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Une histoire de jupe
Par Natswel
Harry Potter  -  Humour  -  fr
4 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     2 Reviews    
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Et le tas d'immondices devint une relique

Zut, zut et zut! Il était en retard. Une fois de plus. À croire que des forces cosmiques s'acharnaient contre lui. Oh non, en plus, il se mettait à penser comme Trelawney. S'il n'était pas ponctuel, c'était entièrement sa faute et pas celle des forces cosmiques. Il se demanda une fraction de seconde s'il était possible de s'acheter un peu de « sens de l'organisation » dans le monde sorcier puis renonça à cette idée. Premièrement c'était peu probable, et, deuxièmement, vu que sa jauge « aptitude à gérer le temps » devait être en négatif, il lui en faudrait une quantité astronomique. Il était un cas désespéré. Il secoua la tête comme pour chasser ses pensées et se mit à courir.

 

Ayant l'habitude de le voir se transformer en boulet de canon assez régulièrement, la plupart des élèves, prudents, se plaquèrent contre les murs pour le laisser passer. Seul un première année, encore inconscient du danger auquel il s'exposait, regarda bêtement ses camarades essayer de se fondre dans le mur en se moquant d'eux. La plaisanterie fut courte. Harry le bouscula ce qui l'envoya valser quelques mètres plus loin. Le regard vitreux, il se remit debout sous les rires de ses pairs, se promettant d'apprendre à faire profil bas. Le Gryffondor lui hurla qu'il était désolé tout en poursuivant sa folle course contre la montre.

 

Arrivé à destination, la respiration saccadée, il tenta tant bien que mal de rajuster sa cravate rouge et or avant de fourrer un pan rebelle de sa chemise dans son pantalon. Estimant être un brin plus présentable, sans non plus ressembler à un Serpentard – tout mais pas ça - , il s'avança vers la gardienne de l'entrée du bureau du directeur avant de s'arrêter net. La sournoise impression qu'il avait oublié un détail crucial s'empara de lui. N'en trouvant pas la cause, il haussa les épaules et décida de passer outre.

 

Il souffla « pâte à citrouille » à l'adresse de la gargouille qui pivota, lui dévoilant une volée de marches qu'il se mit à grimper. Il s'arrêta devant la porte du bureau de son directeur et frappa discrètement avant de poser la main sur la poignée et de pousser la porte. Trébuchant, il s'étala de tout son long dans la pièce dans laquelle il avait vainement tenté d'entrer de manière conventionnelle. Le nez dans le tapis, il lâcha un grognement désemparé.

 

Notes personnelles numéro 574: la prochaine fois qu'on croit avoir oublié quelque chose de capital, en rechercher la cause et surtout, surtout, vérifier si on a bien attaché ses lacets.

 

Dumbledore accourut auprès de lui, inquiet.

 

- Eh bien Harry, voilà ce qu'on peut appeler une entrée fracassante! Rien de cassé?

 

Rouge de honte, le jeune homme accepta de bon cœur la main qu'on lui tendait et se releva, se demandant si c'était possible de tomber plus bas.

 

- Non Professeur, tout va bien, répondit-il en grimaçant néanmoins alors qu'il remettait ses lunettes en place.

 

C'est ce moment que choisit Draco Malfoy pour faire pivoter son fauteuil et ainsi se retrouver face à son ennemi. Un sourire appréciateur dessiné sur le visage, il haussa un sourcil.

 

Harry se figea. Quand il s'était interrogé quelques instants plus tôt sur la possibilité que la situation empire, ce n'était qu'une question de rhétorique, pas un défi lancé à la vie.

 

- Tu es à tomber par terre aujourd'hui, Potter, se moqua ouvertement le Serpentard.

 

Le noiraud se contraint au calme. Il n'écoperait pas d'une énième retenue par la faute de ce serpent. Aspirant une grande goulée d'air, il se contenta de lui lancer un regard noir. Ce qui sembla beaucoup amuser le blond.

 

Mettant fin à ces provocations, Dumbledore pria Harry de se mettre à l'aise, lui indiquant le fauteuil jouxtant celui de Draco.

 

- Un bonbon au citron? proposa plein d'espoir le directeur.

 

Les deux garçons déclinèrent l'offre poliment, avides d'apprendre la cause de leur entrevue en ce jour de rentrée scolaire.

 

- Bien, poursuivit leur aîné, vous vous doutez que je ne vous ai pas convoqués pour vous parler du temps. Cependant, je dois admettre que nous avons particulièrement de la chance vu la période de l'année. Mais là n'est pas la question. Comme une image vaut mieux qu'un long discours, un film vaut sûrement mieux qu'un récit historique.

 

À ces mots il frappa ses mains l'une contre l'autre. Aussitôt apparut un immense écran plat relié à un lecteur ainsi qu'une pile de DVD sous les yeux ébahis des deux ennemis. Draco car il n'avait jamais vu cette énorme chose noire toute plate et ces boîtes avec des photos et Harry car il ne savait pas Dumbledore aussi à la pointe de la technologie moldue.

 

- C'est mon petit pêché mignon, avoua le vieil homme en leur faisant un clin d'œil.

 

Quelques secondes plus tard, ils étaient plongés dans le noir, la seule lumière qui leur arrivait encore était celle émanant de la télévision, puisque c'était bien d'une télévision dont il s'agissait.

 

L'image d'un couple enlacé apparut à l'écran.

 

- Oh Rick! Comment pourrais-je vivre sans toi? se lamenta pitoyablement un mannequin peroxydé.

 

- Vanessa, soleil de mes nuits et lune de mes jours, je ne sais pas quand nous nous reverrons, mais sache que tu resteras pour toujours ici, lui répondit pathétiquement un grand brun en plaquant sa main droite sur son cœur.

 

- Mais, et Natacha?

 

- Tu es la seule qui compte vraiment pour moi, mon amour!

- Oh, Rick! Embrasse-moi!

DING DONG

 

- Ma chérie, nous ne devons pas être vus ensemble. Cache-toi. Sous la table! Vite!


- Mais, Rick! Je bra arg aïouille!


Ses cris de protestations furent étouffés par la serviette en papier qu'on venait de lui enfoncer dans la gorge. EtRick le magnifiquese précipita vers la porte d'entrée pour l'ouvrir à la volée. Dans l'embrasure de cette dernière se tenait une rousse, les yeux en amande.

 

- Natacha! Comment vas-tu?

- Oh, Rick! Tu m'as tant manqué!

- Toi aussi, mon île flottante sucrée, susurra-t-il, il n'y a pas une seconde pendant laquelle je ne pense pas à toi.

Il s'approcha d'elle, caressant d'une main ses cheveux.


- Gragh! BAM! Sale garce, rugit une Vanessa qui sortait en furie de dessous la table, Rick est à moi! Continua-t-elle avant de se jeter sur sa rivale.


Dumbledore venait de retrouver la télécommande et s'empressa de mettre l'écran en mode AV1, faisant disparaître ce ramassis de niaiseries. Harry quant à lui n'avait pas quitté des yeux un Draco Malfoy subjugué par la série. Le Serpentard avait même soupiré de frustration quand l'image avait disparu. Harry n'en revenait pas: Draco Malfoy, son ennemi, le mec le plus classe de Poudlard, les yeux exorbités, bavant devant une série de grand-mère. Il ne put retenir un éclat de rire magistral.

 

- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle Potter! siffla Draco qui semblait s'être soudain rendu compte de la façon dont il regardait la série moldue.


Le directeur fit comme s'il n'avait rien entendu et introduit le DVD dans le lecteur.

 

Le documentaire historique commença.

 

Ainsi, ils apprirent qu'en Angleterre au temps des premiers sorciers, la société magique était organisée en tribus. Au nombre d'une dizaine, chacune comptait environs vingt individus et avait sa propre spécialisation.

 

En effet, les Mouaris, par exemple, étaient des animagus et avaient un don avec toutes sortes de créatures magiques, les Fijas maîtrisaient les évènements naturels tels que la pluie ou les tremblements de terre, les Jaksis étaient des herbologistes accomplis, les Sorats savaient manier l'art des potions mieux que quiconque, les Narris pouvaient créer n'importe quel artéfact et excellaient dans l'ensorcellement d'objets et ainsi de suite.

 

Ces tribus et les autres vivaient en paix. Jusqu'au jour où Coa, chef des Sorats, décida de devenir le maître du monde – un désir plutôt mégalomane et peu original, je vous l'accorde –. Il avait déjà réduit deux clans en esclavage quand Kioud, cheffe des Narris, le défia en duel. La bataille fut rude et dura une journée entière – c'est en tout cas ce que raconte la légende –. La défenderesse du bien sortie vainqueur de cet affrontement et put libérer les clans réduits en esclavage. Pourtant, alors qu'elle retournait dans son village, les dernières paroles du mage noir la hantèrent: « Tu m'as enlevé mon bien le plus précieux, à mon tour de te prendre le tien ».

 

Ayant peur de comprendre, elle se hâta et, dès son arrivée, courut jusque dans sa case. Ses craintes se révélèrent exactes. Ses fils étaient allongés sur le lit de paille, couverts de sueur et tremblants, un guérisseur était à leur chevet. L'homme se leva et lui annonça ce qu'elle savait déjà: ils ne passeraient pas la nuit.

 

Restant impassible, elle se rendit dans la forêt. Son bien le plus précieux. Ses fils. Gao et Tshi. Sa chair, son sang. Elle savait ce qu'elle avait à faire. Ramassant des feuilles et les liant, elle confectionna une jupe. Posant le vêtement sur un rocher, elle commença les rituels. Elle invoqua la magie la plus pure existante. Elle imprégna le vêtement de sa force vitale et, à l'aide de sa dernière étincelle de pouvoir l'envoya dans sa case, avant de mourir, le sourire aux lèvres. Ils vivraient.

 

Le guérisseur déposa la jupe sur les deux adolescents, dont les symptômes disparurent immédiatement. On retrouva le corps inanimé de Kioud et une veillée funèbre fut organisée. On enterra la jeune femme avec sa relique, en signe de respect. Depuis ce jour, sur la demande de ses fils, le rêve de leur mère se réalisa, les tribus cessèrent d'être tribus et se mélangèrent, enfin. La mémoire de Kioud fut ainsi honorée de la façon la plus noble qui soit.

 

Le documentaire prit fin. Le matériel audiovisuel disparu et la lumière revint sur un nouvel applaudissement de Dumbledore. Les deux élèves clignèrent des yeux, tentant de se protéger de la clarté soudaine.

 

Harry avait étudié ces évènements en cours d'histoire de la magie mais leur professeur, Mr. Binns, n'avait jamais réussi à les rendre intéressants. Même un documentaire le surpassait, c'était dire. Pourtant, cela ne l'éclairait pas plus quant à sa présence en ces lieux. Quel était le rapport entre lui et l'évènement de « La jupe salvatrice » puisque que c'était ainsi qu'on le nommait? Il n'en savait strictement rien. Et à voir la tête de Malfoy, il n'était pas le seul.

 

Ils attendaient patiemment que le directeur prenne la parole et éclaire la situation, mais celui-ci semblait très occupé à retourner ses tiroirs pour en vider le contenu singulier sur son bureau. Ainsi, sous le regard perplexes des deux ennemis, un singe mécanique jouant des cymbales fut rejoint par une plante carnivore rose fuchsia suivit par une multitude d'objets. C'était le tiroir de Mary Poppins, il n'y avait pas d'autre explication. Devant eux le mélange hétéroclite était constitué d'un poisson rouge dans son bocal, d'un mini globe terrestre dont les continents dérivaient à leur guise, d'une boîte en métal contenant des bonbons au citron et portant la mention « renouvellement infini » – ce qui expliquait la considérable réserve de leur propriétaire –, d'une dizaine de montures de lunettes en demi-lune fantaisie, d'une photo couleur de Dumbledore en maillot de bain et lunettes de soleil sur la plage de St-Tropez leur faisant des signes et d'une dizaine d'autres choses plus insolites les unes que les autres.

 

- Ah! La voilà! s'exclama-il soudain avant de faire disparaître l'amoncellement épars qui jonchait son bureau d'un coup de baguette magique et pour y déposer une sorte de tas de feuilles assez laid et semblant être en décomposition.


- Draco, Harry, poursuivit-il un grand sourire aux lèvres, devant vous se trouve la jupe salvatrice, une relique que peu d'hommes peuvent se targuer d'avoir vue.

- Ce... machin, une relique? s'exclama le blond, cachant mal son étonnement et son dégoût pour le « vêtement » et faisant secrètement écho aux pensées de Harry.


- Ah oui, c'est vrai, vous êtes encore victimes du charme de camouflage. Touchez-la.


- Il n'en est pas question! Je ne toucherai pas ce tas de compost puant rempli d'asticots! s'opposa le Serpentard l'air outré.

- Malfoy, si c'est un charme de camouflage, ce n'est pas vraiment des feuilles pourries qui se trouvent devant nous, intervint Harry avec sagesse.

- Après toi, Potter, cracha Draco.

Harry déglutit et effleura l'amas de pourriture. Au lieu de la texture molle et gluante à laquelle il s'attendait, c'était lisse et doux sous ses doigts. L'enchantement visuel se brisa. La jupe était constituée de feuilles vert et or et d'une ligne de petites groseilles rouge grenat en guise de ceinture. Il poussa un sifflement d'admiration. Elle était magnifique. Draco, voulant lui aussi contrer le sort, posa sa main sur « l'amas de pourriture ». Alors que les deux ennemis étaient en contact avec la relique, il émana d'elle une forte lumière jaune qui illumina toute la pièce et une douce chaleur les envahis. Surpris, ils retirèrent leurs mains, et l'étrange phénomène cessa.

Dumbledore pris la parole, prenant de vitesse les deux garçons qui ouvraient déjà la bouche pour le harceler de questions.

- Il n'y a plus aucuns doutes possibles. Vous êtes ceux que je pensais. Vous êtes les âmes sœurs temporelles des deux fils de Kioud. Vous êtes Gao, annonça-t-il à Draco, et Tshi, apprit-il à Harry.

 

En cet instant, ils se félicitèrent intérieurement de ne pas avoir pris de bonbon au citron, le cas échéant ils se seraient certainement étouffer avec.

 
 
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