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Retrouve-moi
Par Imagie
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 1

 

Le réveil sonna à la même heure que d'habitude ce matin là, et comme de coutume, l'occupant du lit avait déjà les yeux grands ouverts. Il se glissa hors du lit tiède, dans la fraicheur matinale d'un jour pluvieux de mars. Par la fenêtre aux rideaux à moitié tirés, on pouvait apercevoir une petite cours intérieure dans laquelle une vielle dame aux cheveux poivre et sel sortait son chien. Les murs de briques entourant cet espace paraissaient aussi froid et dur que le temps qui régnait en cet hiver sans fin. Dans la chambre, l'homme nu passait et repassait en revu ses habits, pour finalement se fixer sur un pantalon en jeans et un pull à rayures vertes. Visiblement satisfait de son choix, il ouvrit une petite porte et se glissa dans une salle de bain qui paraissait glaciale, sûrement à cause des couleurs peu chaudes dont les murs étaient peints.

L'eau brulante lui dégoulina bientôt sur le visage tandis qu'il poussait un soupir de satifsfaction. La douche était la meilleure partie de sa journée, et il en profitait toujours au maximum, quitte à devoir s'habiller à toute vitesse. De toute façon, il n'était jamais en retard, et ce depuis plus de huit ans. Huit ans... C'était fou comme le temps passait lentement lorsqu'on n'avait plus rien à attendre ou espérer. Avant, il se souvenait, il était constamment en retard quand une certaine personne ne veillait pas sur lui. Mais cette personne n'était plus là pour lui indiquer où aller, comment faire, à quelle heure partir. Elle faisait désormais partie de celles qu'il ne reverrait pas, qu'il n'espérait pas revoir.

Il soupira et coupa l'eau. Lentement, il sortit de l'habitacle et attrapa une serviette blanche élimée qu'il entoura autour de sa taille.

Il lança la serviette sur son lit et s'habilla tout en pensant. Les pensées qu'il avait le matin étaient presque aussi dures et insupportables que celle qui l'assaillaient dans le creux de son lit, à la différence qu'il ne pouvait se laisser aller aux larmes avant de partir de chez lui, cela se serait vu. Or il n'avait besoin que d'une seule chose : qu'on le laisse en paix, qu'on ne lui pose aucune question. Il mettait un point d'honneur à toujours répondre aux questions que lui posaient des gens, mais les évitait au maximum. Des traces de larmes auraient été des questions de trop.

La cuisine était trop vaste pour une seule personne, froide et impersonnelle, comme si l'homme ne voulait pas que l'on sache qu'on était chez lui. Ce n'était pas tout à fait cela : il ne se considérait pas chez lui dans cet appartement glacial du cœur de Londres. Chez lui, il n'y était plus depuis bien longtemps, mais il se rappelait parfaitement que des enfants courraient partout, que les odeurs et le bruit emplissaient à toute heure la maison et surtout, surtout, que toutes les personnes qu'il aimait y étaient. S'il y avait eu avec lui ne serait-ce qu'une seule de ces personnes, il aurait été tout à fait à son aise dans l'appartement blanc de la City. Mais c'était impossible, il le savait bien. Depuis huit ans, ce rêve était devenu inaccessible, creux d'espoir et vide de sens tant on ne pouvait plus y croire.

Un nouveau soupir vint franchir les lèvres de l'occupant de la cuisine qui se réveillait doucement tandis que dans une vielle cafetière poussiéreuse, le café chauffait déjà. Il prit une tasse neutre, d'une blancheur immaculée, dans un placard quelconque et se servit largement, une bonne tasse. Le café réussissait d'habitude si bien à le sortir de sa torpeur matinale! Sans précipitation, il alluma le poste de radio situé à sa gauche. Une vielle chanson des Bizarr'Sisters passait sur les ondes, et il chercha dans sa mémoire quand il avait bien pu l'entendre pour la dernière fois. Elle datait un peu, désormais, elle devait bien avoir dix ans, et pourtant, il l'aimait toujours autant, elle voulait vraiment dire quelque chose.

Il n'était pas vieux, pas encore. Mais malgré le fait qu'il n'eut que vingt-cinq ans, on eu pus croire qu'il avait vécu beaucoup plus, comme tous ceux de sa génération, et de la précédente. En fait, tout les gens ayant grandit dans la peur de Voldemort étaient marqués par cette vieillesse avant l'âge, ils possédaient les traits terribles de ceux qui avaient vu et enduré la mort au quotidien. Et le plus triste était peut-être que des centaines de ces gens présentaient ces stigmates de la guerre.

Le jeune homme avait été l'un des plus touché par la guerre. Il était l'un des plus proches, voir le plus proche ami de celui qui avait délivré le monde des sorcier, et celui des moldus par la même occasion. Et, même après la fin de la guerre, il n'était pas heureux. Il lui manquait quelque chose, quelque chose d'essentiel.

Ses cheveux roux, autrefois plus long, avaient été coupé lors de son arrivé à la boutique. Il voulait devenir sérieux, avait-il dit. Quelle blague! Lui, sérieux. Lui, qui aimait tant rire et faire l'imbécile. Si ce n'avait pas été pour elle, il n'aurait jamais fait raccourcir sa tignasse qui le caractérisait tant. Il se souvenait, à Poudlard, dès que les élèves apercevaient sa crinière rousse dépasser de la masse ambiante, ils savaient que Potter n'était pas loin.

D'un revers de main, il chassa une mèche rebelle qui lui tombait dans les yeux et reporta son regard bleu vers la radio, qui diffusait à présent les informations sorcières. Aujourd'hui, comme depuis huit ans, aucune menace ne pesait sur le monde sorcier, Harry Potter élevait tranquillement son fils de deux ans et des rumeurs sur un autre enfant Potter/Weasley courraient, la Gazette du Sorcier voyait son bénéfice remonter en flèche et la fabrication de théières auto-verseuses avait enfin été interdite après des mois de lutte acharnée du Comité des Ébouillantés. Quel ramassis d'inepties! Ron éteignit le poste, écœuré. Comment pouvait-on dire que tout allait bien? La communauté sorcière peinait encore, huit ans après la fin de la guerre, à se remettre de la tragédie. Quand à Harry, on en parlait tous les jours depuis qu'il avait sauvé le monde des sorciers, et Ron savait pertinemment qu'aucun frère ou sœur n'était attendu avant longtemps pour le petit James. Les gens ne savaient vraiment pas quoi raconter pour en être rendu à dévoiler encore une fois la vie de celui qu'on appelait « Le Survivant ». De plus, Harry détestait cela, et il allait être d'une humeur massacrante quand Ron le verrait pour déjeuner.

C'était un petit rituel pour les deux amis. Chaque vendredi, ils allaient manger sur le Chemin de Traverse. Harry racontait les exploit de James, qui avait déjà, du haut de ses deux ans, prit le balais volant de son père pour faire un tour du petit bois à coté de chez lui, et Ron écoutait sans rien dire, ponctuant ses silence de petits sourires entendus ou de froncements de sourcils. Et viendrait la question fatidique, à laquelle Ron ne savait jamais comment répondre. « Et toi, comment vas-tu? » Bien, toujours bien. Il raconterait encore une banalité et esquiverait, mais Harry ne s'en rendrait pas compte. Après tout, il se doutait bien de l'état dans lequel il était, et respectait son silence. Puis Harry l'inviterait pour le week-end, comme chaque fois, et comme chaque fois, Ron ne pourrait pas. Et chacun repartirait de son coté, convaincu d'avoir fait son travail d'ami. Leur relation était toujours aussi forte, ce n'était pas le problème. Mais Harry connaissait quelque chose que Ron ne pouvait comprendre, et qu'il aurait bien voulu avoir. Une famille, des enfants. Une femme.

Tout le destinait à épouser Hermione. Hermione... Il l'aimait encore, lui, Hermione. Il ne l'avait pas oubliée, comment aurait-il pu? Surtout après ce qui s'était passé. La dernière fois qu'il l'avait vu remontait à peu près à huit ans. Ils venaient de s'embrasser, les crocs de Basilic jonchaient le sol, Poudlard était envahit. Et eux, comme des idiots, ils s'embrassaient au milieux des combats. Quitte à mourir ce soir, autant te dire ce que j'ai sur le cœur, je t'aime, lui avait-elle susurrer avant de partir chercher Ginny dans le vaste château. Et Ron ne l'avait jamais revue. On n'avait pas retrouvé son corps parmi tous les morts, mais c'était le cas pour beaucoup de gens. De toute façon, si elle avait été encore vivante, elle se serait signalée, Ron en était sûr. Et il ne pouvait passer outre ses souvenirs. Il l'aimait toujours, après huit ans d'absence et de silence. Huit ans à dire que tout allait bien, à faire comme si. Harry ne parlait jamais d'Hermione. D'ailleurs, personne ne parlait jamais d'elle, tout le monde devait penser que c'était un sujet trop douloureux pour Ron, qu'il fallait garder cela secret, pour éviter de la peine supplémentaire à l'un des plus touché. Mais lui, il aurait aimé en parler, dire combien elle était fabuleuse, belle, gentille, douée, drôle, intelligente, dire combien il l'aimait. Si par mégarde un Weasley prononçait le nom d'Hermione à une réunion de famille, il y avait un grand blanc et chacun se remettait à parler en même temps, cherchant à noyer dans le bruit le nom redouté.

Ron soupira et regarda l'heure. Il était plus que temps d'y aller. Son patron était clément car s'était un héros de guerre, l'ami du Survivant, mais il ne voulait pas en abuser. Avec hâte, Ron prit sur un porte-manteaux une veste noir usée et sortit dans la rue froide.

 

 
 
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