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Night
Par Siobhan
Originales  -  Drame/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Prologue

20/10/2528

Paris, Empire de Fylisis

 

J'ai un jour lu un livre – ou le peu qu'il en restait - qui parlait d'un monde merveilleux, invisible pour le commun des mortels, ouvert seulement aux élus. C'est un pays magnifique, où le noir n'existe plus, coloré et chaleureux. Les bâtiments sont faits de briques claires et chaque rue est pavée. C'est un endroit où il fait toujours beau. La pluie là-bas est signe d'arc-en-ciel et le ciel est toujours bleu. Je l'imagine comme une cité flottant au dessus des nuages, indifférente au reste du monde, avec un château sublime, fait de verre, en son centre qui domine les habitations. L'ambiance doit sûrement y être festive et chaleureuse. Un marché le matin, des spectacles et représentations la nuit tombée. Les habitants y ont la vie oisive et tranquille. La cité est riche, permettant aux natifs d'y vivre dans l'opulence. J'imagine que là-bas, les mots « tristesse », « colère » ou « douleur » n'existent pas. J'imagine ce monde utopique pour pouvoir m'évader un peu, fouler, au moins dans mes rêves, l'herbe tendre et respirer un grand bol d'air pur. J'imagine beaucoup, oui, parce que des livres, il n'y en a plus. Ici-bas, c'est la guerre.

 

Les gens ne se souviennent plus vraiment comment on en est arrivé là. Les Anciens disent que c'était prévisible, le ciel était devenu bien trop noir et les récoltes trop mauvaises. L'humanité avait perdu son âme dans la course au progrès. Les Grands de ce monde ne s'intéressaient plus qu'aux investissements et les bénéfices que cela pouvait leur apporter. Ils ne voyaient pas la planète s'éteindre et la mortalité augmenter. Qu'est-ce qu'ils en avaient à foutre, ces putains de connards, que les peuples souffraient. Après tout, ils avaient les meilleurs gadgets, des machines volantes, des pilules qui pouvaient apporter tous les éléments nutritifs dont le corps avait besoin. A quoi bon se nourrir ? A quoi bon cultiver ? De toute façon, les gens avaient perdu leur goût et leur odorat depuis bien des années. Le problème était que ces merdes n'étaient pas gratuites. L'argent ne circulait que dans les hautes sphères, pour le peuple, ces bouts de papier étaient devenus obsolètes. En dehors des grandes villes, on ne pratiquait plus que le troque, les gens ayant oublié qu'un jours nous avons eu une monnaie.

 

Mon grand père m'avait raconté qu'à une époque très lointaine, il faisait encore bon de vivre sur terre. Il y avait des écoles, des hôpitaux, de la lumière. Il avait lu tout ça, dans un livre d'histoire, avant que le gouvernement de l'Empire ne décide que les livres n'avaient plus leur place dans notre société. Il m'avait parlé de Paris, capitale de la France, ville fière, mondaine et mondialement connue. Aujourd'hui, on ne peut réellement dire qu'elle soit méconnue, après tout, c'est le plus grand bidonville du monde, c'est un autre genre. C'est un repère de malfrats où la famille Soecrates regne en maître. On y trouve aussi plusieurs organisations de résistants. Tous ne rêvent que d'une chose, renverser le gouvernement, mais leurs raisons sont bien différentes, de ce fait, personne n'arrive à créer une unité dans le mouvement.

 

La vie ici est bien triste. Tu patauges dans la boue et la merde - cette ville est une poubelle -, on bouffe des cafards ou des rats, lorsqu'on ne trouve rien d'autre. Je n'exagère pas. Ici, c'est la misère. Il n'y a rien. Les gens fuient l'endroit dès qu'ils le peuvent, prêts à vendre femme et enfant pour franchir la muraille qui les emprisonne. Eh oui, le Conseil des Grands Sages -mon cul oui- a prit une mesure radicale. Puisqu'ils ne pouvaient lutter contre la ville, les milices n'étant jamais revenues après leurs patrouilles, ils ont érigé un mur, pensant tuer la population de Paris en l'affamant. Ils avaient juste oublié l'existence des égouts. Celui qui contrôle les plans des souterrains contrôle la ville et sa populations de déchets. C'est malheureusement Alexandre Soecrates qui détient les précieux documents et obtenir un laisser passer n'est pas gratuit. Dans cette poubelle, il n'y a que deux choix qui s'offrent aux gens : crever ou devenir esclave pour cette famille qui détient ici le pouvoir. Le choix est généralement vite fait. Les Glavas – comme on appelle ici les chefs – possèdent la nourriture, se la procurant au marché noir à l'extérieur, ainsi que les purificateurs d'eau. Il faut bosser, si on veut obtenir ne serait-ce qu'un crouton de pain. Alors les gens bossent, pour remettre Paris sur pied. Alexandre a la prétention de croire qu'un jour la ville retrouvera sa splendeur d'antan. Lui aussi vit pour une utopie, sauf que contrairement à moi, cet homme confond réalité et rêve.

 

Voilà où en est l'humanité, avec ses poumons artificiels implantés dès la naissance, son air irrespirable et son ciel si noir. La Terre a atteint le point de non-retour le jour où la première pluie acide lui est tombée sur la gueule. Aujourd'hui, ces trombes d'eau sont fréquentes, les gens ne les craignent plus vraiment, sachant distinguer les signes avant-coureurs de ce déluge brulant. A une époque, nous mourions par milliers à cause d'elle, mais faut croire que l'homme à une bonne capacité d'adaptation. C'est peut être pour cette raisons que les Grands n'ont pas stoppé le massacre, polluant toujours et encore. Les Anciens disent que c'est parce que la population mondiale était devenue trop importante, que les Présidantants – ou quelque chose de dans le genre, je ne m'en souviens plus du terme exacte – pensaient pouvoir faire machine arrière une fois les massacres terminés. Quelle prétention ! Quelle connerie ! Comment pensaient-ils rendre l'air de nouveau respirable ?

 

Ce déclin, cette déchéance n'a servie de leçon à personne. Nous mourons tous, mais les Grands continuent à laisser la fumée noire s'échapper des Grandes Tours. Le gouvernement est pourri, corrompu. Les Grands Sages n'ont de sage que le nom. Et la guerre qui faire rage quelque part en dehors de ma « jolie » prison. J'entends jour et nuit des explosions. Les deux Empires – les deux seuls continents qui restent – s'affrontent pour de sombres raisons qu'eux seules connaissent. Cela ne cessera que le jour où la terre volera en éclat, réduisant en fumée toute vie, en un souffle brulant et rageur. A moins que quelqu'un ne mette fin à tout cela, à cette bêtise, cette envie de grandeur. Peu ont le courage d'agir, beaucoup se sont résignés à mourir à cinquante-ans maximum. J'espère cependant que l'Empire goutera un jour à cette boue dans laquelle il nous enlise, que leur dôme de verre partira en éclat pour qu'ils puissent se délecter un peu de l'air nous autres respirons ici-bas. L'espoir fait vivre, dit-on, et moi, je veux vivre plus que quiconque. C'est ce qui me fait tenir debout et me permet d'avancer, car un jour, c'est moi, et personne d'autre, qui mettrait à bas les Grands.

 

Je me présente #1167430928. Plus rien n'est gratuit en ce monde, même pour avoir un nom tu dois payer le prix fort. Personne n'a les moyens de s'en acheter un dans cette ville, sauf la famille Soecrates, alors on se fait tatouer le bas du dos comme du bétail – faut bien nous répertorier, hein ! Je suis né ici, dans les basfond de Paris. Ma mère est morte en couche, comme la plus part des femmes, père inconnu au bataillon, même si une rumeur circule ici et là, mais peu importe. C'est mon grand père qui m'a élevé jusqu'à mes quinze ans. C'était un Ancien et un sage, pas comme ces con du gouvernement. Il a vécu jusqu'à 65 ans, ce qui est un grand âge.

J'ai passé ma vie dans cette boue et cette merde. Je suis né ici, mais je ne compte pas y mourir. J'ai d'autres projets, peut être un peu fous. Je veux donner à la terre un petit souffle de vie. Je veux faire tomber ces têtes pleines de conneries des Grands. Je veux voir cette guerre s'arrête enfin. Je veux que des livres paressent de nouveau et que la fumée cesse de s'échapper des Grandes Tours. Cela fait beaucoup de « Je veux », mais c'est ce qu'il faut. Ce sera l'accomplissement de ma vie. J'ai 35 ans et grand maximum 15 ans à vivre. Ça n'a pas d'importance. Ce sera suffisant. J'ai passé ma vie à préparer la vengeance de la terre. Il est hors de question que j'échoue.

 

# 1167430928 – Night

Chef du Clan de Résistance « Gaïa »

 
     
     
 
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