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au 31 Mai 21 :
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Cause perdue
Par superdobby
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
4 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     3 Reviews    
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Pour son bien

Cabinet du professeur Foldingus, 16h34

-Bien Mr. Malfoy-Potter, comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

Le vieux psychomage se faisait du souci pour son nouveau patient, il ne savait pas comment appréhender toute cette histoire et ne voyait pas la fin du tunnel sombre dans lequel le jeune homme était perdu.

-Si vous étiez un de ces humains qui évoluent près de moi chaque jour je vous dirai que tout va pour le mieux. Ce serait mentir et déloyal. Et bizarrement je n'ai aucune envie de faire semblant avec vous. Je me sens en confiance, et je dois dire que c'est relativement désagréable.

-Désagréable ?- reprit l'homme surpris, un sourcil plus élevé que l'autre- Qu'est-ce que cela a désagréable de se confier ?

-Et bien… Je n'en ai pas vraiment l'habitude. Voyez-vous, dans ma famille les sentiments autres que la haine, l'aversion et l'égocentrisme ne doivent pas exister, ou du moins si on ne peut pas se contrôler, ils ne doivent pas transparaître. C'est ainsi que l'on fonctionnait. Et même après la mort de tous mes proches, même si je suis le dernier humain représentant les Malefoy et les Black, je continue à agir ainsi. Plus personne ne peut me critiquer désormais, mais je pense que mon esprit est conditionné ainsi.

-Je vois, je vois… Ayant été le médecin de votre mère, je comprends parfaitement. Elle m'avait donné la même réponse, au mot près.

-Alors pourquoi me poser cette question ? Si vous connaissez la réponse ?

-Oh, tout simplement parce que vous n'êtes ni votre père, ni votre mère.

-Je ne vous suis pas vraiment…

-Peu importe, ce n'est pas important pour l'instant. Vous comprendrez bien assez tôt. Répondez plutôt à ma première question, comment vous sentez vous ?

Après quelques minutes d'absence, accompagnées d'un regard vitreux, Draco se ressaisit et, cherchant ses mots, il se décida à jouer cartes sur table.

-Je me sens vide, désespérément vide. Mais étrangement, résigné. Oui –dit-il dans un murmure- c'est comme si mes dernières défenses étaient tombées et que, enfin, la dernière partie réticente de mon esprit se soit faite à l'idée. Alors, dans un sens, même si je me sens incroyablement vide, je me sens aussi soulagé…

-Je vois, je vois… Avez-vous écrit cette fameuse lettre ?

Quelques jours auparavant, le spécialiste lui avait demandé d'écrire une lettre à l'homme qu'il aimait, dans laquelle il devait lui expliquer le pourquoi du comment, lui présenter le moindre de ses sentiments, lui offrir la plus inoffensive de ses pensées. Presque instantanément, il lui avait mis le morceau de parchemin sous les yeux et le vieil homme pût y lire l'aveu déchirant d'un homme blessé à mort.

« Je suis désolé mon amour, de t'abandonner, de te laisser seul dans le noir. Jure moi que tu te souviendras que dans ces fous moments de désespoir, il suffit parfois de simplement allumer les lumières. Fais le, je t'en prie, car je ne pourrais le faire pour toi, il sera trop tard. Tout serait plus simple si tu me détestais. Oublie moi, déteste moi, hais moi, tue moi… mais ne m'aime plus. Mais pour l'instant, pour ces 5 petites minutes qu'il nous reste, serre moi encore un peu, embrasse moi jusqu'à me faire oublier ce pourquoi je suis là, et ce pourquoi je ne serais probablement plus là bientôt. Car oui, j'ai peur que demain n'arrive jamais. Car je sais que nous ne peut se conjuguer au futur. Qu'avant il y avait toi+moi, que désormais il a toi et plus loin moi, et que bientôt il n'y aura plus que toi. Aime moi encore, juste pour aujourd'hui, juste pour 5 minutes, juste pour quelques secondes, juste le temps d'un battement de cœur».

-Pourquoi ne pas lui parler du reste ?

-Parce que… Je ne peux pas tout simplement. Je peux lui parler de mon désespoir, mais je ne veux en aucun cas me chercher des excuses. Et surtout pas ce genre d'excuses, c'est bien trop simple. Je suis déjà assez lâche comme ça. Je viens juste de vous dire que c'est difficile pour moi de parler de mes sentiments, c'est ainsi que j'ai été éduqué. Et cette éducation m'a aussi appris à ne pas m'apitoyer sur mon sort, ou du moins de ne pas faire chier le monde avec mes problèmes. J'encaisse, j'enfouis, j'oublies En quoi cela le concerne ? Vous concerne?

-En quoi ? Mais bon sang, il est l'homme que vous aimez ! L'homme que vous avez pris pour moitié ! Vous ne pouvez pas le reléguer au rang du commun des mortels !

-Je ne peux pas, mais je le dois, pour son bien. Vous devez me croire, je ne fais pas ça de gaieté de cœur… Je refuse de le tourmenter avec toutes ces conneries !

-Mais puisque de toute manière vous n'allez pas lui envoyer ! Il s'agit d'extérioriser vos sentiments, alors vous ne devez rien cacher !

-Mais merde ! Ca ne me sert à rien de toute manière ! Pourquoi est-ce que je vous parle d'abord ? Je vais crever dans moins d'un an alors je vois vraiment pas besoin en quoi j'ai besoin d'être bien et zen sur le long terme parce que vous savez quoi ? Le long terme n'existe pas pour moi !

Draco se leva brusquement et de rage mit feu à la lettre reposant sur les genoux du psychomage. Celui-ci l'éteignit en poussant un petit cri de souris.

-Je crois que vous devriez partir maintenant. Revenez quand vous serez calme.

-Adieu monsieur. Oh, et cela ne sert à rien que je vous rappelle que votre serment de médicomage ou que sais-je vous interdit de parler de nos discussions avec n'importe qui.

Son sourire, froid et cruel, effraya le vieil homme qui ne put qu'acquiescer sans bruit.

Allée des Embrumes, 17h10:

Il transplana directement dans l'Allée des Embrumes, bien décidé à se noyer dans n'importe quel alcool. Avec la démarche d'un homme déjà ivre rentrant chez lui aux petites heures du matin, il rentra dans le premier bar à sa portée, bien décidé à remplacer ce sentiment d'ivresse sentimentale par une ivresse bien physique. Cependant trois heures plus tard, ayant fait parvenir un hibou chez eux précisant qu'il était retenu par le travail, il n'avait toujours pas avalé une goutte de son whisky pur feu et ne cessait d'essuyer machinalement les larmes roulant doucement sur ses joues encore plus pâles que d'habitude.

Il se leva brusquement, bien décidé à s'envoyer en l'air avec la première venue, ou le premier, peu lui importait. Il s'embarqua dans une ruelle encore plus sinistre que l'allée principale et trouva finalement ce qu'il cherchait. Un jeune d'homme, d'une vingtaine d'années au maximum, les cheveux blonds mordorés, les yeux de couleur miel, l'observait sans retenue. Draco se dirigea vers lui, glissa quelques pièces dans sa poche et se fit conduire par la main dans une maison peu reluisante.

Ils s'embrassaient violement, presque férocement. A vrai dire, il embrassait le jeune homme, celui-ci ne faisant que subir. Il s'accrochait désespérément à ses lèvres, espérant trouver un souffle de vie, une once d'espoir. Il le déshabilla et se colla à ce corps brûlant et stigmatisé. La violente chaleur émanant de l'homme nocturne n'arrivait cependant pas à adoucir la chair de poule courant sur la peau du jeune aristocrate. Draco tenta de faire monter son excitation, de faire naître en lui cette flamme brute de désir. Il y arrivait, mais ne pouvait éloigner de ses pensées deux yeux émeraudes le regardant avec un désir fauve. C'est pourquoi, au moment où le garçon de joie commença à lui retirer son pantalon et à se baisser, Draco prit peur et, sentant son cœur se déchainer et protester violemment contre son propriétaire comme pour le punir d'avoir cherché le corps d'un autre, il recula, une expression horrifiée sur le visage.

-Je… je suis désolé, mais ça ne va pas être possible. Garde l'argent. Je suis… désolé.

Sans un autre mot, il sorti et se mit à courir jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'étant sorcier, il pouvait transplaner.

Appartement du 14 Brilliant Drive, 23h56:

Une main sur sa poitrine douloureuse, dont l'organe principal continuait d'envoyer de violentes décharges d'acide à travers son corps, il grimpa les marches de l'immeuble quasiment à quatre pattes. Arrivé devant la porte de l'appartement, la main sur la poignée, l'autre cherchant la clé, il remarqua l'apostrophe vicieuse de la sonnette indiquant « Mr Malefoy-Potter & Mr Potter-Malefoy » et se résigna à forcer la serrure. L' Alohomora silencieux fut suivi d'un oubliette lancé contre la jeune moldu rentrant chez elle et qui avait distraitement demandé à Draco ce qu'il tenait dans la main.

Se jurant de finir le sortilège (il venait en effet d'effacer complètement la mémoire de la jeune femme et celle-ci regardait bêtement la porte devant elle en souriant), il entra et referma la porte le plus doucement possible.

Les lumières étaient éteintes, mais il connaissait assez Harry désormais pour savoir qu'il pouvait être assis sur le canapé, dans le noir, le regard plein de peur et d'appréhension. La dernière fois que le jeune homme avait agit de la sorte, il avait fini par pleurer entre les bras de Draco lui faisant promettre de ne plus jamais rentrer aussi tard et ils avaient fait l'amour 5 ou 6 fois.

Se rappelant douloureusement ce tendre souvenir, Draco savait que cela ne serait pas comme ça aujourd'hui. Il savait que même si Harry l'attendait, il devait résister s'il voulait que son plan fonctionne.

Il se dirigea alors vers leur chambre, fit glisser les deux portes japonaises et se dirigea vers le rebord de la fenêtre. S'asseyant contre les carreaux frais, il alluma une cigarette et cessa rapidement de lutter contre son envie de regarder le corps de Harry, éclairé par la lune. Il l'observa longtemps, jamais las, jamais fatigué. Bien que le connaissant par cœur, il le scruta, le scanna, le sonda encore et encore, enregistrant le moindre grain de beauté, le moindre poil. Il soupira, de plaisir mais aussi plein de remords et de regrets, lorsqu'il vit qu'une érection inconnue distendait le caleçon du jeune brun. Il ne pensa à rien pendant un temps, puis une sombre pensée apparut dans l'ignorance cotonneuse de son esprit.

Draco se demandait juste combien de temps il pourrait encore l'admirer, le sentir, le gouter. Son plan de sauvetage lui revint à l'esprit, et prenant cruellement conscience que cette nuit était la dernière, il alla chercher une cartouche de cigarettes dans le placard, fit apparaître une théière et se calla confortablement contre la fenêtre.

Quelques jours auparavant, se sachant condamné, il avait pris la plus grande décision de sa vie, après celle d'épouser son ancien ennemi. Il ne pouvait rien faire, les pieds et les mains liés. Cependant, il savait que s'il devait abandonner l'amour de sa vie (et il savait aussi qu'il devait arrêter d'utiliser le conditionnel désormais), il ferait tout pour qu'il souffre le moins possible.

 

 
 
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