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au 31 Mai 21 :
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Y'a des jours, j'ai pas le modjo.
Par Morphine
Originales  -  Romance/Général  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     9 Reviews    
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Joyeux Noël.

Chapitre totalement et complètement dédié à mon voisin de quartier ! Si tu me lis, ce dont je doute, tu vas bien rire !

 

 

Joyeux noël.

 

Au café, c’est noël. Partout dans le reste de la ville aussi d’ailleurs…

 

Quoi qu’il en soit, la patronne s’est ramenée ce matin avec un carton de déco. Et bien sûr, qui s’est tapé l’échelle et l’équilibre précaire à deux mètres du sol ? PAS MOI !!! Hahaha !

Non, moi, j’ai décoré les vitres.

Et tout ça avec un bonnet rayé rouge et blanc. Et oui. Même les bonnets sont hiérarchisés dans ce café. La patronne est la seule a avoir un bonnet normal, genre mère noël. Nous, on est tous des elfes. Heureusement, mon bonnet est potable. Emilie, elle se tape celui avec des grelot, vert avec de la moumoute. Mais bon, elle l’adore, alors c’est pas grave.

Elle est bizarre…

 

Et voila ! Vitres terminée ! Je capuchonne mon stylo et deux mains m’agrippent le jean et m’attirent en arrière.

Je sais pas si j’aime quand il fait ça. Par contre, je suis sûr d’aimer quand il me rattrape en me serrant à peine…

 

- Alors Superman ?

- Mission accomplie, comme toujours Loïs, vous pourrez l’écrire dans votre prochain article !

 

Il me frappe l’épaule pour la forme. Il m’appelle Superman depuis que j’ai sauvé mon étage à la cité U. Oui, sauvé ! Il y aurait pu avoir des morts !

 

C’était un mercredi, il avait fait une chaleur monstrueuse la veille et les frigos étaient tombés en panne dans la nuit du mardi au mercredi. Le matin, des cris d’agonie avaient fusé, et je m’étais levé pour aller voir. La moitié de l’étage était réunis dans le couloir devant la cuisine et personne n’osait rentrer. Mon dieu, une odeur ignoble sortait des frigos, ouverts par une pauvre innocente, qui apparemment, venait de revenir des toilettes… hum…  

Vaillamment, en bon étudiant affamé que je suis, je suis allé chercher des lunettes, des gants et un masque pour expérience, et je suis rentré dans la cuisine, sous les encouragement et crises de fou rire des autres.

L’horrible vérité fut révélée au grand jour. Les bouteilles de lait étaient passée du coté obscure de la force.

- Wa ! The lactose avenger! C’est vert !

Prenant mon courage et les bouteilles de lait tournées à deux mains, je me dirigeais vers les poubelles. Plusieurs aller retours furent nécessaires, mais je vainquis et fut porté en triomphe.

J’avais anéanti les armes chimiques maléfiques et rétablie la paix dans la cuisine.

 

J’aime ce genre d’instant, où on est moins loser que d’habitude. C’est bon la gloire.

 

Et donc voila.

 

Comme les bras qui entourent ma taille ne se sont pas desserrés, je me retourne tant bien que mal pour faire face au proprio desdits bras. Je grogne un peu, la gorge serrée, et le cœur battant.

 

- Je mange tes cheveux.

 

Il sourit et me relâche. Il s’en voudra à mort le jour où je m’étoufferais avec une boule de poils !

 

- Qu’est ce que tu fais là au fait ? Tu fais pas partit du personnel, t’as pas la droit d’entrer pour l’instant.

 

Il m’explique, avec un sourire auquel je ne peux pas résister, qu’il fait partit du voisinage de la patronne, alors il a une autorisation spéciale. Je le regarde avec méfiance et m’enfuie vers le comptoir. Je le regarde s’installer et sortir de la monnaie de sa poche pendant que son café coule.

 

J’ai appris qu’il avait 30 ans, et qu’il était batteur professionnel. Il a une sœur, deux frères, un chat et des parents dans les Charente maritimes.

 

Je sais bien que c’est ma faute si on a encore rien fait. Rien du tout. Pas de bisous, pas de je te tiens la main au cinéma, de toutes façon, on va pas au cinéma. On devrait aller au cinéma.

 

- Qu’est ce que tu fais ce soir ?

- Pourquoi ?

- Je me disais qu’on pourrait aller au cinéma…

 

Il me fait un sourire et déclare qu’il choisit le film. Je rougit et accepte sa condition, avant de, selon la formule désormais consacrée, fuir derrière ma machine à café.

 

Dracula. Il a choisit Dracula (celui avec Gary Oldman), qui repassait au Celtic. C’est l’homme de ma vie ! (Je ne parle pas de Gary Oldman là. Quoi que…)

 

On s’installe au fond de la salle à moitié vide, un paquet de pop corn sur mes genoux. Je jubile.

Après quelques inévitables publicités, le film commence enfin et je me sens sourire comme un idiot.

J’adore ce film, je l’ai déjà dit ?

Dommage que je déconnecte lorsqu’il parsème mon cou de baisers. Mmh… Film ou bisous. Bisous ou film… Dur choix.

Enfin, lorsqu’il prend mon visage dans ses mains pour le tourner vers lui, je n’oppose pas non plus une résistance énorme…

Et puis, regarder le film avec les yeux fermés, c’est pas non plus le top…

Ho et puis, merde ! Il m’embrasse et c’est TROP BIEN !

Les seuls mots qu’il me murmure sont des répliques du film, juste au creux de l’oreille. Je frissonne.

 

- I love you too much to condemned you

 

Je frémis et le regard, un peu troublé. Qui parlait ? Lui ou Dracula ? Je fais un sourire timide et marmonne à peine audiblement les mots de Mina.

 

- Take me away from all this death.  

 

Il me sourit et m’embrasse de nouveau sur tout le visage. Vu qu’apparemment, on connaît le film par cœur, je pense que ce n’est pas trop grave si on en manque plus de la moitié.

 

Vous savez, ou pas, le sexe anal c’est dans la tête. Parfois on est tellement excité que ça passe tout seul, et parfois ça fait franchement mal. Quelqu’un que je connais à un jour comparé ça à une constipation. Ca fait mal, c’est coincé, et ça fait du bien quand ça sort… Et bin se faire enculer c’est la même chose, mais à l’envers. Ca fait mal, c’est coincé, et ça fait du bien quand c’est rentré…

Ne portez pas de jugement hâtif sur cette métaphore.

 

Quoi qu’il en soit, ce soir là, après le cinéma, on est rentré chez lui, par ce que chez moi c’est trop petit. Et on a fait l’amour.

C’était bien.

J’ai eu mal. Je veux dire, vous avez vu la taille d’un anus comparé à celle d’une bite ? Non, me faites pas rire, c’était bien mais j’ai eu mal. Au début. Après c’est comme le vélo, on s’habitue.

 

On est resté ensemble neuf mois de plus. Et puis on s’est quitté. Par ce que l’amour, c’est comme le vélo. Une fois qu’on a le truc ça ne s’oublie pas, mais on s’habitue très vite.

Je l’ai aimé comme un fou. Et puis de moins en moins.

Je suis heureux que ça soit pareil de son coté.

Un jour on est rentré, on s’est regardé, et on s’est sourit. J’ai déménagé de chez lui, je me suis trouvé un studio en ville.

 

Mon voisin est très sympa…

Sa femme aussi…

 

Parfois j’ai pas le modjo. Mais ça va maintenant, je gère.

 

Mon voisin est très sympa. Même s’il a une femme. Mais bon je lui en veux pas. On s’entend bien, aujourd’hui je suis invité à son anniversaire.

Ca va être bien ! Je lui ai offert une écharpe. C’est bien connu. Ca plait toujours, une écharpe pour un garçon, un bracelet pour une fille.

 

Mon voisin à un petit frère. Une vrai tafiolle.

Mais je lui en veux pas.

Vous vous rappelez, quand je disais que les homos magiquement épilé existaient pas.

Je me trompais.

Et quand je pensais que cette race d’homo ne s’envoyait en l’air qu’avec des membres de la même espèce…

Je me trompais.  

 

Le frère de mon voisin à un super petit cul, se rase presque partout, lit Têtu, se parfume et fait des études de stylisme…

Je l’aime, il m’aime…

 

Ce qui est bien dans le vélo, et dans l’amour, c’est que c’est en tombant qu’on apprend à être un coureur du tour de France…

 
 
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