce matin et que, depuis le temps, il devrait avoir l’habitude des lendemains de pleine lune, mais c’est la première fois qu’ils l’ont vu de leurs yeux, la première fois qu’ils passent la nuit à ses côtés sous leur forme animale – entendent ses cris d’aussi près. Ils n’ont d’abord pas osé monter, et c’était difficile pour lui, d’évoluer dans la maison avec ses sabots qui claquaient sèchement sur le plancher et ses longues jambes sur les marches ; il était resté solide mais il savait, en regardant Sirius et Peter, qu’il aurait plus de mal à s’enfuir, qu’il serait plus à l’aise sous forme humaine pour courir dans les escaliers, dans le tunnel, dans même l’embrasure des portes… Ils sont tous fatigués mais James se sent plus explosif que jamais : il ne pense qu’au dortoir, au visage de Remus au repos à l’infirmerie, à ses amis et à une image de la forêt interdite qui le poursuit. La suite se déroule sans prise sur lui :

Sirius a rangé ses affaires dix minutes avant la fin du cours, et l’agacement de McGonagall contamine la salle (elle ne les tient plus). Ils sont dehors très vite. Ils passent voir Remus, Sirius et Peter vont dîner et lui remonte directement au dortoir. Il a la chambre pour lui moins d’une demi-heure et ne parvient même pas à s’exciter. Les baldaquins sont ouverts. Il s’est forcé à quitter ses chaussures et tout ce qu’il arrive à faire c’est respirer, attendre que ses membres se déraidissent sur les couvertures. Ouvrir un œil quand Sirius et Peter remontent, lui lançant un sandwich à la viande.

Il se redresse sur son lit. Sirius s’écroule et Peter ne veut pas parler. Ils traînent jusqu’à ce que leurs deux autres camarades de chambre reviennent, et s’éteignent.

 

 

Mais James ne peut pas dormir. Ses yeux restent ouverts et il s’écoute respirer, tente de faire silence. Il aurait envie d’ôter son haut de pyjama puis sa peau et la lancer à l’autre bout de la pièce. Il se rend compte qu’il dormait quand quelqu’un lui touche l’épaule. Il ne l’a pas entendu. Sirius est là, l’air hagard et affamé, avec sa gourde d’eau à la main et la bouche qui rechigne à se refermer. Peter pourrait se réveiller aussi. Ils l’appellent une fois puis lui laissent la carte du Maraudeur sous la couverture avant de s’éclipser.

Ils connaissent les couloirs par cœur. Sortir du château est un jeu d’enfant – il n’y a pas l’adrénaline de l’effraction cette fois car c’est une nécessité. Sirius veut courir. Dès qu’ils s’extirpent de la paroi Nord, il s’élance, se transforme au bout de quelques pas mais James l’a devancé et le dépasse. James pense à Peter, à la vitesse inouïe de ses pattes de rat et il allonge sa foulée. Sirius arrivera à le suivre. Peut-être que s’il s’arrête il va tomber.

Une seule sensation l’obsède – le cri qu’il va pousser de sa gorge très longue dans la Forêt Interdite : la lisière apparaît et les arbres s’allongent, s’allongent à mesure qu’ils approchent ; il croit entendre un aboiement derrière lui mais ne ralentit qu’à peine. C’est l’entrée dans la forêt qui le fait hésiter. Plus il s’enfonce plus sa conscience humaine résiste. S’il brame il risque d’éveiller les créatures, d’attirer des prédateurs ; l’idée le fait trébucher et il retombe sur ses jambes maladroitement, trop penché en avant – le choc dans ses paumes et ses poignets l’ébranle.

Il est allé trop loin ; il faut qu’il retourne exactement sur ses pas. La forêt l’entoure et il est complètement seul. Il se remet à courir mais sa vue humaine n’est pas aussi bonne dans l’obscurité que ses yeux de cerf, même s’il en a plus l’habitude. Ce sont les sensations qui sont parties. Il entend Sirius. Il a dévié. Il se met à crier :

« Patmol ! »

Le temps d’une pulsation les aboiements lui répondent. Il se retransforme et essaie de se rapprocher. La lisière ne doit pas être loin mais il ne veut pas sortir. Lorsqu’il aperçoit Patmol, et que Patmol l’aperçoit, celui-ci ralentit le pas, puis repart dans une autre direction. James le suit. Le chien s’arrête, se retourne et le regarde. Remus les a suppliés de ne pas venir au moment de la transformation ; quand ils arrivent, il y a un animal dépecé et des taches de sang et de boyaux sur un mur ; le loup les regarde d’un air fou. Il a la patte arrière reliée à la cheminée par une très longue chaîne qui le laisse tourner en rond à sa guise, mais pas sortir. Le fer lui a abîmé la fourrure – comme s’il avait voulu s’échapper – on voit sa peau – une peau presque humaine.

Patmol a le regard de Sirius sans être tout à fait Sirius mais une version sublimée – plus forte. Il l’entraîne plus loin, en une course parallèle à la lisière, à portée de la lumière ; il lui tourne autour, lui glisse entre les pattes, le pousse – le rappelle d’un aboiement hargneux quand James le devance trop –, puis les fait sortir. Le terrain s’élève et il lui est très facile de gravir le dénivelé avec ses muscles nouveaux. Il sème Sirius mais ça n’a pas d’importance : la tension dans ses jambes lui crie que ce territoire est fait pour son corps, que l’effort est parfait et lorsque le lac apparaît, le château au loin, il s’arrête.

Ses bois le démangent, lui tirent l’arrière de la tête vers le haut ; il est plus grand, estime pouvoir franchir rapidement la distance qui le sépare du château alors qu’il lui faudrait peut-être une ou deux heures sur deux jambes. À l’air libre, il perçoit toutes ses capacités, mieux encore que dans la Salle sur Demande où ils ont appris leur métamorphose, mille fois plus que dans la Cabane Hurlante

Sirius le fait bondir. L’aboiement qui suit est sec comme un rire – pourquoi ? Est-ce qu’il a l’air ridicule sur ses quatre pattes ? Il frappe du sabot et entame le sol. Il voudrait faire la course avec Sirius – l’écraser, s’épuiser, l’attendre pour rentrer. C’est pour cela qu’ils sont sortis, non ? Eprouver leurs nouvelles limites d’animaux et leurs nouvelles perceptions – s’épuiser La chaîne se tend brusquement contre l’anneau ancré dans le mur intérieur de la cheminée James sent son souffle entrer et sortir sans imprégner ses poumons ; le chien lui zigzague entre les pattes et l’examine lentement, regarde le ciel. James cherche son regard La Cabane Hurlante suis-moi essaie de courir aussi vite que moi

En quelques bonds, il a dévalé plusieurs dizaines de mètres ; il lui faut quelques instants, de temps en temps, pour bien prendre conscience qu’il n’est pas tombé ; plusieurs fois le choc inhabituel menace de lui faire perdre sa forme animale mais bientôt il ne laisse plus le temps à Sirius de le rattraper : il s’élance en ligne droite jusqu’à la Cabane Hurlante – il doit bien y avoir un passage, direct, entre les arbres, jusqu’à Pré-au-Lard Si Lunard pouvait courir avec nous dehors

En apercevant le Saule Cogneur, James commence à hésiter, ralentir, son pouls décuplé l’entrave – a-t-il vraiment envie d’y retourner ? Il renâcle, ses pattes trouvent des accroches dans les herbes mais il ne sait plus ce qu’il veut.

Le chien se glisse entre ses pattes et le pousse, le bouscule pour le faire tomber. La douleur lorsque ses bois à la renverse touchent le sol est si fulgurante que James reprend instantanément forme humaine et roule sur le côté ; le chien continue de le pousser et James, aveuglé de colère se met à crier et le frapper, s’accrochant au cou noir et plein de muscles qui lui aboie aux oreilles. Patmol ouvre la gueule et quand les crocs se referment il est de nouveau Sirius, qui lui attrape les épaules et lui renvoie ses insultes, les faisant tous deux rouler sur les cailloux plus aigus sans le cuir animal. Sirius est plus rapide. Il ne laisse pas le temps à James de le frapper mais se relève et le tire par le bras, l’entraîne vers le sol et ne le lâche pas.

L’air est glacé dans la gorge de James. Ils prennent un bâton pour neutraliser l’arbre et se glissent dans la trappe, dans le couloir de terre qu’ils ont parcouru la veille, sur leurs vraies jambes, avec leurs sensations de sorciers, sans la peur au ventre de ce qu’ils vont trouver à l’autre bout du tunnel. Sirius ne lui lâche pas le bras et James s’accroche de sa main libre à son poignet. La pièce est vide.

Il y a les anneaux où s’accrochaient les chaînes mais le sang a disparu, et les chaînes sont redevenues des accessoires de cuisine inoffensifs dans la cheminée, noires et prêtes à soutenir un chaudron. Le parquet n’est pas intact mais toutes les traces sont dissimulées. James se dégage, recule en trébuchant et se laisse tomber contre le mur.

Sirius le regarde. James l’attend avant de tendre le bras, le cœur battant. Il voit le chien au fond des yeux humains, il a besoin de sentir le chien contre lui – cet énorme poids et la gueule qui peut le déchirer s’il la frappe avec ses mains ridicules. Sirius s’approche mais James le fait tomber à genoux entre ses jambes, lui dit des choses dangereuses qui font bouillir Sirius et ils se battent de nouveau, Sirius peut croire qu’il se défend mais il ne se détache pas et James se laisse couler dans le frottement contre son sexe. Sirius le secoue, Sirius lui déverse son fiel comme s’il était Severus et James gémit, sa gorge humaine retrouvant des sensations animales délicieuses ; Sirius est à bout de souffle.

Le dos, la tête, les pieds contre le plancher griffé par le monstre humanoïde, James s’accroche aux épaules de Sirius et se fait jouir.

 

 

L’énergie du rat le rend imperméable à toute peur lorsqu’il s’agit de suivre la trace de sa nourriture.

Il n’a aucun mal à s’échapper furtivement du dortoir et savoir où Sirius et James se trouvent s’ils ne sont pas avec Remus à l’infirmerie.

Dans le coin de la porte, il les regarde se détacher l’un de l’autre et se relever et se cache jusqu’à ce qu’ils finissent par ressortir. L’odeur de James et Sirius, de leur forte inconscience, l’enivre. Il les laisse partir, tapi dans l’ombre du Saule, inspirant goulument l’air de la nuit, laissant de petites entailles dans les racines ; puis il les rejoint dans le château.

 

 

Dans la moiteur de son lit d’infirmerie, Remus se presse les mains dans les yeux.

Sa peau son sang rejette de toutes ses forces les cicatrisants les premières heures.

Il est une plaie ouverte invisible et ses meilleurs amis l’ont vu.

Mais personne d’autre ne l’a vu.

Le chien est assis sur les dalles près du lit. Le cerf pose la tête en silence sur le montant de fer. Et le rat vient se loger à ses pieds.

 

 

 

 

Note: "i'm game if you are" est une expression qui veut dire "si tu le fais, je le fais" ou "chiche", mais "game" veut aussi dire "gibier".

 
 
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