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Bievenue à Carys!
Par Colbie Caprice
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
3 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     2 Reviews    
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À hurler de plaisir

À Carys : une histoire de passion!

 

Et voilà le chapitre 2!

CC –xxx-

Chapitre 2

Depuis maintenant une bonne demi-heure, les centaines de petites calèches volantes se frayaient un chemin entre les nuages, se suivant à la queue-leu-leu. Le temps était toujours aussi maussade et humide mais heureusement bien opaques, les calèches se révélaient être le moyen de transport idéal pour ces jeunes gens peu matinaux.

Dans la trente-huitième calèche se trouvaient Harry, Hermione, Ron et Neville qui avait retrouvé sa couleur d'antan. Pour ceux qui n'ont jamais essayé, voyager en calèche peut s'avérer un brin inconfortable, surtout pour les cœurs sensibles!

- Passe-moi la poubelle, Neville...

- Vite! s'écria Harry en se bouchant le nez.

Hermione fit de même et tous trois écoutèrent Ron faire des bruits peu ragoûtants durant l'autre demi-heure qui suivit.

Pendant ce temps, dans la calèche numéro quatre-vingt-dix-huit se chicanaient les directeurs des quatre maisons.

- Seigneur, Severus, étiez-vous obligé d'allumer cette chose? hurla une McGonagall intoxiquée par la fumée. Vous aggravez l'état de Pomona!

Rogue leva les yeux au ciel : elle ne lâcherait jamais! Elle aurait pu faire comme Flitwick et respirer dans un sac ou encore comme Chourave qui vomissait allègrement. Bien non, elle se devait de l'emmerder au max.

Voulant se distraire et, par le fait même, protéger ses tympans, le professeur de sortilèges demanda :

- Cette école... en quoi les élèves sont-ils meilleurs?

- En tout, répondit simplement McGonagall, heureuse d'oublier la nicotine qui s'incrustait dans ses poumons à cause de cette satanée chauve-souris. Ils parlent plusieurs langues, sont très avancés dans leurs matières... Les préfets assurent une discipline rigoureuse et les enfants comprennent quelque chose!

Ils soupirèrent tous en chœur, pensant à ce temps bénit où ils pouvaient assommer quiconque ne les écoutait ou ne les respectait pas, ce qui aurait été une bonne chose pour Rogue, avouons-le.

Relevant un peu la tête de son seau, Pomona Chourave acquiesça :

- En effet, leurs jardins sont superbes... Leur botaniste est, ma foi...burp

Détournant leur attention des bruits d'éclaboussure, les professeurs clouèrent leur discussion.

Et c'est ainsi que la petite calèche quatre-vingt-dix-huit continua son chemin en oscillant, noyant de fumée bleuâtre ses habitants.

Dans la calèche numéro cent-soixante-treize trônait Malfoy et sa clique.

- Mon père m'a déjà parlé de cette école, déclara le blond, confortablement installé sur la banquette. Ils paraient qu'ils ont un méga empire du spectacle.

Blaise, qui partageaient un sac de chips avec Théodore Nott, acquiesça :

- Ouais, ça sera sûrement cool. J'espère seulement qu'ils ne nous ferons pas payer pour leurs shows.

Pansy renifla.

- Probablement pas, si l'on en croit Dumbledore, avec tous ces trucs de tisser des liens... Faire payer prix fort aux invités, ce n'est pas une bonne façon de commencer!

- Au moins, il y aura des distractions... S'il y a du burlesque, je fonce! s'écria Blaise.

Les garçons éclatèrent de rire tandis que Pansy, que l'idée de belles grandes jambes étrangères horripilait, s'appuya contre sa main et regarda tomber la pluie, boudeuse.

De retour à la calèche quatre-vingt-dix-huit, Flitwick tentait de restaurer l'harmonie entre les professeurs. Ce n'était pas sa conscience qui lui dictait, mais plutôt le fait qu'il allait devoir cohabiter avec Severus Rogue durant une année entière et comme l'idée de se faire poignarder en pleine nuit ne l'allumait guère, il voulait partir sur de bonnes bases.

- Si on jouait à un jeu? demanda-t-il à la cantonade.

Il eut droit à de sublimes œillades douteuses. Flitwick, décidemment très coriace avec son sac de papier brun recyclable, proposa joyeusement :

- Allez, les élèves ne le sauront pas! Jouons à... la tâche rouge, tiens!

- La tâche rouge, demanda McGo, sceptique,

Face aux narines pincées du professeur de métamorphose, Flitwick redoubla d'effort :

- Oui, c'est cela, la tâche rouge!

- Si ce jeu consiste à abattre mon point dans le visage de quelqu'un, j'embarque! Dit Rogue d'un air sadique

McGo, Potter? Il ne savait pas encore, toutefois.

- Mais non, abruti, dit Pomona d'une voix chevrotante, on regarde par la fenêtre et si on voit quelque chose de rouge, on doit l'indiquer!

- C'est cela, renchérit Flitwick avec l'air d'un moniteur de camp de vacances qui a trouvé un allié parmi une bande de mômes emmerdés. On voit quelque chose de rouge – pop!, on l'indique.

- Comment? demanda Rogue, parfaitement ennuyé.

- Comme ceci, dit Flitwick avec enthousiasme.

Et, de son petit poing replié, il donna un coup sur l'épaule de Pomona Chourave.

Rappelons que Flitwick a des phalanges relativement pointues.

- AIE! hurla Chourave en se recroquevillant, sous les rires de Rogue.

- J'adore ce jeu, dit-il d'un ton machiavélique.

De retour dans la trente-huitième calèche...

- STOP! hurla une Hermione sur le point de s'arracher les cheveux. ASSEZ!

Neville, Harry et Ron la regardèrent avec surprise.

- Y'a quelque chose qui va pas, Hermy? demanda Ron, sachant pertinemment qu'elle haïssait ce surnom.

- Vous ne pourriez pas parler d'autre chose que de Quidditch? demanda-t-elle, les dents serrées.

Ils se regardèrent, les sourcils levés.

- De quoi veux-tu qu'on parle? demanda avec hésitation Neville.

- On va dans un autre pays, bon sang! Vous n'avez pas de questions, d'infos, de plans? Je ne comprends pas comment vous pouvez parler des Canons de Chudley jour après jour!

- Tu as déjà fréquenté Krum, Hermione, dit Harry d'un ton narquois. Le Quidditch doit tout de même t'intéresser, non?

Elle ne releva même pas la remarque. Ron, qui haïssait Krum, bafouilla des paroles inaudibles. Neville, quant à lui, demanda :

- Euh... et où as-tu trouvé toutes ces informations sur Carys, Hermione?

- Pff... dans «l'Histoire de Poudlard», évidemment! répondit Ron en s'esclaffant.

La réponse tomba comme le couperet d'une guillotine.

- Non, dans «L'histoire des pays étrangers à Poudlard». Incultes! dit-elle en ouvrant d'un coup sec ledit livre.

Et les garçons de reparler allègrement de Quidditch sous les soupirs exaspérés d'Hermione.

- C'est vrai qu'ils vivent encore dans des cabanes en bois ronds

Dans la calèche cent-soixante-treize, alors que le tonnerre grondait, les clichés et préjugés allaient bon train chez nos Serpentards.

- Je n'en sais rien mais ils doivent être assez rustiques! s'écria Pansy en riant.

Oui, critiquer et rire des autres étaient des moyens sûrs pour remonter le moral d'une Pansy frustrée.

- Avec à peu près dix enfants par famille haha! s'esclaffa bruyamment Blaise.

- Une invasion de Weasley! hurla Théodore en mimant la terreur.

Morts de rire, les Serpentards, montrant encore une fois leur manque total de civisme, décidèrent que finalement, ils avaient bien hâte d'arriver.

Contre toutes attentes, même le jeu le plus stupide peut créer la compétition la plus féroce si l'on si prend bien.

Oh, évidemment, le professeur Flitwick n'avait pas fait exprès. Constatant que seul Rogue éprouvait le désir, seulement alimenter par le fait qu'il pourrait frapper tout le monde, de jouer, le professeur de sortilèges décida de créer une compétition. Amicale, bien sûr.

- Nous pourrions faire une compétition inter-maison! proposa un Flitwick bien optimiste.

- Ridicule, marmonna McGonagall en resserrant son écharpe.

Le bras bandé, le professeur Chourave, blanche comme un drap, approuva sa collègue :

- Nous quereller comme des enfants? Ça n'a pas de sens, Filius!

Un brin découragé, il allait abandonner lorsque Rogue, en écrasant sa cigarette à deux cm de la cape de McGonagall, parla :

- Nous n'avons qu'à jouer entre hommes, Filius.

- Bien, dit Filius. Ce jeu est plus amusant à plusieurs mais nous nous amuserons bien quand même!

Bien que déprimé face au refus de participation des femmes, il était tout de même content : le fait que Severus accepte de participer était surprenant, mais surtout ça lui faisait chaud au cœur. Peut-être allaient-ils enfin devenir amis?

Il se préparait à commencer lorsque Rogue, avec un petit air suffisant, renchérit :

- Que voulez-vous, c'est peut-être trop violent pour ces femmes sensibles.

Filius, décidément bien naïf, était très étonné : un être compréhensif en la personne de Severus Rogue. C'était la journée des surprises!

Le professeur McGonagall sortit un livre et dit d'un ton absent :

- Ne soyez pas stupide... Il y a des choses plus intelligentes à faire que des enfantillages lorsqu'on s'ennuie.

- Si vous le dites.

Chourave tiqua.

- Bien sûr, qu'on vous le dit.

- Ne soyez pas offusquées, vous avez quasiment perdu un bras et Minerva est très orgueilleuse, il n'y a pas de mal à cela, c'est pour votre bien...

- Que voulez dire par «orgueilleuse»? demanda le professeur de métamorphose en reposant son livre.

Du ton qu'on utilise pour expliquer à un enfant attardé, Rogue étala gentiment la poudre au sol lorsqu'il déclara :

- Soyez réaliste, vous allez être affreusement blessée dans votre estime si je gagne... Être mauvais perdant, c'est une caractéristique gryffondorienne très commune...

- Allez vous faire... commença Minerva en ouvrant grand la bouche. Arrêtez de me regarder comme ça!

Rogue la fixait avec condescendance.

- Gryffondor gagne la coupe depuis des années, pauvre idiot!

- Mes Poufsouffle sont aussi talentueux, dit Pomona en relevant la tête de son seau.

Personne ne prit la peine de répondre à la pauvre femme illusionnée.

- Je joue!

- Je joue... burp... aussi!

Rogue soupira avec une résignation sadique et Flitwick dit :

- Bon... C'est, en fait, le premier qui voit quelque chose de rouge...

- Assomme les autres, c'est bon, on a compris! s'exclama Rogue.

- Non, ce n'est pas vraiment cela... paniqua Flitwick.

Ils ne l'écoutaient plus, cependant : ils avaient tous le nez contre les fenêtres et scrutaient le ciel comme des vautours affamés.

 
 
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