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au 31 Mai 21 :
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Pile ou face
Par couettecouette
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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captive

Captive

La nuit s'annonçait déjà comme amenée, soufflée par le vent. Ma journée de torture était enfin finie. Quelques heures de répit devant moi. Sauf si mes bourreaux en décident autrement. Je suis au bord de l'agonie, je baigne dans mon sang. Ils ont lacéré mon dos à coups de fouet. Mon corps part en lambeaux sous leurs incessants doloris. Je suis sale, j'ai froid, j'ai mal, j'ai faim et même si j'essaye de ne pas le montrer j'ai peur. Je tente de résister mais c'est de plus en plus dur. Je n'ai plus de force, mon corps va lâcher prise. Ils m'ont enlevée il y a deux semaines. Et cette fois, la violence est montée d'un cran.

Mais je ne dois pas flancher, Harry et Ron comptent sur moi. Je dois tenir bon et résister. La bataille finale approche et je suis ici prisonnière, dans ce sinistre manoir. Bellatrix Lestrange, elle va finir par me tuer. Des pas… j'entends des pas, ils se dirigent vers moi. J'entends la serrure de ma cellule s'ouvrir mais je n'ai plus la force de lever les yeux. Elle n'en a pas eu assez aujourd'hui. Mais cette voix, ce n'est pas celle de Bellatrix. Cette voix je la connais c'est Drago Malefoy, pourquoi lui ? Que me veut-il ?

- Eh bien Granger ! Elle ne t'a pas ratée. Tu respires encore ?

- Tu viens admirer le spectacle Malefoy ? J'espère que tu t'amuses bien ...Lui criai- je.

- C'est vrai que dans le genre pitoyable Granger, je te donne un Optimal. Tu vas pouvoir bouger ta puanteur j'espère ? Parce qu'il est hors de question que je te touche.

- Tu n'as pas intérêt de me toucher avec tes sales pattes de Mangemort !

- Arrrrête ! Tu me fais peur ! J'en tremble ! Maintenant tu la fermes. Tu te lèves et tu me suis gentiment. Sinon, je te traîne par ta tignasse c'est clair ?

- J'ai droit à quoi cette fois ?... dis-je, en commençant à marcher péniblement.

- Une douche pour commencer ! Tu pues es une véritable infection. Je vais me choper la gale sinon.

- Et c'est quoi le piège ?

- Ferme-là Granger et avance plus vite !

Après une succession de couloirs, de marches et encore de couloirs, nous sommes arrivés devant une grande porte noire. Derrière cette porte, l'ambiance était plutôt glaciale. Une grande chambre assez sombre avec un grand lit, un tout petit salon avec un sofa et des fauteuils austères. Il y avait aussi deux portes qui donnait sur… je n'en ai aucune idée. Mais le plus terrifiant pour mes yeux c'est cette cage au milieu de la chambre en face du lit. Cette cage et aussi cette espèce de bac à douches collé au mur avec des chaînes. Mon estomac c'est contracté à cette vue. Mon corps est secoué de spasmes. Je suis au bord de la nausée. Bon sang ! Qu'est ce qui m'attend ?

- Voilà granger ! À partir de maintenant c'est moi qui vais m'occuper de toi.

C'est sûr. Là je suis morte. Je vais vomir. Il va me tuer.

- Eh ! oh… Le cadavre tu m'écoutes ?… me-lance t'il.

- Oui… répondis-je, d'une voix cassée.

- Je disais ! Il y a deux méthodes. Pile ou face. Pile c'est la méthode douce : Tu la boucles, tu es gentille et surtout tu m'obéis. Et face, c'est la méthode dure : Et crois-moi, Ii vaut mieux que tu ne sache pas !

- Rêves ! Jamais je ne t'obéirais! Je préfère mourir.

- Si ça ne tenait qu'à moi ! Tu serais déjà de l'histoire ancienne. Mais le Maître te veut en vie. Maintenant si tu préfères dormir attachée comme une chienne dans la cage à toi de voir.

- Tu me dégoutes Malefoy ! Vas-y ! Tu ferais mieux d'en finir une bonne fois pour toute. Tue-moi.

- Je te l'ai dit ! Ce n'est pas possible le maître te veux vivante pour l'instant. Et vue les exploits de ma tante sur toi. Encore deux jours comme ça et tu y passes. C'est pour ça que je prends le relais. Ma tante est trop impulsive et un peu hors de contrôle.

- Et pourquoi ce changement ? Pourquoi je dois rester en vie ?

- Au moins ton cerveau fonctionne encore. Cogite Miss-Je-Sais-Tout. Je suis sûr que tu trouveras toute seule. Bon derrière la porte blanche il y a une vraie salle de bains. Et derrière la petite porte noire c'est ma chambre. Mais ne rêve pas tu n'y a pas accès. Par contre moi, j'ai accès à la tienne. Alors tu as intérêt à te tenir tranquille!

- Et maintenant ?

- Tu bois ça et tu vas prendre une douche ! …me dit-il, tout en me tendant une fiole.

- Pas question de boire ce machin ! Tu veux m'empoisonner ! Et pas question d'être attachée à ce…ce truc de barbare qui est sensé servir de douche.

- Tu n'es pas à Hôtel-Magico ici ! Il faut savoir. Il y a un instant c'est toi qui voulait que je te tue. Et puis je parlais de la vraie salle de bain. Quand au poison c'est une potion de soin à forte dose. Mais si tu préfères souffrir. Libre à toi. Sur ce, je te laisse. C'est une nuit test Granger. Je te préviens s'il se passe quoique ce soit cette nuit. Demain tu dors dans ta cage !

D'un pas très lent et peu assuré, je me suis dirigée vers la soi-disante salle de bains. J'y suis. Je respire profondément. Je tourne la poignée et ouf. C'est vraiment une salle de bains. Je ne sais plus combien de douches j'ai prise pour enlever toute cette crasse et ce sang. L'eau chaude sur mes plaies a ravivée la douleur. J'enfile péniblement la chemise de nuit posée sur l'étagère. Et maintenant je suis devant un dilemme. Je regarde cette fiole sur la table de chevet ! Boire la potion ou non ? De toute façon, au pire tout s'arrête pour moi. Je n'ai pas grand-chose à perdre.

Malgré le goût acide, je commence déjà à ressentir les effets. Mon corps est envahi d'une douce chaleur apaisante. Je puise dans mes dernières forces et m'allonge dans le lit. Je suis épuisée. Je ne veux plus penser. Juste dormir et oublier, juste pendant quelques heures. Le chant des oiseaux le matin c'est agréable sauf quand on se réveille dans le repère des Mangemorts. Et j'entends déjà mon nouveau bourreau.

- Tu dois avoir faim ! Ça fait combien temps que tu n'as pas manger ?

- Tu veux dire autre chose que du pain rassis ?... Lui crachai-je, au visage

- Un conseil ! Si tu veux manger, baisse d'un ton.

- Tu crois que tu me fais peur ?

Et là je ne sais pas ce qui m'a prise, je lui ai sauté au visage. En essayant de le frapper de toutes mes forces, en le griffant. Mais rien à faire, il esquive toutes mes piètres tentatives. Et plus je m'épuisais dans le vide et plus il souriait, enfin au début. Au bout de quelques minutes, d'une main il m'empoigne violement les poignets et me les bloquent dans le dos. De son autre main, il m'attrape par les cheveux et me relève violement la tête pour que je le regarde.

- écoute-moi bien Granger ! Ici, tu es dans mon monde avec ses règles. Ici c'est moi qui décide et toi tu obéis. Tu dois te faire oublier. Pas la peine de faire ta courageuse Gryffondor ! Tu n'as pas d'échappatoire ! Tu es ma prisonnière.

- Jamais ! Je sais ce que vous voulez. Je ne vous servirai jamais de moyen de pression contre Harry. Tu m'entends Malefoy ! Jamais !

- Bravo ! Une nuit et tu as déjà trouvée. De toute façon tu n'as pas ton mot à dire. Et puisque tu le prends comme ça. Une petite journée dans ta cage ça va te remettre les idées en place.

Sur-ce, il m'entraîne vers la cage et me pousse dedans. Et je me retrouve enchaînée aux barreaux. Et il me laisse seule. Je ne sais pas combien de temps, je suis restée recroquevillée sur moi-même ? Avec comme compagne la douleur et la peur .La pièce s'obscurcie petit à petit. La nuit tombe, je suis restée attachée toute la journée. Mon ventre me tiraille, me déchire. La lourde porte s'ouvre et je vois Malefoy se diriger vers la table et poser un plateau dont l'odeur qui se dégage attise encore un peu plus ma faim. Puis il s'avance vers moi et avec un petit sourire mauvais, il me lance :

- Alors ! Cette journée dans la cage ? C'était sympa ? Ce plateau est pour toi je le pose sur la table. Voilà comment on va procéder. Je te détache ! J'ouvre la cage ! Tu t'installes tranquillement à table et tu manges. Et au moindre truc de travers. Je te remets dans la cage. On est d'accord ?

- Mumm !

- Soit plus claire Granger ! Je n'ai pas bien compris ?

- Oui, je vais me tenir tranquille !, lui assénais-je.

Il s'approche de moi et ouvre douce la cage et me libère de mes chaînes. Il me fait signe de sortir et je m'avance hésitante vers la table. Arrivée devant, je reste debout et stoïque. Mes yeux torturés par la vue de ce plateau.

- Ben vas-y ! Assois-toi et mange ! J'espère que tu ne compte pas sur moi pour te faire manger.

J'ai envie de lui cracher à la figure, mais la faim l'emporte. Je m'installe et je commence à manger. Je fais attention de ne pas trop me goinfrer. Sinon mon estomac ne va pas le supporter. Ce repas chaud est le premier depuis que je suis au manoir. Je savoure doucement et tant pis si c'est empoisonné…

- Tu as fini ?

- Oui !

- Bien ! Maintenant montre moi ton poignet.

- Pourquoi ? Tu l'as déjà vu.

- Je ne te suis pas là ! De quoi tu parles espèce de barge ?

- De la marque que ta tarée de tante m'a laissé sur le bras… crétin.

Il se lève. Il se précipite vers moi, me tire de ma chaise et me gifle. Sous l'effet de la violence, j'ai perdu l'équilibre et c'est le coin de la table qui a arrêté ma chute. En plein l'arcade.

- Ahhhhhhhhh ! Espèce de fêlé ! … lui criai-je.

Je sens qu'il me soulève et me porte vers le sofa.

- C'est malin ! Maintenant tu poses tes fesses ici et tu ne bouges plus. Tu te calmes. Et tu me laisses te soigner.

- Jamais de la vie tu ne me toucheras ! Espèce de salopard.

- Tu en veux une autre ou quoi ? Tu n'as toujours pas compris ? Je ne devrai même pas te soigner aussi bien que je vais le faire. Il n'y a qu'un truc que je n'ai pas le droit de te faire. C'est de te tuer. Alors imagine un peu toutes les possibilités qu'il me reste. Tu veux un petit aperçu ?

- Eh bien ! Ne me soigne pas ! Ne le fais pas sinon tu vas me salir avec tes sales pattes... criai-je.

- N'inverse pas les rôles Granger ! C'est toi la sang de bourbe ici pas moi. Ne me cherche pas Granger. Si tu savais tout ce que je peux faire.

- Et comme Quoi ? Vas-y.

- Si tu y tiens vraiment ! Mais je t'aurai prévenue. Ça ne va pas te plaire. Je te donne la version soft. J'ai le droit de te torturer ! De t'affamer ! T'humilier ! Te marquer au fer autant que je veux. T'attacher toute la journée. Te violer. Te prêter à qui je veux… Là, maintenant tu as comprise !

- Ne t'approche pas ! Ne me touche pas... Hurlai-je, en sautant du sofa.

- J'ai dit je pourrais ! Je n'ai pas dit que j'allais le faire. Ça va dépendre de toi. Et pour te violer, il faudrait que j'en ai envie. Et de toute façon, ce n'est pas mon truc. Je ne suis pas capable de faire une telle chose. Ni à toi ni à une autre. Sur ce coup-là il va falloir me faire confiance !

- Jamais ! Jamais je ne te ferai confiance ! Je préfère encore la cage.

- Bien comme tu veux ! Arrrrhhh ! T'es Exaspérante comme fille. Ne m'oblige pas à me servir de ma baguette. Tu es en train de te vider de ton sang. La tête ça saigne beaucoup. Laisse-moi voir.

- Non !

- D'accord ! Tu ne me laisse pas le choix.

Je ne sais pas trop ce qui s'est passé mais en deux et trois mouvements, j'étais allongée. Attachée poings et pieds au lit.

- Dégage ! …suffoquai-je, alors qu'il s'approchait de moi.

- Vas-y crie ! De toute façon tu ne peux plus rien faire d'autre. Tu n'es vraiment pas facile comme patiente. Je vais appliquer ce baume de soin sur ta face. Ta plaie, je veux dire. Sois gentille tiens toi tranquille.

Obligée et forcée, je me suis laissée faire. Il s'est approché de moi et il a commencé à m'appliquer le baume. Contre toute attente, ses gestes étaient minutieux et doux. Même son regard n'était plus le même. Son regard était plus posé, plus tranquille, plus tendre. Sans aucune trace d'agressivité et de méchanceté. J'en étais même troublée et tremblante. Il pose une main sur la mienne et me demande gentiment.

- Si je te détache, tu te tiens tranquille pour de bon cette fois ?

- Oui… Merci !... dis-je, hésitante.

- Je ne t'en demandais pas tant ! Cela ne va pas te plaire mais je vais devoir aussi soigner tes plaies dans le dos …me dit-il gentiment, tout en me détachant.

- Non ! S'il te plaît pas ça ! Je vais mieux… j'ai bue la potion.

- Je veux juste te soigner comme pour ton arcade ! Et puis la potion c'était pour la douleur, il faut désinfecter maintenant. Ce n'est pas n'importe quel fouet. Il n'y a que ce baume pour réellement soigner les blessures causées par lui. A la longue la personne peut en mourir.

- Mais si je meurs! C'est toi qui en subiras les conséquences. Qu'est-ce que ça peut me faire ?

- Ne joue pas à ce petit jeu avec moi ! Je peux employer la manière forte. Si tu préfères être attachée. Moi ça me va. Mais ça m'étonne de toi. Je te pensais plus prude.

- Tu es vraiment un…

- Un quoi ?...me dit-il, en me coupant la parole. Tourne-toi Granger. Plus vite je commence et plus vite ce sera fini. Après je te laisse tranquille. Je vais même faire un effort pour te prouver ma bonne foi, je me tourne pendant que tu te déshabilles.

- Tu es complètement malade ma parole ! Si tu crois que je vais me déshabiller, tu peux te mettre ta baguette où je pense. Il est hors de question que je me déshabille.

- Parce que tu crois que je peux te soigner au travers de ta chemise peut-être ? Vas-y, comment je dois m'y prendre ?

- heu…

- C'est bien ce que je pensais ! Alors c'est simple tu te dessapes et après tu t'allonges sur le ventre. Et tu me dis quand t'es prêtes. Capiche ?

- Oui ! Tu n'as pas intérêt de te retourner sinon.

- Sinon quoi ? Tu me saoules ! Je te l'ai dit. Tu ne m'intéresse pas.

Je déboutonne difficilement ma chemise et je la descends jusqu'au bas de mon dos. Je m'allonge sur le ventre et me recouvre du drap.

- C'est bon tu peux te retourner.

- J'n'y crois pas ! Tu sais que je vais être obligé de descendre le drap. Tu gardes tes griffes rangées. Prête ?

- Oui…murmurai-je.

Je sens ses mains faire glisser délicatement le drap jusqu'au haut de mes fesses. Au contact de sa peau sur la mienne un frisson étrange et inattendu me parcours le corps. Ses mains découvrent une partie de mon corps. Ses doigts glissent sur mon dos, mes hanches, mes épaules. Il est méticuleux, il étale lentement le baume sur toutes mes plaies. Ses gestes sont sûrs et précis. Je l'entends respirer. Sa respiration se contracte par moment à chaque fois qu'il sait que cela va être douloureux pour moi. Au fur et à mesure la douleur disparaît. C'est étrange, sa douceur est totalement en contradiction avec ce qu'il est. Pourtant toute trace de méchanceté a disparu en lui. Et sous ses mains bienveillantes, je me sens partir. Doucement le sommeil m'emporte. Et je repense à ce qu'il m'a dit : Un côté pile et un côté face ?

PDV de Drago

Enfin elle est calme. Bon sang mais qu'est-ce qu'elle fait-là ! Ma tante n'y a pas été de mains mortes. Elle est bien amochée la petite Granger. Elle va être ravie d'apprendre que je vais devoir recommencer plusieurs fois, ses blessures sont trop profondes. Bon sang si elle savait. Si elle savait la vérité. Si elle savait que je risque ma peau pour elle. Mais elle ne doit pas savoir. Elle serait encore plus en danger. Elle doit continuer à me craindre. Elle ne doit pas savoir que j'essaye de la protéger. Granger si tu savais qui je suis vraiment ? Mais tu dois continuer à l'ignorer. C'est tellement dangereux. Tu dois te battre et t'accrocher. Ton clan va gagner. Le Lord le sait et c'est pour ça qu'il te veut en vie. Tu es sa dernière carte mais moi, je dois me tenir prêt pour le jour de ton évasion. Je ne te maintiens pas en vie pour lui. Mais je le fait pour l'ordre enfin pour mon parrain. Mais tu ne dois pas le savoir, rien ne doit transparaître. Tu es le dernier atout de Voldemort. Son but est d'affaiblir le trio. A trois vous êtes presque invincibles. Mais si l'on touche à l'un de ses membres, le trio s'affaiblit. Il va se servir de toi pour atteindre Potter. Je ne le laisserai pas faire, j'ai fait un serment. Et ces mangemorts, leur maître est un sang-mêlé. Alors tous leurs discours de supériorités sur les sangs-purs. Cela n'a pas de sens. S'ils étaient aussi supérieurs avec leur sang-pur. ils ne courberaient pas l'échine devant Voldemort. Ils ne le craindraient pas. Voldemort ne devrait pas être plus fort qu'eux vu que c'est un sang-mêlé. Tout au fond de moi, j'ai toujours eu du mal à partager ces idées sur le sang. Elles ne sont pas fondées ! Tu es une moldue Hermione mais tu es bien plus courageuse et forte qu'eux. Tu n'es encore presque qu'une enfant. Tu me troubles, je suis mal à l'aise. Mais pourquoi ?... Pourquoi ça me fait mal de te voir dans cet état-là Granger ? Tu me captives et tu m'enivres. Tu t'es endormie ton souffle régulier et paisible me berce. Ton doux visage me fascine, m'obsède. Je te trouve même belle. Le serment n'a pas d'importance finalement. Quoiqu'il arrive, je sais que je te protégerai, mais en silence.

Deux semaines se sont écoulées comme ça, il venait très peu me voir. Il m'apportait mes plateaux et il pansait les blessures de mon dos. Mais quand il me soignait, il était différent, son masque de mépris disparaissait. Et doucement nous nous sommes rapprochés. Il a commencé à me parler sans agressivité. Et un jour tout s'est accéléré.

- On a un problème Granger ! Ma tante vient vérifier comment je te traite. Et elle ne va pas aimer ce qu'elle verra. Tu n'as quasiment plus aucune marque. Tu as plutôt l'air en forme. Ça ne va pas lui plaire. Je peux utiliser la magie pour te faire apparaître des bleus et...

- Elle ne sera pas dupe ! Cela ne marchera jamais. Frappe-moi.

- Pardon ?

- Frappe-moi… déchire ma robe ! Et attache-moi dans la cage.

- Je ne peux pas faire un truc comme ça !

- Alors je suis morte ! Il n'y a pas d'autres solutions.

- Tu as raison ! Je vais le faire. Mais tu es vraiment sûre de toi ?

- Je préfère ça ! à ta tante. Vas-y.

Il me regarde, me caresse la joue et m'embrasse sur le front tout en me murmurant :

- Je m'excuse d'avance Granger pour ce que je vais faire !... Mais avant, Griffe-moi.

- Hein !

- Tu es plutôt du style à te défendre ! Alors griffe-moi ! Sinon jamais elle n'y croira.

Je me suis exécutée, je lui ai griffé la joue et le cou.

- ça va ? Je suis désolée.

- Ce n'est rien ! J'en ai vu d'autre ! Tu es prête ?

- Ouais, je crois.

La première gifle me fend la lèvre, une autre s'abat sur ma pommette et une autre m'ouvre l'arcade. Heureusement qu'il me porte, je suis sonnée. Je ne me suis même pas rendue compte qu'il a déchiré ma robe. Il me dépose délicatement à l'intérieur de la cage, et m'attache aux barreaux.

- Je suis désolé.

- Je m'en remettrai ... Soufflai-je

- Maintenant écoute-moi ! Pour une fois dans ta vie écoute-moi ! Ne réagis surtout pas aux provocations de ma tante. Quoi qu'elle te dise, ne réagis pas. Promets-le-moi.

- Oui !... murmurai-je.

- Elle va arriver ! Tu te tais. Et tu n'écoute surtout pas ce que je vais dire. Je sais quoi lui dire, ce qu'elle aime entendre. Alors ! Prends sur toi. Ne dis rien.

Je vois Malefoy enlever sa chemise, ses chaussures et s'installer sur le lit. Aussitôt après l'immense porte s'ouvre pour laisser place à Bellatrix.

- Alors ! Elle vaut le coup au moins ?… plaisante -t'elle, en direction de Malefoy.

- J'ai connu mieux ! Elle, par contre je ne crois pas. Je suis son meilleur coup. Pas vraie sale chienne ?

Cette garce éclate de rire.

- Cela ne t'embête pas trop si je lui lance deux ou trois doloris !

- Non ! Je t'en prie ! Fais-toi plaisir.

Tout en riant, elle s'approche de moi, me regarde et me lance :

- Sale sang de bourbe ! Je suis sûre qu'elle aime ça en plus.

Elle lève sa baguette et après juste la douleur. Cette douleur qui parcours mon corps et me brise encore et encore.

- Stop Bellatrix ! Elle doit rester en vie, tu le sais.

- C'est plus fort que moi ! C'est bon je te la laisse ! Continue ton œuvre.

Une fois qu'elle a passé la porte, Malefoy se dirige vers moi.

- C'est bon, elle est partie. Accroche-toi !

Je le sens me soulever, machinalement je passe mes bras autour de son cou. Et je pose ma tête sur son torse. Il me dépose sur le sofa et il fait apparaître une potion.

- Bois ! Dans quelques minutes tu ne sentiras plus rien et tes plaies vont disparaître. Et tu vas dormir pour que ton corps récupère.

- Merci ! Pourquoi tu fais ça ?

- Cela me semble évident ! Pour te soigner.

- Justement ! Pourquoi ? Je ne comprends pas ! Tu es si étrange, si bizarre que j'ai l'impression que tu me protèges d'eux en fait ! Et que tu es en train de les…

- Ne cherche pas ! J'ai mes raisons ... me dit-il, en me coupant la parole.

- Je suis perdue ! Je ne te comprends pas ! Tu fais exprès d'être infect. Mais en fait tu ne l'est pas. Je veux savoir pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ?

- Je te l'ai dit j'ai un côté pile et un côté face.

- Je n'y crois pas une seconde.

- C'est la seule réponse que tu auras.

Depuis cet incident, il n'est plus le même. Il vient beaucoup plus souvent. A chaque fois, il m'apporte un livre. Il reste là, et il me regarde pendant que je lis. Il ne me quitte pas des yeux. Il a l'air perdu et envahi par ses songes. Et il semble chercher des réponses. Son regard est si troublant, si envoûtant que je perds pied. Je ne comprends plus rien. Que cherche t-il vraiment ? Que veut-il ? Il évite d'être trop proche de moi. Mais en même temps ses yeux m'appellent, me cherchent. Et un soir, il s'est approché de moi. Il m'a délicatement attrapé par la nuque et lentement il m'a embrassé.

Un baiser remplit de tendresse et de passion. Un volcan en éruption, nos langues se sont trouvées et ne se sont plus lâchées. C'était comme un besoin vital. Mon corps tremble, parcouru de frissons. Sa bouche descend dans mon cou. Ses lèvres se délectent de mes épaules. Et moi, je m'évapore sous ses baisers et ses caresses. Ses mains commencent lentement à me déshabiller. Mais je le stoppe dans son élan.

- Arrête ! Je ne peux pas faire ça.

- Tu as aimé Granger ! Je l'ai senti ! Et je sais que tu en as envie autant que moi ! Ton corps et tes soupirs te trahissent ! Je ne te veux aucun mal ! Cette nuit juste cette nuit ! Sois à moi ! Abandonne-toi dans mes bras ! Moi, je vais le faire.

- Non ! S'il te plaît ! Ne t'approche pas.

- Oh si.

Il m'attrape par les hanches et me colle de nouveau à lui. D'une main il me relève la tête et me force à le regarder. Mais j'évite son regard, je suis trop bouleversée et chamboulée.

- Regarde-moi.

- Je ne peux pas.

- Un petit effort Hermione ! Regarde-moi.

Sous le choc de l'entendre prononcer mon prénom, je relève la tête et je vois son regard. Un regard si sincère, si profond et si tendre. Que je suis touchée en pleine poitrine. Tout s'arrête autour de moi et j'oublie tout. La guerre, les mangemorts, où je suis. Et en cet instant, je ne vois plus que lui.

- Et maintenant ! Dis-moi que tu ne veux ! Mais dis-le-moi maintenant. Sinon je ne réponds plus de moi. J'ai tellement envie de toi. Et… toi aussi, je le sens. Tu voulais savoir pourquoi je te protégeais plus que je le devais. Tu voulais des réponses. Et bien c'en est une autre. Cette nuit, je t'appartiens.

- …Drago !... Embrasse-moi !... murmurai-je.

Doucement ses lèvres capturent les miennes. Il me porte et m'allonge sur le lit. Il commence à me déshabiller. Et je me surprends à faire de même avec lui. Et très vite nos deux corps se trouvent, se rencontrent, s'apprivoisent et se lient. Je n'ai plus qu'un corps et lui aussi. Nos hanches sont collées entre elles. Nos souffles se mêlent et se mélangent. Tes mains dessinent mon corps. Ta bouche parcourt ma peau. Ta langue audacieuse s'amuse et fait danser mon corps. Je t'offre mon corps, il est devenu ton temple. Un temple que tu vénères, que tu idolâtres et que tu aimes. Tes caresses me laissent des marques de plaisirs sur ma peau. Nos gémissements s'emmêlent dans une symphonie fiévreuse. Je griffe ton dos de plaisirs. Ton souffle devient de plus en plus rauque et s'accélère. Nous sommes tous les deux proches de l'ultime plaisir. Et quand la délicieuse délivrance arrive, nos corps retombent, tremblant et parcouru de frissons. Quand je reprends doucement mes esprits, je suis blottie dans tes bras et tu me caresse le dos. Et je finis par m'endormir.

PDV de Drago :

Parce que cette nuit fût des plus magiques grâce à toi, à tes bras et à ton sourire. Et de tes doux mots j'entends encore la mélodie. Tu es encore dans mes bras et tu es tellement belle. Parce que tu m'as donné envie de vivre cette nuit. Parce que j'ai dans le ventre un diamant, un joyau. Parce que cette nuit j'ai dans le cœur un volcan incandescent. Parce que cette nuit fût une danse. Parce que cette nuit m'a redonné le goût et l'envie. Parce que cette nuit fût une promesse de te revoir un jour. Parce que cette nuit ta peau contre la mienne m'a redonné l'espoir. Parce que cette nuit tu as cherché et tu as trouvé mon cœur. Je crois que je t'aime pour toujours. Je l'aime ! Je l'aime ! C'est insensé mais je l'aime. Je suis une marionnette et elle est les ficelles de ma vie. Foudroyé par ta lumière mon ange je suis tombé dans tes abîmes et je ne veux plus jamais en sortir. Et cette nuit, ma belle on va s'enfuir. Dans une heure tu seras libre. Et c'est maintenant. Maintenant que tout va se joue. Il faut que je te sorte des bras de Morphée. Et il faut que tu me fasses confiance.

- Hermione ! Réveille- toi.

- Mummm !

- Il faut qu'on bouge ! Maintenant!

- Mummm ! Quoi ?

- En gros on s'enfuit ! Mais faut faire vite.

- Répète-moi ça !... dis-je, incrédule.

- Habille-toi avec ça ! Et tu me suis en silence ! Fais-moi confiance Hermione ! Si tout marche comme prévu, dans une heure tu seras libre.

- Qu'est ce que tu racontes ?

- Habille-toi et viens avec moi ! Fais-moi confiance. C'est ce soir ou jamais.

- Ce n'est pas si facile.

- Je me suis abandonné corps et âme dans tes bras cette nuit ! Et comme jamais. Je croyais que tu l'avais compris. Fais-moi confiance. Juste cette fois. Juste une fois.

J'ai donc enfilé cette tenue de Mangemort, tout comme la sienne. Et je l'ai suivi, hésitante mais silencieuse. La peur au ventre, glissant le long des couloirs silencieux et glacials. Arrivé près d'un tableau, il m'a prise par la main et a chanté une formule dans une langue étrange. D'un coup le tableau nous a aspirés à l'intérieur. La sensation est vraiment désagréable. On se sent comme étalé, collé, plaqué et bloqué. Impossible d'avancer.

- Dans cinq minutes les effets vont disparaître ! On pourra remarcher. Et on ira au prochain passage.

- Drago, on est où ?

- On est dans le tableau ! Et on va chez mon parrain. Ou plutôt dans un de ses tableaux. On passe d'un tableau à l'autre. De là-bas, on ira dans un autre tableau. Et plusieurs tableaux après on sortira dans un lieu où un portoloin nous attend. Il nous amènera près de l'entrée de la planque de l'ordre et des résistants. Mais on doit être discret et faire attention de ne pas se faire repérer. Et surtout aller vite.

- Tu es sérieux ? Tu m'emmènes vraiment là où se cache l'ordre, Harry et tous les autres ?

- Oui ! C'est la vérité ! Je ne te mens pas ! Je crois que les effets ont cessé. C'est bon pour moi et toi ? Tu peux remarcher ?

- Oui !

- Alors suis-moi ! C'est une course contre la montre jusqu'au portoloin. Notre absence a déjà dut être remarquée. Ils ne vont pas tarder à comprendre ce que j'ai fait ? Et ils vont nous rechercher. Et pas la peine de te faire un dessin, s'ils nous attrapent ! On est mort. Tous les deux. Je viens de les trahir.

- Comment ça Marche ? C'est quoi ce tableau ? Et qu'est ce que tu as fait ?... demandais-je, en hâtant le pas.

- ça fait beaucoup de questions. J'ai écouté aux portes, pour apprendre la chanson du lendemain pour ouvrir le passage du tableau. J'ai attendu minuit et nous voilà. Les tableaux c'est de la magie noire. Chaque tableau a des passages dans d'autres tableaux. Il suffit juste de ne pas se trompe. Et comme je suis le premier à ouvrir le tableau principal, ils vont vite faire le rapprochement. Mon nom s'est inscrit sur la liste de vérification d'utilisation du tableau. Heureusement pour nous les couloirs étaient déserts. Plus on a de tableaux d'avance et plus on a une chance. Dans quatre tableaux, notre chemin va être plus dur à tracer pour eux ! Et une fois qu'on aura pris le portoloin, ce sera trop tard. Le portoloin est traficoté. Il est prévu pour nous deux et pour un seul voyage. Après il se désintègre. Je crois que j'ai répondu à toutes tes questions. On arrive au passage. Prête?

Exactement le même effet. Et on a enchaîné tableaux sur tableaux dans un rythme effréné. Sans menaces apparentes. Et puis au bout d'un certain temps, on est sortis d'un tableau dans une petite pièce, avec une plume posée sur une table. Une plume ! Voilà notre portoloin. La plume nous a amené dans une forêt immense avec ses arbres gigantesques. J'ai continué à le suivre. Au bout de vingt minutes, il s'est arrêté.

- Tu es libre ! C'est l'arbre derrière toi. C'est l'entrée ! Vas-y ! Ils savent que tu arrives.

- Tu ne viens pas avec moi ?

- Non !

- Drago ! Pourquoi ?

- Je te l'ai déjà dit ! Je ne suis ni dans un camp ni dans l'autre.

- Tu as quand même pris partie !

- Juste un moment… pour toi ! Mais cela s'arrête là. Si je viens avec toi. Je vais être confronté tôt au tard à ma famille. Et je ne sais pas si je pourrai les tuer. C'est une question, un dilemme auquel je ne veux pas répondre. C'est plus fort que moi ! Même si je sais, qu'ils n'hésiteraient pas à me tuer. Et de toute façon, l'entrée ne s'ouvrira que pour toi.

- Alors tu vas te faire tuer si tu retournes au Manoir !

- Mais je n'y retourne pas !

- Et tu vas faire quoi ?

- J'ai toujours voulu voyager ! Une vie de cavale. Allez vas-y ! Vas les rejoindre, ils t'attendent.

- Est-ce que je te reverrai un jour ?

- Seulement si tu as survécu à la fin de cette guerre ! Et tu as plutôt intérêt.

- J'ai le droit de savoir pourquoi tu m'as sauvé.

- Maintenant oui ! J'ai fait un serment inviolable avec mon parrain. En contre- partie il sauvera ma mère ! Je ne sais pas où il va l'emmener, mais elle sera en vie. Au début c'était juste ça ! Un service contre un autre. C'est lui qui me l'a proposé. Après, tout à changé ! Je n'aurai pas supporté que quelqu'un te fasse du mal. Tu es devenue importante pour moi ! Je suis comme lié à toi. Reste en vie. Je reviendrai pour toi. Et je te retrouverai. Parce que… parce que je t'aime Granger ! Et s'il y a une petite chance pour que tu éprouves aussi quelque chose pour moi. Alors, Attend-moi.

Et il a disparu, comme ça. Il m'a sauvé, il m'aime, et il compte revenir. Et je pense que je l'aime aussi. La bataille finale et pour bientôt, je le sens. Vais-je survivre ? Vais-je le revoir ?…Je ne sais pas. Mais ce que je sais. C'est que je vais l'attendre.

 
 
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