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au 31 Mai 21 :
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Il était une fois
Par Sombre Blanche
Originales  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
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Départ

Aléa s’ennuyait.

Elle était une jeune fille jugée assez banale : des yeux gris, des cheveux longs et bouclés… blonds. Blonde… elle ne pouvait pas ignorer la couleur de sa chevelure, on le lui rappelait sans cesse et cela la fatiguait de plus en plus.

Elle avait depuis quelques temps l’impression que sa vie n’était qu’un enchaînement de jours identiques, une suite monotone et sans fin. Elle ne supportait plus cela.

Alors elle lisait des mangas, des bandes dessinées japonaises. Ces histoires la passionnaient et elle se prenait parfois à rêver que cela lui arrivait aussi.

Elle ne pensait maintenant plus qu’à une seule chose: aller au Japon. Elle voulait découvrir ce pays où naissaient ces histoires, sa source d’escapade. Il lui paraissait beaucoup plus attirant que la France.

Ici, il s’agissait toujours du même train-train : elle était obligée de se lever le matin, d’aller au lycée et ensuite de rentrer chez elle pour travailler à nouveau. Tout cela l’agaçait profondément. Et pour y échapper, elle se réfugiait dès qu’elle le pouvait dans un autre monde, cherchant à fuir la morosité de sa vie. Les mangas lui apportaient un peu de réconfort.

Malheureusement, la vie réelle la rappelait souvent à l’ordre.

C’est pourquoi elle avait décidé de tenter tout ce qui pourrait lui permettre de se rendre dans le pays du Soleil Levant. Mais  cela ne donnait pas de résultats très probants…

Alors Aléa continuait à vivre tel qu’on l’attendait d’elle. Elle se rendait en cours, apprenait des choses qui l’intéressaient peu voire pas du tout. Elle comptait les semaines, les jours, les heures, les minutes… mais ne voyait jamais la fin de tout cela.

Elle n’aimait pas le lycée car elle trouvait cela rébarbatif mais elle réalisa que même lorsqu’elle ne devait pas travailler, elle se languissait. Elle ne faisait rien qui puisse lui plaire.

 

L’envie de partir était de plus en plus pressante. Elle essayait donc de mettre toutes les chances de son côté: tout d'abord, elle avait commencé par se trouver un petit boulot. Mais ce n’était pas avec ses quelques heures de baby-sitting qu’elle arriverait à s’échapper. Ou peut-être dans vingt ans…

Elle tenta alors tous les jeux concours qui s’offraient à elle, tous les tirages au sort, les quiz, les échanges… Elle passait parfois des heures sur Internet à l’affût de la moindre occasion de partir.

 

Jusqu’au jour où elle reçut une lettre à son nom, ce qui était plutôt rare. Lorsque son père la lui remit, Aléa se demanda de quoi il pouvait bien être question. Peut-être une publicité ?

Elle l’ouvrit donc négligemment et commença à en lire le contenu. Après quelques minutes de silence et d’intense concentration, son père finit par lui demander de quoi il s’agissait.

Elle leva les yeux de la lettre et le fixa d’un air grave. Puis tout à coup, elle poussa un cri de joie et se jeta à son cou.

-Papa, je vais y aller !!

- Où ça ?

Aléa se détacha de son cou et le regarda à nouveau longuement.

 Encore et toujours à côté de la plaque ! Mais bon, rien ne viendrait entacher son bonheur. Aussi prit-elle la peine de lui répondre.

- Au Japon Papa, au Japon !!! 

- Au Japon ? Tu as gagné un voyage ? Pour combien de personnes ?

- Heu… en fait il s’agit d’un échange. Je vais être accueillie dans une famille.

- Pendant combien de temps ? Et comment cela se fait-il ? Tu ne parles même pas leur langue !!

Ce fut à ce moment là qu’Aléa réalisa combien son père avait raison. Pourquoi lui avait-on proposé un échange ? Bah, elle le saurait bien assez tôt. Pour le moment, elle était trop heureuse pour se soucier de ce genre de détail.            

- Alors Papa, je peux y aller ?, demanda-t-elle à moitié hystérique et en sautillant sur place.

Face au silence qui s’installait, elle reprit la parole.

-          Ecoute Papa, je vois bien que tu es réticent à l’idée que j’aille là-bas mais cette chance ne se représentera pas de sitôt, voire jamais !! Et puis, je ne pense pas partir longtemps, juste… 

Lorsqu’elle regarda la durée du voyage, elle fût prise au dépourvu.

Son père le remarqua et repris :

            - Juste ?

- Heu…  six mois ? 

Aléa lui décocha son plus grand sourire, espérant que la nouvelle passerait mieux ainsi. Mais cela ne fonctionna pas à merveille.

- QUOI ?!? SIX MOIS ?!? Mais c’est impossible !!, s’exclama-t-il.  Tu as tes études et tu passes ton bac cette année !! Il est hors de question que tu ailles là-bas, surtout en cette période !!

Le sourire d’Aléa s’effaça immédiatement. Finalement, il avait réussi à anéantir son enthousiasme… Il était assez doué dans ce domaine et elle sentait qu’elle allait devoir lutter et trouver toutes sortes d’arguments impossibles et inimaginables.

            - Mais Papa… c’est vraiment une occasion en or. Et puis j’étudierai là-bas, ce n’est pas du tout une perte de temps. En six mois, j’ai le temps d’apprendre la langue.  Ce voyage ne peut être qu’un atout pour ma vie future. C’est écrit qu’il me sera même possible de rentrer en France pour les vacances, dit-elle en tapotant la lettre. Tu sais qu’il s’agit vraiment d’une expérience inestimable !

            Aléa l’observa attentivement tandis qu’il gardait une fois de plus le silence. Son père semblait peser le pour et le contre.

 Peut-être avait-elle une chance de remporter cette manche finalement.

            - Très bien Aléa, j’ai écouté ce que tu avais à dire, répondit-il finalement. Donne moi cette lettre que je puisse la relire. Nous en reparlerons lorsque ta mère sera rentrée.

            OK, match nul. Elle pouvait se détendre et réfléchir à de nouveaux arguments en attendant le retour de sa mère. Elle savait que tout se jouerait à ce moment là car son père ne lui avait pas encore opposé de « non » décisif.

 

            Lorsqu’elle perçu le son de pneus sur les graviers et un moteur qui vrombissait, Aléa se précipita dans les escaliers qui menaient à l’entrée, prête à accueillir sa mère avec tous les égards possibles.

La mise en condition était une technique classique lorsqu’on voulait quelque chose.

            La porte s’ouvrit, laissant apparaître sa mère. Aussitôt, Aléa afficha à nouveau son sourire le plus flamboyant possible.

            -Maman ! Comment s’est passée ta journée ?, s’enquit-elle. Pas trop fatiguée j’espère ?  Donne moi ton manteau, je vais le mettre dans la penderie, proposa-t-elle en tendant le bras.

            - Que t’arrive-t-il Aléa ? Tu es bien aimable aujourd’hui, tu veux quelque chose ? demanda sa mère en souriant.

Oups, grillée.

Mais Aléa ne devait pas s’arrêter en si bon chemin et lui retira tout de même son manteau. 

Elle prit alors sa petite moue enfantine et sa voix innocente.

            - Comment as-tu deviné ? 

            - Et bien, il est plutôt rare de te voir m’attendant au pied de la porte et aussi serviable ma chérie. 

Un point pour Maman.

-          Ok, tu m’as percée à jour Maman. Alors voila : j’ai reçu une lettre aujourd’hui

-          Ah ? Et qu’y était-il écrit ?

-          C’est là le plus intéressant : tu te souviens de tous les jeux et autres que j’ai pu faire jusqu’ici ?

-          Ceux pour aller au Japon ?

-          Exactement ! Figure toi que…

Aléa s’interrompit. Le visage de sa mère avait changé de couleur.

            -    Ne me dit pas que… 

-          Que… ?

-          Que tu as gagné un voyage au Japon ?

-          Bingo !

-          Mais c’est génial ma chérie !!

La jeune fille sourit largement puis fit la moue.

-          Ce n’est pas l’avis de Papa…, dit-elle lentement, une expression de plus en plus renfrognée sur le visage.

Son père apparu dans l’entrée. Il semblait toujours aussi indécis.

-          Tiens, quand on parle du loup…

-          Je ne fais pas ça pour te punir d’une quelconque manière Aléa, dit son père. Mais comprend bien que je pense à tes études, à ton avenir.

La jeune fille soupira.

            -  Pourquoi dis-tu cela, Paul?, demanda sa mère.

- Son voyage dure six mois et elle serait accueillie dans une famille. Le problème est que ça a lieu au beau milieu de son année scolaire. A lire la lettre, elle partirait dans trois semaines.

Lorsqu’elle vit les yeux de sa mère s’arrondirent comme des soucoupes, Aléa ferma les yeux, attendant que le couperet tombe.         

-   Mais alors… comment vas-tu faire ?, demanda sa génitrice. Et quelles sont les conditions exactes de cet échange ? Allons-nous devoir accueillir à notre tour un étudiant japonais ?

            Tiens ? Avait-elle rêvé ? Elle n’avait pas entendu les récurrents «  c’est impossible », « tu passes ton bac cette année » et autres variantes.  D’ailleurs, à entendre sa mère, on aurait plutôt dit qu’elle se préparait au voyage.

La petite lueur d’espoir qu’elle conservait jalousement se mit tout à coup à scintiller et la gaieté d’Aléa refit surface.

-          Tu serais d’accord pour que j’y aille ? lança-t-elle d’un ton joyeux.

Après un petit temps de latence, sa mère répondit.

-          Oui Aléa. Je ne pense pas qu’il faille trop y réfléchir, soupira-t-elle. C’est une expérience unique que tu pourras vivre là. Et puis, cet échange est financé, je ne vois pas pourquoi nous nous y opposerions. J’ose juste espérer que tu ne laisseras pas tomber tes études et que tu essaieras de travailler tes cours afin de ne pas être lésée à ton retour en France.

C’était trop beau. Aléa n’en croyait pas ses oreilles.

Malheureusement, son père s’en mêla.

            -   Voyons chérie, ne crois-tu pas que ce projet soit un peu fou ? C’est en pleine période scolaire et elle a son bac à la fin de l’année.

-          Quelles sont les dates ?, l’interrogea sa mère.

Tiens, c’est vrai, les dates. Quand devrait-elle passer le bac déjà ?

-          Elle rentre seulement quelques semaines avant les épreuves.

Ah non, elle n’allait pas le laisser gagner la partie. Alors elle réutilisa son argument le plus efficace dans ce cas de figure.

            -   J’étudierai là-bas ! Je promets de faire des efforts !, s’exclama-t-elle. Je ferais tout pour obtenir mon bac à mon retour !

-          Elle a raison, admit sa mère. Et si elle étudie là-bas, peut-être pourra-t-elle tout de même le passer. J’ai entendu dire que le niveau d’étude japonais  est très élevé. Ce qui m’embête le plus est l’organisation. Tu n’as pas répondu à ma question Aléa : devrons-nous accueillir un japonais ? Et quand devrions-nous le faire ?

-          C’est là le plus magnifique maman ! Nous n’avons personne à accueillir à mon retour !

-          Comment cela se fait-il ?

-          Et bien, je suis accueillie dans une famille qui n’a pas d’enfants. En fait, d’après ce que j’ai compris, je suis un peu le « cobaye » d’un nouveau type d’échange. Ce sont des adultes, généralement en couple et ayant une bonne situation qui m’hébergent. Bien sur, ceux-ci touchent une rémunération. Tout est financé et il est ensuite possible pour la personne qui participe à ce voyage de rester plus longtemps au Japon voire de s’installer là-bas. Bien sur, nous avons entièrement le choix. C’est une façon pour le Japon de « s’ouvrir au monde ».

Sa mère la regarda d’un air songeur.

Aléa vit bien que son discours avait terminé de convaincre sa mère et fait hésiter davantage son père. Ceux-ci tergiversèrent encore un peu puis il céda finalement et donna son accord.

Elle fut transportée de joie et relu une fois encore la lettre. Le départ était pour bientôt, très bientôt. Elle devait s’occuper de tous les préparatifs.

 

 

Elle y était, c'était aujourd'hui le grand départ!

Toute sa famille se leva très tôt pour la conduire à l’aéroport.

Une fois arrivée, elle chercha le terminal qui correspondait à son vol au pas de course. Elle avait bien deux heures devant elle avant de monter à bord de l’avion mais un problème était si vite arrivé. Aléa avait décidé qu’aujourd’hui, rien ne viendrai entacher le bon déroulement des choses, aussi avait-elle prévu d’avoir beaucoup d’avance.

Lorsqu’il fut l’heure d’embarquer -et après avoir vérifié une vingtième fois qu’il ne lui manquait aucun papier important- elle embrassa rapidement tous les membres de sa famille et embarqua.

Ce n’est qu’une fois dans l’avion qu’elle mesura pleinement ce qui l’attendait. Ceci était le début d’une nouvelle vie, une vie dont elle ne connaissait rien.

 
 
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