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Groupe W
Par KalySo
Gundam Wing/AC  -  Action/Aventure  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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L'Héritier

Source: Gundam Wing/AC et… devinez!
Genre: UA, spoiler/cross-over, très grande saga…
Disclamer: Pas à moi!

Episode 1: L’Héritier

Une vieille bâtisse délabrée à la sortie de la ville. Au sous-sol, une porte blindée. Derrière cette porte, une salle plongée dans l’obscurité. Une table circulaire. Cinq silhouettes se découpaient en contre-jour, leurs visages cachés par les ténèbres.

"Où en sommes-nous?" s’informa la silhouette centrale.

"Nous l’avons repéré en Italie, près de Naples. Il a été arrêté récemment, mais il ne devrait pas tarder à s’échapper."

"Bien, nous allons pouvoir accélérer les opérations."

Un rire cruel s’élèva alors dans la pièce, glaçant les sangs des quatre autres personnes.

* * * 

Naples, Italie

Allongé dans le coin de sa cellule le plus éloigné de la porte, un jeune homme attendait. Il attendait le moment propice, l’occasion à saisir pour s’échapper d’ici.

Ses geôliers avaient pris l’habitude de ses tentatives d’évasion. Voilà pourquoi, lorsque l’un d’eux lui apporta son dîner, ils s’inquiètèrent de ne pas le voir bouger. Ils s’approchèrent lentement, dégainèrent leurs armes. Celui qui portait le plateau-repas se pencha et, à l’instant où sa main touchait l’épaule du prisonnier, il s’écroula, mort, la trachée écrasée.

Le prisonnier se lèva et assomma les deux autres gardes. Plusieurs balles lui mordirent la chair mais il n’y prit pas garde. Il jaillit dans le couloir et courut en direction de la sortie. Des cris résonnèrent: il était repéré. Les troupes le forcèrent à se replier au cœur de la prison.

Il continua de courir et se retrouva finalement dans un cul-de-sac. Sa seule échappatoire: une fenêtre. Il opta pour celle-ci et sauta au travers.

Ce fut seulement à cet instant qu’il se rappella que la prison était une ancienne forteresse et que le sol était à plus de cinquante mètres.

Les douves étaient pleines. Il plongea.

* * * 

Manhattan, New York

Au sommet d’une gigantesque tour, sur une terrasse privée, un vieil homme était assis dans un fauteuil roulant. Les rayons de la pleine lune se reflètaient sur la surface bleue de la piscine. Il était tourné vers la ville et observait le soleil se coucher entre les buildings.

« Encore un jour qui meurt. Autant en moins pour moi. Chaque jour qui passe me rapproche inexorablement de ma fin. Aujourd’hui, tout ce que je souhaite, c’est le revoir avant de partir. J’espère qu’il va bien… Pfft ! Idiot ! Bien sûr qu’il va bien! Tu ne l’as pas envoyé là-bas pour rien. Désormais, il sait prendre soin de lui… »

Le bruit d’une brindille qui craque sortit l’homme de ses pensées. Il fit pivoter son fauteuil et se retrouva face à un grand homme brun aux yeux bleus, aux épaules larges et au maintien très droit. Le nouveau venu adressa un sourire hypocrite et supérieur au vieil homme paralysé.

"Avez-vous réfléchi à notre généreuse proposition, Monsieur Lowe?"

"Oui."

"Et alors, quelle est votre réponse?"

"Ma réponse est irrévocablement non!"

"Vous rendez-vous seulement compte de ce que votre refus implique? Aussi bien pour vous que pour votre fils! Pour quoi refuser?"

"Pour une question de morale, de conscience. Je n’ai aucunement peur pour mon fils. Heero saura se débarrasser de vous!"

La colère qui bouillait dans les veines du grand brun depuis quelques instants se transforma en une rage sourde aux paroles du vieil homme. Mue par cette rage, l’homme fonça sur M.Lowe, le saisit par le col et le suspendit à bout de bras au-dessus du vide.

Un sourire cruel plaqué sur ses lèvres, il lança au paralysé:

"As-tu déjà essayé de voler, vieille crapule?"

Et il le lâcha.

* * * 

Banlieue forestière de Naples, Italie

Deux jours qu’il courait, trébuchait et se relèvait. Deux jours que la fatigue se faisait de plus en plus présente, oppressante. Deux jours qu’il se vidait peu à peu de son sang.

Il était sur le point de se laisser tomber, d’abandonner, lorsqu’une petite lueur attira son regard. Il enregistra l’information.

« Lumière... présence... aide... repos »

Il se relèva et se dirigea vers la lueur. Dix minutes plus tard, il se trouvait au seuil d’un petit cabanon en bois. Il frappa et s’écroula, vaincu par la fatigue et l’hémorragie.

* * *

Une voix le ramèna à la conscience, mais pas assez pour qu’il ouvrît les yeux. Une main fraîche sur son front. Un gant humide sur ses joues. Un bandage que l’on refaisait lui coupa le souffle.

« Côtes cassées » analysa son cerveau.

La fatigue revint, il replongea dans l’inconscience.

* * *

Encore ces voix qui parlaient de lui. Il aimerait tant savoir ce qu’elles se disaient. Peut-être qu’en se concentrant un peu…

"Il faut qu’il voie un médecin!" cria une voix pour le moins féminine.

"Non !" répliqua une voix d’homme calme et fluide. "Le médecin poserait trop de questions. Ils sont encore à sa recherche."

"Mais il te fait courir un très grand risque!"

"Je sais, Catherine. Mais je me dois de l’aider. S’ils l’attrapent, il est mort."

Cette déclaration mit fin à la discussion. L’évadé se rendormit, l’effort de concentration l’ayant épuisé.

* * *

Près d’une heure qu’il était réveillé. Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête: où était-il? A qui appartenait cette voix si calme? Qui cherchait à le tuer?

Des pas dans le couloir le tirèrent de ses pensées. Il s’assit tant bien que mal dans son lit alors que la porte s’ouvrait. Il referma les yeux, agressé par la lumière.

"Oh, pardon."

La porte se referma et la personne s’approcha du lit. C'était un jeune homme. Il était très grand mais semblait avoir le même âge que lui; ses cheveux lui retombaient sur le visage en une longue mèche brune, cachant un œil que l’on devinait d’un vert émeraude. Il portait un débardeur noir et un pantalon de toile beige.

"Bonjour", le salua-t-il. "Tu as bien dormi?"

"Oui. Depuis combien de temps?"

"Une semaine environ. Tu avais trois côtes cassées et un traumatisme crânien. Je me demande encore comment tu t’en es réchappé."

"Je suis d’une constitution solide. Et j’ai déjà vu pire…"

"Mmh, je vois. Au fait, je me présente: Trowa Barton."

"Heero Yuy."

"Je sais."

Devant le regard suspicieux du blessé, Trowa s’expliqua.

"Cela fait un petit moment que je te surveille. On m’a envoyé ici pour te protéger et te ramener auprès de ton père…"

"Sans vouloir te vexer, je te signale que je suis orphelin", le coupa Heero.

"Non. Tu es le fils de Odin Lowe."

"Son fils adoptif!" s’exclama le blessé. "Et si je me rappelle bien, j’ai été très clair quant au fait que je ne veux plus le revoir."

"Oh, ne te fais aucun soucis là dessus, nous t’avons parfaitement compris. L’inconvénient, c’est que d’autres en ont jugé autrement…"

Heero se redressa, visiblement intéressé par ce qui allait suivre. Mais Trowa n’était pas prêt à combler ses attentes. Il se lèva et ouvrit l’armoire à droite du lit. Il en sortit un costume sombre, une chemise blanche et une cravate rouge.

"Puisque tu vas mieux, nous partons dans deux heures pour Manhattan", l’informa le grand brun. "Mets ceci, c’est de circonstance."

Il déposa ensuite sur le lit un petit carton blanc, visiblement imprimé, et sortit de la pièce.

Heero ne bougea pas. Il avait du mal à croire ce qu’il venait d’entendre. Surtout en ce qui concernait Odin Lowe. Il croyait sincèrement avoir été clair dans ses intentions, ou plutôt dans ses non intentions.

Flash Back

"Reprenons. Que fais-tu si une grosse compagnie concurrente lance une rumeur comme quoi tes actions se perdent et en profite pour les racheter à très bas prix?"

"Je vends tout et je me tire sous les tropiques!"

"Heero! Ne plaisante pas avec ça, je te l’ai déjà dit.."

"Mais j’en ai marre de toutes ces conneries!"

"On en a déjà parlé des centaines de fois: c’est ton destin, un jour tu me succéderas et il faut pour cela que tu sois prêt à assumer tes fonctions futures."

"Et si j’en ai rien à foutre! Si j’en ai rien à foutre que ton satané groupe se casse la gueule? J’ai envie de voir autre chose que les quatre murs de cette foutue baraque et toutes ces saloperies de chiffres!"

"Je comprends très bien…"

"Non, tu ne comprends pas! J’en ai ras-le-bol! Je laisse tomber. Je me casse."

"Heero! Reviens immédiatement ici! Heero!"

Fin Flash Back

Heero secoua la tête, ne voulant pas continuer le fil des souvenirs. Il savait trop bien ce qui se passait ensuite.

Il se lèva, malgré quelques grincements de dents, et se rassit au pied du lit. Il saisit le carton posé sur le costume et le lut.

Une larme glissa le long de sa joue et vint s’échouer sur le carré de papier blanc. On pouvait y lire:

Le Groupe W a l’immense chagrin de vous faire part
De le tragique disparition de son fondateur et directeur,
Odin Lowe,
Décédé le 22 octobre 2003.
Les obsèques auront lieu le 30 octobre à 15 heures
En l’église Notre-Dame des Bienheureux.

Heero reposa le faire-part de décès et s’habilla. Aujourd’hui, et pour la première fois depuis longtemps, ses yeux étaient humides. Car aujourd’hui, il avait perdu un père.

* * *

A bord de l’hélicoptère le conduisant à New York, Heero demanda des explications à Trowa sur la mort de son père adoptif.

"Les légistes ont conclu à un suicide. Personnellement, je pencherais pour le meurtre."

"Le meurtre?" s’étonna Heero. "Mais par qui?"

"Par OZ."

"Qui c’est OZ?"

"L’Organisation Zodiacale. Une organisation secrète fondée il y a une vingtaine d’années. Elle cherche à obtenir le monopole mondial dans tous les domaines industriels. Et pour cela, il ne lui manque plus que le Groupe W."

"D’où l’assassinat de Odin. Mais pourquoi être venu me chercher?"

"Pour reprendre la direction du groupe."

"Mais l’executive manager peut très bien s’en charger! Je n’ai nullement envie d’être enfermé dans un bureau!"

"Le seul problème, c’est que certains membres du Big Board sont suspectés d’appartenir à OZ, notamment l’executive manager."

"Et bien vous n’avez qu’à faire le ménage et à en nommer un qui ne fasse pas parti de OZ."

"Non", répliqua Trowa d’un ton agacé. "Tu dois reprendre la présidence du Groupe W. Toi seul en a le pouvoir et la capacité. Un point c’est tout. Et maintenant, repose-toi. Tu es encore faible."

Son ton était sans réplique, et Heero se jura qu’il finirait par découvrir qui était véritablement Trowa Barton.

* * * 

Eglise Notre-Dame des Bienheureux, Manhattan, New York

La nef était bondée. Tous les employés et les actionnaires étaient présents. La cérémonie avait déjà commencé. La porte grinça et toute l’assistance se retourna.

Un grand jeune homme brun entra, le visage à demi caché par une longue mèche brune. Derrière lui, un second jeune homme, légèrement plus petit, pénètra dans l’église. Ses cheveux noirs en bataille et ses yeux bleus glacier lui conféraient une très grande beauté. Les invités furent bouche bée.

Le jeune homme se dirigea au premier rang sous le regard incrédule et parfois indigné de la foule. Il s’assit calmement à côté d’une jeune femme aux longs cheveux blonds. Son visage baigné de larmes était enfoui dans un mouchoir blanc brodé d’un fin liseré rose. Pris de compassion, Heero se pencha à son oreille.

"Est-ce que cela ira?"

Elle relèva la tête, visiblement surprise. Les yeux hagards, elle fixa Heero d’un air perdu.

"Oui, merci", répondit-elle en s’essuyant les yeux. "Mais qui êtes-vous?"

"Je m’appelle Heero Yuy. Et vous?"

"Je suis Réléna Darlian. J’étais la secrétaire privée de M.Lowe avant…sa…mort!"

Et elle éclata en sanglots. Heero tenta de la réconforter mais abandonna finalement. Une fois la cérémonie terminée, il conseilla à la jeune femme de rentrer chez elle se reposer.

"Ne vous inquiétez pas pour votre place et revenez lundi matin, comme d’habitude."

"Mais pourquoi? Je n’ai plus de patron."

"Si. Vous m’avez moi!"

Et avant qu’elle ne dise un mot de plus, Heero referma la portière du taxi qui démarra sur-le-champ. Puis il se dirigea vers Trowa, resté sur le parvis.

"Où allons-nous maintenant?" s’informa-t-il.

"Révéler ton existence au monde entier."

* * * 

Big Board exceptionnel du Groupe W, siège du Groupe W, Manhattan, New York

Une grande agitation règnait parmi les douze directeurs des diverses branches du Groupe W: qui seraiy le prochain président du plus grand conglomérat d’entreprises multinationales?

Depuis plus d’une semaine, la question était sur toutes les lèvres et les actionnaires du Groupe commençaient à s’impatienter.

"Si seulement Odin avait eu un héritier, nous n’en serions pas là!" s’exclama Zechs Merquise, directeur de la Wing Airlines.

"Je suis parfaitement d’accord avec vous", appuya Lucrezia Noin, directrice du département Télévision et Radios. "Mais je pense que le meilleur moyen de mettre fin à ce débat interminable est de voter."

"Oui, parfaitement. Votons!"

L’ensemble des directeurs se rassit, mais le vice-président en décida autrement:

"Non, je pense que nous devrions prendre en compte les désirs de nos actionnaires majoritaires…"

"Peut-être", le coupa une voix ferme et posée. "Mais vous et moi savons parfaitement qui ils choisiront. N’est-ce pas, Treize?"

"C’est vrai", déglutit l’executive manager. "Alors que proposez-vous, Wufei?"

"Je propose que nous attendions encore un petit quart d’heure que l’hélicoptère privé de Odin atterrisse. Ensuite, nous aviserons."

Bien qu’intrigués par la proposition du directeur de la branche aérospatiale, les membres du Big Board acceptèrent de patienter.

* * *

Un hélicoptère privé se posa sur la piste du plus grand immeuble de New York. Deux hommes en descendirent et se dirigèrent d’un pas pressé vers l’ascenseur. Ils y pénètrèrent et descendirent de plusieurs étages. Les portes s’ouvrirent sur la salle du conseil d’administration du Groupe W. Les deux hommes s’avancèrent, essuyant les regards étonnés de la majorité de l’assistance.

Trowa se dirigea vers Wufei Chang et se pencha à son oreille.

"C’est lui", murmura-t-il.

Wufei hocha la tête puis se lèva et s’approcha du second homme. Il le détailla des pieds à la tête: des cheveux noirs en bataille, des yeux bleu cobalt glacés, des traits fins et visiblement asiatiques, un corps d’une musculature fine mais d’où se dégageait une puissante détermination. Seule sa tenue laissait à désirer: une chemise blanche entrouverte laissait voir ses clavicules et un jeans bleu pour le moins moulant galbait des jambes longues et fines. Pas vraiment la tenue d’un homme d’affaires.

Un murmure de plus en plus prononcé le tira de sa contemplation. Wufei se retourna pour faire face aux membres du conseil.

"Mes chers collègues, je suis persuadé que vous devez vous demander qui est ce jeune homme. Malheureusement, ce n’est pas à moi de vous le dire, mais à lui. Je lui laisse donc la parole."

"Merci beaucoup. Je vais être court et donc direct. Je n’admettrai aucune interruption et je répondrai à toutes vos questions ensuite. Okay?"

Toutes les têtes acquiescèrent. Il reprit.

"Je me nomme Heero Yuy et je suis le fils adoptif de Odin Lowe. Je suis par conséquent son seul et unique héritier. Ce qui fait de moi…"

Heero s’avança vers le fauteuil de la présidence et s’y assit.

"… votre nouveau patron!"

Il fallut plusieurs secondes aux directeurs pour reprendre leurs esprits. Une fois chose faite, les questions plurent.

"Mais comment est-ce possible? D’où est-ce que vous sortez? C’est quoi cette mascarade, Chang? De quel droit proclamez-vous cela?"

Wufei et Trowa échangèrent un regard las puis le grand brun sortit son téléphone portable et passa un très bref coup de fil. Peu de temps après, un jeune homme blond entra à son tour dans la salle de conférence. Il porta un dossier peu épais sous son bras. Il le tendit à Trowa puis se plaça à côté de celui-ci, légèrement en retrait.

Trowa consulta le dossier et tendit l’unique feuille le constituant à Heero. Ce dernier en prit connaissance puis la lut à voix haute:

« Il y a vingt ans, moi, Odin Lowe, ai adopté Heero Yuy au Japon. Je l’ai élevé et lui ai inculqué tout ce qu’il doit savoir pour bien diriger ma société. Par cet acte, je fais de Heero Yuy mon unique et incontestable héritier ….
Désormais, je m’en remets à Dieu.
Odin Lowe. »

Wufei décida alors que le moment était venu d’intervenir.

"Messieurs, je crois que la question de la succession de Odin est réglée. Je vous prierai dès lors de quitter cette salle: la séance est reportée à demain quinze heures."

Abasourdis par ce qu’ils venaient d’apprendre, les directeurs ne pensèrent même pas à protester et quittèrent la salle. Seuls restèrent Heero, Trowa, Wufei, Treize et le jeune homme blond. Le vice-président n’en attendit pas plus et laissa exploser sa colère:

"Qu’est-ce que c’est que ce cirque, Wufei? J’aimerai beaucoup que vous m’expliquiez d’où sort cet héritier! Depuis quand Odin a-t-il un fils? C’est pas croyable de débarquer…"

Il stoppa net en voyant Heero braqué sur lui un revolver sorti d’on savait où.

"Je vous prierai de montrer un peu plus de respect envers moi, M.Kushrenada", le menaçae le jeune homme. "D’autant plus que vos actes ne vous disculpent pas des charges qui pèsent déjà sur vous!"

"Mais… mais de quoi parlez-vous?" articula le grand brun.

"Je parle des nombreux détournements de fonds à votre profit, des chantages que vous opérez depuis votre nomination au poste d’executive manager, de votre appartenance à OZ et, plus particulièrement, du meurtre de mon père", énumèra Heero.

"Qu’est-ce que c’est que ces conneries! Vous racontez n’importe quoi!"

"Treize", l’interpella Wufei, "vous savez bien qu’il a raison. Nous vous surveillons depuis de nombreux mois, alors pourquoi nier l’évidence? M.Raberba Winner ici présent", désigne-t-il en montrant le jeune homme blond, "nous a servi de contact dans votre division."

"De plus", ajouta Trowa, "de merveilleux micros et caméras nous ont permis de ne perdre aucune de vos conversations les plus intéressantes. Heero Yuy a bien évidemment été mis au courant avant de venir ici. C’est à lui de décider de votre sort, désormais."

Imperceptiblement, les quatre jeunes hommes s'étaient rapprochés de l’executive manager et l’encerclaient à présent. Ce dernier, la sueur au front, chercha du coin de l’œil un moyen de s’échapper.

"Je vous laisse le choix, M.Kushrenada", propose Heero. "Soit je vous tue et votre réputation ne sera aucunement entachée, contrairement à la mienne, ou bien je vous laisse partir. Mais sachez bien que si vous optez pour la seconde solution, votre portrait sera dès demain dans tous les postes de police de la planète et que je vous traquerai sans relâche jusqu’à ce que je vous retrouve. Et là, je ne serai pas aussi indulgent qu’en ce moment. Alors, quelle est votre réponse?"

"La vie", opta sans aucune hésitation l’ex-vice-président.

"Très bien. L’ascenseur est derrière vous", lui indiqua Heero.

Treize ne se fit pas prier et pénètra dans l’ascenseur. Il disparut derrière les portes, un sourire triomphant aux lèvres.

Trowa s’approcha de Heero.

"Les équipes sont en place au pied de l’immeuble. Ils vont le cueillir à sa sortie du bâtiment."

"Bien", approuva le japonais.

Puis il se tourna vers les deux autres personnes présentes dans la pièce.

"Je crois qu’il est temps de faire les présentations."

Le jeune homme d’origine asiatique s’avança.

"Comme vous avez pu le comprendre, je suis Wufei Chang, le président de la Wing Space. J’ai vingt-cinq ans et je connais Trowa et Quatre depuis presque cinq ans maintenant."

Le petit blond se plaça à la droite de Trowa et se présenta à son tour.

"Je me nomme Quatre Raberba Winner. J’ai vingt-quatre ans et j’assistais en tant que secrétaire l’ex-executive manager Treize Kushrenada. Je fais parti, comme Trowa, de l’équipe spéciale crée par votre père il y a quatre ans afin d’assurer la pérennité du Groupe W."

Heero enregistra les récentes informations. Elles étaient très intéressantes pour la suite de son plan.

"Très bien. Je me nomme Heero Yuy, j’ai vingt-quatre ans et je suis, depuis moins d’une demie heure, le nouveau président du Groupe W. Je vous remercie sincèrement de votre aide précieuse. Suivant la proposition de Trowa, je vous demanderai de me remettre dès demain votre démission…"

"Mais…"

"…et de me rejoindre dans mon bureau afin de mettre en place ma nouvelle équipe de sécurité. Cela vous convient-il?"

Quatre et Wufei, d’abord inquiets de perdre leur emploi, se consultèrent du regard et acquiescèrent finalement.

"Bien", approuva Heero. "Je vais maintenant faire un peu de ménage parmi mes administrateurs. Et vous?"

"On t’accompagne!" lancèrent les trois autres.

* * *

Dans le sous-sol d’une vieille bâtisse décrépie, cinq silhouettes étaient assises autour d’une table circulaire. Leurs visages étaient plongés dans l’obscurité.

"Comment avancent les opérations?" demanda la silhouette centrale.

"Mal", avoua franchement la plus grande." Treize s’est enfui et Heero a pris sa place de nouveau président du Groupe W. L’opération a échoué lamentablement!"

"Ne vous en faites pas", le rassura une voix grinçante. "Nous avons encore un cheval de Troie dans la place."

Et de nouveau, un rire glacial éclate.

To Be Continued

 

Achevé le 20 janvier 2004. Dernière modification le 2 mai 2005.

 
 
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