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au 31 Mai 21 :
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Dulcis mea angelus. Sevan.
Par Hema00
Plume & Crayon  -  Humour/Surnaturel  -  fr
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Chapitre 2


La litanie des appareils médicaux de l'hôpital me réveillent le matin d'après.
Mais quand je ferme les yeux, je suis devant le tiroir, rose, couvert de strass ouvert.
Et vide.
Je force mes jambes a bougé, et c'est un miracle qu'elles y arrivent encore. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de vous décrire à quel point il m'a esquinté, ça à l'air plutôt clair, néanmoins me voilà debout, devant le miroir carré des minuscules W.C de la chambre. Et je suis terrifiée par ce que je vois. Pourtant, les bleus, les plaies ça me connaît, seulement, en ce moment, je ne vois plus Sevan. Elle est cachée sous des montagnes violettes, des crevasses entourées de gaze, sous un œil gonflé, et violet. Puis les fragments d'informations qui m'avaient échappés au réveil émerge, et je me fige.

« Qu'est ce qui s'est passé ? »
«Qu'est c'que je fait là ? »
« Qui m'a ramené ? »

Et je maudis ce foutu tiroir rose d'avoir bouffé la clé. Je maudis le ciel de m'avoir conçue. Je maudis le monde entier d'avoir laissé ma vie être si chaotique. Je maudis le lit d'hôpital d'être si froid. Je maudis mes yeux de ne pas vouloir oublier. Puis je m'endors. Et je maudis ces foutus cauchemars de me réveiller.

«Mademoiselle, hum... Fotroy ?» La voix de la doctoresse était douce mais pressante. Elle avait sur le sommet de la tête un amas de cheveux ondulés, ramassés dans un chignon négligé d'où des mèches blondes encadrées son visage pâlichon. Ses doigts allongés tenaient fermement la fameuse planche en bois accrochées aux lits d'hôpitaux qui résument l'état du patient. Elle venait d'appuyer trop fort de le « y » de mon nom pensant qu'il se disait Fotroï.
«On le prononce Fotroi, en fait.
-Autant pour moi. Je suis le docteur Kaset , elle m 'offre un léger sourire.Vous rappelez vous de quoi que ce soit à propos de la manière dont vous êtes arrivée ici Mademoiselle Fotr...
-Appelez moi Sevan.»
Surprise et légèrement offensée, elle continue d'une voix qui se veut sévère mais qui me parait plaintive.
«Sevan. Très bien.
-Non, je n'ai aucun souvenir de qui m'a ramenée ici.
-Fort bien. Êtes-vous, Made... Sevan, se corrigea-t-elle, en mesure de m'expliquer ce qu'il vous est arrivée ? 
-Je suis tombée à vélo. »
Si je dois le sortir à mes profs, autant le sortir aux toubibs.
«Il aurait été logique de retrouver votre vélo là où nous vous avons trouvée Sevan. Ce ne fut pas le cas.
-On me l'a volé. »
Le mensonge est une habitude et plus que ça encore, une nécessité dans mon cas.
Un soupir. Long, forcé. De toute évidence elle sait. Elle est exaspérée de me voir nier ce qui est indéniable.
«Lorsque vous serez disposée à répondre à mes questions par de franches réponses vous n'aurez qu'à me demander auprès des infirmières. Bonne fin de journée Sevan. »
Elle entreprend de se retirer avant que je ne l'interpelle.
« Docteur Kaset ! »
Elle se retourne.
«Sevan.
-Qui m'a ramené ? Depuis combien de temps suis-je içi ? Où est ma mère ? Et puis, vous avez dit m'avoir... retrouvée ?» Son corps flottant dans la typique blouse de médecin blanche vient s'asseoir sur mon lit. Ses yeux reflète un soupçon de tristesse. De pitié. Et de... fierté ?
« Il était près de cinq heures du matin avant-hier quand nous avons reçu un appel anonyme nous prévenant la présence du corps d'une adolescente près de la route nationale qui borde le canal. Nous avons donc, envoyé les ambulances chercher le blessé. Vous, en l’occurrence. Après des heures de soins intensifs , les pompiers ont pensé avoir tout fait. Ils étaient certains que vous étiez mortes, cette capacité chez les docteurs à prononcer le mot fatal sans frémir est assez effrayante. Mais...vous... soupir . Votre état était déplorable.Vraiment. J'ai rarement vu pire. un frisson la parcourut ..C'est un miracle que vous soyez toujours en vie. »

Il m'a fallu un moment pour m'en remettre, je m'en suis aperçue lorsque j'ai rouvert les yeux -douloureusement- et qu'il faisait nuit noire. C'est alors que je me rend compte qu'elle ne m'a pas dit où se trouvait Maman. Un oubli sans doute.
Je n'ai pas pu me rendormir de toute la nuit. Je tente six fois de me lever. De m'échapper. Et six fois de suite je me retrouve à hurler de douleur, enfonçant la tête dans les coussins durs et froids aux relents de désinfectants. La souffrance est atroce, le moindre mouvement est ressenti comme de la lave en fusion coulant dans mes plus grosses artères jusqu'aux plus maigres de mes veines. J'ai tellement peur que j'abats la couverture sur le côté d'un coup de bras violent, dévoilant mes jambes immondes au clair de lune. Mais au moins, j'ai toujours mes jambes, c'est déjà pas mal. Des bleus, des hématomes, des cicatrices laiteuses courent sur ma peau un brin hâlée et des plaies couvertes de gaze blanche couvrent mes jambes. Je retombe sur le lit avec lourdeur, épuisée d'être effrayée. Je sombre dans un sommeil lourd, vide, sans rêve ni cauchemar. Un bon sommeil.

 

«Je peux téléphoner à ma Mère ?
-A ta guise. » Elle me tutoie. Bon. Pourquoi pas.
Le Docteur Kaset consulte les profondes entailles de ma voisine de chambre, Adelaïde. Vous me direz que, c'est toujours bien de la compagnie dans ces moments là non ?
Elle est sourde.
Ça fait tout de suite beaucoup moins de compagnie. Le téléphone est dans le couloir je crois, j'entends les infirmières l'utiliser la nuit. Il y en a aussi un derrière moi, mais il faut que je me dégourdisse les jambes.
« Voyons si tu tiens le coup Sevan. »
Je dégage la couverture qui me plaque au matelas froid et dur et balance mes jambes hors du lit.
Mais bien sûr Sevan, balancer tes jambes mutilés de l'autre côté du lit sera trrrèès agréable, ça va de soi. Hein ? Si je n'aurais pas put y aller en douceur ? Voyons, non, jamais de la vie. Et mes jambes me font un mal de chien. «Idiote ! »murmurais-je. Mon dos aussi me fait mal, c'est la première fois que je me lève aussi vite depuis mon arrivée à l'hôpital, et c'est très douloureux. Tellement que ça me donne le tournis. Je m'accroche aux barreaux en fer du lit. Ma migraine embrouille mon cerveau et fait exploser des millions d'endroits de ma cervelle dont j'ignorais l'existence. Je ferme les yeux trop fort. Je serre les dents. Je chuchote : «Doux Jésus !...»
Et...Euh... Un miracle ? Une coïncidence ? Un placebo ? Une pomme de terre ? Appelez ça comme vous le voulez. Je suis encore plus choquée que vous d'apprendre ce que ces deux mots viennent de me faire. Je suis réparée. Du moins, je ressens encore la douleur, mais elle est loin, et sourde -oui,comme Adelaïde- et n'est plus qu'un faible faisceau de souffrance, quand avant d'avoir interpellé le Saint Barbu aux sandales, c'était un phare.

Bon. Ok, ok, ok... ce doit être les médocs.
Cette pensée me laisse aussi sceptique qu'une gamine face à un pédophile dégarni aux lunettes jaunâtres qui lui montrerait sa camionnette en disant avoir des bonbons plein sa malle. Personne n'a jamais pensé que cette idée de bonbon aurait pu visait autre chose que des friandises. C'est vrai, quoi, peut-être qu'il parlait de ses bonbons à lui.
Passons, de toute façon les pédophiles sont des furoncles purulents. Donc, je me remets à marcher vers le couloir sans trop de difficultés, en sortant j'aperçois un couloir bleu à ma droite. Sans doute les peintres s'étaient-ils dit :
«Hé, Patoche, le bleu c'est pas la couleur de la sérénité ?
-Génial, André ! Les gars on peint en bleu ! On va leur donner la patate à ces estropiés ! »

Ta sérénité tu t'la mets où j'pense André, et puis c'est pas ta peinture bleu ciel moisie qui va effacer le bleu nuit de mon derche.
L'idée même d'emprunter ce tube de bleu défraîchi me donne la nausée. Je prends le couloir de gauche, lui, qui avait sûrement du être blanc avant, vire désormais au jaune pâle. Il est bien plus sympathique. Je marche, je bifurque dès que l'occasion s'en présente, je lorgne les murs, cherchant désespérément ce fichu téléphone avant de me rendre à l'évidence. Je suis paumée.
Avec un sourire triste et traînant, je me rends compte que je ne suis pas seulement perdue dans cette hôpital miteux.
C'est lorsque mes pensées navrées furent interrompues que tout a dérivé. Je le sens, je le sais. Ce qui va se produire n'est pas normale.
N'est pas humain.

 

 
 
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