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au 31 Mai 21 :
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Et Tom devint Lord Voldemort
Par zamsha
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 1     1 Review     Illustration    
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L'orage commençait à s’apaiser, mais pas dans le cœur de Tom. Il était lourd, comme du plomb. Lourd de rancœur, de haine et de chagrins. Lourd de vide. Tom était dressé devant le miroir de Rised, ce magnifique objet capable de révéler vos désirs les plus profonds. Il avait beau savoir, que celui-ci exprimait les véritables désirs enfouis en lui, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi ce miroir ne reflétait que lui.    

Pourtant, il pensait la voir à ses côtés. Elle était son désir. Son seul et unique désir. Jedusor espérait que Rised refléterait leur amour. C’était la seule raison qui l’avait poussé à trouver le miroir.                Il voulait voir Perséphone l'aimer. Revoir cet instant où il l'étreignait dans la chambre des secrets. Cet instant pendant lequel elle n'était qu'à lui, lorsqu'elle lui disait qu'elle l'aimait. Jamais Tom n'avait ressenti ça pour personne. Il lui était définitivement impossible de comprendre pourquoi elle l'avait laissé. Les souvenirs remontaient en lui. Elle avait fait basculer sa vie, depuis le premier soir ou il l'avait rencontrée. 

 

Perséphone comme tout le monde ce soir-là s’était rendue sous le choipeau. Tom avait déjà pris place dans les rangs de serpentard.  L'assemblée était attentive, la répartition oscillait entre réjouissance et déception, la grande salle était somptueusement décorée, et le jeune orphelin n'avait jamais vu autant de richesse au même endroit. Difficile pour lui de croire que cet endroit était même devenu sa maison. Le professeur Slughorn appela distinctement chaque première année.  Il prononça; 

-«  Perséphone Marble  ?  ».

 

La jeune fille s'était avancée.  Elle était gracieuse. Ses cheveux bruns et lisses finissaient en une cascade de boucles. Le silence de la salle permettait   à chacun d’entendre clairement le choipeau dans ses réflexions.  Perséphone déglutit à ce moment précis, et Tom l'avait perçu de sa place. Une fois que l'éternité s'était écoulée le choipeau murmura:

-«  serpentard  ». 

 Perséphone se leva, elle était la seule à avoir entendu et affichait une expression neutre qui posa question au jeune Jedusor.   Slughorn au risque de paraître sourd demanda au choipeau de répéter :

-« SERPENTARD » scanda-t-il alors. 

Les élèves acclamèrent Miss Marble tandis que celle-ci vint s’assoir en face de Tom.  De plus près, il remarqua que ses cheveux étaient encore plus beaux. Sans esquisser le plus petit sourire, elle se tourna vers les élèves qui attendaient encore d'être repartis.

Il fut facile pour Tom de s’adapter à cette nouvelle vie. Poudlard lui plaisait, et plus particulièrement la bibliothèque, où il trouvait le silence, et le calme. Il satisfaisait aussi sa curiosité ici mais avait remarqué qu’il n’était pas le seul élève de première année en quête de repos. Perséphone Marble y passait le plus clair de son temps et cela expliquait sans doute pourquoi elle brillait en classe.

Un soir de janvier, après avoir longuement hésité entre plusieurs livres, Tom avait jeté son dévolu sur la biographie de Herpo l’infâme, un célèbre sorcier dont il avait entendu parler en classe de soin aux créatures magiques. Jedusor détestait ce cours, il avait la désagréable sensation d’y perdre son temps. Il n’aimait pas les animaux et faisait partie de ces rares élèves venus au château sans animal de compagnie. En fait, il n’éprouvait aucune sensibilité à leur égard. A la rigueur, seuls les reptiles attiraient sa sympathie, mais Tom ne savait expliquer pourquoi. Il entama donc le soir même sa lecture.

Au bout d’une bonne heure de lecture, la fatigue commençait à le gagner;

- « page 77 »

Voilà où il s’était arrêté cette nuit-là. Il feuilleta néanmoins le reste de l’ouvrage, mais au moment où il se résolu à le quitter, il remarqua que quelque chose était coincé entre deux pages. En effet, il y avait un marque page. Il était très fin, aussi mince que les feuilles du livre elles-mêmes. En vérité, il s’agissait d’une fine feuille en argent représentant une sorte de serpent. Le travail de ciselage des écailles était remarquable. Tom le prit et le glissa en page 77. Quelqu’un l’avait oublié, et il n’avait pas l’intention de retrouver son propriétaire, ni de songer à le rendre à celui qui le réclamerait. C’est alors que lui vint l’idée de regarder la carte des emprunteurs, afin de voir qui était le crétin qui avait égaré ce petit bijou.  Son doigt courrait sur la liste des lecteurs, Avery, Turner, Dumbledore, Davis, Marble. Son doigt se stoppa sur ce dernier nom.

-« Marble » pensa-t-il presque assez fort pour se l’entendre dire.

Soucieux que sa trouvaille, éventuellement, lui appartienne, il referma le livre en prenant soin de garder le livre à côté de son oreiller.

Le jeune homme eut des difficultés à s’endormir. D’ordinaire il dormait déjà très peu mais ce soir-là, son amour pour les belles choses et le fait de devoir le rendre à miss Marble l’empêchait de trouver le sommeil. Car oui, si c’était bien à elle, alors il lui rendrait. Elle avait un petit quelque chose qu’il ne savait comprendre et qui pourtant le dissuadait de le garder. Et puis, il l’avait beaucoup observée, elle parlait peu et était timide, un peu de la même manière que lui. Tout ce qui sortait de la bouche de cette fille était toujours d’une pertinence remarquable. Mais Jedusor n’avait jamais possédé quoi que ce soit de vraiment à lui. A l’orphelinat, il n’avait ni chambre, ni affaires personnelles, ni amis, ni parents pour l’aimer. L'espace d'un instant il avait espéré qu’il pourrait conserver sa trouvaille précieusement.

Le lendemain, en s’habillant, Tom décida de prendre le marque page et le glissa dans sa poche. Il enfila son pull, et rabattit  son col. Il attrapa sa cravate et tenta inlassablement de faire ce fichu nœud de cravate, que visiblement il était le seul serpentard à ne pas savoir nouer. Après une bataille perdue, il se dirigea vers la salle commune, la cravate béante autour du cou.  Là, il trouva Avery, qui comme souvent l’attendait pour aller déjeuner, mais aussi pour faire le fameux nœud. Malgré ce service rendu chaque jour, on ne pouvait pas dire que les deux garçons étaient amis. Du moins pas pour Tom, mais Avery lui semblait apprécier sa compagnie, c’était surement pour cette raison qu’il se devait de faire preuve de sympathie, sans quoi il devrait trouver quelqu’un d'autre. Ce matin-là pourtant, il délaissa Avery au profit d’une place près de Perséphone, il avait bien idée de découvrir si ce marque page était le sien.

Celle-ci ne lui avait livré aucun regard, mais il l’observa pendant tout le cours, réfléchissant à la façon dont il allait lui demander si elle avait récemment égaré quelque chose. Elle ne prit pas de note, elle se contentait d’écouter le professeur Slughorn, et Jedusor enviait cette réussite, bien que lui-même fasse parti des meilleurs. Lui et Marble étaient incontestablement les premières années les plus douées de serpentard. Ils concurenssaient les résultats de Redler qui appartenait à serdaigle et les jumelles Wood de griffondor. La fin du cours allait sonner et Tom glissa la main dans sa poche. Discrètement il sorti le morceau de métal et le posa tout près de la main de Marble, au milieu du bureau, mais elle était tellement attentive au cours que Jedusor du feindre de tousser pour la déranger et espérer qu'elle voit le marque page.  Perséphone se figea, elle regarda alors Tom avec stupeur. Il n’avait jamais vu son visage aussi expressif. Un léger rictus venait de naître au creux de la bouche de Jedusor.

            -« Où as-tu trouvé ça ?», lui murmura-t-elle.

            -«  C’est joli n’est-ce pas ».

            Elle allait reprendre mais Slughorn se sentant dérangé parla plus fort près d’eux afin de leur faire comprendre qu'il était dérangé. Quand il tourna le dos, elle attaqua à nouveau;

            - « C'est le marque page que mon père m’a offert, il la ramené de Roumanie, il y a mes initiales dessus. »

            Et il était forcé de le reconnaître dans les écailles, on lisait M.P. Ce marque page ne lui appartenait plus, quand d’un coup, ils ne savaient pas si ce fût de la magie, mais la règle de Slughorn s’écrasa avec fracas au milieu de leur bureau et cela les fit sursauter. Ils consentirent d’un regard de se retrouver à la sortie de la classe quand une minute plus tard, la cloche retentit. Perséphone entama la conversation:

            -“ Drôle de manière de savoir si ça m’appartenait.

            -Tu sais que j’avais l’intention de le garder ?

            -Ça veut dire que tu vas me le rendre ? "

Tom le sorti de sa poche et le tendit à sa camarade:

            -« Merci, j'y tiens beaucoup »

 

 Au cours suivant, Perséphone vint d’elle-même s’asseoir auprès de Tom. La journée était passée à une vitesse folle. Couché, les bras croisés derrière la tête, il trouva le sommeil rapidement. Cette nuit fut l’une des plus paisibles qu’il ait eu l’occasion de passer, et son réveil en retard pouvait en témoigner.  Il attrapa son pantalon, et tout le reste et se hâta de s’habiller. Il alla dans la salle commune la cravate encore défaite autour du cou, mais Avery n’était plus là. Ce jour-là, il était vraiment très en retard et il n’aurait pas le temps de déjeuner, à moins d’avoir trouvé un sort qui lui nouerait sa cravate. Il s’installa devant le miroir, prit une inspiration et répéta les paroles d’Avery :

-«  … et tu passes ce brin dans la bouche et tu serres… » Il était excédé d’avoir pour rival un nœud de cravate."

 A chaque essai, il grommelait plus fort, s’énervait et toute tentative restait veine, quand une voix le fit sursauter. Agacé d’avoir été surpris, il regarda dans le miroir et vit Perséphone. Il se sentit ridicule.

            -”je peux t’aider ? “Proposa Perséphone

Dans une grande inspiration, Tom lâcha :

            -”Je n’arrive pas à nouer ma cravate.”

 

 

 Il venait de capituler une fois encore.

Elle s’avança alors vers lui et posa les livres quelle tenait sur la table en passant. Ses boucles ondulaient  à mesure qu'elle avançait vers Tom. Il se sentit rougir quand elle arriva à quelques centimètres de lui. Elle passa ses fines mains autour du cou de Tom. La jeune fille était concentrée, il entendait sa respiration, calme. Lente… mais apaisée. Elle rabattit son col, ajusta la cravate sans un mot, ce qui ne manqua pas de gêner Tom.

            -" On y va " dit-elle.

            Il se regarda dans le miroir et la remercia. Les deux jeunes gens n’eurent pas le temps de passer par la grande salle, Dumbledore avait déjà fermé la porte de la classe. Ils prirent les places du fond en arrivant afin d’être à côté. Avery avait l’air agréablement surpris de voir que Jedusor avait enfin réussi à nouer sa cravate.

 

Les mois avaient passé, Tom avait su apprivoiser la tranquille Perséphone Marble. Ils avaient de nombreux points communs et s'en apercevaient chaque jour. Mais Tom se garda bien de lui dire qu’il venait d'un orphelinat. La famille Marble était une famille de sorciers très puissante. Elle était attachée à ses valeurs de noblesse et ne côtoyait que des sorciers de sang pur. Perséphone savait qu'elle devait choisir ses amis pour leur rang et non leur sympathie.

Le temps filant, la jeune fille gagnait en féminité. Ils étaient maintenant en troisième année. Tom la voyait différemment. Son sourire le rendait heureux, ses mouvements faisaient l'objet d'une admiration parfois gênante, jusqu'à se sentir même intimidé. En classe ils faisaient équipe, leurs résultats étaient excellents. Slughorn les avait même intégrés à son select club. Il aimait leur parler de magie noire et autres forces obscures qui fascinaient souvent les élèves du groupe. Mois après mois, ils développèrent un goût singulier pour la noirceur. En eux, s’infiltrait comme le venin, la curiosité pour les forces obscures. Ils commencèrent alors à faire des tas de tests. Certains animaux de compagnie avaient fait les frais de leurs maléfices causant parfois la mort de certains d’entre eux. Là encore, dans ces instants Perséphone laissait Tom ravagé par l’extase. Certes il avait la puissance, mais elle, elle avait la précision et la rapidité. Ces derniers temps, Slughorn leur avait parlé des sortilèges impardonnables, l’un d'entre eux était si puissant qu’il provoquait la mort instantanément. Bien que le professeur en avait parlé avec détachement, ils avaient tous deux gardé les formules dans un coin de leur tête.

Cette troisième année aussi, fut l’année des représailles. Tom ne se souvenait plus comment cette situation s’était installée mais il savait qu’elle avait durée trop longtemps. Un groupe de dernières années, dirigé par un certain Vinson, avait pris les deux amis pour cible. Il avait plaisirs à les déranger. Vinson et son groupe aimaient voir à quel point les deux amis étaient insupportés de leurs présences. Vinson se sentait important et jubilait à chaque fois qu'il parvenait à les mettre hors d’eux. Il était toujours fier d'afficher son contentement quand il réussissait à les humilier. Perséphone avait déjà eu des soucis car elle avait jeté un sort à ce crétin, quant à Tom, les mains crispées dans ces poches. Il avait failli sauter à la gorge de Vinson et bien qu’il fût plus jeune que lui, lui écraser son poing dans le visage était devenu son seul but, il avait tout juste eu le temps d'être rattrapé par Slughorn. Et puis, il y eut ce matin. Ce jour ou Persé s'était installée pour prendre son petit déjeuner le dernière année enjamba le banc et vint s'installer face à elle. Elle s’efforça de ne rien dire, ne rien faire et de ne surtout pas lui faire le plaisir de changer de place. Elle entendait le griffondor mâcher son petit déjeuner. Il ne la lâchait pas du regard, il attendait juste que l’agacement arrive à son comble, mais forcé de constater qu’il n'y parvenait pas, il déclara sous l’œil de ses groupies;

- "L'avantage, avec une fille comme toi Marble, c'est que tu es belle et que tu ne parles pas, envoies moi un hibou en sortant de Poudlard, tu seras ma femme parfaite".

Il n’en fallut pas plus à Perséphone, pour se plonger dans les bouquins de la réserve, et trouver de quoi faire fermer la grande bouche de cet imbécile de Vinson.  Après des recherches assidues un samedi soir, elle vint jusqu’à la chambre de Tom. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit d’être là, mais elle devait faire part de son idée à son ami. Avery ronflait et Redler dormait à poing fermé. Tom lui dormait, sa respiration était très régulière. A la lueur de sa baguette, elle le trouvait très beau, mais une expression sur son visage lui laissait penser qu’il n’était pas apaisé. Elle se risqua à le réveiller, les yeux de Tom s’ouvrirent à la seconde ou Persé avait touché son épaule. Il était surpris mais inquiet. Il se dressa sur ses avant-bras, et sa couverture glissa laissant découvrir une partie de son torse.

-" Qu'est-ce que tu viens faire la Marble," chuchota-t-il 

- « rejoins-moi dans la salle commune Tom s’il te plait »

Tom bien qu’ensommeillé laissa Persé partir, il attrapa sa veste de pyjama, et la boutonna. Il sortit du lit et rejoint Persé dans la salle commune de serpentard qui était vide. Perséphone ne tarda pas à réapparaître avec un livre énorme, qui fit du bruit quand elle le déposa sur la table.  C’est là qu'il regarda Perséphone plus attentivement.

-«  Tu as pleuré  ?  » dit le jeune homme forcé de constater qu'elle avait les yeux rouges.

-«  Nan c’est le prix de mes recherches dit-elle. Ouvre le page 667  »

            Sans chercher à comprendre, et parce qu'elle avait pleuré et aussi car ça avait l’air important pour elle, il tourna le bouquin vers lui.

-«   Des grandes noirceurs de la magie " , lit-il

-«  Page 667," s’impatienta-t-elle.

Il commença à faire tourner les pages jusque la bonne.

"Animi dolerem", prononça-t-il, il leva un œil sur Persé;

-  "Continues ", suggéra-t-elle,

-"Animi dolorem», reprit-il,  "quelques gouttes suffisent à plonger la victime dans une dépression profonde. Elle a un effet à retardement qui fait que les premiers symptômes se déclarent environ 6 à 12 mois après l'avoir bue. Comme la gangrène, elle pourrit la vie de celui qui en fait les frais. Animi dolorem était très utilisé au moyen âge en qualité de torture mentale. Les bourreaux qui l'administraient souvent à outrance provoquaient la folie et conduisaient même parfois leurs victimes au suicide."

 Lisant à haute voix, Tom releva un œil sur Persé en arquant le sourcil en guise d'explication ...

-" C'est écrit si on abuse, nous nous sommes indulgents !

-  Et c'est quoi ton plan Miss Marble ?

-  C’est la seule potion que j’ai trouvée qui va me permettre de faire perdre son sourire à Vinson ! 

 -Je sais qu’il t'a fait pleurer Persé, et j’adore ton idée.  », dit Tom prêt à en découdre.

            Les ingrédients d’Animi Dolorem furent très compliqués à récolter. Vinson avait continué d’humilier Perséphone. Malgré tout, le bougre était très intelligent et il avait bien perçu que Tom était cent fois plus atteint de voir son amie dérangée par lui plutôt que lui-même. Ce soir-là était un soir de pleine lune. Il ne manquait plus que la poudre d’escarboucle. Le seul endroit où s’en procurer était dans la forêt interdite. On leur avait défendu d’y aller mais pourtant sans cet ingrédient, pas de potion et sans cette potion, Vinson n’avait pas fini d’en faire baver à la jeune sang pur. Ils savaient très bien ce qu’ils cherchaient. Pendant un cours en deuxième année, leur professeur leur avait montré des Serpents Aspic. Un tout petit reptile mais sans aucun doute redoutable. Son venin était surpuissant et provoquait la mort pas assèchement.  Couronné d’une escarboucle, il n’y avait pas mille façons de leur prendre. Il fallait en tuer un. Cachés dans les couloirs du château, fuyant Apollon Picott, le concierge. A force d’avoir été pris à faire tout un tas de bêtises, cette virée nocturne pouvait leur couter leur vie de château. Mais toujours guidés par cette sensation indescriptible, Tom n’avait pas hésité à montrer les passages secrets de Poudlard à Persé. A force d’y rester à chaque vacance, celui-ci commençait à ne plus avoir de mystère. Ils se dirigèrent à la lisière de la forêt et pénétrèrent à l’intérieur. Cette forêt était encore plus lugubre la nuit. On entendait ramper, voler et même parler au loin.

            -«   T'as peur Marble", demanda Jedusor ?

            -"Pas autant que toi Jedusor.  " Répliqua-t-elle.

            Tom sourit dans l’obscurité, cette repartie aussi faisait partie du grand charme de Perséphone, n’appartenant qu'à elle. Ils allumèrent leurs baguettes et cherchèrent à leurs lueurs le petit animal. Plus ils s’enfonçaient dans la noirceur de la forêt plus Perséphone était frigorifiée. Jedusor l’entendait claquer des dents et elle était bien plus proche de lui qu’à leur entrée. A ce moment, il s'aperçut que lui n’avait pas froid, il s’autorisa à se dire intérieurement que c'était sans doute l’unique présence de sa camarade Serpentard qui lui réchauffait le cœur.

Soudain son regard s’arrêta net sur un mouvement au sol, ils cherchaient depuis plus d’une bonne heure. Il fit signe à Persé de redoubler de silence et de vigilance. Le serpent ondula vers eux, sortant sa tête  des feuilles où il était tapi. A la lueur de la baguette, il était magnifique, vraiment, seuls ces animaux attiraient la grâce de Tom.  Le reptile se dressa, on pouvait distinctement observer son escarboucle au sommet de son crâne. Ce serpent n’avait pas l’air de se sentir menacé, sa langue sortit de sa gueule, laissant entrevoir des crochets disproportionnés. Son sifflement vint aux oreilles de Tom, tel un discours. Face à face, il entendit le serpent s’adresser à lui :

" Tu ne peux pas me tuer.»

Surpris de comprendre un serpent, il chancela quand Perséphone l'écarta d'un bras. La baguette pointée sur l'animal, une lumière verte jaillit au moment où elle prononça:

- "Avada kedavra".

Toujours en retrait, Tom contempla le reptile inanimé, puis Perséphone, et à nouveau le serpent. Il était subjugué mais était incapable de comprendre si c'était  à cause du serpent mort, ou de l'Avada kedavra inattendu de Perséphone. Persé ramassa la dépouille du petit animal. Elle arracha rapidement mais précisément l’escarboucle au serpent et jeta le reste de celui-ci au sol. Tom était encore là en retrait abasourdi:

-«  T'as peur Jedusor  » fit la jeune femme sur un ton qui annonçait la dérision.

-«  Bien sûr que non", dit-il ." Retournons au château maintenant."

Laissant derrière eux le corps du petit animal, les deux jeunes gens rentrèrent sans encombre préparer la potion qui les tenait en haleine depuis plusieurs semaines. La fin de l’année scolaire avait laissé place aux vacances d’été. Tom rentrait à l’orphelinat, tandis que Persé retrouvait sa famille en Ecosse.

La quatrième année fut bien plus éprouvante que toutes les autres. Comme à chaque retrouvaille, Perséphone sortait du Poudlard express, un sourire timide aux lèvres.

 «  Cette cravate Tom. Il va falloir apprendre à faire ce nœud  », dit sa complice sur le quai.

Evidemment cette cravate restait ainsi mais pas par hasard. Tom avait au fil des années prit l'habitude et surtout le plaisir de se laisser nouer la cravate par Miss Marble.  Cet été là, elle lui avait beaucoup trop manqué, il s’était résolu à s’avouer qu’il était amoureux d’elle, depuis le premier jour.

            -" Comment s'est passé ton voyage", dit le jeune homme.

            -"Mis à part le fait d'être dans un compartiment avec des demis sorciers, on peut dire que ça a été."

Compatissant, ils prirent route vers le lac où les barques les attendaient.

Cette année la fut placée sous le signe des études. Plus studieux que jamais, les révisions allaient bon train et les notes étaient excellentes pour l’un comme pour l’autre. Ils s’amusaient à se concurrencer mais malgré les efforts de Persé, Tom restait le meilleur. Ce début d’année fut récompensé par les professeurs. Un début d’année heureux, rythmé par les rires de Persé et leurs moments qui n'appartenaient qu'à eux. Il était impossible pour Tom d’y voir clair sur les sentiments de Perséphone, mais elle était là, il n’y avait que cela qui comptait.

             Aux vacances de Noël, la jeune femme repartit en Ecosse, laissant Tom à la solitude et au calme du château. Il détestait cette période car il se rappelait être orphelin. Pour s’occuper, il commença à faire beaucoup de recherches sur sa famille, et notamment sur son père. Il avait épluché toutes les listes d’émargement de chaque maison depuis la création de Poudlard. Aucune trace d’un ou d’une quelconque Jedusor. Il se sentait très seul et ne comprenait pas pourquoi son père n’existait pas dans les registres de Poudlard. Le soir du réveillon de Noël fut probablement le pire soir de sa vie, forcé de constater l’inexistence d’un Jedusor, il songea:

            - «   Ce pourrait-il que je sois né d’un moldus  ?»

Le sang de Tom ne faisait qu’un tour à cette idée. Il fallait recommencer et faire des recherches sur la putain de femme qui s’était entichée d’un Jedusor.

Dumbledore, ce soir-là, était passé voir Tom qui avait prétexté être malade:

            -« Belle soirée, Tom. Quel dommage que tu ne te sentes pas bien. Le banquet est parfait ! »

Dumbledore espérait rompre la glace entre lui et le jeune serpentard. Il avait beaucoup d’affection pour lui, depuis qu’il était venu le chercher à l’orphelinat.

 Muré dans le silence et la douleur, il ne posa qu’une question au professeur :

            -« Quand vous êtes venu me chercher à l’orphelinat… que vous ont-ils dit sur mes parents  ?

D’ordinaire secret, voire même énigmatique, Dumbledore vint s'asseoir prêt de Tom. Il commença à lui parler de sa mère

            -« A l'orphelinat, on m'a dit que ta maman était décédée quelques temps après ta naissance, et que l’infirmière de l'orphelinat a eu l’occasion de l’accompagner dans ses derniers instants. Elle m'a expliqué que tu portais le nom et prénom de ton père qu'elle aimait tant.  »

La rage déformait le visage de Tom:

            - «  Tu sais mon garçon", reprit le professeur, "Meraup Gaunt n’a pas eu la vie qu’elle espérait. Elle devait être une sorcière brillante pour avoir mis au monde un garçon ayant cette intelligence.  »

Il ne voulait pas pleurer, il ne pleurerait pas, il était en colère, et demanda à Dumbledore de prendre congé. Désormais, ses recherches se porteraient sur Meraup Gaunt.

Le jeune homme avait passé une nuit épouvantable. Les cauchemars l’avaient empêché de dormir une bonne partie de la nuit et il lui fut pénible de se lever. Dans la salle commune, un cadeau attendait Tom. Surpris mais curieux, il l’ouvrit. C’était un marque page. Le même que Perséphone, une lettre l’accompagnait :

"Cher Tom,

 Je passe les fêtes en Roumanie avec mes parents, j’ai appris par la famille d’Avery que tu étais finalement resté à Poudlard. J’espère que tes parents vont bien et que tu les reverras rapidement. En attendant reçois ce cadeau comme preuve de notre amitié  et du souvenir de notre rencontre. Je pense que tu auras l’occasion de t'en servir pendant les vacances. Il est gravé de nos initiales pour que tu n’oublies jamais que c'est moi qui te l'ai offert. Joyeux Noël à bientôt.

PM.  "

A la lecture de la lettre, il s’en voulu terriblement de n’avoir rien trouvé à offrir à Persé. Il l’aimait follement et pourtant il n’avait pas pensé à un cadeau pour elle. Mais ce n'était pas dans ses habitudes. Il n’avait jamais reçu de cadeau, et n’avait personne à qui en offrir. Il regarda le marque page et pu lire T.P. Il retourna à son dortoir et rangea le bel objet dans son chevet.

Les vacances d’hiver furent bien différentes pour Tom que les précédentes. Il avait réussi à trouver un moyen de repartir à l'orphelinat pour les vacances. Il accompagna Persé dans le train et vit le père de la jeune femme. Jedusor lui serra la main. Mais Mr Marble n’avait pas de considération pour lui. Il avait adressé son salut à Tom par politesse. L’homme était grand et respirait la richesse et la réussite. Perséphone lui adressa un dernier au revoir.

Ces vacances, il ne les passa pas à l’orphelinat. Du moins, il s’y rendit uniquement pour trouver son dossier. Malheureusement celui-ci était vide. Il n’y avait que les adresses respectives de ses parents. Il erra d’hôtel en hôtel. Un soir alors qu'il était en quête d’informations, il se rendit dans un bar sorcier. Le bar était sombre, mais relativement chaleureux. Rempli de sorciers ivrognes. Pour autant il n’avait pas peur. Il se dirigea vers le comptoir où il vit une grosse tavernière qui semblait aussi soule que ses clients.  Elle se détacha des autres sorciers pour servir Tom. Il commanda un alcool fort, et la tavernière interloquée lui demanda :

            -« Qu'est-ce qu’un gosse de ton âge est venu faire dans ce trou ? »

Tom n’avait pas envie de tourner autour du pot, il expliqua la raison de sa venue:

            -  « Je cherche la famille Gaunt. »

La vieille tavernière édentée ria singulièrement.

            - "La famille Gaunt ,mon garçon,  jouissait d’une réputation dont tu n’as pas idée. Le père frappait tellement ses enfants que leur fille en est devenue une cracmoll".

Installé dans la confidence, il insista pour avoir d’autres renseignements. La femme buvait autant qu’elle parlait, il fut facile de lui arracher les réponses à ses questions.

            -" Et puis cette folle de Meraup s’est entichée d’un moldu. Elle hoquetât et continua en se servant un autre verre. Ici, on sait bien qu'il ne l’aimait pas. Elle était si l’aide, ses yeux ne regardaient jamais en même temps dans la même direction. Il était sous l’emprise d’un philtre d’amour, jusqu'à ce qu'elle tombe enceinte de son moldus. Et puis, il est parti, laissant cette folle morte de chagrin  ".

 La femme riait tant que Tom avait de plus en plus de mal à contenir sa fureur. Il n’éprouvait aucun sentiment d’amour pour sa mère, au contraire il  en était écœuré. 

            -"  Et de cette union, ils ont engendré un gosse. Tu te rends compte mon garçon ! Des descendants de Serpentard hahahha…avec une catin à moldu, Serpentard doit se retourner dans sa tombe".

C’en était trop, Tom remercia la tavernière et sortit. Il devait prendre l’air. Il se rendit sur la tombe de sa mère et explosa le marbre ou l’on pouvait lire son nom. Puis Tom rentra plus tôt que prévu à Poudlard, il avait besoin d’accéder vite à la bibliothèque.

De retour à Poudlard, il axa ses recherches sur Serpentard et sur la chambre des secrets. Il en était certain, elle était quelque part. Mais où ? Il n'en avait aucune idée. Cette année-là, Tom redoubla d’efforts pour être aimé sincèrement par Perséphone. Contrairement à sa génitrice, il n’aurait besoin de rien pour être aimé de Perséphone. Leur relation était ambigüe. Il sentait la jeune fille douce à son égard. Parfois, le nœud de cravate s'éternisait et il se perdait dans l’intense regard de Perséphone. Il chercha en vain la chambre des secrets, et s’exerça au fourchelangue. Il laissa simplement Perséphone en dehors de ça.

Quand il trouvera la chambre, alors il lui montrera. Elle sera si fière de poursuivre l’œuvre de Serpentard. Voilà ce à quoi rêvait Tom en cette fin de quatrième année ; Celle-ci s’acheva sur l’ultime nœud de cravate. Un nœud long ou Persé avait fini en posant ses mains sur le torse de Jedusor. Ce jour-là, il la prit dans ses bras et lui promit que l’été serait court. Les deux jeunes en restèrent là. Et la cinquième année débuta.

Perséphone et Tom étaient plus proches que jamais cette année-là. Les buses étaient la principale préoccupation. Ils aimaient passer du temps à réviser ensemble.  La cinquième année fut aussi synonyme de malédiction. Elle accueillait dans les murs de Poudlard, un élève mi sorcier mi géant. Tom et Persé trouvaient que cette école tombait bien bas. Dans leurs  conversations ou ils refaisaient le monde. Ils occultaient toute possibilité pour les sangs de bourbe et autres créatures de résider à Poudlard. Tom détestait ce Hagrid, admis à Griffondor, la maison qui pour lui récupérait toutes les déjections du monde sorcier. Il ne perdait rien pour attendre, Jedusor le ferait renvoyer coûte que coûte  .Les premières vacances arrivèrent rapidement. Tom avait connu un tournant dans sa vie. Il s’était rendu à Little Hangleton et avait assassiné son père. Il y avait pris beaucoup de plaisir. D’abords il l’avait soumis au sortilège de doloris. Le moldu se tordait de douleur, et puis quand cela avait cessé d’amuser le jeune homme, il fit usage de son premier Avada kedavra.  Il n’avait pas fait ça que pour lui. Il l’avait fait pour elle. Perséphone ne devait pas avoir connaissance de ce côté de la famille. Il réussit même à faire accuser quelqu'un à sa place.

Cette année était de loin la plus noire qu'il ait vécue. En revenant de vacances, il dormait de plus en plus mal. Il entendait sans arrêt parler fourchelangue dans sa tête. Un soir, résolu à trouver d'où cela provenait, il s’était laissé guider par cette voix. Elle le mena dans un toilette de fille. La instinctivement il se mit à chercher, quand la voix lui indiqua clairement;

- "   la robinetterie Tom, continuons ensemble l’œuvre de notre père ».

Excité, mais dans un état second Tom regarda les robinets et vit un serpent sur l’un d'eux. Là, il prononça comme hypnotisé:

-"ouvre-toi  " .

Et la chambre des secrets se livra à lui. A l’intérieur elle renfermait le monstre. Quand il se trouva face à lui, le basilic lui parla;

- "Ne me regarde jamais dans les yeux ».

Il passa beaucoup de temps dans la chambre des secrets. Le basilic était fascinant, il devait le montrer à Persé. Tom, après cette découverte, pensa qu’il était temps de mettre son amie dans la confidence. Enfin il allait pouvoir se rendre à ses yeux comme étant le maître de ces lieux. Elle serait admirative et l’aimerait forcement, lui, le descendant de la noble lignée des Serpentards. Il était juste encore un peu tôt, avait-il pensé.

Quand Persé rentra à son tour à Poudlard, Tom lui avait préparé une surprise. Cette année, c'est lui qui lui avait offert un  cadeau, et cette sensation de faire plaisir l'avait réjoui. Il lui avait trouvé un collier, qu'il avait pu payer en dépouillant sa famille lorsqu'il avait assassiné son père. Perséphone lui avait souri et donné un baiser sur la joue. Elle s'était tournée et avait relevé sa chevelure, qui ne cessait de rendre Jedusor fou de désir pour elle, elle lui suggéra de l’aider. Pendant qu'il attachait le bijou, Perséphone lui dit :

-"Pour une fois que c'est toi qui m'attache quelque chose autour du cou, Jedusor. »

Il acquiesça en souriant en coin. Décidément cette repartie le laissait toujours sur la touche.

 

Et les mois s’étaient écoulés, on était déjà le 13 Juin, c’était l’anniversaire de Perséphone. Le plus beau cadeau que Tom ait trouvé, il lui ferait ce soir. Il lui offrirait la chambre des secrets du grand Salazard Serpentard. Au cours du repas du soir Tom s’était absenté, laissant Persé un peu inquiète. Quand il fut revenu elle lui demanda   ;

-"Qu'est-ce que tu fabriques Jedusor  ? 

-  Disons que j'ai… Ouvert ton cadeau…".

Interrompus par Dippet ils furent contraints de se taire. Le vieux fou commença à parler des buses et des modalités des épreuves, laissant une tension palpable, il allait falloir réviser ce soir. Les épreuves allaient commencer.

 

Tous les élèves étaient allés se coucher. Seule Persé était restée avec Tom, à la lueur du feu de cheminée de la grande salle. A cheval sur le banc, ses boucles ramenées sur le côté. Elle lisait ses cours d’histoire de la magie, une des rares matières qui lui résistait. Pourtant, ce que Tom ne savait pas, c’est que Perséphone ne parvenait plus à se concentrer depuis un bon moment. Elle savait très bien que le jeune homme la regardait en coin, mais pour le simple plaisir que celui-ci ne s'arrête jamais, elle préférait le laisser penser que son travail l’accaparait.

Tom desserra sa cravate. Perséphone le rendait fou. Depuis la répartition, il n’avait cessé d’observer cette fille. Depuis quelques temps, leur amitié prenait une tournure étrange. Tom n’avait jamais aimé. Il n’avait jamais eu besoin des autres, ni besoin qu'on lui manifeste de l’intérêt. Il n’avait pas non plus compris comment cette Miss Marble était devenue sa plus grande faiblesse. Elle avait fait basculer sa vie.

 

Un bruit lourd fit sursauter le jeune homme. Perséphone venait simplement de refermer l’énorme livre d’histoire de la magie. Elle brisa le long silence des révisions, en étirant sa nuque.

            -"  Je crois que je peux dire que Poudlard n’a plus de secret pour moi, tu …  ". Soudainement elle fut interrompue.

Dippet, le directeur, se tenait dans l'encadrement de la grande porte. Tom se leva d’un bond. Sa cravate était lâche, son col de chemise relevé. A en croire  l'air fermé du directeur, il n'était pas heureux de les retrouver la :

            -"Mr Jedusor j’ai besoin que vous et miss Marble rejoignez immédiatement votre salle commune. Accompagnez miss Marble, ne vous séparez pas et dites a tous les élèves encore debout de ne pas traîner dans les couloirs de ce château. Dites à tous ceux que vous voyez sur votre chemin de regagner leur maison».

Perséphone regarda Tom, l’incompréhension pouvait se lire dans son visage. Il se passait quelque chose d’étrange qui avait l’air de préoccuper le directeur.

            -"Il y a un problème professeur?", s’enquit le jeune homme.

            -"Faites ce que je vous demande Tom, l’audace ne vous saura d'aucun secours ce soir. "

Tom acquiesça. L’excitation montait en lui, mais il n'en avait rien laissé paraître devant le vieux Dippet.

Aussitôt Dippet  parti, Tom s’avança vers Perséphone;

            - "   T'as peur Marble  " lui dit-il sur un ton presque moqueur.

            - "   Personne ne me fait peur Jedusor  " lui renvoya-t-elle. Alors précipitamment, le Serpentard prit la main de Persé;

            - "  Tu te souviens de ton cadeau  ?  ".

Elle n’eut pas bien le temps de comprendre, lorsqu'il commença à courir et l’entraîna dans sa course. Au détour des couloirs, il riait, le seul instant de répit fut lorsqu'un des escaliers ne voulait pas l'emmener où il désirait. Mais Tom qui n’avait pas de famille, passait sa vie à Poudlard, il connaissait chaque détour du château.

            -" T'es dingue, si Dippet nous recroise on va écoper encore de travaux forcés.

            -"  Mademoiselle Marble,  les punitions restent la meilleure invention de Poudlard pour passer du temps avec toi  ».

Perséphone était heureuse, Tom ne se livrait jamais. Il avait l’air heureux. Tous deux étaient essoufflés Leurs regards en disaient longs. Un  peu comme quand ils se retrouvaient chaque matin pour un nœud de cravate.

            -"  T'es sûre que Poudlard n'a plus de secret pour toi ?".

Son sourcil oscilla. Et sans qu'elle ne puisse comprendre comment c'était arrivé, Tom qui était sur la marche inferieure lui arracha un baiser. Elle était très émue:

            - « J’attends ça depuis toujours je crois ».

Perdus dans leurs regards, le replacement de l’escalier les fit manquer de tomber. Tom reprit la main de Persé, et ils reprirent la course de plus belle. Ils couraient dans les allées du château, jusqu'à arriver dans les toilettes. Tom ouvrit discrètement la porte. Il se sentait léger, Perséphone lui avait rendu son baiser et c'est ce qui le galvanisait. En refermant la porte, Perséphone empoigna Jedusor par le col de sa chemise.  Elle l’entraina devant les lavabos des toilettes des filles. Tom recula, jusqu'à ce que ses mains se posent sur le bord des vasques. Cette fois Perséphone menait la danse. Il se laissait totalement dépassé et avait presque oublié la raison qui l'avait poussé à emmener Perséphone ici. Il passa une de ses mains dans les cheveux de sa belle. Ils étaient doux et sentaient bon. Leur baiser n'en finissait pas, mais pour une fois ils lâchaient prise. Quand elle décolla ses lèvres de celles de Tom, elle eut un sourire qui rendit Jedusor dingue. Elle commença alors à l’embrasser dans le cou, quand il l’écarta doucement.

            -"   T'as peur Jedusor  ?  " lui  dit-elle confiante.

            -" C'est toi qui devrait avoir peur.  Je t'ai pas emmené ici par hasard, je dois te montrer quelque chose  ".   Jedusor commença alors à parler une langue totalement étrangère à la jeune femme. Mais pourtant elle savait de quoi il en retournait. Issu d'une vielle famille de sorciers au sang pur ayant toujours été envoyés à Serpentard. Elle savait que Jedusor parlait fourchelangue.

            -" Où as-tu appris ça Tom  ".

            -" Tu vois que Poudlard a encore quelques secrets  ".

Soudainement les lavabos se descellèrent les uns des autres, la fontaine de lavabo s’écartait sous les yeux de Perséphone, révélant un tuyau dans lequel on pouvait pénétrer.

Perséphone était abasourdie, d'abord Tom qui sifflait quelque chose, et puis les toilettes qui se transformaient en elle ne savait quoi.

            -"  On vient d’ouvrir ton cadeau Perséphone", dit tom à la rigolade.

 Elle ne savait pas encore de quoi il en retournait mais elle était admirative. Tom était plus beau que jamais. Il attirait tant de filles dans leur maison. Mais c'était elle qu'il avait choisi. Devant le tuyau, Tom regarda Persé intensément. Il lisait la fierté qu'elle avait pour lui dans son visage. Il déposa un tendre baisé sur ses lèvres et l’entraina dans la tuyoterie. Ils arrivèrent dans un endroit humide.

            -"  Tu as peur Persé ?"  S’enquit Tom.

Avant qu'elle n’ait ouvert la bouche, il lui prit la main. Elle devait bien l'avouer, ce lieu était effrayant, bien plus que la forêt interdite.

Quand ils arrivèrent au bout de quelque temps devant une grande porte ronde. Sur celle-ci on distinguait un homme avec des serpents en guise de cheveux.

            -« Bienvenue dans la chambre des secret Perséphone Marble.. »

Perséphone était émerveillée. Tom ne lisait que de la joie sur le visage de sa bien aimé. Elle se tourna vers Tom, il lui expliqua alors qu’il était l’héritier de serpentard et qu’il avait trouvé la chambre un peu après noël.

            -«  Je te réserve cette surprise depuis que je l’ai trouvée. Nous sommes les seuls à savoir quelle existe, je te fais confiance pour que ça reste notre secret. Toi et moi savons que cette chambre n’est pas une légende."

A ce moment elle fit face à la porte;

            - « il y a donc un monstre la dedans… » Il se mit derrière elle et la pris dans ses bras.

            -« Il ne te fera rien, je ne le permettrai pas Persé ».

En fourchelangue il somma à la porte de s’ouvrir. Il dégagea ses cheveux et les mis d’un côté de sa nuque. Elle portait son collier. Il embrassa alors son cou. Persé les yeux clos se laissait porter par cet instant. Elle aimait le contacte de Tom mais ce soir la précisément bien plus que tous les autres soirs. Soumise mais non contrainte elle se laissa aller à son étreinte. Elle brulait de désir pour lui.

            -«  Je t’aime tom. ».

A ces mots, Jedusor retourna Persé pour lui faire face. Il l’embrassa laissant ses mains allaient au gré de ses envies. Perséphone plus réservée laissait Tom la guider. Elle desserra simplement la cravate de Jedusor.

            -« Marble, ne fais-tu pas l’inverse depuis toujours ». Elle sourit  et l’embrassa à nouveau. Quand Tom vit le basilic dos a Perséphone. Dans un baiser il lui dit:

            - «  Ne te retourne pas Persé » Elle sentit son dos se glacer. Jedusor parla alors au monstre;

            - «Ne regarde pas la fille », le reptile passa son chemin.

            -« Entrons », dit Jedusor.

Le basilic était allé se coucher près d’une immense fontaine. L’endroit était beau et grand, à l’image du fondateur de leur maison. Tom prit la main de Perséphone et la dirigea vers le serpent.

            -« C’est un basilic. Une femelle.  Ne cherche pas son regard, elle te tuerait sinon.  

            - Par merlin, je suis surprise, elle est si belle. 

            - Il n’y a que moi quelle écoute, on parle la même langue. Je m’en suis aperçu quand on a tué l’aspic. Tu te souviens ? 

            - Oui mais tu ne parlais pas. 

            - Fourchelangue, non je ne savais pas encore tout ça. Mais ce soir-là le serpent m’a parlé, et je l’ai tué ". Persé était embarrassée.

            -«  Tu ne pouvais pas savoir » .

Elle posa sa main sur l’animal. Il était froid et rugueux. Tom interrompit ce moment, il fit fasse à Persé, la cravate lâche, 

            -« J’aimerai que ça dure toujours Persé, que tu m’embrasses comme ça tout le temps, que tu me fasses mon nœud de cravate toute une vie, que tes cheveux continu à me rendre fou tant ils sont beaux et sentent bons…"elle lâcha un rire, il reprit:

            -" sentir ton corps contre le mien. Voir nos enfants grandir dans le Poudlard qui nous fait rêver »

Elle éclata de rire.

            -«  J'aime ta folie tom, et tes rêves. J’espère juste que Dippet n’y mettra pas fin en nous trouvant ici »

Il avait totalement oublié, ce que Dippet avait dit. Il fit signe à Perséphone qu’il était temps d’y aller. Au moment où ils allaient passer la porte de la chambre des secrets. Le basilic se mit à sifflé arrachant un rire à Jedusor. Perséphone n’avait pas compris mais elle se contenta de suivre Tom. Main dans la main, ils remontèrent les conduis dans un silence lourd. Les jeunes gens étaient crispés et espéraient ne pas être pris par le directeur. Quand ils arrivèrent enfin dans les toilettes, Jedusor referma la chambre en quelque sifflement. Perséphone croyait rêver. Les lavabos se rapprochèrent et se recelèrent ne laissant aucuns indices de ce qui se tenait la dessous. Tom passa la main dans ses cheveux, ce qui ne manqua pas d’échapper à Perséphone. Il s’adossa aux lavabos, et contempla Persé qui vint devant lui. Elle resserra le nœud de la cravate de son bien aimé et déposa un baiser sur son front.

            -"Pourquoi as-tu ris en sortant au fait ?

            -Parce que nous sommes en train de sauver Poudlard Persé !"

 Elle se recula, rieuse mais interloquée.

            -"Le basilic m’a demandé de passer dans les toilettes avant de partir ! »

Soucieuse, elle commençait à avoir peur. Elle se retourna pour faire face aux toilettes.

            -«  Celui du fond", indiqua Tom avec fierté 

Elle avança doucement en jetant un regard interrogateur à Tom. La main en avant elle alla ouvrir la porte. La jeune femme hurla. Et Tom vint lui mettre la main sur la bouche. A l’oreille il lui murmura;

            - « mon amour, on a tué le premier sang de bourbe de Poudlard »

Sur le sol, une fille gisait les yeux grands ouverts. La pauvre fille avait une expression de terreur sur le visage. Perséphone senti les larmes lui montées, toujours bâillonnée de la main de Tom, elle se dégagea de lui.

            -« Putain mais tom !! Tu as tué cette fille ? » L’incompréhension se lisait dans le regard de Tom.

            -« Mais Persé on en a déjà parlé, de libérer Poudlard.

            -Que dis-tu, t’es fou, ce n’était pas sérieux, on ne peut pas tuer tous les demi sorciers ni les sangs de bourbe.

            -C’est ce que tu voulais Persé, c’était notre rêve .»

 Tom se senti mal, il avait l’impression que tout volait en éclat. Il y avait plus que du mépris dans le regard de Perséphone. Il approcha sa main d’elle pour toucher ses boucles, mais en larme elle le repoussa.

            -« Jedusor, t’as tué cette fille… 

            -Pour notre rêve, pour toi Persé. 

            - Comment t’as pu, alors que ton père est lui-même un moldu »

 Le visage de Jedusor vint se tordre. Surpris il eut l’impression d’être attaqué. Elle reprit:

            -  « J’ai toujours su que tu étais un sang mêlé Tom, même quand tu me disais que tu rentrais chez tes parents, je savais que tu mentais, mais je t’ai aimé…pour ce que tu étais. »

La jeune femme pleurait, son visage était rempli de larme, il lui était difficile de parler. Tom ne supportait pas d’être l’auteur de se ravage. Elle pensa;

            - « depuis quand cette fille git ici… ».

Elle eut un soubresaut. Le regard noir, elle comprit;

            - « Depuis le repas. T’as ouvert la chambre pendant le repas. C’est toi qui commande ce monstre, toi et toi seul Tom… dénonce toi à Dippet. »

Jedusor était mal, il ne comprenait pas ce qui se passait. La jeune femme commença à reculer vers le couloir. 

            -« Putain Jedusor, toute cette audace…n’existe pas. Tu es déséquilibré... ». ll essaya de la retenir:

            -«  Dis pas ça Persé, tu me blesses quand tu dis ça ».

Elle le fit taire d’un geste de la main:

            -« Je ne peux pas t’aimer… tu es malade. Il faut qu’on te soigne Tom », lacha-t-elle, toujours en pleurs.

            -« Mais c’est ce que tu voulais Persé !", se fâcha Tom, "C’est toi qui m’a toujours dit que seuls les véritables sorciers méritaient de vivre ici.

            -Tom, à aucun moment j’ai pensé tuer des élevés ». Jedusor se sentait mal:

            -«  Je t’en prie Persé excuse-moi ».

Ses jambes ne soutenaient plus son corps. Il tomba genoux. Persé porta la main à son cou, elle avait l’impression d’étouffer;

            -« T’excuser, mais je ne peux pas... Tu dois t’en aller de Poudlard et te faire soigner. »

Elle sentit le collier que Tom lui avait offert cette année. Elle l’arracha et le lui jeta. Elle regarda froidement Jedusor. Elle ne pleurait plus, le mépris se lisait sur son visage.

            -«  Cette défaillance d’esprit Tom, est peut-être dû à tes origines… Tu me fais pitié »

Elle s’en alla alors des toilettes laissant Jedusor seul. Tout s’écroulait, il voyait Persé s’éloigner. Il voulait lui aussi pleurer mais pourtant ses convictions l’empêchaient de partager l’effroi de Persé. Il se releva péniblement, alla jeter un œil au corps de la jeune fille, et s’en alla des toilettes calmement. Là il ne retourna pas au dortoir. Il avait mal au cœur. Il sentait une boule dans sa gorge qui grossissait à mesure qu’il avançait vers la salle au miroir. Chancelant, il trouva la salle.

Tom ne voyait rien. Il n’avait plus de désirs. Tous ce qu’il voyait autrefois dans ce miroir avait disparu. Tout avait disparu en même temps que Perséphone. Il n’espérait plus rien de la vie. , le miroir ne reflétait que ça. Rien. Il ne verrai plus jamais rien. Ses genoux se dérobèrent à nouveau sous son poids. Et pour la première fois, il pleura à Poudlard. Au sol les poings serrés contre le pavé rugueux de la pièce, Jedusor sombrait dans la souffrance. Il avait une pointe dans le cœur qui le faisait suffoquer. Il pleurait si fort, que ses yeux lui faisaient mal. Quand son regard asséché vint se poser sur le miroir, son propre reflet avait lui aussi disparu. Perséphone avait tout emporté, l’amour et les dernières traces d’humanité qui vivaient tels des reliques dans le cœur de Tom. Ce soir-là, il n’était plus Tom, il était devenu Voldemort.

 
     
     
 
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