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Dying for you
Par Sayou
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     18 Reviews    
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21 et 22 Septembre 1998

Disclaimer : L'univers et les personnages de cette fanfiction ne m'appartiennent pas, Harry Potter est la propriété exclusive de JKR. Le professeur Wolffhart est la propriété de Ielenna (Wattpad), le professeur Equias est mon personnage.

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Mardi 22 Septembre, au matin.

 

 _ Merci beaucoup, professeur.

 _ Mais ce n'est rien Draco, très cher ! Je suis ravi de vous aider, vous et Harry, dans la concrétisation de ce projet novateur. Cela va au-dessus de mes espérances pour un premier devoir.

La cloche annonçant le début des cours mit fin à cette avalanche de flatteries que
Draco avait involontairement enclenchée.

 _ Oh oh. Vite Draco, mon cher. Il serait fâcheux d'arriver en retard à votre prochain cours.

 _ Effectivement professeur. Merci encore pour votre aide.

Et Draco s'enfuit avec le document signé par le professeur Slughorn.

Avec hâte, il parcourut les couloirs de Hogwarts pour trouver Potter.

Il le trouva sans mal, à peine un couloir après avoir croisé un groupe de fille gloussante et vantant les charmes physiques du Sauveur. Si elles savaient que Potter voguait sur une zone de dépression à cause de la maladie de sa Weaslette... Depuis deux semaines, les sourires de Potter étaient rares, tout de moins les vrais, pas les feints.

En pénétrant dans le couloir principal, Draco aperçut Potter en compagnie de Granger.

Draco trottina jusqu'à leur hauteur, un sourire satisfait sur le visage.

_ Je t'assure Harry. Cela te ferai du bien de participer à ces cours, entendit-il dire Granger.

_ Si tu le dis, répondit Potter d'une voix pas très convaincue.

_ Potter !

L'interpellé tourna la tête par-dessus son épaule et sourit (un presque vrai) en reconnaissant Draco.

_ Bonjour Malfoy.

_ Bonjour. Bonjour Granger.

C'était remarquable à quel point il était devenu facile de saluer la née-moldue depuis quelques semaines, sans amertume, comme si cela avait toujours été une habitude. Les bonjours souriants de la jeune fille avaient la même authenticité que ceux de Draco. Même si ces nouvelles relations avec les Gryffindor lui étaient agréables, il se sentait encore un peu perdu face à ces changements.

_ J'ai réussi à obtenir l'autorisation de Slughorn, informa Draco en secouant sa feuille de parchemin. La liste de commande est à son nom, signée de sa main et payer de sa bourse. En échange, il demande à ce que nous soyons présent, tout les deux, à sa petite sauterie d'Halloween.

Draco grimaça à la fin de sa phrase. « Petite sauterie », c'étaient les termes exacts de Slughorn et il avait un mauvais pressentiment face à cela. Il s'imaginait une imitation vulgaire d'une réception mondaine comme celles qui avaient eu lieu au manoir.

Potter ne cacha pas son amusement :

_ Comment ? Le Grand Draco Malfoy accepte qu'on lui fasse la charité ?

Draco siffla. De son côté, Granger leva les yeux au ciel tout en soupirant, malgré tout elle ne se sépara pas de son sourire.

_ Pas de moquerie, Potter. J'ai tenté de lui faire entendre raison, qu'il accepte un remboursement à la fin de mes ASPIC et au déblocage de mon compte. Rien à faire, il n'a rien voulu entendre. Il paît les ingrédients et en échange il souhaite – il exige, si tu veux mon avis – notre présence à sa fête.

_ Comme c'est charmant. Encore des fêtes avec le club de Slug, tu te rends compte, Hermione ?

_ Que de souvenirs, soupira Granger. Même si j'apprécie le professeur Slughorn, ses fêtes ne me manquaient pas.

_ Comment sont-elles ? Demanda Draco alors qu'ils se tournaient à un couloir et approchaient de la classe de métamorphose.

Le mardi, en deuxième période, les Gryffindors et les Slytherins avaient un cours commun de métamorphose avec le professeur Wolffhart. Avant d'entrer dans la salle de cours, Granger et Potter se chargèrent à lui conter les différentes soirées avec le Club de Slug.

_ Si Slug commence à t'appeler par ton prénom, attends-toi à bientôt faire partie de son club ! Rit Potter.

_ Qui l'aurait cru ? Après avoir passé une année à essayer d'y rentrer, sans succès, c'est quand cela ne m'intéresse plus que je reçoive ma carte de membre, ironisa Draco.

_ Guten Morgen, Herren und Misses. Entrez !

Les portes s'ouvrirent et les élèves se dispersèrent par binômes.

Draco ne se le cachait plus, les cours avec Potter étaient les plus agréables. Depuis ces trois semaines de cours communs et les rendez-vous à la bibliothèque, il avait appris à connaître le Garçon qui a survécu. Il l'avait enfin cerné et loin de le trouver exaspérant, Potter savait être amusant. C'était bon d'avoir une personne – deux en comptant Granger – sincèrement amicale avec qui parler.

Durant l'heure de cours, tous les binômes durent s’entraîner à la métamorphose domestique. Draco se chargea de métamorphoser des dés à coudre en services à thé et Potter galérait sur son propre assortiment de dès.

_ Tu as entendu parler du cours optionnel de Flitwick, Malfoy ? Demanda Potter, une fois sa métamorphose réussit.

Draco leva un sourcil et affirma d'un signe de tête.

_ As-tu envisagé d'y participer ?

_ Que se passe-t-il dans ta petite tête, Potty ? Taquina Draco.

_ Oh, rien... Hermione cherche à me convaincre d'y participer et comme je n'ai aucune envie d'y aller seul, avoua Harry sans relever le « Potty ».

_ Je vois. Alors, tu t'es dit «  Quitte à me ridiculiser, autant entraîner Malfoy avec moi. » ?

Potter lui lança un regard las.

 _ Allez, Potter. Souris. Je plaisantais. Mais plus sérieusement, pourquoi moi ? Pourquoi pas Granger ? Ou Longbottom ?

_ Hermione est trop attachée à la bibliothèque pour lui faire ce genre d'infidélité, vu les heure de cours ! Se choqua Potter, d'une manière très théâtrale (ce qui fit sourire Draco). Et bienheureux que tu es, tes délicates oreilles n'ont pas entendu Neville sous la douche ! Heureux sont les ignorants !

S'il n'avait pas appris à apprécier la dérision de Potter, Draco aurait peu se sentir vexé. Mais maintenant, il pouffait. Merlin ! Il pouffait à une idiotie racontée par Potter.

Ce dernier le laissa prendre son plaisir à cacher son rire derrière une main, avant de reprendre son sérieux :

_ Plus sérieusement, je me suis souvenu d'une chanson de ton crû.

Draco posa son regard sur Potter puis s'accroupit face à son service à thé et fit semblant de trouver d’éventuel défaut sur la porcelaine.

_ Voyez-vous cela. « Weasley est notre roi » t'avais tellement plu ? Sourit Draco.

_ Tout Gryffindor aime ta chanson.

_ Et toi, tu veux chanter ? S'étonna Draco.

_ De temps en temps, j'apprécie ça, avoua Potter.

Il se mit dans le champ de vision de Draco et le força ainsi à le regarder dans les yeux.

_ Alors ? Tu m'accompagnes demain soir ?

Wolffhart s'approcha de leur table, voyant qu'ils discutaient tous les deux.

_ Ma foi, répondit Draco. Cela risque d'être plus intéressant que ma salle commune.

Et Potter sourit. Un sourire lumineux qui n'avait rien à envier au soleil. Un vrai sourire.

Draco sourit également, juste au moment où Wolffhart le félicitait, avec son fort accent allemand, sur la perfection de son service à thé.

 

Cours d'études des Moldus,

Devoir numéro 1 :

Les Moldus arrivent à vivre sans magie grâce à une méthode, très ingénieuse, qu'ils appellent électricité : commentez et discutez.

Draco soupira tout en se passant les mains dans ses cheveux. Fin de journée, oublions la coiffure irréprochable. De toute manière, ils étaient une dizaine de Slytherins à se masser le cuir chevelu sur cette dissertation.

Draco reprit son manuel « Vie domestique et habitudes sociales des Moldus Britanniques » et l'ouvrit à la section réservée à cette bizarrerie d'electrikité.

Sa plume s'arrêta au début d'un paragraphe et recopia ce qu'il y était écrit. C'était une chose de comprendre la vie des moldus, s'en était une autre d'arriver à discuter de leur façon de vivre quand vous ne compreniez absolument pas le sens.

L’électricité a été découverte en 1663 par le moldu allemand : Otto von Guericke . Il construit une forme primitive de machine électrique : un globe de soufre en rotation frotté à la main.

Ce n'est en revanche qu'en 1733 que Charles François de Cisternay du Fay (quelle idée d'avoir un tel nom à rallonge, songea Draco), chimiste français, qui distingua l'électricité positive de l'électricité négative.

Draco se passa la main sur la mâchoire pendant qu'il essayait de comprendre le baragouin suivant. D'autres noms se suivaient, parlant de lois physique, d'électricité naturel, de pile électrique – Merlin, qu'est-ce-que cela pouvait bien être ?! - et d'expérience sur la foudre.

La foudre. Le tonnerre. Les éclairs. Cicatrice... Potter.

Draco se redressa et regarda son parchemin avec un œil nouveau.

Potter a vécu parmi les moldus. Et si en plus des cours de soutien en défense, il lui demandait de l'aide pour … Cela ferait tout de même beaucoup, non ?

Draco soupira.

Oui, mais s'il s'obstinait à ne pas demander d'aide quand il en avait besoin, il était bon pour recommencer une année due à l'absence d'ASPIC en Étude des Moldus.

Alors qu'il était en plein débat avec lui-même, une fine silhouette vient s'installer à ses côtés et lui toucha la main. Surpris, il chassa l'importune avant de reconnaître son propriétaire et dans l’occurrence : sa propriétaire. Astoria Greengrass, son ex fiancée, qui au premier regard semblait grandement fatiguée à en juger par les affreuses cernes qui lui mangeaient les yeux.

_ Astoria, salua Draco. Que me vaut cet honneur ?

_ Bonsoir Draco, je venais prendre de tes nouvelles, souffla-t-elle d'une voix faible.

_ Comme c'est généreux de ta part. Nous sommes en fin septembre, trois semaines que nous sommes de retour à Hogwarts et c'est maintenant que tu prends la peine de venir prendre de mes nouvelles, ironisa Draco.

Pour la peine, son interlocutrice baissa la tête.

_ Je n'ai pas osé venir avant.

_ Tu m'en vois navré.

De mauvaise humeur, Draco reprit son manuel et fit semblant de s'y intéresser. En réalité, tous ces termes moldus, qu'il ne comprenait pas, lui donnaient la migraine. C'était décidé, il allait demander de l'aide à Potter.

_ J'ai remarqué que tu passais beaucoup de temps avec Harry Potter.

_ Nous sommes en binôme, Astoria.

_ Effectivement. Pourtant, moi-même, je ne passe pas autant de temps avec mon binôme Gryffindor durant les pauses.

Draco lui jeta un regard par-dessus son manuel.

_ Et ?

Astoria haussa gracieusement des épaules.

_ Je dis juste que votre nouvelle entende fait du bien à toute la maison. Même Pansy se fait moins rosser par les autres maisons. Ce fut une bonne stratégie d'entreprendre de bonnes relations avec Potter.

Stratégie ?

Draco en déposa, avec fracas, son manuel de Vie domestique et habitudes sociales des Moldus britanniques sur le pupitre.

_ Tu oses me parler de stratégie ? S'étrangla Draco.

_ C'est bien de cela qu'il s'agit, n'est-ce-pas ? Draco. Tu n'arriveras pas à me faire croire que tu es allé de toi-même vers Potter, sans autre motivation.

_ Et bien si, Astoria, je te le confirme. Je ne suis pas allé de moi-même vers Potter, c'est lui qui est venu. Pour ta gouverne, Potter fut la seule personne à me parler normalement et ce depuis le procès.

Draco se leva d'un bon et remit en vitesse ses affaires dans son sac.

_ De tout le collège, il s'agit de la seule personne qui agisse normalement avec moi, sans préjugé. Et avec notre passé, c'est surprenant.

Sur ces mots, il quitta la salle commune des Slytherins la tête haute, laissant derrière lui son ex fiancée abasourdie.

 

Les nerfs mis à rudes épreuve par sa discussion avec Astoria, Draco se sentait encore bouillonnant d'indignation. Il voulait bien admettre qu'il ne crachait pas sur des poignées de main utiles, mais celle de Potter ? Sang de gargouilles ! Il avait déjà testé, une fois, pour avoir un grand sorcier à ses côtés et qu'avait-il récolté ? Un regard plein de mépris, un refus et des années de haine... Et une main secourable dans une salle en feu.

Le rythme de ses pas ralentit pour prendre une vitesse plus calme quand il arriva dans le parc du château. Sortant de ses pensées et, par la même occasion, à la réalité, il se rendit compte qu’inconsciemment, il s'était rendu à l'endroit exact où il trouverait Potter, en ce mardi soir : sur le terrain de quidditch, en plein entraînement.

Et effectivement dans le ciel du terrain voltigeait huit joueurs dans des robes rouges flamboyantes.

Draco alla s'installer dans les gradins, son manuel d'étude des moldus dans les mains bien qu'il sache pertinemment qu'il n'allait pas l'ouvrir alors que, devant lui se déroulait un entraînement de Quidditch.  

La nouvelle équipe de Potter s'en sortait très bien. Draco avait remarqué que Potter faisait beaucoup s’entraîner la petite morveuse qui avait osé l'affronter lors des sélections. Petite morveuse très douée, il fallait le lui laisser. D'ailleurs, Potter l’entraînait justement. Entraînement de base d'attrapeur, pendant que les autres s’entraînaient avec le souaffle, Potter envoyait des balles de petite taille à sa jeune attrapeuse. Elle n'en manquait aucune. Contrairement à Potter qui semblait ravi de ses performances, Draco reniflait de dédain, l'estomac comprimé.

Pourquoi ? Il n'était pas certain de savoir. Sûrement l'envie de voler et de s'entraîner. Malheureusement, son bras gauche l'en empêchait.

Alors qu'il était à se lamenter sur sa condition de veracrasse cloué au sol, un jeune garçon vient s'installer à ses côtés, sans le moindre gène. Un petit jeune de Hufflepuff, de douze ans certainement.

_ Salut ! Lui dit le sans-gêne.

Draco grogna une salutation, pas sûr du comportement à avoir avec cette anomalie.

_ T'es encore venu voir Harry voler ? C'est la troisième fois que je te vois suivre les entraînements. Moi aussi, j'aime bien les voir s'entraîner. C'est plus intéressant que ceux de ma maison. L'équipe de Hufflepuff est molle, je trouve, soupira le jeune garçon.

Draco ricana. Sur ce point, le petit n'avait pas tort. Par contre, le fait qu'il ait remarqué sa présence à chaque entraînement, le faisait tiquer. Comme si le petit l'avait lu dans son esprit (un Legilimens aussi jeune?), il ajouta :

_ À chaque fois, tu viens avec tes devoirs. Et à chaque fois, tu n'avances pas. Mais tu restes jusqu'à ce que tout le monde sort des vestiaires. Et tu décortiques l'entraînement avec Harry. T'es potes, avec lui ?

Draco le regarda dans les yeux.

C'était la deuxième fois qu'il utilisait le prénom de Potter comme si cela lui paraissait naturel. Juste Harry et pas Harry Potter, comme tous les autres petits fans ridicules.

_ Alors ? T'es potes avec lui ou t'es juste amoureux ?

Draco s'étrangla.

_ Pardon ?!

_ Potes alors ? Demanda le jeune sans se démonter.

Il est vraiment à Hyfflepuff celui-là ?

_ Où vas-tu croire que je suis … amoureux de Potter, microbe ? Siffla Draco avec toute la froideur dont il était capable.

L'autre se moqua de lui ouvertement.

_ Je ne suis pas si petit que cela ! Je suis même le plus grand de ma promo. Et pour me parler ainsi, Harry ne doit vraiment pas te laisser indifférent !

Mais qui est ce microbe pour insinuer ce genre de... de... choses ?! Lui et Potter ? Potter ?!

_ T'es trop drôle ! On dirait que tu as de la bouse de dragon sous le nez ! Hey ! Harry ! T'as vu ? Ton copain, on dirait qu'il a de la bouse de dragon sous le nez !

Draco se retourna si vite que l'on entendit un craquement venir de sa nuque. Juste à leur gauche, arrivait un Harry Potter amusé.

_ Je n'aurai jamais dû t'enseigner cette expression, Alan.

_Pourquoi ? Moi j'aime bien.

_ Justement, rigola Potter. Mais tu as raison, Malfoy a toujours l'air d'avoir une bouse de dragon sous le nez.

_ Je ne te permet pas, Potter !

Mais Potter fit comme s'il ne l'avait pas entendu. Pire, comme s'il ne le voyait pas. Ce fichu Gryffindor passa devant lui, sur son balai, en ne regardant que le microbe.

_ Alors, Al'. Le Quidditch te plaît ?

_ Les entraînements sont chouettes. J'attends de voir un match ! Rayan aussi, d'ailleurs.

_ Et Stecy ? Demanda Potter, toujours sans jeter un seul regard à Draco qui commença tout doucement à se vexer.

_ Elle est moins enthousiasme que moi devant les entraînements, elle garde son jugement pour le match Slytherin contre Ravenclaw.

Potter rigola et tendit la main vers le garçon pour lui ébouriffer les cheveux avant de s'enfuir vers son équipe.

Draco tapait du pied. Comment cet abruti osait-il l'ignorer ?

_ Ça te le met mal, hein ? S'amusa l'ébouriffé. Tu ne supportes pas que Harry t'ignore ?

Draco tourna lentement la tête vers le microbe, se voulant l'air menaçant. Effet qui n'avait pas voulu produire le résultat estompé, le gamin se bidonna encore plus.

Et puis, de quel droit ce morveux se permet d'être si familier avec Potter ?

_ Va voir ailleurs, crevette, siffla Draco.

Le Hufflepuff, bien trop sournois pour en être un, s'en alla bien trop joyeux au goût de Draco. Ce dernier resta seul durant le reste de l'entraînement des Gryffindor.

Et comme les autres fois, il attendit à la sortie des vestiaires Potter. Il n'avait en rien perdu sa mauvaise humeur d'avoir été ignoré et d'avoir été l'objet de l'hilarité d'un gosse.

Potter sortit en dernier, comme toujours des vestiaires. Curieux, il jeta - enfin ! - un coup d'oeil à Draco. À son plus grand étonnement, Potter éclata de rire.

_ Bons sang, Malfoy ! Depuis tout à l'heure, tu n'as pas changé d'expression ! Ou alors, j'ai si transpiré que cela ?

Potter souleva un bras, se renifla et fronça le nez.

_ Peuh !

Pour le coup, la grimace de Draco se transforma en une moue amusée.

Sur le chemin les ramenant au château, ils discutèrent de ce qu'avait donné l'entraînement, comme les deux dernières semaines. Voyant, à deux, le jeu de Liz, l'attrapeuse remplaçante, et de ce qui pouvait être amélioré.

Arrivés en haut des marches de l'entrée du château, ils se firent bousculer par le microbe Hufflepuff et un première année de Slytherin qui s'amusaient à se poursuivre. Potter les regardait avec un sourire bienveillant. Qui, paradoxalement, énerva Draco.

_ C'est qui d'ailleurs cette demi-portion ? Demanda un Draco agacé.

Un gloussement étouffé résonna dans la gorge de Potter.

_ La demi-portion s'appelle Alan Desoya, c'est un né-moldu rescapé de la guerre. Il a douze ans.

Draco regarda les deux garçons disparaître derrière les portes de la Grande Salle.

_ C'est l'un de mes filleuls pédagogique. Je lui ai donné sa lettre et l'ai emmené faire ses achats scolaire.

Ils franchirent à leur tour les portes de la Grande Salle. Draco remarqua que la demi-portion du nom d'Alan se trouvait à la table des Gryffindors en compagnie du première année de Slytherin qu'il s'amusait à poursuivre. Tous deux discutaient avec Granger. Dans un soupir, Draco jeta un œil à sa propre table. Comme d'habitude, sa place était libre. Personne ne s'en approchait, comme si elle avait une aura maléfique.

_ Tu sais, rien ne t'empêche de faire comme eux et de venir dîner avec nous, proposa Potter.

_ Merci Potter, mais ça ira, refusa Draco.

La tête haute, il se dirigea vers sa place chez les Slytherins. Une fois assis, il put observer Potter ébouriffer les cheveux des premières années et s'asseoir à leurs côtés. Ensuite, il entreprit de se servir dans les plats. Toujours des aliments assez lourds mais qui ne manquaient pas de saveurs.

Draco tourna doucement la tête sur les côtés et regarda ses condisciples à trois mètres de lui, manger en silence alors que chez les autres maisons, tout le monde discutait avec animation.

Avant de se dresser une assiette, Draco remarqua que Potter s'était tourné vers lui, son verre de jus de citrouille dans la main et le dressa au-dessus de sa tête tout en le regardant, simulant un toast.

 

 

Mercredi matin.

C'était le début d'une belle journée. Le soleil devait briller à l'extérieur, car la salle commune des Slytherins était baignée d'ondulations verte émeraude. La température des cachots restait douce malgré l'approche de l'automne.

Draco ouvrit les portes de sa salle commune et se fit bousculer par un première année. Il reconnut le petit Slytherin parrainé par Potter. Il soupira d'exaspération. Le respect envers les aînés laissait à désirer parmi les premières années.

Remettant sur son épaule son sac, il suivit la même direction que le petit, à savoir la Grande Salle et son buffet du petit-déjeuner.

Une fois les portes franchies, il put remarquer que son homologue bousculeur était déjà attablé chez les Gryffindors avec Potter, le microbe importun et la jeune fille de Ravenclaw.

Draco resta un instant sur place à les regarder se saluer en souriant. Il glissa un bref regard vers la table des Slytherins, froide et inhospitalière comparée à la chaleur de celle des Gryffindors.

 Il se dirigea néanmoins vers sa place solitaire attitrée. Dépassa son sac à ses pieds, se releva doucement et observa ce qu'il avait à portée de mains pour déjeuner.

Quand soudain, il laissa échapper une inspiration scandalisée à cause de la sensation désagréable de froide humidité collante qu'il ressentit sur toute la partie haute de son corps, des cheveux à la taille.

 _ Oh. Pardon Malfoy. Que je suis maladroit, lança une voix qui était toute sauf désolée.

Les mâchoires serrées au maximum, Draco leva les yeux et découvrit Anthony Goldstein qui tenait entre ses mains un plateau renversé. Sans cérémonie, le Ravenclaw récupéra son verre de jus de citrouille et retourna à sa table.

Draco sera les poings et leva les yeux pour observer les étudiants témoins de ce « fâcheux » incident. Tous les Slytherins baissèrent la tête. Les Ravenclaws eurent des sourires moqueurs. Et juste au dessus, pile en face de lui, Potter et ses lèvres pincées, baguette brandit sur lui.

Presque immédiatement, son inconfort disparut. Il se retrouva propre et sec. Draco se détendit légèrement et observa Potter qui s'était légèrement tourné vers sa gauche, le visage crispé, la baguette toujours tendue vers lui, ses filleuls très attentifs à ses moindres gestes.

Draco vit Potter viser Goldstein et éternuer bruyamment.

À la table des Ravenclaws, un cri fort peu honorable s'éleva. Toute l'assiette (bien remplie) de Goldstein venait de se renverser sur ses genoux.

La première réaction de Goldstein fut de lancer un regard noir à Draco, puis son visage prit une expression totale d'incompréhension en remarquant que Draco n'avait pas sa baguette en main.

Draco se permit un sourire moqueur et reporta son attention à la table de Potter.

Il remarqua Granger se masser les tempes d'une manière mélangeant la lassitude et l'exaspération. Les trois filleuls de Potter faisaient une « ola » (même la Ravenclaw) qui fut suivi par tous les Gryffindors. Et Potter, tout sourire, lui porta un toast (encore un!) avec une moue satisfaite.(1)

Le sourire de Draco s’agrandit. Fichu héro.

Sa réflexion le fit pouffer de rire. Un rire masqué sous un souffle, quelque chose de discret. Rendu invisible par son isolement.

Il jeta un coup d’œil à sa table, les élèves les plus proches de lui étaient Pansy et Théo. L'une avait le nez collé à son assiette et l'autre était enfermé dans son habituel silence.

« Tu sais, rien ne t'empêche de faire comme eux et de venir dîner avec nous ».

Effectivement.

Comme un prince, Draco se leva, prit son sac et longea la table des Slytherins.

Tête haute, le port fier, il dépassa la table des Ravenclaws et remonta celle des Gryffindors.

Il fut accueillit par le visage surprit de Granger, les rires des filleuls de Potter (toujours amusés par la blague de leur tuteur) et le sourire ravi de Potter.

Une fois qu'il se fut assis au côté de Potter (Merlin!), le silence ce fit à sa nouvelle table.

Sans prévenir, Potter se leva. En panique, Draco le regarda prendre l'assiette qu'il avait face à lui et l'emporté avec lui. Il fit le tour de la table des Gryffindor, prit çà et là quelques mets (Merlin ! Il ne savait lesquels), dérangea au passage quelques élèves mal réveillés puis revient à sa place et glissa l'assiette face au Slytherin.

Dire que Draco était surpris serait peu dire. Il n'en croyait pas ses yeux. Potter avait dressé, de manière impeccable, son petit déjeune favori et avec un sans-faute : deux toasts grillés, une coupelle de confiture de coings, une soucoupe disposant de tranches d'avocat, un fromage blanc recouvert de confiture de groseilles (MERLIN!) et une tasse de thé. Et à l'odeur, Draco pouvait jurer qu'il s'agissait de son thé noir à la bergamote.

Draco se tourna vers Potter qui eut le bon goût de paraître gêné. Le Slytherin ne remarqua pas l'air légèrement moqueur de Granger vers Potter. Loin de prendre son geste pour un acte de bienvenue, il le prit comme une provocation.

_ Tu veux jouer à ça, Potter ? Cracha-t-il, plein de hargne.

Sous le regard éberlué de Potter et déconcerté de Granger, Draco s'empara de l'assiette, vide, de Potter et fit, lui aussi, le tour des plats. Une fois ses emplettes terminées, sans gêne, il lança presque l'assiette face à Potter qui put y découvrir LE petit déjeuné digne d'un Harry Potter : des toasts (3!), des œufs sur le plats (2! Et le jaune intact, s'il vous plaît!), deux tranches de lards (brillantes!!), quelques haricots blancs sauce tomate et en guise de touche sucrée (parce que le Pote Potter adore les choses sucrées), une petite tranche de tarte à la mélasse. Bon, la taille de cette part de désert était une intention de Draco, il jugea le plat déjà bien assez riche pour qu'en plus il y ait un quart de tarte.

Pour dire de marquer le coup, et ainsi s'assurer la victoire, Draco servit un verre de jus de citrouille juste sous les yeux d'un Potter quelque peu perdu.

 Après avoir déposé le verre, il déclara avec flegme :

_ Bon appétit ! [note de l'auteur : en français dans le texte ^^]

Le silence continua de planer, ne dérangeant absolument pas Draco qui tartinait tranquillement son premier toast de confiture.

Puis, Longbottom éclata de rire :

_ Par le caleçon de Merlin ! On aurait dit un couple !

Choqué par la réaction de Longbottom, Draco ajouta :

_ Je ne te permet pas, Longbottom!

En voilà une bonne blague! Et en plus, le morveux éclata de rire à son tour. Cela faisait deux fois qu'on lui faisait l'allusion qu'il avait le béguin pour Potter. (MERLIN ! Pour POTTER !!)

 

Après cette allusion douteuse, le reste du petit déjeuner s'était relativement bien passé. Après des semaines de repas en solitaire et silencieux, cela avait fait bizarre à Draco de se retrouver au milieu d'une bande dont la plupart des membres ne pouvaient pas manger une fourchette sans dire quoi que ce soit.

Une fois le repas terminé, Draco et les Gryffindor prirent le chemin vers les serres et leur cours en commun. Ce fut sur le chemin que Potter lui avoua ne pas avoir voulu le provoquer avec la préparation de l'assiette.

_ C'était plus une façon pour moi de te souhaiter la bienvenue, te mettre à l'aise... Rien d'autre, ajouta-t-il timidement.

_ Ah... Et bien merci Potter.

Le mercredi était le jour le plus plaisant pour Draco, en tout cas, c'était celui qui commençait le plus en douceur. Le matin, il partageait deux heures de cours avec les Gryffindor en botanique. Ensuite, une petite heure de torture sociale en Arithmancie avec les Ravenclaw, qui étaient les plus tenaces en antipathie envers les Slytherin. Les Hufflepuff avaient été désagréables seulement pour la durée d'une semaine, ensuite, ils étaient redevenus fidèle à eux-même ; gentils, tolérants et fair play à toute épreuve.

Après ce cours à l'ambiance pesante, il se dirigea vers la Grande Salle en étant bousculé par Goldstein, encore une fois. Gardant difficilement son sang-froid, Draco se demandait ce qu'il pouvait bien lui reprocher pour s'acharner sur sa personne. De tous les Ravenclaw s'était lui qui le provoquait le plus régulièrement. Déjà le coup du jus de citrouille de ce matin... Remarquablement essuyé par Potter.

Draco leva les yeux à cette pensée et découvrit la table des Gryffindor remplie de ses septième années.

Esquivant une nouvelle bousculade de Goldstein, Draco se dirigea d'un pas ferme vers la table des Lions et s'installa, une nouvelle fois, au côté de Potter.

C'est effrayant comment je prends mes aises à ses côtés. Pensa-t-il au moment où, pour la seconde fois de la journée, son assiette disparue par la main de Potter pour se remplir toute seule.

Potter avait remis cela. Et Draco ne pouvait que souligner la précision que son étrange allié mettait dans la présentation des assiettes. Comme s'il voulait dire « je te connais », alors que Potter était d'une nature plutôt brouillonne. En potion, par exemple, Potter coupait, pilonnait et pesait ses ingrédients « au pif » comme il le disait si bien. Ses devoirs étaient rédigés de manière désordonnée et son écriture était hachée. Dans le cas contraire, Draco était méticuleux, voire maniaque. Ingrédients pesés au microgramme près (on ne plaisante pas en potion), morceau parfaitement identique et poudre impeccable dans le mortier.

Cette différence entre eux était mise à l'épreuve avec ce nouveau jeu de dressage des assiettes à l'image de celui qui allait la manger. Bien dressé pour Draco par Potter et désordonnée pour Potter par Draco.

Pour ce repas de midi, Potter avait choisi un pavé de saumon solitaire sur le côté gauche de l'assiette, à ses côtés s'alignaient des pois carottes cuits à la vapeur et un dôme de purée de pommes de terre. Et un demi-citron.

Draco prit un temps de pause. Il ne s'agit pas d'une provocation. C'était bien ce qu'il avait crû au matin, mais Potter l'avait démenti sur le chemin des serres. C'était une marque de bienvenue... Que Draco décida de prendre comme un jeu : voyons jusqu'où nous nous connaissons malgré notre manque de complicité.

Plus calme qu'au matin, Draco se leva avec l'assiette de Potter et fit le tour des plats. Il choisit des pommes de terre en chemise, deux tranches de rosbeef napées de sauce et une pelée de champignons.

Quand il se fut rassit, Longbottom trouva encore le moyen de leur rappeler l'étrangeté de leurs gestes :

_ Rappelez-moi depuis combien de temps vous vous connaissez vraiment ?

Draco choisit de l'ignorer comme s'il n'avait pas parlé et Potter détourna la tête.

 

------- 

 

 _ Et donc, tu vas tout de même aller aux cours de choral de Flitwick... Avec Malfoy, répéta pour l'unième fois Hermione.

Son ton était empli de surprise qui se diluait au fur et à mesure qu'elle énonçait cet état de fait pendant qu'elle observait Harry remettre ses affaires scolaires en place avant de se préparer à partir pour les cours optionnels.

Il ne l'avait avertie de sa décision de suivre les cours que cette après-midi, alors que lui et Malfoy s'étaient mis d'accord en début de semaine. Harry n'était pas certain du pourquoi de son léger mutisme, mais il se doutait que c'était dû à son doute sur une possible rétraction de Malfoy. Sans trop savoir pourquoi, il sentait qu'il ne serait pas allé au cours sans Malfoy. C'était avec lui et pas sans lui. Et cela le surprenait au moins autant qu'Hermione.

 _ Et tu es sûr qu'il va y aller ? Demanda Hermione en le voyant revenir des dortoirs sans sa robe de sorcier.

 _ Presque. En tout cas, c'est lui qui m'a demandé, par trois fois, l'heure et le lieu exacts où l'on se retrouverait avant d'aller en classe.

Hermione fit un bruit de gorge qui signala qu'elle avait compris. Pourtant, son air songeur ne la quitta pas.

 _ Tu es conscient qu'il risque de ne pas venir au dernier moment ?

 _ C'est Malfoy, cela ne m'étonnerai pas...

Par contre, ça me décevrait... Mais pourquoi ?

Oui, pourquoi ? Pourquoi se sentirai-t-il déçu si le Slytherin resterai fidèle à sa nature en fuyant sa promesse ?

 

Harry quitta néanmoins la tour des Gryffindor à l'heure prévue et arriva de manière ponctuelle – quel effort – devant la statue de la sorcière Borgne. L'y attendait déjà Malfoy, également sans sa robe de sorcier.

Un rictus amusé sur les lèvres, Harry prit le temps de l'observer. Malgré toute la sixième à le surveiller, il n'avait jamais eu l'occasion de le voire de manière aussi décontractée. Harry avait pour sa part revêtu des vêtements moldus; t-shirt, gilet, jeans et basket. Des tenues confortables, on ne se refait pas. Et Malfoy restait sorcier jusqu'au bout des cheveux. Cela sautait aux yeux que la chemise grise et le pantalon à pinces sombre étaient de facture sorcière.

En arrivant à sa hauteur, Harry se fit un pari avec lui-même que Malfoy allait faire une remarque sur sa tenue, ou alors juste un froncement de nez.

Bingo !

Il dut retenir assez difficilement un fou rire en voyant l'air dégoûté que Malfoy n'arrivait pas à cacher.

 _ Bon sang Potter. N'arriveras-tu donc jamais à t'habiller convenablement ? Certes, tu as fait un effort au niveau de la taille de tes vêtements, mais pas dans leur style.

 _ Que veux-tu Malfoy ? Défenseur des traditions moldus jusqu'au bout, sourit Harry, nous y allons ?

Malfoy prit une profonde inspiration avant d'affirmer d'un coup de tête. Tout deux prirent le chemin de la salle de cours de Flitwick.

Il s'avéra que Harry et Malfoy étaient les seuls représentants des septième bis et les seuls représentants des maisons Gryffindor et Slytherin. Il y avait trois autres élèves, deux garçons (des jumeaux) de Hufflepuff et une fille de Ravenclaw. Cette dernière s'était avancée avec entrain pour saluer Malfoy en utilisant son prénom et lui sautant au cou.

Harry avait été stupéfait par cette familiarité, et amusé quand il entendit siffler Malfoy qu'elle devait l'appeler par son nom de famille.

Quand la jeune fille retourna auprès des deux autres garçons, Harry leva un sourcil interrogateur accompagné d'un sourire moqueur à Malfoy.

 _ C'est ma binôme en Défense, maugréa Malfoy. Je ne sais pas pourquoi mais elle s'obstine à être familière avec moi...

Harry cacha son ricanement du mieux qu'il pu. C'est-à-dire, assez mal.

Ce fut à ce moment-là que le professeur Flitwick se décida à entrer dans la pièce, il les invita à prendre place où ils voulaient.

Quand Harry voulut rejoindre Malfoy, il remarqua que sa partenaire de Ravenclaw avait déjà pris la place libre sur le bureau deux places que Malfoy avait choisi. Ce dernier dévisageait sa partenaire comme s'il s'agissait d'une bête affreusement dangereuse, puis envoya à Harry un regard implorant, comme s'il espérait que Harry la délogerait pour prendre sa place.

Loin de s’émouvoir du désarroi de Malfoy, Harry se contenta de s'installer tranquillement sur le bureau voisin. Il se permit de lancer un regard éloquent à Malfoy : « Alors ? On a un ticket? ».

Malfoy fronça les sourcils : « La ferme, Potter ! ».

Harry se contenta de sourire, amusé, pendant que le professeur les remercia de leur présence.

_ J'ai conscience que la plupart se connaissent déjà, mais il me semble plus judicieux de faire un petit tour de présentation.

 _ Sérieusement, monsieur ? Demanda la Ravenclaw.

_ Oui, professeur. Nous savons tous qui sont ces deux-là, ajouta l'un des jumeaux.

Le professeur Flitwick regarda Harry et Malfoy avec un sourire.

_ Oui, mais eux, savent-ils qui vous êtes ?

 Les jumeaux gardèrent le silence et la partenaire de Malfoy lui fit un sourire.

_ Bon, si cela est nécessaire, Professeur, dit l'autre jumeaux.

Ce dernier se tourna sur son siège pour faire face au reste du groupe et fit un salut négliger.

_ Salut ! Moi, c'est Edric Swift. Je suis en septième à Hufflepuff avec mon frère, là, Eric. On est des nés-moldus. On est venu au cours de choral parce que notre ambition après les aspics c'est de monter un groupe de musique.

_ Ouais, et de rayer Celectina Warbeck des ondes ! Ajouta l'autre, Eric.

_ Vous exagérez les gars, j'aime bien sa voix, moi, déclara la fille de Ravenclaw.

Les jumeaux s’esclaffèrent et commencèrent à imiter la chanson préférée de Mrs Weasley en faisant exprès de chanter faux.

Après un dernier ricanement, Eric ajouta plus sérieusement que lui et son frère jouaient plusieurs instruments : guitare et piano pour lui et batterie et violoncelle pour Edric.

Ce fut au tour de la Ravenclaw de se présenter, seulement, elle s'adressa uniquement à Harry. Elle devait penser que Malfoy la connaissait déjà grâce à leurs cours communs. Seulement, un coup d’œil au Slytherin le renseigna qu'il ne savait absolument rien.

 _ Je m'appelle Line Parker, je suis aussi en septième, à Ravenclaw. Je suis aussi une née-moldue (Malfoy s'éloigna d'une fesse de Line). Je joue du violon, je peux même danser tout en jouant. Et je chante, également. En tout cas, mieux que les deux autres clowns là-bas (Hey! lancèrent-ils). Et j'écris des chansons, aussi.

Harry sourit avec indulgence. Malgré les grimaces de Malfoy, Line avait l'air d'une personne sympathique.

Ce fut à leurs tours de se présenter. Avec un raclement de gorge, Malfoy présenta tous ses prénoms. Merlin, pourquoi mettre l'accent sur ses prénoms ? Harry lui envoya un coup de pied discret, mais bien senti, quand le Slytherin allait préciser qu'il était un Sang-Pur. Il fit semblant de ne pas remarquer son regard noir. Il termina sa présentation en ajoutant qu'il écrivait des textes qui peut-être (et il insista sur ce mot) pouvait être chanté.

Et pour finir, lui Harry Potter, Sang-mêlé, bonjour. Qui s'était mis à pousser la chansonnette pendant les vacances et avait décidé de venir leur casser les oreilles.

Cette dernière déclaration avait fait naître un éclat de rire chez les jumeaux et un sourire brillant chez Line. Il n'y avait que Malfoy qui resta stoïque, comme s'il avait un balai coincé entre les fesses.

 _ Bien, déclara le professeur Flitwick. Les cours de chorals sont fait pour vous divertir. Il n'y aura pas de bilan en fin de trimestre que pour vos autres cours. Il s'agira de vous détendre et d'améliorer votre voix et votre maîtrise d'instrument ou l'écriture de vos textes. Cette salle vous est dédiée, les autres années ont leur propre classe. Vous ne serez pas dérangé. Je ne serai présent que le mercredi, je vous fais confiance en ce qui concerne la discipline. Vous êtes tous et toutes majeur, soignez digne de ce privilège.

 

 

 _ Elle a mis sa main sur mon genoux !

_ Je compatis, c'est horrible.

_ Mais tu ne comprends pas Potter ? Elle. a. mis. sa. main. sur...

_ Ton genoux. Oui. J'ai bien compris. Moi j'appelle ça draguer, mon cher Malfoy.

Un moment de silence qui laisse le temps à un ange de passer.

_ Draguer ?

_ C'est cela. Tu sais Malfoy, c'est cette petite chose qui se passe quand deux personnes sont attirées l'une vers l'autre. Alors s'en suis un jeu de drague. Flirter. Se faire la cours, si tu préfères.

_ Je sais encore ce que c'est la drague, Potter. Je suis juste choqué que ce soit une fille qui entame ce … et en plus, une née-moldue !

Harry se tourna vers Malfoy, sans sourire.

_ Tu penses quoi de Rayan ?

_ Rayan ? Quel Rayan ? Le petit première de ma maison ? L'un de tes trois filleuls? (Harry affirma). Il est sympathique. Il travaille bien, répondit Malfoy, sans comprendre où voulait en venir Harry.

_ Et Stecy ?

_ La Ravenclaw ? Charmante pour son âge, elle deviendra sûrement une jolie sorcière avec ce qu'il faut dans la tête.

_ Et Alan ?

_ Sale morveux. Je me demande ce qu'il fait chez les blaireaux. Il a la langue acérée et trouve toujours comment avoir le dernier mot, il mériterai d'être à Slytherin, si tu veux mon avis.

_ Et ils sont tous les trois nés-moldus, conclu Harry.

Malfoy resta silencieux. Harry remarqua que les épaules tendues de son vis-à-vis s'étaient affaissées, comme pris en faute.

Au bout d'un long moment de silence et de errance dans les couloirs, il finit par reprendre à voix basse.

_ Mon point de vue sur les nés-moldus a changé depuis l'année dernière. Ou du moins, est occupé de changer. Je ne prétends pas qu'ils nous sont inférieurs. Si je veux être honnête... Plutôt, enfin être honnête là-dessus. Granger est la meilleure de l'école.

Harry sourit face à cet aveux.

_ Ce n'est pas que Parker soit née-moldue qui me dérange. C'est le fait qu'elle soit si... si... effrontée. Impudente même !

_ Tu lui plais Malfoy.

_ Mais, elle ne me plaît pas, à moi.   

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(1) note de l'auteur : Voyez-le à la Leonardo Di Caprio dans Gatsby Le Magnifique :)

Qu'avez-vous pensé du petit jeu entre Draco et Harry sur le repas de l'un et de l'autre ? Cette idée m'est venue après une réflexion : "Avec tout le temps que Harry a passé à surveiller Draco durant la sixième, il doit connaître son menu par coeur." Et à partir de cela, j'ai vu l'action se passer sous mes yeux. =)

 
 
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