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Lavande
Par LieselMM
Harry Potter  -  Romance  -  fr
2 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Confrontation

 Chapitre 2 : Confrontation

 

La pause de midi était arrivée, et avec elle le rendez-vous avec Hermione.

 

Malgré son air détaché, Lavande ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Que lui voulait donc le rat de bibliothèque ? Elles n’avaient jamais été grandes amies, elle ne lui confierait donc pas un secret. A moins qu’il s’agisse d’un secret féminin, qu’elle ne pouvait confier ni à Ron, ni à Harry ? La curiosité de Lavande fut à l’affut pendant quelques minutes, avant qu’elle se souvienne de l’amitié qui liait Hermione à Ginny, la jeune sœur de Ron. Hermione disposait d’une oreille féminine si elle avait besoin de conseils, ce n’était donc pas pour cela qu’elle viendrait la voir.

 

Peut-être souhaitait-elle qu’elles deviennent des amies plus proches ? Lavande aurait aimé le croire, mais quelque chose lui disait que c’était peu vraisemblable, et que si elle avait voulu la connaitre mieux, Hermione ne s’y serait prise un peu plus tôt…

 

Bien sûr, Hermione et elle avait déjà eu des conversations, mais rien qui n’exigeait un tel niveau de sérieux ou de confidentialité. Hermione avait semblé si solennelle ce matin ! Lavande avait passé la matinée entière à y réfléchir – oui, même pendant le cours de Divination, qui était son cours favori ! – et elle ne voyait pas d’autre possibilité : Hermione voulait lui parler de sa relation avec Ron.

 

Son Ron-ron était le seul point commun qu’elles avaient, enfin, le seul point commun important, le seul qui pouvait nécessiter ce genre d’entretien secret. A partir de ce constat, Lavande avait été extrêmement stressée : et si Hermione s’était rendue compte de quelque chose ? Lavande ne la pensait pas très intéressée par les relations amoureuses, mais elle était très observatrice, et beaucoup trop intelligente !

 

Si elle avait compris les sentiments de Ron ? Si elle était flattée, si elle souhaitait en tirer profit ? Si elle voulait une première expérience ? Après tout, elle était un rat de bibliothèque, mais cela ne l’empêcherait pas d’avoir des envies, voire même des pulsions sexuelles ! Et si elle comptait utiliser son Ron-ron pour se satisfaire ?

 

Et si elle… ? Non, c’était impossible, elle ne pourrait pas faire une chose pareille !

 

Au fond, Lavande ne la connaissait pas si bien que ça… Elle ne savait pas de quoi elle était capable. Elles n’avaient jamais été amies, qu’est ce qui pourrait donc l’empêcher de lui piquer son mec ?

 

Son imagination s’emballait, au point qu’elle se surprit à imaginer les pires choses sur sa camarade ! L’intervention de Parvati arriva juste au bon moment pour lui faire éviter la crise d’angoisse : « Lav, mais qu’est ce qui t’arrive ce matin ? Tu as l’air complètement paniquée, tu ne voudrais pas m’en parler ? Tu as lu quelque chose dans les feuilles de thé ? Tu sais que notre Troisième Œil n’est pas encore complètement ouvert, donc si tu as vu une prédiction, il fallait la faire valider par Mrs. Trelawney, sans quoi on ne peut pas vraiment être sures… Même si c’est vrai que depuis ces derniers temps, elle a dit que nous avions fait des progrès formidables et que nous étions certainement prédisposées à l’ouverture du Troisième Œil, il faut quand même qu’elle valide nos… »

 

Lavande n’écoutait plus son amie depuis longtemps, mais celle-ci avait tout de même eu le mérite de la ramener sur Terre. Il y avait plus important que cette discussion avec Hermione : elle avait été inattentive en Divination, alors qu’elle aurait pu voir beaucoup de choses dans les feuilles de thé ! Elle aurait pu entrevoir son avenir avec Ron, la réussite de son plan, l’éviction d’Herm… Rien à faire, elle était littéralement obsédée par cette conversation.

 

Mais elle avait pensé à l’avenir de sa relation avec Ron, leur maison, leur mariage, leur lune et miel et le prénom de leur premier enfant… Tout cela lui permit d’envisager la confrontation avec Hermione de manière plus sereine.

 

Finalement, elle n’aurait qu’une demi-journée de cours à rattraper. Mais Parvati ne pourrait pas refuser de l’aider, elle qui passait tous ses cours d’Enchantements à draguer un Poufsouffle ténébreux sans rien écouter des instructions du professeur… Heureusement que la solidarité féminine existait ! Sinon, Lavande n’aurait probablement pas pu cumuler ses études et sa vie sentimentale – et dans ce cas, elle n’était pas sure que ses parents l’auraient laissé choisir Ron…

 

Midi était finalement arrivé, et Lavande se rendit au point de rendez-vous. La Salle Commune de Gryffondor était vide : tous les élèves déjeunaient dans la Grande Salle. Elles seraient tranquilles ici, personne ne viendrait les déranger. Lavande, pour cacher sa nervosité et pour se donner une contenance, choisit un fauteuil un peu à l’écart, s’y installa et sortit son manuel de Divination. Mais son rendez-vous avec Hermione occupait toutes ses pensées, elle était incapable de se concentrer. Elle lisait et relisait la même phrase sans même se rendre compte qu’elle ne la comprenait pas…

 

Son cœur battait et ses doigts tremblaient, mais elle refusait de montrer le moindre signe de faiblesse devant sa rivale. Elle se forçait à respirer profondément, sans grand succès. Heureusement Hermione arriva peu après – et en plus elle était ponctuelle, grrr – mettant fin à son calvaire.

 

Lavande, pour bien montrer qu’elle était une battante, avait décidé de commencer par frapper un grand coup : « Alors, qu’avais-tu de si important à me dire…au sujet de Ron ?

 

- Tu… Comment ? Oui, évidemment. »

 

Si Hermione avait eu l’air décontenancé, elle se reprit vite. « Et moi qui pensais avoir été discrète… C’était évident, n’est-ce-pas ? »

 

Lavande ne comprenait pas trop de quoi Hermione parlait, mais elle semblait vulnérable, et c’était quelque chose qu’elle devait absolument tourner à son avantage.

 

« Hum, et bien, oui, c’était même assez flagrant ! 

 

- Je suis stupide d’avoir cru que je pourrais te berner, je m’en excuse… »

 

Hermione était toute rouge, et elle semblait nerveuse. Nerveuse et honteuse. Lavande fronça les sourcils : elle avait peur de comprendre la raison pour laquelle Hermione venait s’excuser… Et s’il s’agissait bien de ce qu’elle imaginait, Hermione pourrait bien s’excuser des dizaines, voire des centaines de fois, Lavande ne lui pardonnerait jamais ! Son histoire avec Ron était la chose la plus belle, la plus précieuse, et la plus exceptionnelle qui lui soit jamais arrivée, comment cette pimbêche osait-elle s’immiscer entre eux et tout gâcher ? Comment pouvait-elle lui faire une chose pareille ?

 

« Ce que je voulais te dire aujourd’hui, la voix d’Hermione s’enroua légèrement, hum, excuse-moi, ce n’est pas évident pour moi... Ce n’est pas le genre d’annonces que je fais tous les jours, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça me rend un peu nerveuse… »

 

Lavande ne pouvait le croire : Hermione s’attendait-elle à ce qu’elle compatisse en plus ? Oh ma pauvre chérie, ça doit être difficile d’annoncer à quelqu’un qu’on lui vole l’amour de sa vie… Allez, courage, avec un peu de chance elle ne t’arrachera pas tous les cheveux ! Mais quelle enfant gâtée ! Elle prenait ce qui appartenait aux autres et trouvait malgré tout le moyen de se faire plaindre ! Lavande était outrée. Scandalisée. Estomaquée par tant de sans-gêne de la part de sa camarade. Elle se préparait à lui lancer une réplique incendiaire quand cette dernière reprit la parole :

 

«  Voilà, je… Je renonce à Ron.

 

- Tu QUOI ?

 

- Tu devrais être contente, je renonce. Tu l’as dit toi-même, mes sentiments étaient plus qu’évidents, et il n’a rien fait. Est-ce que ce n’est pas une raison suffisante ?

 

- Euh… Et bien, je ne…

 

- Mais je suis passée outre cette blessure d’amour-propre, parce que je le connais, je sais qu’il n’est pas du genre à prendre des initiatives, mais c’est à cause de ses frères, c’est difficile d’être un meneur quand on a cinq frères ainés. Et puis, sa mère ne l’a jamais vraiment encouragé dans cette voie, mais il faut dire que… Enfin, tu sais tout ça, évidemment. Tu le connais. Bref. Tout ça pour dire que j’ai moi-même pris les devants : j’ai voulu lui plaire, tu sais, pour le séduire… »

 

Lavande, qui venait de comprendre l’étendue des confessions d’Hermione, ne réalisait pas sa chance ! Hermione était-elle donc si aveugle ? Voilà un atout qu’elle devrait exploiter au maximum !

 

Mais la dernière phrase prononcée eut l’effet d’un électrochoc : le séduire ? Mais qu’avait-elle donc entrepris ? Et comment elle, sa petite-amie, avait pu ne rien voir de tout cela !? Etait-elle si concentrée sur son Ron-ron qu’elle n’avait pas remarqué les tentatives de sa plus grande rivale ? Elle ne parvenait pas à croire qu’elle avait pu faire une faute aussi grotesque… Faute qui aurait pu avoir des conséquences très malheureuses !

 

Quelle chance qu’Hermione soit venue lui en parler ! Et quelle chance que ses tentatives de drague aient toutes échoué ! L’association des termes « Hermione » et « tentatives de drague » lui parut soudain si incongrue qu’elle faillit éclater de rire. Pour se retenir, elle reporta son attention sur Hermione, qui ne semblait plus vouloir s’arrêter de parler :

 

« … Oui, je suis désolée, je sais que ce n’était pas correct alors que vous êtes un couple, mais j’y ai tellement cru… ! Alors j’ai tenté de le séduire : je me suis habillée différemment, j’ai commencé à me maquiller, je lui ai donné des rendez-vous, je l’ai touché d’une manière un peu plus qu’amicale… Rien de sexuel ou de déplacé, rassure toi ! s’empressa d’ajouter Hermione, en voyant Lavande avoir un mouvement de recul. Je voulais simplement lui plaire… Mais il n’a rien compris, rien ! Il m’a fait des réflexions stupides, et il me demandait tout le temps où était Harry lorsque nous étions tous les deux. Je crois que je l’ai mis mal à l’aise plus d’une fois avec mes avances, je n’ai jamais rien dit de spécial mais il avait toujours l’air si nerveux !

 

- Ah, je… Et bien, écoute, je suis désolée pour toi mais c’est quand même mon copain dont on parle là, alors c’est difficile pour moi de…

 

- Je sais que je devrais m’excuser, que ce que j’ai fait est vraiment impardonnable, mais je voulais surtout te prévenir que je ne représente plus aucun risque pour vous deux, et que je me retire. Tous mes efforts ont été vains de toute façon. Je vous souhaite à tous les deux d’être très heureux ensemble. »

 

Elle aurait dû jubiler. Elle aurait dû être la femme la plus heureuse au monde. Elle aurait dû sauter, crier, danser de joie. Elle aurait voulu courir à travers le château pour annoncer à tous son bonheur, et pour se jeter dans les bras de Ron de la manière la plus romantique qui soit. Mais elle ne le pouvait pas.

 

Hermione n’était pas son amie, c’était même une fille qui avait tenté de séduire son copain. Mais la voir ainsi, la tête basse, un sourire résigné plaqué sur ses lèvres maladroitement maquillées, reconnaître sa défaite, lui faisait quelque chose. Peut-être parce qu’Hermione avait une force, une dignité dont elle ne serait jamais capable, peut-être le sacrifice lui conférait-il une noblesse qu’elle n’avait pas auparavant, elle ne saurait dire avec précision ce qui avait changé, mais Lavande eut presque envie de s’excuser.

 

Elle ne pouvait qu’imaginer la détresse qu’Hermione pouvait ressentir. Si Ron était indifférent à toutes ses tentatives, elle serait absolument désespérée, et elle n’aurait jamais le courage de regarder la cause de tout cela en face ! Hermione était vraiment une personne surprenante. Lavande en était si déstabilisée qu’elle resta muette pendant quelques minutes.

 

Hermione profita de ce court silence pour reprendre la parole : « Je voulais également te parler pour te demander un service. »

 

Lavande sentit une vague de compassion déferler en elle. Elle avait appris à considérer Hermione comme sa rivale, mais elles étaient plus proches qu’elle ne l’avait imaginé : elles aimaient toutes deux le même homme. Elles étaient dans une situation semblable, sauf que pour l’instant, Lavande était sa petite-amie. Aujourd’hui, elle était la gagnante. Mais elle savait sa situation plus que précaire, et elle ne devait surtout pas se montrer arrogante, ou prétentieuse. Elle pouvait bien accorder à Hermione un service, après tout, elle-même avait Ron.

 

L’attention de son interlocutrice à nouveau fixée sur elle, Hermione poursuivit : « Je pense que tu peux le comprendre, mais passer du temps avec lui est devenu très dur pour moi, maintenant que j’ai compris, et accepté le fait que mon amour est à sens unique. J’en ai déjà beaucoup enduré, mais je n’ai plus vraiment la force de passer mes journées avec lui… C’est trop douloureux. »

 

Lavande aurait voulu être encore un peu triste pour sa camarade, qui faisait des efforts évidents pour ne pas pleurer, mais ce qu’elle venait de lui dire ne pouvait pas la rendre triste, au contraire… Hermione comptait l’aider à éloigner Ron ?! Elle ne pouvait pas y croire : était-ce une blague ? La principale menace pour son couple qui s’annihilait d’elle-même ! Même dans ses rêves, elle ne pouvait imaginer une situation aussi parfaite…

 

Elle ignorait quelle bonne action elle avait dû faire dans une vie antérieure pour que le destin lui fasse un tel cadeau, mais elle en était plus que reconnaissante ! Elle remerciait son karma, le principe d’équilibre universel, le yin et le yang, même !, alors qu’elle n’y croyait pas. Ce qui lui arrivait était bien trop beau !

 

Face à la souffrance d’Hermione, elle essaya de garder sa contenance et se força à afficher son air le plus compatissant possible : « Evidemment, je le comprends… Si j’étais dans ta situation, moi non plus je ne voudrais plus le voir ! Je vais essayer de passer plus de temps avec lui. Mais je ne sais pas si ça sera très facile, tu sais qu’il essaye de garder toujours du temps pour toi et pour Harry… »

 

Hermione détourna le regard un instant, poussa un long soupir et ajouta, la voix nouée : « oui, c’est vraiment un bon ami… 

 

- Parfois un peu trop, n’est-ce pas ?

 

- Parfois un peu trop, tu as raison… Tu auras donc besoin d’aide, pour l’éloigner un peu, c’est ça ?

 

- Oui, il faudrait que tu l’encourages un peu… Ou plutôt que tu le décourages à passer du temps avec toi, est-ce que tu t’en sentirais capable… ? »

 

Lavande savait qu’elle jouait un jeu dangereux, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que si Hermione devenait froide et méchante à l’égard de Ron, les sentiments de son petit-ami finiraient par disparaitre et son couple en sortirait renforcé. Tout le monde serait content, en somme !

 

Tout le monde sauf Hermione, mais cette dernière semblait de toute façon déjà résignée au malheur. Et connaissant la situation, ce n’était certainement pas Lavande qui allait lui dire la vérité, et lui donner de nouveaux espoirs !

 

« Oui, je pense que je pourrais, il faudrait juste que nous puiss…

 

- Hermione, tu es là ?! Nous te cherchons depuis la fin du repas ! Ron est parti te chercher à la bibliothèque, je pensais qu’il te trouverait… Mais qu’est ce que tu… Lavande ? »

 

Oh, non, voilà qu’Harry débarquait maintenant, alors qu’elles n’avaient pas encore eu le temps de s’accorder sur les détails !

 

« Ah, ah, Harry, tiens, c’est marrant que tu sois là, je… En fait, je… Figure-toi que j’avais oublié un livre dans mon dortoir et qu’en allant le chercher, je suis tombée sur Lavande ! Ah, ah, mais quel hasard ! Alors on s’est mises à discuter, entre filles, tu vois, et je n’ai pas vu le temps passer ! Ohlala, c’est fou, dis donc, n’est ce pas Lavande ? »

 

Le rire forcé d’Hermione ainsi que tous les signes évidents de sa nervosité affligeaient Lavande. Certes, elle devait être dans un état difficile, après une telle conversation, mais elle devait se reprendre ! Lavande ne réalisait pas qu’Hermione avait usé de toute sa force mentale pour pouvoir lui expliquer calmement la situation, et que l’arrivée soudaine de son meilleur ami était trop difficile à gérer. Lavande ne voyait ni les signes de fatigue, ni les signes de faiblesse d’Hermione. Elle ne voyait pas que ses larmes étaient proches, elle ne voyait que le risque qu’Hermione se trahisse, et par là même, qu’elle les trahisse toutes les deux.

 

Mais comment était-il possible de jouer aussi mal la comédie ? Il aurait fallu être aveugle et sourd pour croire à un mensonge aussi grossier ! Et pour couronner le tout, voyant que Lavande ne confirmait pas son histoire ridicule, Hermione lui écrasa le pied, d’une manière qu’elle voulait sans doute discrète, mais qui n’échappa nullement à Harry. Lavande ravala le juron qu’elle avait sur le bout de la langue et fit son sourire le plus hypocrite aux deux meilleurs amis de son Ron-ron : « Oui, bien sûr, discuter avec toi est toujours tellement intéressant… Comme d’habitude, j’ai appris plein de choses grâce à toi, et je ne risque pas de les oublier ! J’espère que toi non plus… »

 

Lavande espérait que le message était passé. Même si elles n’avaient pas pu mettre au point leur stratégie, leur marché tenait, et Hermione avait plutôt intérêt à lui faciliter la tâche. Elle fit mine de quitter la pièce et de les laisser discuter, mais elle resta dans le couloir qui menait au dortoir des filles, de manière à pouvoir écouter la conversation après son départ. Elle sentait que quelque chose d’important pouvait s’y jouer : elle savait maintenant qu’Hermione était de son côté, mais elle n’avait pas l’impression qu’Harry avait beaucoup d’affection pour elle. Le connaissant toujours si idéaliste et généreux, elle imaginait qu’il n’aimerait rien de plus que de voir ses deux meilleurs amis en couple, ce qui ne devait absolument pas se produire ! Ron et elle étaient faits l’un pour l’autre ! Son avenir amoureux reposait donc sur Hermione. Elle espérait simplement que si elle devait mentir à Harry, elle le ferait un peu mieux que précédemment !

 

« Hermione, il n’y a rien dont tu aies envie de me parler par hasard… ?

 

- Rien du tout, pourquoi tu me poses cette question ? »

 

Son ton était plus assuré, elle parvenait presque à avoir l’air détaché ! Bien sûr, son langage corporel pouvait encore la trahir, mais Lavande était fière de sa nouvelle alliée : elle se reprenait !

 

« Hermione… Tu me prends pour un idiot ? Tu as été dissipée toute la matinée, tu as disparu sans raison valable au déjeuner et je te retrouve en pleine conversation (ou devrais-je dire en pleine conspiration ?) avec Brown, avec la copine du mec dont tu es am…

 

-  Tais-toi ! chuchota-t-elle d’un air paniqué. Je ne sais pas ce que tu t’imagines, mais tu te fais des films ! Il n’y a aucune conspiration entre Lavande et moi, j’avais oublié un livre important dans mon dortoir à midi, et je n’ai pas été dissipée de la matinée, j’ai fait gagner vingt points à Gryffondor en cours de Métamorphose ! »

 

Son indignation fit sourire Harry : « Disons que j’accepte tes arguments, même si je n’y crois qu’à moitié. Tu n’as pas nié avoir des sentiments pour…une certaine personne, je me trompe ?

 

- Je n’ai pas évoqué ce point parce que ce n’était absolument pas pertinent !

 

-  Alors qu’est ce que tu complotais avec la petite-amie de Ron, et qui n’avait aucun rapport avec Ron ?

 

- Je. Ne complotais. Pas ! Et laisse-moi un peu tranquille Harry s’il-te-plait. Est-ce que c’est trop difficile pour vous deux de comprendre que j’ai parfois besoin de parler avec des filles et de m’éloigner un peu de vous ? »

 

Lavande était étonnée, certainement autant qu’Harry : Hermione avait été vraiment très sèche, et son ton n’était rien moins que blessant ! Si ce n’était pas une dispute, en tout cas, cela y ressemblait beaucoup ! Elle n’imaginait pas qu’Hermione pourrait aller aussi loin pour l’aider dans son plan… Quand Harry lui répondit quelques secondes plus tard, ce fut avec une voix qui semblait très lasse, et un peu triste aussi : « Comme tu veux. C’est toi qui sais le mieux qui sont tes véritables amis. Mais connaissant ton problème, je pense que tu t’adresses à la mauvaise personne. Et je pense que tu fais fausse route, sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas…

 

- Si tu ne veux pas te mêler de ce qui ne te regarde pas, commence par arrêter de me donner ce genre de conseils. »

 

 
 
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