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au 31 Mai 21 :
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Shape of Sorrow
Par Darkecho
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
4 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     3 Reviews    
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Premières impressions

Commentaire de l'auteur : Une histoire qui m'a été inspirée par un de mes amis, qui est assez froid, tout comme mon très chez Seth...


Bonne lecture a tous !

                             **********************************

 

"Gabriel, on n'a pas le temps, dépêches-toi !"

 

Je descendis les marches de l'escalier en traînant ma lourde valise derrière moi. J'entendais Aalona, ma sœur aînée, qui m'appelait de l'entrée. Je lançais un dernier regard par-dessus mon épaule, enfin prêt à quitter ma chambre.

 

"GABRIEL !"

 

Je me dépêchais de sortir de la maison et de faire rentrer ma valise dans le coffre de la voiture, voulant à tout prix éviter une légendaire colère de ma sœur. Après un tour de clé sur la porte, Aalona se précipita dans la voiture et démarra en trombe quelques secondes plus tard.

 

"Tu es si pressée que ça ?"

 

"J'ai une tonne de rendez-vous très importants, je n'ai pas du tout envie d'être en retard !"

 

Je me tus alors qu'elle manœuvrait dans les rues animées de notre petite ville. Mes yeux détaillaient fébrilement le paysage, que je connaissais certes par cœur, mais qui m'apportait toujours un grand réconfort lors de mes périodes d'angoisse.

 

Aalona me lança un rapide coup d'œil et esquissa un sourire.

 

"Ne stresses pas, tout va bien se passer. Et puis, je viens te récupérer demain soir !"

 

Quelque peu rassuré par ses sages paroles, je retournais à ma contemplation des alentours, le visage appuyé sur la main. Il était vrai qu'une rentrée scolaire ne devait pas être une source d'inquiétude, mais celle-ci était synonyme d'incertitude. Je me lançais dans des études de littérature, sans savoir si ces longues années allaient me plaire, et j'avais affreusement peur de me tromper de voie.

 

Nous arrivâmes devant le grand bâtiment de l'école une heure après notre départ. Aalona m'aida à sortir ma valise, m'embrassa rapidement sur la joue et reprit la route après un dernier conseil.

 

"Fais attention à toi, ne manges pas ton copain de chambre !"

 

J'avais omis ce détail. M'étant inscrit comme interne, j'allais sans aucun doute partager une chambre avec quelqu'un. Je n'avais jamais été d'un naturel antisocial, mais le fait de peut être partager la chambre avec une personne qui pouvait avoir jusqu'a 10 ans de plus que moi ne m'enchantais pas non plus. Car l'université accueillait des élèves de collège comme des étudiants de doctorat qui pouvait avoir 25 ans ou plus.

 

Prenant mon courage à deux mains, j'inspirais une grande bouffée d'air et je traînais ma valise jusqu'aux bâtiments. Je passais le grand portail en fer forgé et fis mes premiers pas à Greenleaf, université pluridisciplinaire. A l'entrée, de grands panneaux indiquaient les différentes sections de l'école, ce qui me facilita grandement la tâche. En suivant le chemin des internats, je croisais toute sorte de personnes, souriantes pour beaucoup, d'autres à l'air morose, et certains autres encore, totalement perdus, comme moi.

 

L'université était entourée d'arbres et d'espaces verts, ce qui la rendait très agréable à parcourir, et je me surpris à ralentir le pas pour observer les alentours. Le stress qui comprimait mon estomac disparaissait petit à petit, et je me sentais presque bien.


Une fois devant la porte de l'internat, que je ne pouvais pas manquer grâce à l'immense panneau "INTERNAT GARCON", je pus discerner de la musique venant d'un piano. J'esquissais un sourire, étonné mais heureux que de constater que je continuerais à m'entrainer, même ici. Je jouais du piano depuis des années déjà, et je m'exerçais tous les jours, en vue de faire des concerts un jour.

 

Une grande liste était affichée à l'entrée des dortoirs, composée des noms des occupants et de leur numéro de chambre. Après quelques minutes, je dénichais le mien, chambre 14.

 

Je trouvais rapidement la chambre. Sur la porte, une étiquette était accrochée et indiquait : "ACKART Gabriel – HYDE Seth". Ce nom ne me disais rien, et je n'y prêtais pas attention. J'entrais dans la chambre. Du moins, j'essayais, car la porte était fermée. Poussant un soupir d'exaspération, je laissais ma valise devant la porte et  je ressortais vers le bâtiment principal, où devait se dérouler la cérémonie d'entrée, comme indiqué sur la lettre que j'avais reçue quelques jours au par avant.

Quel genre de personne mon colocataire Seth Hyde pouvait t'il bien être ? J'y pensais distraitement, observant à nouveau le visage des gens que je rencontrais en chemin.

 

J'entendais des voix qui s'élevaient au loin, certainement du bâtiment principal. J'accélérais le pas, lançant un rapide coup d'œil à ma montre, et une fois sur les lieux, je me rendis compte que c'était là où les nouveaux élèves étaient accueillis. J'étais en retard dès le début de l'année, et j'allais faire mauvaise impression.

 

Devant le grand bâtiment en pierre était montée une estrade, sur laquelle un homme récitait un long monologue. Il m'apparut comme le directeur au premier coup d'œil. En écoutant son long discours qu'il avait du apprendre par cœur au fil des années, j'appris que les élèves de ma section, littérature en somme, étaient répartis dans la division A de l'école, soit un grand bâtiment en vieilles pierres, à l'ouest du bâtiment principal. Sans se faire attendre, un flux d'élèves prit la même direction. Je me décidais à les suivre, et je me retrouvais dans un très grand amphithéâtre.

 

Je ne connaissais personne à Greenleaf, ainsi, je m'assis sans faire attention à qui se trouverait à mes cotés, plus motivé par les cours que par les rencontres. Je sorti mes affaires de mon sac et attendis le début des cours, ou du moins, l'arrivée d'un professeur. Nous devions être deux cent jeunes gens assis dans la salle, à attendre, et la tension se faisait sentir malgré les joyeux bavardages qui emplissaient le lieu.

 

Une femme d'une cinquantaine d'année fit son apparition quelques minutes plus tard, suivi d'un petit groupe d'élèves, plus âgés que nous, à la mine très sérieuse.

Elle se présenta  comme Mrs Baker, notre professeur de littérature moderne, et commença son cours en nous informant que les personnes qui l'accompagnaient étaient des étudiants de la section littérature, âgés de quatre ans de plus que nous, et qui débutaient leurs stages annuels à ses côtés, pour atteindre leur objectif avoué : devenir professeur.

Les étudiants étaient très silencieux, et très disciplinés. L'air sérieux, ils ne réagissaient pas à nos regards interrogateurs, et s'installèrent derrière Mrs Baker, prêts à écrire. Parmi eux, j'aperçus un jeune homme au teint clair, portant de beaux cheveux noirs aux reflets argentés, certainement le plus concentré et le plus placide des étudiants. Alors que ces derniers échangeaient des sourires et des clins d'œil avec les jeunes étudiantes, lui ne bronchait pas, son regard ne quittant pas sa feuille ni son manuel ouvert.

Je me surpris à le chercher du regard pendant l'heure, alors qu'il ne m'arrivait pourtant jamais de me désintéresser  d'un cours. Cependant, il ne me lança pas un seul coup d'œil, et je me désintéressais de lui.

 

J'alternais entre toutes les matières, toujours assis seul en haut des gradins des immenses salles de classe. Je n'attirais pas les gens, ce qui avait toujours été le cas. Il est vrai que je ne m'étais jamais considéré comme quelqu'un de plaisant, ou de charismatique. Je faisais le premier pas pour parler aux autres, et l'inverse ne se produisait que rarement. Les amis que j'ai eu m'ont souvent dit que je faisais penser à l'automne, à cause des couleurs qui me compose : Mes yeux verts, mon teint légèrement halé et mes cheveux bruns, mêlé de doré et de roux leur rappelait la nature qui se fane. C'est certainement pour cela que je n'attire pas réellement les regards. Personne n'a envie d'aborder une feuille morte.

 

Lorsque la matinée se termina, je me dirigeais, toujours à  l'aide des panneaux, vers la cafétéria, pour satisfaire mon estomac qui criait depuis un moment. Je trouvais une table vide et picorais mon assiette de carottes râpées, les yeux dans le vide. Sans que je le remarque, une jeune fille s'était assise en face de moi. Quand je me rendis enfin compte de sa présence, elle me regardait, le visage dans les mains, un petit sourire en coin sur ses lèvres. 

 

"Ho, excuse-moi, je ne t'avais pas remarqué…"

 

"J'avais remarqué ça ! Je suis Aracelis Green ! A qui ai-je l'honneur ?"

 

"Gabriel Ackart."

 

Je ne pus m'empêcher de lui rendre son beau sourire, et elle me fit un clin d'œil. Son air enjoué me donna un coup de fouet. J'observais son beau visage très féminin, ses grands yeux bleus et ses cheveux blonds. Elle était pétillante et me semblait très agréable. Pendant que je finissais mes carottes, nous parlâmes de sujets variés, et elle me fit part de quelques conseils, comme des raccourcis entre les bâtiments, ou les horaires interchangeables. Elle était en section mathématique, vivait-elle aussi à l'internat et connaissait beaucoup de monde sur le campus. Après un coup d'œil rapide à sa montre,  elle s'éclipsa précipitamment, ses cours débutant avant les miens.

 

Je retrouvais les amphithéâtres du bâtiment A pour l'après midi, et je me rendis compte que dès le premier jour,  les professeurs avaient décidé de ne pas nous ménager. Je compris très vite que l'année n'allait pas être de tout repos.

 

Mais malgré cela, la journée se passa assez tranquillement, et le soir venu, je retrouvais Aracelis pour dîner. Même si la cuisine de l'internat n'égalait pas celle d'Aalona, je mangeais très convenablement, et en très bonne compagnie. Aracelis me paraissait quelqu'un de très agréable, et j'avais tout de suite apprécié la franchise qui se dégageait d'elle.

 

 Dans l'ensemble, ma première journée ne s'était pas si mal passée.  Et j'allais enfin savoir qui était le mystérieux Seth Hyde, mon compagnon de chambre.

 

Je raccompagnais Aracelis jusque devant son internat, et quelques filles gloussèrent en la voyant avec moi. Je retournais dans le bâtiment de mon dortoir, porte 14. Ma valise n'étant plus devant la porte, je m'étonnais, et poussais la poignée de la porte. Cette fois si, elle s'ouvrit et je découvrais les lieux.

La première chose que je remarquais, ce ne fut pas les meubles, mais la personne allongée sur l'un des deux lits de la pièce.

 

Le jeune homme aux cheveux noirs qui m'avait interpelé pendant la matinée, n'était autre que mon compagnon de chambre, Seth Hyde. Étendu négligemment sur son lit, un livre entre ses doigts, il leva rapidement les yeux vers moi, et une expression de  surprise passa dans ses iris bleus. Celle-ci disparut aussi vite qu'elle était arrivée, et il se replongea dans son livre sans dire un mot.

 

Me détachant de mon nouveau camarade, je parcourais la chambre du regard. Deux lits simples, deux bureaux, deux armoires, une grande fenêtre qui donnait sur la cour boisée de l'école, le tout dans des tons blanc et marron très sobres. Bien que petite, la pièce était très  agréable et me mit tout  de suite à l'aise. Sur l'un des deux bureaux était posé un ordinateur portable, un tas de feuilles blanches, des crayons et une pile de livres. L'autre, comme le deuxième lit, était dénué de tout matériel. Ma valise était posée sur le sol, au pied du lit vide.  

 

Confiant, je décidais d'engager la conversation, et de bien finir la journée.

 

"Heu… Bonsoir je suis Gabr-"

 

"Gabriel Ackart, je sais lire, c'est écrit sur la porte. Peu m'importe qui tu es, ça ne m'intéresse pas. On partage la même chambre, mais si ça ne tenait qu'à moi, je n'habiterais pas ici. Alors ne t'occupes pas de moi."

 

Je fus gelé sur place, d'un coté par la froideur de ses propos, et d'un autre coté par le bleu glacé de son regard. Sa voix grave me fit frissonner. Au moins, il était franc dans ses dires… Je me sentis tout de suite très gêné par l'ambiance tendue qui était apparue à la suite de ses paroles. En faisant le moins de bruit possible, je défis ma valise, sorti mes vêtements, mes draps, et commençai à faire mon lit.

 
 
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