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N'Heria
Par maelyn
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
3 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     0 Review    
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Nouveau départ

Un silence lourd d’émotions s’était installé dans la trop grande maison. Jules s’affaira dans la salle à manger afin de trouver un siège convenable à son hôtesse, il lui offrit alors de s’asseoir à la table puis entreprit d’ouvrir les hautes fenêtres restées trop longtemps closes. Le vent léger jouait avec les rideaux, les rayons de soleil inondèrent l’intérieur dévoilant la poussière qui s’était accumulée sur les meubles.

La jeune fille était assise sur sa chaise, le dos droit et la tête haute. Elle avait une prestance naturelle. Elle attendait patiemment que le jeune homme la rejoigne.

Jules vint finalement s’asseoir auprès d’elle, une main dans les cheveux, balbutiant quelques excuses. Son cœur battait à tout rompre, cela ne lui était pas arrivé depuis un moment, confus il finit par se taire et scruta le visage fin qui lui faisait face, ces yeux gris qui contrastaient avec cette peau mate le fascinaient, un frisson lui parcourut l’échine.

La jeune fille, intimidée par le regard scrutateur de Jules, baissa les yeux et esquissa un sourire gêné. Elle respira une seconde puis plongea ses yeux dans l’ébène de ceux de son interlocuteur.

- « C’est moi qui m’excuse d’arriver à l’improviste chez vous. Je n’avais que votre nom, votre adresse et aucun autre moyen de vous contacter. »

Elle avait une façon douce de dire les choses, on pouvait lire de la tendresse dans ses yeux gris. Ceux de Jules brillaient d’un éclat vif qu’on ne leur connaissait plus partagé entre des sentiments différents, un mélange de surprise, de joie mais aussi de tristesse.

Sa gorge se serra, il ravala ses larmes et la question qui le brûlait finit par franchir ses lèvres.

-       « Tu es N’Heria, n’est-ce pas ?

-       Oui, je suis N’Heria, déclara-t-elle sans se douter du bond que le cœur du jeune homme venait de faire. »

Jules retint un cri et posa sa main sur sa bouche. Il essaya de se redonner contenance, fuyant le regard de la demoiselle qui lui faisait face, il commença à se lever.

-       « Tu…Tu veux quelque chose à boire ? bégaya-t-il.

-       Non ça ira, merci, répondit-elle avec un sourire empreint de tendresse. Vous devez vous demander pourquoi je suis là et comment je vous ai trouvé ? »

Le jeune homme suspendit son geste et se rassit. Après un regard entendu, N’Heria commença son récit.

Elle lui raconta tout, son enfance, sa mère, sa présence, tout. N’Heria avait vécu dans un orphelinat pendant presque quinze ans, son père qui ne voulait pas du mariage forcé auquel il était contraint par les circonstances était en conflit perpétuel avec cette femme qu’il ne voulait pas pour épouse.

Il avait alors mis tous ses efforts en œuvre pour que cette dernière le quitte. Il accumulait un nombre d’aventures incroyable et n’hésitait pas à exprimer son mécontentement de manière violente à sa femme.

Il ne pouvait cependant pas se résoudre à un divorce, dans sa famille cela ne se faisait pas. Il décida alors de pousser sa femme à bout, saisissant la moindre occasion pour lui rappeler qu’elle n’était qu’une moins que rien et que sa race lui était plus qu’inférieur, qu’elle ne méritait en aucun cas de s’afficher à ses côtés. La naissance de N’Heria n’était qu’une erreur de parcours, le résultat non désiré d’une aventure qui n’était voué à aucun avenir. A l’annonce de la venue au monde de cet être, l’homme s’était retrouvé contraint d’épouser celle qui n’était à ses yeux qu’un moyen de se divertir.

C’est un soir d’hiver, la ville couverte d’un épais tapis blanc que le père de N’Heria trouva la clé de son salut. Sa femme avait alors tenté de s’enfuir, laissant sa fille seule à la maison. C’était l’occasion rêvée de se débarrasser enfin de ce fardeau qu’il traînait depuis trop longtemps déjà, une femme sous anti-dépresseurs, qui abandonnait son enfant et avait déjà tenté de tuer son mari n’était bonne que pour être enfermée. Il avait enfin réuni suffisamment de raisons pour que celle qui se prenait pour sa femme soit internée dans un hôpital psychiatrique pour une durée indéterminée.

La volonté et l’amour de son enfant lui avaient finalement permis de s’échapper un soir d’hiver, la veille de sa mort. Son esprit ne cessait d’être avec cette fille perdue, le corps transi par le froid elle ne cessait de penser à elle et culpabilisait de n’avoir ne serait-ce que songé à l’abandonner à un tel monstre.

N’Heria avait désormais 21 ans, elle avait quitté l’orphelinat à 18 ans, entreprit des études tout en étant suivie par des tuteurs jusqu’à sa majorité universelle. Elle avait commencé à rechercher sa mère dès sa sortie du lycée, pour finalement apprendre que celle-ci n’était plus de ce monde. Un vide immense s’était alors installé en elle, elle qui s’accrochait à l’idée que quelque part sur Terre sa mère tenait à elle malgré tout.

-       « Ce sont les pompiers et l’hôpital qui m’ont donné vos coordonnées. Ils m’ont appris que vous étiez avec elle ce soir-là…

-       Oui, murmura-t-il.

-       Je suis désolée de venir vous importuner avec mon histoire, je ne peux plus vivre chez mes tuteurs et vous êtes le seul à qui je pouvais m’adresser. Je sais que cela ne se fait pas mais… »

Elle s’interrompit un instant se mordillant la lèvre inférieure.

-       « Pourriez vous vous…vous occuper de moi le temps que je trouve de quoi vivre seule s’il vous plait…? »

Jules fut interloqué. La jeune fille posait sur lui un regard tellement désespéré. Les questions fusaient dans son esprit. N’Heria se sentit mal à l’aise, elle replaça une de ses tresses derrière son oreille tout en réfléchissant, puis elle se leva, voulant partir.

-       « Je…Je suis désolée, je n’aurais pas dû, dit-elle en se dirigeant vers la porte. »

Cette phrase eut pour effet de sortir Jules de sa torpeur, il se leva à la poursuite et lui attrapa la main.

-       « Non. Reste. »

Il ne savait pas s’il faisait le bon choix ou pas mais il savait qu’il ne devait pas la laisser partir. Le cœur de N’Heria manqua un battement puis se serra, elle se retourna faisant face à Jules, elle affichait un air surpris puis fondit en larmes se laissant tomber sur le sol froid.

Jules s’assit près d’elle et la prit dans ses bras. La jeune fille ne cessait de murmurer des remerciements. Leurs mains ne se lâchèrent pas une seule fois durant leur étreinte. N’Heria se libérait du poids qui la pesait dans un flot de larmes contre le torse chaud de Jules.

 
 
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