manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Scandale
Par temi-chou
Harry Potter  -  Action/Aventure  -  fr
1 chapitre - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     0 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
1251 jours après
Auteure : Temi-chou

Titre : Scandale

Disclaimer : L’univers de Poudlard (et ses extensions) appartiennent à JKR.Pairing : HP/DM (sens unique)Genre : Enquête/romance.Résumé : Draco Malfoy, après trois ans et trois mois de prison est finalement libéré. Mais le monde a beaucoup changé et la découverte du scandale va complètement le déprimer…

 

 Prologue : 1251 jours après…

 Magie : science occulte visant à obtenir des effets merveilleux à l’aide de moyens surnaturels.In Dictionnaire Hachette Poche.

 

  Le jour se levait, couvant la ville et ses habitants de son dégradé de couleurs pastel. Londres s'éveillait doucement, le soleil faisant briller la fine pellicule de glace qui recouvrait la Tamise et aujourd'hui serait une journée banale. Sorciers comme Moldus savaient que rien ne saccagerait la monotonie de leurs routines. Le Mage Noir décimé et la Grande Affaire appartenaient au passé. Rufus Scrimgeour - et son assistant, Percy Weasley- était compétent bien qu'il soit toujours aussi ferme sur l'interdiction des tapis volants sur le sol britannique. D'ailleurs il recevrait dans son bureau, d'ici quelques heures, Yasser Benadoui, le délégué aux transports magiques orientaux. En somme, une journée habituelle, pensa le ministre dans son sommeil.Tous ceux qui pensaient que la journée serait paisible se trompaient. Seuls les fous, que personne n'écoute, redoutaient ce jour.En ce six janvier, à huit heures trente, Draco Malfoy sortirait de prison.

  La section Satis Accipere du département de la Justice Magique, sous la direction de Kyrielle Jewell, une femme grisonnante et revêche, était en alerte. Il fallait que deux heures plus tard, un chargé à la réinsertion échange la lettre de libération du juge Myam Farrell contre Draco Malfoy. La dizaine d’employés situés juste devant elle se révoltait : il était formellement hors de question qu’ils s’accoquinent d’un Mangemort, tout espion fût-il !

- Silence ! Hurla Mrs Jewell.

Elle attendit que l’on pût entendre une mouche en plein vol avant de reprendre :

- Il me faut un volontaire, sinon j’en désigne un.

Personne ne se manifesta et la colère de Mrs Jewell redoubla. Elle leva les yeux du dossier « Malfoy » et attrapa la liste des employés.

- Weasley !

Au fond de la salle, une jeune femme brune sursauta et leva la tête.

- Oui ? Répondit-elle, craintive.

- Vous vous en chargez !

- Mais, Mrs Jewell, j’ai le dossier « Finch-Fletchley » à terminer…

- Smith s’en chargera, coupa la directrice.

- Malfoy était dans ma classe à Poudlard et…

- Vous le connaissez ? C’est tant mieux, il aura un visage familier à ses côtés…

- Mais… Tenta Hermione.

- Pas de discussion.

- Je…

- J’ai dit : Pas de discussion ! Rugit Mrs Jewell.

Hermione serra les poings et baissa la tête sous les regards apitoyés de ses collègues puis elle se saisit du dossier que lui tendait sa supérieure.Elle savait que ses collègues s’éloigneraient d’elle après cette réinsertion. Tous prétendaient être ouverts d’esprit mais ils haïssaient Hermione à cause de son jeune âge (elle était entrée rapidement dans cette section en raison de son intelligence et des résultats de ses examens) et de ses méthodes.

Elle avait vivement critiqué le fait que les jeunes criminels ayant payé leur dette soient logés dans des taudis. Hermione jugeait que la réinsertion ne pouvait se faire dans de telles conditions. Ainsi, elle louait une chambre de son appartement à ces jeunes paumés qu’elle ramassait à Azkaban.Hermione regarda l’heure. Dans une demi-heure, elle devait être à Azkaban avec une connaissance parfaite du dossier « Malfoy ».

  Deux mètres sur deux mètres.

Juste la place de caser un lit trop petit et un lavabo sale.

Pas de fenêtre.

Pas de douche, le barbier une fois par mois.

C'était son quotidien depuis mille deux cents cinquante et un jours.

Il s'assit sur le matelas fait de paille posé à même le sol, conscient que n'importe quel autre condamné de l'étage cinq de la prison avait arrêté de compter bien avant lui.Mais son cas était spécial.

Même s'il logeait depuis 1251 jours au cinquième étage de la prison des sorciers, Azkaban, il était relativement bien traité. Il ne savait pas quand il serait libéré mais contrairement aux autres prisonniers de la " Section E : prisonniers de guerre et Mangemorts", le soleil caresserait de nouveau son visage.Des bruits de pas retentirent dans le couloir et le visage gris, creusé et fatigué de Draco Malfoy se fendit en un sourire. La caresse brûlante était peut-être pour plus tôt qu'il le pensait.

 - Hermione Weasley, chargée à la réinsertion, dit la jeune femme devant la porte.

Le gardien haussa les sourcils. Elle semblait si jeune, mais son tailleur, son air strict et la lettre manuscrite du juge montraient bien qu’elle était à sa place. Le maton s’effaça pour qu’elle entre dans l’ascenseur et il amorça un mouvement pour appuyer sur le bouton du « Secteur B, délits majeurs » mais Hermione l’arrêta.

- Je vais au 5, précisa-t-elle.

- Au 5 ? Mais… Madame, je vous prie de m’excuser, mais ce sont les Mangemorts !

Hermione sourit, laissant voir des dents blanches quoique légèrement irrégulières.

- Je sais. Mais c’est là que je vais.

Le gardien lui lança un regard scrutateur avant de réaliser :

- Vous êtes là pour le 517 ! Le Mangemort espion de la guerre ! Un vrai trou du cul, ce merdeux, renifla-t-il dédaigneusement.

Sachant que répliquer lui apporterait de nombreux problèmes, elle ne répondit rien et l’ascension se passa dans le silence, uniquement troublé par les grincements des rouages. Il y eut un arrêt brutal et les portes s’ouvrirent. Le gardien salua Hermione et lui indiqua où se trouvait la cellule 517, lui octroyant le droit d’ouvrir elle-même la porte.

- Me fout les chocottes, grimaça le maton en guise d’excuse avant de s’en aller.

Hermione suivit les instructions (« A gauche, tout au fond ») et se retrouva rapidement devant la cellule 517. Elle sortit sa baguette magique et tapa trois fois sur le battant de métal. Avec un craquement sinistre, la lourde porte pivota.

La cellule était vraiment petite. C’est la seule qu’elle put deviner en regardant le puits d’ombre qui se dressait devant elle. Un courant d’air glacé fit se dresser les cheveux de sa nuque et sa peau se piqua de petits points de chair plus clairs. La chair de poule. Hermione avait peur. Qu’allait-elle trouver dans la geôle qui tenait lieu de demeure à Draco Malfoy, ce garçon qu’elle avait tant haï, depuis trois ans et trois mois ?

Indécise, elle entra, se plongeant dans les ténèbres glacées.

- Ne sois pas timide, Granger.

La voix grave et éraillée s’éleva du fond de la petite pièce, avec assurance, bien qu’elle n’eût pas fonctionné depuis des années. Hermione fronça les sourcils en réalisant que Malfoy avait l’habitude de l’obscurité : il devait voir parfaitement le visage plissé par la peur de la jeune femme et ricaner silencieusement, comme avant. Elle sentit un besoin essentiel de montrer qu’elle n’était plus cette collégienne terrorisée par son monde et avança d’un pas, tournant lentement la tête de gauche à droite.

- C’est Weasley, maintenant.

- Oh… Mariée à la belette ? gloussa la voix goguenarde du coin gauche de la pièce, et que viens-tu faire là ?

- Je travaille au Département de la Justice, personne ne voulait de ton dossier.

- Et toi, déclara Draco en se levant, tu as accouru, fidèle pourfendeuse des piétineurs de libertés et des intolérants, défendant le pauvre orphelin que je suis ?

- Je n’ai pas eu le choix. Je ne m’occupe pas de ton dossier par pur plaisir, répliqua Hermione d’une voix sèche, sors de ta cellule.

- Granger, ça fait 1251 jours que je n’ai pas vu la lumière du soleil et que je suis plongé dans le noir le plus total. Rien que l’éclat de l’ampoule achetée au rabais qui éclaire le couloir me brûle.

- Je m’en doutais, répondit Hermione de sa voix professorale. J’ai apporté des lentilles de contact adaptées à ta vue.

- J’ai entendu parler de ces trucs. Ce sont des lamelles souples inventées par les moldus pour modifier la vue. Cela ne règlera pas mon problème.

- Elles sont ensorcelées, rit Hermione en s’appuyant contre l’encadrement de la porte, Fred les a inventées pour toi.

Il y eût un déplacement dans le fond de la pièce et la voix de Malfoy s’éleva de nouveau terrifiée et énervée :

- Je refuse de porter un objet inventé par les moldus !

Hermione leva les yeux au ciel, ne comprenant pas l’attitude de l’ancien espion quand une phrase, prononcée en murmure des années auparavant, lui revint en mémoire : « Je me fous des moldus, c’est leur artisanat qui me dérange ». Aurait-il peur ?Elle se souvint d’un livre qu’elle avait lu chez ses parents. Il y était dit qu’au Moyen-âge, le petit peuple était considéré comme inférieur car il faisait peur au Seigneur. Hermione imagina qu’elle était en France, au XIIème Siècle, devant le Vicomte de Mauvaise foi, fourbe et avide, qui craignait ses serfs et voulait s’infiltrer à la cour du roi puis elle secoua la tête : les monologues passionnés de son père commençaient à lui monter à la tête.

Elle avança d’un air décidé vers Malfoy, elle pouvait sentir son souffle sur son visage.

- S’il te plaît, Malfoy. Le temps est magnifique dehors, il serait dommage que tu restes ici.

Il soupira longuement avant de donner son accord.Sachant qu’il y voyait correctement dans le noir, elle lui tendit la boîte contenant les lentilles de contact. Hermione entendit le claquement significatif de la boîte qui s’ouvrait et quelques secondes plus tard, elle vit dans l’encadrement de la porte une silhouette crasseuse dotée de longs cheveux emmêlés fixer l’ampoule économique du couloir. 

- C’est beau, n’est-ce pas ? Chuchota Hermione en quittant la cellule.

- Beau ? Ricana Draco, certainement pas. Si tu trouves ça beau, c’est que tu n’as aucun goût Granger.

- C’est Weasley, cracha Hermione, vexée.

- Pour moi, tu restes et resteras la Mlle-je-sais-tout Granger.

Il avança dans le couloir d’un pas rapide, tournant à droite et s’arrêta net devant la cellule 511. Il s’appuya face contre la porte et partit d’un éclat de rire puissant, puis il chuchota entre deux toux :

- 1282… Je sais que vous avez arrêté de compter bien avant. Quand, sur le champ de bataille, vous vous êtes aperçu que je n’étais pas dans votre camps, vous m’avez demandé pourquoi. Voici la réponse : le plaisir de vous dire que je sors et que vous restez encore. 1282. C’est mesquin, mais je suis comme ça. Adieu père !

Hermione prit appui sur le mur et sourit. Elle avait souvent entendu Molly et Lupin discuter de la famille Malfoy. Elle faisait semblant de lire dans ces moments et ce qu’elle avait pu enregistrer l’avait révoltée. Ce que Draco venait de dire à Lucius était sa plus belle vengeance. Elle se racla bruyamment la gorge, faisant sursauter Draco qui se tourna vivement vers elle. Si le blond avait stupéfié Hermione par sa beauté androgyne à l’adolescence, il n’en était rien quand il était homme.

Il n’était pas très grand, ne dépassant Hermione que d’une poignée de centimètres et sa robe de prisonnier semblait pendre mollement sur ses épaules. Ses cheveux sales et emmêlés encadraient un visage creusé et grisâtre et même ses yeux gris pailletés de bleu turquoise dont la beauté n’était plus à prouver semblaient ternis par les cernes noirs qui cerclaient son regard.

Hermione savait que la prison abimait les sorciers mais ce fut la première fois qu’elle le constatait avec un tel pincement au cœur. Draco fixa sa chargée de réinsertion, la défiant de faire le moindre commentaire sur son apparence. Elle se contenta d’un sourire attristé et reprit sa marche pour appuyer sur le bouton d’appel de l’ascenseur. Dès que la porte s’ouvrit, Hermione s’engouffra dans l’étroite cabine, suivie par Draco qui évita de croiser son reflet dans le miroir qui semblait placé là juste pour narguer les prisonniers, trop écœuré par le regard que Hermione lui avait lancé : un savant mélange de déception, de pitié et de dégoût.Un silence pesant s’installa et Hermione, mal à l’aise, débuta une conversation d’une voix neutre et professionnelle :

- Tu as tous tes effets personnels ?

Grognant, Draco montra du doigt le vêtement élimé qu’il portait.

- C’est tout ?

La porte de l’ascenseur s’ouvrant, elle n’obtint aucune réponse, bien qu’elle n’en eût pas attendu.

Elle passa la porte et entama un mouvement pour rejoindre le gardien quand Draco la retint par la manche.

- On va où après ?

- Chez moi. T’as de la chance que ce soit moi et pas l’un de mes collègues qui se charge de ton dossier.

- En en quoi est-ce une chance ?

Le ton était traînant et cinglant. Hermione se retourna vivement, le foudroyant du regard.

- Un chargé à la réinsertion, récita-t-elle, est un individu permettant à un ancien détenu de se réintégrer à la société en alliant avec finesse psychologie et magistrature sorcière.

Elle fit une pause pour reprendre sa respiration. Elle soupira :

- Et l’ensemble de mes collègues manquent de l’une de ces trois qualités.

Les lèvres de Draco frémirent tandis qu’il retenait un sourire amusé. Hermione eut une grimace et se détourna échanger quelques mots avec l’homme près de la porte puis fit signe à Draco de la suivre.

La pièce où elle le conduisit était d’un blanc immaculé, du sol au plafond, mais ne contenait aucun meuble. Sur la porte ouverte, faite de bois, était inscrit « salle de transplanage ».

Hermione attrapa la main de Draco et transplana dans le couloir de son appartement. Draco déstabilisé, dut se tenir au mur pour ne pas tomber. Pour se donner une contenance, il observa les hauts murs tapissés d’un papier uni couleur crème jusqu’à ce que son regard tombât sur les poutres apparentes du plafond. L’appartement semblait meublé avec goût, apprécia Draco en voyant une réplique de Guernica.

Hermione accrochait déjà sa veste de tailleur et son long manteau à un porte-manteau mural en appelant :

- Mon amour, tu es là ?

Mais elle n’obtint aucune réponse. Elle poussa un soupir et demanda à Draco de la suivre pour visiter. Elle parcourut la courte distance entre elle et une porte battante en bois.

- Voici la cuisine. Ici, il n’y a pas d’elfes de maison, alors on cuisine, fait la vaisselle et nettoie. Tu sais cuisiner ?

- Non, maugréa Draco.

- Tu apprendras, coupa Hermione.

Elle sortit de la cuisine en continuant de parler :

- Mais pour l’instant la priorité est que tu sois propre. A ta gauche, montra-t-elle, c’est la salle de bain, la porte à côté les cabinets.

Elle passa devant ces deux portes sans même les ouvrir et s’arrêta à la porte suivante.

- Voici ta chambre. La décoration est moche, mais tu pourras la modifier quand l’IFUM sera levée.

Ne laissant pas le temps à Draco de demander ce qu’était l’IFUM , elle ouvrit la porte. Le plancher de la chambre était abîmé et la peinture blanche avait jauni. Draco eut une moue de mépris amusée et pénétra à son tour dans la pièce. Hermione lui indiqua une armoire qui faisait l’angle comme étant pleine de vêtements masculins.

- Elle n’était pas d’accord, mais c’est ce qu’il aurait voulu… Par contre, il était plus grand que toi…

Sa voix s’étrangla et ses yeux s’embuèrent de larmes. Elle s’excusa et sortit précipitamment de la pièce.

Draco la suivit du regard jusqu’à ce que les cheveux touffus d’Hermione disparaissent par l’ouverture de la porte. Soupirant, Il essaya de deviner ce qui aurait pu causer une telle réaction. « Elle » ça devait être la belette femelle. Et « il »… Etait-ce Potter ? Il était mort en même temps que Voldemort et il était très peu probable que Hermione Granger pleure encore tant d’années après. Mais que s’était-il donc passé pour que la vision de vêtements puisse provoquer une crise de larmes aussi aigüe ?

Draco attrapa des vêtements qui lui paraissaient à sa taille et il alla se laver dans la salle de bain. Evitant soigneusement de se regarder dans le miroir, il passa les vêtements qui flottaient un peu puis il sortit, se dirigeant vers la cuisine.Assise à la table, une dizaine de mouchoirs et une tasse éparpillés devant elle, Hermione renifla et leva ses yeux rougis vers Draco.

-Excuse-moi, pour tout à l’heure, des mauvais souvenirs qui sont remontés. Donc, il faut que je te dresse un topo, que tu signes quelques papiers et après, il faudra que je passe chez le juge. Tu n’auras qu’à l’attendre, ses cours seront presque finis.

-Hum…

Draco n’était pas enchanté à l’idée de devoir rester en tête-à-tête avec Weasley mais il n’avait pas le choix. Avec un haussement d’épaules, il incita Hermione à continuer :

-Tu seras soumis à un contrôle judiciaire assidu, qui vérifiera que tu respectes bien IFUM.

-Et c’est quoi ce truc ? Renifla dédaigneusement Malfoy.

-Interdiction Formelle d’Utiliser la Magie. Donc, pendant un ou deux mois, en fonction de mes rapports, tu seras obligé de vivre comme un moldu. Ici, tout le confort nécessaire est prévu, mais il faut quand même payer un loyer, donc, tu payeras 10 gallions

-Je n’ai pas dix gallions, je suis ruiné.

-Oui, je sais.

-Alors comment je fais ?

-Comme tous les gens normaux, Malfoy, tu travailleras. Ton salaire te servira donc à payer le quart du loyer mais aussi à contribuer à l’achat de nourriture, nous ne pouvons pas nous permettre de payer pour trois personnes, il n’y a que moi qui travaille. Ensuite, pour travailler, il te faudra un diplôme, tu n’en as pas, hormis tes BUSE comme indiqué sur ton CVS.

-CVS ?

-J’oubliais. Tu ne connais rien à tout ça. CV Sorcier. Donc, avec aussi peu de diplômes, l’IFUM et le fait que tu portes la marque, tu commenceras au plus bas.

Draco soupira et leva la main, pour examiner le tatouage qui lui barrait le poignet. Hermione se tut et il profita de ce répit pour dire :

-Mais bon sang, que se passe-t-il dans le monde ? Pourquoi tant de préjugés ? Et Potter ? N’était-il pas censé avoir une bonne influence ? Même mort, son souvenir devrait pouvoir empêcher ça ! Et La Belette, que fait-il dans tout ça ?

Hermione garda le silence et sa massa les tempes, les larmes affluant sous ses paupières closes. Il ne savait rien… Bien sûr ! Elle se leva et se dirigea vers le frigo.

-Tu veux boire quelque chose ? Ca risque d’être long…

Draco ouvrit la bouche, légèrement surpris. Il ne s’attendait vraiment pas à cette réponse.

-Je veux bien un diabolo à la violette si tu as.

Le bruit d’une porte de placard qui s’ouvre et se referme se fit entendre, puis du verre qui s’entrechoque et Hermione retourna s’asseoir à la table, un air grave sur le visage. Elle posa le plateau sur lequel elle avait mis un verre plein de sirop et une bouteille de limonade. Elle tira la chaise pendant que Malfoy remplissait son verre.

Un petit silence flotta pendant lequel Draco but une gorgée en fixant Hermione d’un regard dur, attendant qu’elle commence son récit.

-Ron fut hospitalisé le 24 juillet de la première année de la Nouvelle Ere. Il était mal en point à cause d’un sortilège de ce gros Mangemort… Macnair. Un mois plus tard, le 27 août, sur son lit d’hôpital, on se mariait. Il m’a demandé, j’ai dit oui. Rien de très glamour, romantique, ou beau. Juste un mariage.

-En effet, se marier à l’hôpital… Il devait être plein de tuyaux partout…

-S’il te plaît, n’en rajoute pas. 20 jours après, il était… décédé.

Draco sentit ses yeux s’écarquiller d’horreur. Il détestait Weasley, mais pas au point de souhaiter sa mort et l’apprendre de cette façon… Donc, ce n’était pas avec lui qu’elle vivait…

-Je suis…

-Ne me dis surtout pas que tu es désolé. J’entends cette phrase à longueur de journée, et j’en ai plus qu’assez. De toute façon, je me suis remise de cette mort. Et je suis en couple. Je ne veux surtout pas qu’elle apprenne que je le pleure encore, pas un mot de tout ça à quiconque, compris ?

C’était la première fois que Hermione paraissait aussi dure. Mais plus que le ton sec, c’était le pronom utilisé qui l’avait frappé.

-Elle ?

-Oui, je suis en couple avec Ginny depuis 7 mois. Mais Malfoy, faut que tu saches quelque chose. Ne prononce jamais le prénom de Potter. Ne va jamais sur la tombe de Potter. Ne dis jamais du bien de Potter. Oublie même qu’il a un jour existé.

 Draco lâcha son verre qui se brisa sur le sol.

-Pardon ?

-Potter était un traitre. Le scandale a éclaté le 30 Octobre de l’an 1 NE. On retrouvé chez son oncle et sa tante un pendentif FPMN.

-Fort Potentiel de Magie Noire ? Allez arrête de rire, c’est pas possible.

-Si. Et ce n’était pas un horcruxe. Il comptait s’en servir contre la Communauté Sorcière, c’est ce que l’enquête a révélé.

Draco, incrédule, ricana.

-Attends, Granger, tu essayes de me faire croire que Potter le Saint était en fait un connard de base ?

-Malheureusement, c’est le cas.

-Tu y crois vraiment ?

-Je ne sais que croire, Malfoy. Il avait tellement changé…

 Draco se leva et jeta à Hermione un regard sévère.

-Je te pensais son amie. Je me suis visiblement trompé. 

TBC 
Cette fiction est déjà publiée sur un autre site. J'essayerais de rattraper mon retard ici et de prendre de l'avance par rapport à fanfic. 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>