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au 31 Mai 21 :
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Une histoire de jupe
Par Natswel
Harry Potter  -  Humour  -  fr
4 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     2 Reviews    
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Baignade forcée exigée

Potter, aurais-tu l'extrême obligeance de DÉGAGER ?!

 

Harry essaya tant bien que mal de rassembler ses esprits. Le bureau de Dumbledore, une histoire abracadabrante, un tourbillon, puis du noir et du blond, Malfoy présuma-t-il. Il réalisa soudain qu'il était allongé de tout son long sur le Serpentard et qu'il lui tenait toujours la main. Il roula sur le côté et se releva précipitamment, rouge d'embarras, en bredouillant des excuses.

 

Enfin libre Draco se hâta de se remettre debout et d'épousseter sa robe de sorcier tout en jetant un regard noir au Survivant. Quel empoté !

 

À l'avenir, épargne-moi ces familiarités Potter, siffla Draco d'un ton méprisant.

 

Harry préféra ne rien rétorquer. Ils étaient en terre inconnue. Seuls. Et l'énormitude de la tache qu'ils leur avait été confiée sembla soudain s'imposer à lui, lui broyant les épaules. Deux gamins de quinze ans envoyés des centaines d'années en arrière et censés arrêter le plus grand mage noir de tous les temps, son ordre et se sauver eux-même. La tête lui tournait. Il préféra s'asseoir quelques instants.

 

Son regard se porta sur la jupe qui se trouvait à ses côtés. Pris d'un éclair de génie, il se dit que le transport de l’artefact serait plus aisé s'il avait été plus petit. Ni une ni deux il souffla un reducto qui eut pour effet de rapetisser la jupe jusqu'à ce qu'elle devienne aussi petite que la paume de sa main. Satisfait, il l'attrapa et la glissa ainsi que le traverseurdetemps au fond de la poche gauche de sa robe de sorcier, réservant la droite pour sa baguette magique.

 

Draco quant à lui restait debout, il observait les alentours. Ils se trouvaient à quelques mètres d'un lac dont l'eau semblait noire. Au-delà du lac, on apercevait une petite montagne qui semblait dominer les eaux sombres. Plus loin encore, s'étendait une majestueuse forêt. Comme s'il s'en était douté, Draco ne reconnaissait pas la topographie des lieux. Un lac avec de l'eau noire, une sorte de petite montagne, une forêt... non vraiment, il ne voyait pas.

 

Draco soupira. Il n'était pas au bout de ses peines. Et au moment où il pensait cela, il ne se rendait même pas compte à quel point c'était vrai.

 

Et maintenant Potter, on fait quoi ?

 

Harry ne répondit pas. Toujours assis il était bien trop occupé à observer un lapin blanc qui se dirigeait en trottinant vers le lac tout en regardant sa montre à intervalles réguliers. Une partie du cerveaux du noiraud tenta ardemment de prévenir son propriétaire du côté alarmant de la situation, mais tout ce qu'elle obtenu en retour fut un sourire niais.

 

Harry écarquilla les yeux et réussissant à reprendre plus ou moins le contrôle de lui-même :

 

J'ai dû manger des champignons hallucinogènes. Oh non ! Non ! C'est un rêve ! Je suis en train de rêver. Tout est donc le produit de mon imagination. Il me suffit de me réveiller et tout rentrera dans l'ordre, souffla l'Élu en se pinçant frénétiquement.

 

Draco, le regarda, inquiet. Potter allongé sur le dos riait comme un possédé.

 

Potter, mais qu'est-ce que tu fous?! On n'a pas le temps de jouer !

 

Harry se releva à demi, et regarda Malfoy comme si c'était un apparition lumineuse.

 

Tu n'es pas réel lui, répondit Harry avec un grand sourire qui semblait d'ailleurs ne plus le quitter.

 

D'accord. Donc si je résume bien, pendant qu'on traversait le temps tu as pensé que c'était une bonne idée d'échanger ton cerveau avec celui de Loufoca ou quoi?!

 

C'est exactement ce que dirait Malfoy ! Ce rêve est surprenant de réalisme ! Remarqua le Griffondor, impressionné.

 

Déconcerté, Draco se frappa le front avec la paume de sa main. Il s'assit de manière à pouvoir garder un œil sur Potter, après tout il ne savait pas de quoi il était capable quand il était dans cet état. Le blond tenta de se calmer pour réfléchir. Un voyage de la sorte pouvait désorienté certaines personnes voire les faire halluciner. C'était certainement la raison pour laquelle Harry Potter, le Survivant, imitait maintenant le bruit d'un cheval en faisant ruer sa main.

 

Il n'y avait qu'un seul remède. Enfin, il y en avait plusieurs mais seul un retenait particulièrement l'attention de Draco. Retroussant sa manche droite jusqu'à son coude, il s'approcha tout doucement du noiraud.

 

Oh, regarde le bel oiseau Potter !

 

Moi, je m'appelle Harry ! Tu t'appelles comment toi ? Tu veux jouer avec moi aux brins d'herbes ?

 

OK Harry. Regarde l'arc-en-ciel magique avec les poneys qui volent !

 

Où ça ? demanda Harry, émerveillé, en levant la tête.

 

Là ! Rétorqua le blond avant de lui envoyer son poing en pleine figure.

 

Harry s'écoula sur le dos en se massant le nez.

 

Mais t'es vraiment pas net mon pauvre !

 

Tu vois flou ? s'étonna Draco.

 

C'est une expression qui signifie être atteint de folie, soupira Harry en secouant la tête d'un air dépité.

 

C'est pas moi qui me suis soudainement mis à répéter « papillons ! papillons ! » en agitant les bras dans tous les sens il y a à peine quelques secondes, répliqua le Serpentard en haussant un sourcil moqueur.

 

Harry se tut.

 

Bref, c'est stupide de rester ici, on perd du temps.

 

Parce que tu sais où il faut aller peut-être ?

 

Oui. Pas ici. On va contourner le lac et s'enfoncer dans la forêt, dans le documentaire c'est là que vivaient les Narris.

 

Sur ces paroles Draco se retourna et se mit à avancer, Harry à ses côtés.

 

Une bonne heure de marche plus tard, le Serpentard commença à sentir la fatigue alourdir ses muscles. Quant à Harry, il baillait bruyamment toutes les soixante-trois foulées d'après les estimations de Draco. Un silence de plomb s'était installé entre eux et ni l'un ni l'autre ne semblait disposé à prendre la parole.

 

Les yeux du blond s'alourdissaient. Quelques fois il faisait une dizaine de pas les yeux fermés avant de se rendre compte qu'il dormait debout.

 

Soudain, Harry referma vivement sa main sur le poignet de Draco, l'empêchant de faire un pas de plus.

 

Ne me touche pas ! siffla le blond, outré.


Malfoy se dégagea avec force, avant de trébucher. Perdant l'équilibre, il agita les bras de manière grotesque puis tomba avec fracas en plein dans les eaux noires. Harry regardait la scène, les bras croisés sur le torse, un sourire aux lèvres. Le Serpentard comprit que son vis-à-vis avait simplement eu l'intention de lui éviter une baignade forcée. Raté.

Draco avait du mal à se maintenir à la surface, l'eau n'était pas aussi limpide qu'elle le paraissait. Et elle était glacée de surcroit.

 

Mais ne reste pas planté là ! Aide-moi sombre idiot ! ragea le blond.

 

Je ne voudrais surtout pas te gêner en entrant en contact physique avec toi tu sais. De plus, me traiter d'idiot, c'est pas hyper sympa. Tu pourrais commencer par t'excuser puis tu pourrais même me demander de t'aider de manière polie et distinguée.

 

Le Serpentard voulu serrer les poings et croisés les bras de manière hautaine. Ce qui eut pour effet de le couler. Se ramenant à la surface tant bien que mal il lança un « Même pas en rêve Potter! » avant de sombrer à nouveau. Remontant une seconde fois à la surface, il cracha l'eau qui lui inondait la bouche avant de baragouiner quelques mots.

 

Pardon ? Je ne t'entends pas bien... dit moqueusement le noiraud en faisant mine de tendre l'oreille.

 

Je suis désolé, je me rends compte que tu voulais juste m'aider. Aurais-tu maintenant l'obligeance extrême de me faire sortir de ces eaux pestilentielles?

 

Et qu'est-ce qu'on dit ?

 

S'il-te-plaît Potter.

 

C'est un gentil garçon ça ! s'exclama Harry avant d'attraper un bâton et de le tendre à Draco.

 

Pour toute réponse, Draco tua Harry du regard. Plusieurs fois de suite.

 

Bientôt le blond se retrouva de nouveau sur la terre ferme. Couvert d'algues et trempé mais bien vivant. Le Serpentard lança un sortilège de nettoyage puis de séchage.

 

Harry ne put qu'éclater de rire. Les cheveux du blonds n'avaient apparemment pas apprécié le traitement et avaient décidé de former une crinière jaune autour du crâne de Draco. Le résultat était désopilant. Draco, blessé dans son amour propre passa une main dans ses cheveux et, comprenant l'ampleur du problème, se hâta de se lancer un sort d'applatissement.

 

Une sorte de boule de mousse roula jusque vers eux, mettant fin au fou rire du Griffondor et à la mine mauvaise du Serpentard. Ils se regardèrent, interloqués. La boule de mousse explosa alors, répandant dans l'air son poison. Harry et Draco ne purent que se maudirent d'avoir été piégés si facilement avant se vaciller puis de tomber, endormis.

 

Deux hommes de bonne taille sortirent alors des fourrés. Chacun attrapa un des adolescents et le chargea sur son dos avant de prendre la direction du Nord.

 

 

* * *

 

 

Le couloir (j'aime être précise dans les informations que je vous donne)

 

Hermione se rendait au premier cours de l'après-midi : deux heures de potions que les Griffondors avaient en commun avec les Serpentards.

 

Toute la matinée elle avait ruminé ses doutes et son inquiétude. Elle n'était pas dupe. Depuis quand le Ministère permettait-il à de jeunes élèves de venir faire des « stages »? Et surtout, depuis quand Harry s'en allait à la va-vite, sans aucune affaire et sans prévenir personne. De plus, Blasie Zabini et Pansy Parkinson avaient semblé tout aussi sécoués qu'elle et Ron quand ils avaient appris la nouvelle.

 

Hermione! Hermione! Attends-moi! Tu ne devineras jamais ce que j'ai découvert!

 

Ron arriva auprès de son amie, à bout de souffle.

 

Je suis allé cherché la carte du Marauder dans les affaires de Harry. Je me suis dit que tout à coup qu'il apparaîtrait dessus. Et je l'ai vu Hermione! Je l'ai vu, il est avec Malfoy dans la forêt interdite.

 

La Griffondor prit un air compatissant.

 

Ce n'est pas possible Ron, Harry a sûrement été envoyé en mission pour Dumbledore je ne sais où. S'il était dans l'enceinte du château, il serait venu nous le dire! Je ne comprends pas pourquoi...

 

 

Elle ne put achever sa phrase. Ron avait déplié le morceau de parchemin et murmuré « Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. ». Sur la carte était apparue une multitude de petits points avec une étiquette indiquant leur nom.

 

On pouvait y voir Mimi Geignarde qui se trouvait dans les toilettes des filles du deuxième étage, Dumbledore qui faisait les cent pas dans son bureau, Rogue qui les attendait dans les cachots et, oh! Harry Potter et Draco Malfoy qui avançaient dans la Forêt Interdite.

 

Ron avait raison. Il l'impressionait de plus en plus.

 

Mais, une minute, elle aussi avait raison! Elle avait flairé l'entourloupe! Ah ha ha! Un sourire triomphant apparu sur son visage : elle le savait ! Oui ! Elle le savait !

 

S'ensuivit une petite danse de la joie où la Griffondor se mit à danser le boogie woogie, secouant ses hanches et agitant ses bras au dessus de sa tête en chantant : Ouaiiiiis je l'savaaaaais aiiiis aiiiis !

 

Puis Ron lui tapota l'épaule pour lui rappeler qu'ils étaient au milieu du couloir. Couloir où une petite vingtaine d'élèves se tenaient, choqués. Hermione Granger se donnait en spectacle. On aurait tout vu. Hermione se stoppa net et reprit dignement le chemin des cachots sous les rires des uns et les regards éberlués des autres. Ron leur fit face et leur lança un « Il faut l'excuser, on s'est entraînés au sortilège de confusion ce matin... » avant de lui emboîter le pas.

 

 

* * *

 

 

Draco ouvrit avec peine les yeux. Il avait l'esprit embrouillé. Il avait l'impression qu'on lui frappait le crâne avec un marteau. Certainement un effet secondaire dû au poison. Le poison ! Il secoua frénétiquement la tête de droite à gauche afin d'éclairer ses idées. Il était attaché, pieds et poings liés, à côté de Potter. Les deux hommes qui les ont enlevés les ont abandonnés dos à une souche d'arbre. Ils n'étaient pas en vue. C'était l'occasion rêvée ! Il donna un grand coup de coude à Potter, par chance ses poignets n'avaient pas été liés dans son dos. Le noiraud poussa une exclamation de surprise. Draco plia les bras et effectua une torsion afin d'attraper sa baguette. Une fois en possession de celle-ci il prononça la formule « Diffindo » ce qui eut pour effet de trancher les cordes qui maintenaient ses chevilles. Il répéta l'opération pour ses mains.

 

Potter semblait avoir repris ses esprits. Comprenant ce que faisait le Serpentard, il se mit immédiatement à la tâche. Enfin libérés ils scrutèrent les horizons. Rien. Aucun signe de vie. Les deux rivaux échangèrent un regard entendu et se mirent à courir. Enfin, Draco se mit à courir. Harry, qui avait l'esprit encore embrumé ne fit que deux pas avant de s'écrouler par terre. Il n'avait pas libérer ses pieds.

 

Harry grogna.

 

Note personnelle numéro 575: arrêter d'être un PUTAIN de boulet.

 

Malfoy se frappa le front de désespoir, lança un diffindo en direction du Survivant, aida Harry à se relever, le traita de sombre crétin, but une tasse de thé, ah non, puis se mit à courir aux côtés du Griffondor.

 

Bientôt, ils arrivèrent dans une clairière. Des cabanes se dressaient de cì de là, faîtes de bois et de lianes, de feuilles et de mousse dans un assemblage qui apparaissait comme étrangement naturel. Comme si elles s'étaient elles-mêmes fabriquées. Seuls des herboristes accomplis pouvaient être capable d'une telle perfection naturelle. Les Jaksis. Ils se trouvaient chez les Jaksis. Le documentaire n'en parlait pas. Ils ne savaient même pas s'ils se trouvaient oui ou non en territoire ennemi. Ils ne voyaient personne et n'entendaient aucun bruit. Un silence surnaturel.

 

 

On leur tapota l'épaule. Ils se retournèrent pour faire face à deux hommes vêtus de pagnes, des peintures de guerre ornant leurs torses et leurs visages. Ils tenaient une plante à bout de bras tout en se bouchant le nez. Avant d'avoir eu le temps de dire « Non d'un balais à plume ! Je suis décidément un crétin ! » les deux adolescents sombrèrent dans un sommeil artificiel.

 

Ils avaient juste réussi à épargner aux deux hommes de les porter le reste du trajet jusqu'à leur village.

 
 
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