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au 31 Mai 21 :
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Alpha Psi
Par PANDAZ
Originales  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Échappée du désert

Faites péter le champagne ! Première fic sur Many ! Youhou !

Bon, plus sérieusement, je vous remercie de vous intéresser à Alpha Psi. Pour tout vous dire, cette fic, c'est le fruit d'un mélange du clip de Britney Spears, Till the world ends, et la délicieuse trilogie de David Klaas, La Trilogie du Gardien, que j'ai dévorée hier et avant-hier. Bref.

Pour le moment je ne sais absolument pas comment elle va avancer, n'ayant que l'intrigue principale en tête. Je le découvrirai en même temps que vous !

Sinon, merci à Fanny et à Sean pour leurs idées de titres totalement délurées sur le ManyChat... même si finalement, je ne les aurai pas retenues (me frappez pas !)

Bref, je vous laisse en compagnie du premier chapitre. Bonne lecture !

Chapitre 1; Échappée du désert.

Pof. Pof. Pof. Bruits de pas feutrés, qui s'enfoncent dans le sable frais. Le désert luit faiblement sous la lumière crue de la pleine lune, argenté, presque blanc. Silence de plomb. A peine brisé par le bruit des pas de l'animal sur le sable, alors que le vent dessinait les courbes des dunes à l'infini. Des formes aussi belles qu'éphémères, qui dansaient sous l'œil acéré et presque bienveillant du félin présent au milieu de nulle part. Un magnifique léopard. Trois mètres de long, queue comprise. Cinquante-deux kilos de pur muscle. Une détente souple et contrôlée, rapide et silencieuse.

 

Quoique, la présence d'un félin en plein désert était plutôt... surprenante.

 

Surtout quand le désert en question se situe au niveau du Texas des anciens États-Unis d'Amérique.

 

Le léopard leva soudainement le nez, humant les bourrasques qui s'engouffraient dans sa fourrure et la faisaient onduler, au même titre qu'elles faisaient onduler les dunes de sable. Il y avait une nouvelle odeur. Outre celle du sable refroidi, à laquelle il s'était habitué, il y avait une note plus fraîche, indéfinissable. Et une touche de chlorophylle. Une oasis n'était pas loin. Deux, trois kilomètres au plus, sans doute nichée entre quatre dunes, comme toutes les autres qu'il avait découvertes dans ce désert, dont il commençait sérieusement à douter de voir la fin.

 

La bestiole piqua soudainement un sprint, passant d'un raisonnable cinq kilomètres à l'heure à un redoutable soixante-cinq. Vitesse de pointe d'un léopard moyen, qui lui permit d'atteindre la source tant espérée en quelques minutes à peine. Le félin dérapa sur le sable dans un grand nuage argenté et... se métamorphosa.

 

Rapetissa brutalement, pour être précise.

 

La longue silhouette racée se dressa sur ses pattes arrière. La queue fine, longue d'un mètre, se résorba tandis que les coussinets disparaissaient pour laisser place à deux mains longues et fines, dont la gauche était couverte d'un gant de cuir brun, et deux pieds enfermés dans des bottes de marche assorties au gant. Le faciès félin fit place à un visage de jeune femme. Yeux bleu saphir, courts cheveux blonds décolorés par le soleil, l'ossature fine sous la peau café au lait. Dix-neuf, vingt ans. Vingt-deux au maximum.

 

Bien jeune pour une telle expédition. Surtout si on considérait qu'elle n'avait absolument aucun sac qui pouvait contenir d'éventuelles affaires de rechange, ou même des provisions. Elle ne portait qu'une cape noire doublée de rouge, par dessus un haut superposé vert anis et blanc, ainsi qu'un short en jean foncé retenu sur ses hanches par une large ceinture de cuir. Une énorme clé à molette pendait à cette même ceinture. La cape claqua dans le vent, révélant la présence d'une lampe torche, d'un carnet et d'un fusain dans son dos, passés entre la ceinture et le jean. Son haut trop court dévoilait la salamandre tatouée en noir sur son ventre plat. Elle se dirigea à grands pas vers l'oasis, s'installa sur un petit promontoire rocheux qui surgissait du sable, s'enroula dans sa cape pour protéger sa peau nue du vent. Agressif, le vent. Et froid. Elle estima que la lune dispensait suffisamment de lumière, tira son carnet et son fusain. Et se mit à écrire.

 

« Jour 42.

Enfin, je crois que c'est le quarante-deuxième jour. En tout cas, je sais que ça fait plus d'un mois que je suis partie de chez moi. Mon chez-moi. New York me manque parfois, même si, selon les Anciens, elle ne ressemble plus à ce qu'elle a été par le passé. J'aimerais pouvoir remonter le temps et voir cette ère où l'humanité semblait avoir atteint son Âge d'Or. Nous avons beau être en l'an 2177, la technologie a beau être surdéveloppée, elle n'est réservée qu'à quelques rares élus. Et une simple petite mécanicienne comme moi n'a certainement pas accès à la technologie nécessaire pour un voyage dans le temps.

Si tant est qu'il soit possible.

Je suis toujours dans le désert. J'ai parfois l'impression qu'il est infini. Un peu comme le Sahara de l'Ancien Temps. Depuis que j'ai atteint l'âge de vingt ans, cet âge où on révèle aux jeunes gens ce qui s'est réellement passé il y a de ça soixante-douze ans maintenant, je me pose beaucoup de questions sur l'Ancien Temps. La Terre, dévastée par les guerres en tout genre, par la pollution, la déforestation et la destruction des récifs coralliens (laquelle provoquée par l'activité des pêcheurs, beaucoup trop massive) ont mené notre planète à sa perte. Et le résultat, c'est nous qui le subissons.

Comme toujours, je m'appelle Écho. Comme toujours, j'ai vingt-deux ans. Et comme toujours, je sillonne le pays, pour me documenter sur l'Ancien Temps. Parce que je suis sûre qu'on peut relancer l'organisme de la planète. Je sais qu'on peut la faire revivre. »

 

Écho caressa un instant la page jaunie, du bout de ses doigts fins et noueux. Elle soupira, rangea sagement son carnet et son fusain, avant de se pelotonner sur son rocher. Enroulée dans sa cape, elle finit par s'endormir malgré le vent qui forcissait.

 

oOoOoOoOo

 

Le soleil pointait à peine à l'horizon quand Écho se réveilla. Elle se redressa sur son rocher, étira ses membres engourdis pour faire craquer ses articulations rouillées par le froid. Elle ne savait pas quand elle sortirait de ce désert. Le sable l'environnait encore à perte de vue, aussi loin que pouvait porter son regard. Elle fouilla dans les plis de sa cape, tira un petit objet carré d'une poche astucieusement dissimulée dans le tissu. Une espèce de petite boule verte pulsait au milieu, projetant une lumière mouvante sur le visage de la jeune femme. Elle appuya sur la boule.

 

Immédiatement, un hologramme apparut sous ses yeux. Parfaite réplique miniature du désert où elle se trouvait, en trois dimensions, il donnait en plus la distance qu'il lui restait à parcourir avant d'atteindre Dallas. Elle se trouvait actuellement à l'emplacement de l'ancienne ville de Seven Points. Elle avait un peu plus de quatre-vingts kilomètres à parcourir avant Dallas, donc. Avec un petit sourire, Écho retira l'hologramme, rangea le boîtier et, d'un seul coup, elle ne fut plus là.

 

Le léopard, dont la fourrure d'un jaune presque blanc se fondait dans la masse de sable, avait pris la place de la demoiselle. Il détala en vitesse pour pouvoir atteindre Dallas au plus vite. Vitesse de pointe, soixante-cinq kilomètres à l'heure, elle serait en vue de la ville d'ici un peu plus d'une heure.

 

Elle se laissa aller dans l'ivresse d'une course puissante, rapide et délicieuse, qui ébouriffait sa fourrure et faisait jaillir le sable en des gerbes violentes autour d'elle. Le paysage était rendu flou par la vitesse. La course dura une heure, peut-être une heure et demie, avant que les immeubles de la ville n'apparaissent dans son champ de vision. Immédiatement, elle dérapa et redevint humaine.

 

La ville n'avait plus rien à voir avec ce qu'elle était dans l'Ancien Temps, d'après les photographies qu'elle avait pu voir sur son module holographique. Bâtiments écroulés, routes défoncées, la population n'atteignait plus que quelques centaines d'habitants. Peut-être un millier, mais pas plus. Un instant, Écho observa les constructions qui s'offraient à son regard saphir, avant de lentement descendre pour prendre ses marques dans la cité. Elle avait quelqu'un à retrouver.

 

oOoOoOoOo

 

C'était jour de marché.

 

Écho était sidérée. Malgré l'état de la planète, malgré l'argent qui n'existait plus, les rues étaient bondées. On s'interpellait, on troquait, on beuglait, on s'insultait, on se tapait dessus dans une joyeuse camaraderie. Les gens, s'ils n'étaient pas pleinement heureux, semblaient plongés dans une sérénité qui se ressentait nettement. Elle suintait par tous les pores de la peau de chaque personne. Notre exploratrice finit par se faufiler un chemin dans la foule pour s'approcher d'un petit étal, couvert de tissus.

 

« J'peux faire quet'chose pour vous, mam'zelle ? »

 

Le marchand était grand, très musclé. Crinière de cheveux blancs, barbe imposante, l'œil vert perçant sous des sourcils broussailleux. Un sourire bienveillant sous les poils.

 

« J'aurais besoin d'un renseignement.

-Renseignement, hein... C't'une marchandise comme les autres ma p'tite dame. Ca se paye. »

 

Écho tira une petite pierre de la poche de son short. Noire, parfaitement sphérique, c'était une bille de granit pur. Une pierre qu'on ne trouvait plus sur Terre depuis une douzaine d'années et qui valait son poids. L'armoire à glace loucha dessus.

 

« Ca vous va, comme paiement ?

-Parfait. Du granit, c'très bien ça. Vais pouvoir le r'vendre à prix d'or. C'pour quoi ?

-Je cherche un jeune homme qui s'appelle Lukaël. Mon âge, plutôt grand, brun aux yeux noisette. Il est arrivé ici il y a trois mois environ, précisa la jeune femme.

-Lukaël ? Ouais, j'vois qui c'est, bougonna le marchand en fourrageant dans sa barbe. Il habite à deux rues d'ici. Vous prenez en face et vous tournez à droite, au deuxième croisement. La maison blanche aux volets verts. Pourrez pas la rater, y'a une lézarde large comme ma main sur la façade !

-Merci ! »

 

Elle lança la bille de granit au marchand qui l'empocha vivement.

 

« Au plaisir de vous r'voir, mam'zelle ! »

 

Elle eut un sourire en coin, se détourna après lui avoir adressé un petit signe de la main. Le calme des rues perpendiculaires après la frénésie du marché la surprit. La majorité des façades des maisons étaient fissurées, d'autres étaient complètement écroulées. Elle prit la deuxième rue à droite comme le vieux marchand le lui avait dit, finit par repérer la fameuse maison blanche aux volets verts où se planquait Lukaël.

 

Lukaël, c'était son meilleur ami d'enfance. Il était âgé de deux ans de plus qu'elle et, tout comme la jeune femme, il pensait que la Terre pouvait être sauvée. Qu'il y avait un mécanisme, quelque part, pour la purger de tout ce qui la faisait souffrir. Malheureusement, Lukaël avait disparu tout de suite après son Intronisation, à vingt ans. Écho avait réussi à retrouver sa trace à Dallas grâce à la mère de son ami, après un cuisinage intensif. Il lui manquait , depuis quatre ans.

 

Elle frappa violemment à la porte, qui s'ouvrit quelques secondes plus tard.

 

« Je veux pas de vos conner... Écho ?

-Salut, Luka. Content de me voir ? »

 
     
     
 
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