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L'affranchissement
Par Hestia
Harry Potter  -  Mystère/Angoisse  -  fr
1 chapitre - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     2 Reviews    
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Chapitre 1

Notes: Bon anniversaire Sean! Comme promis un petit texte... Puisque l'idée m'est venue en parlant sur le chat il est était normal qu'il te sois destiné ^^. Y'a plus marrant comme cadeau d'anniversaire, mais mon esprit malsain se refusait à envisager un truc joyeux. C'est court, certes, et parfois maladroit, mais pour ma défense je n'ai eu que quelques jours pour mettre tout ça en forme. Pour finir, il faut que je précise que les personnages ne sont pas de moi, mais qu'il faut bien avouer que JK se complet souvent à commettre sur eux des crimes pires que les miens :p

_______________________ 

 

 L'Affranchissement

On ne pouvait véritablement distinguer les silhouettes. Deux formes indécises semblaient pourtant se tenir à chaque bout de la pièce, immobiles dans l’obscurité. Elles restaient stoïques et droites dans ce face à face qui tenait presque de l’affrontement… Une muette confrontation, une lutte tronquée.

Aucun son n‘agitait la salle, à peine un faible murmure qui trahissait une respiration paisible, un souffle étouffé par les murs et dont l’écho imperceptible avait de quoi inquiéter.

On aurait pu reconnaître les lieux à leurs dimensions: vaste et imposante la salle savait intimer ce respect que seuls connaissent les lieux de mémoire. Une salle encore remplie de souvenirs et d’espoirs informulés, où jadis s’était fomentée une secrète rébellion.

La silhouette de droite bougea imperceptiblement. A y bien regarder, on devinait à sa stature haute et épaisse qu‘il s‘agissait d‘un homme. Il tira de sa poche un objet long: une lame dont l’éclat suffit à éclairer les contours anguleux de la pierre.

Il amorça enfin sa marche, lente et détachée, qui ne trahissait en rien le meurtre qu’il savait pourtant sur le point de commettre. Il laissa le temps à ses doigts de reconnaître la lame qu’il maniait. Dans l’ombre de la pièce, il sentit le cuir épais qui recouvrait la garde et qui affirmait la prise en main. Et la pierre de jade, fichée dans le bois brut, lui donnait un aspect rebondi et doux qu’il était agréable de caresser.

Il n’avait pas lâché sa cible des yeux et continuait de la fixer sans la voir. Il imaginait son visage terrifié, son expression d’incommensurable impuissance. Il s‘autorisa un sourire. En face de lui, la figure répondait pourtant à cette menace par une attitude stoïque qui avait de quoi déconcerter.

L’homme entama le combat inégal en franchissant en quelques secondes l’espace qui le séparait de sa victime, afin de s’assurer un élan nécessaire. Le bruit de ses pas brisa le silence, bientôt remplacé par celui de son cri lorsque la dague pénétra son nouveau fourreau. Un cri salvateur empreint de hargne, qui se couronna finalement par un râle de satisfaction. Sa main crispée resta un moment à s’acharner sur sa victime, et continua à pousser la lame jusqu’à ce que celle-ci achève de s’enfoncer complètement.

L’autre n’émit pas un seul cri, pas même un de ces soupirs d’agonie qu’il est coutume de pousser quand un poignard transperce un des poumons, quand l’air vital finit par manquer. Il ne bougea pas non plus, comme fixé au sol, et sur les mains du meurtrier aucun sang accusateur ne vint se répandre. On aurait dit qu’en face, la victime avait oublié d’accuser le choc, et qu’elle restait impassible devant la violence de son adversaire. On se serait joué des apparences.

Neville Londubat lâcha finalement son étreinte et admira son oeuvre sans feinte jubilation, dans les quelques rayons de lumière qui voulaient encore bien révéler la forme du crime.

Il ralluma les torche d’un mouvement de baguette, et on aperçut enfin dans la clarté nouvelle les formes de la victime si froidement mise à mort.

La surprise aurait remplacé l’horreur, mais le visage encore extatique du meurtrier aurait empêché toute forme de moquerie.

La lumière avait révélé une peau pale et suintante, grotesquement modelée pour prendre les formes d’une femme. Elle avait été habillée de noire, une longue robe d’écolière qui cachait ses membres inqualifiables, et sur laquelle reluisait un écusson vert et argent. Ses cheveux ressemblaient à de longs fils noirs assemblés sur un crane presque rond; une chevelure épaisse qui lui tombait jusqu’au milieu du dos. Leur raideur artificielle ne laissait aucun doute sur la nature tronquée de cette silhouette inhumaine, mais renseignait certainement sur les intentions de son criminel.

Une pale imitation de ce vrai corps qui gisait là-bas, enfermé sous une dalle lourde dans un tombeau à l’abris des regards et des injures justifiées. Neville n’avait pas voulu permettre complète tranquillité à celle qui avait concouru à son malheur et à celui de sa famille. Il se félicitait même de l’idée qu’il avait eu, et qui concrétisait toute cette haine accumulée.

Un meurtre bien étrange en réalité, qui avait suffi à faire taire sa fureur. Son couteau avait aidé à faire tomber une tension latente qui avait jusqu’à maintenant sous tendu ses pensées.

Il se sentait enfin en paix. Neville fit un pas sur le côté et mit finalement le feu à sa victime. Il regarda ses traits se tordre et se déformer: la cire du visage glissa lentement sous la chaleur, une représentation monstrueuse, enfin à la hauteur de la nature de celle qu‘elle incarnait. Les cheveux s’embrasèrent également, jusqu’à tomber en poudre légère sur sol. Les vêtements prirent plus de temps, mais finirent par se détacher en lambeaux incandescents… Ils emportèrent dans leur tourmente la photographie que Neville avait préalablement placé dans la poche de la robe. On n’aurait su voir maintenant ce qu’elle représentait, mais l’image était restée vive dans l’esprit de Neville, pendant tout ce temps qu’il avait réalisé cette mise en scène expiatoire. Il avait conservé le souvenir intense de deux jeunes gens, emportés par l’infortune de la guerre vers des horizons encore plus dégradants que la mort.

Neville s’apaisa quand le corps finit de se consumer, et il partit rapidement vers la sortie.

Ils étaient enfin quittes.

 
     
     
 
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