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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Parce que
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
9 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     9 Reviews    
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Chapitre 1

Le blabla de bienvenu:

Je sais que je commence une nouvelle fiction alors que j'ai C'est le mien sur le grill mais ne vous inquiétez pas ! Je n'abandonne pas et ma bêta est revenue en force ! Ça ne devrait plus tarder. D'ailleurs, c'est elle qui a corrigée ce chapitre !

Sinon, cette fiction va parler d'enfants du futur. Vous vous en doutez. C'est ma deuxième histoire sur ce sujet et contrairement à la première, c'est pas très drôle ou presque. Bref, je vous laisse juger.

Comme d'habitude, le monde d'Harry Potter n'est pas à moi, le rating, ça doit être du T et ça va parler HPDM !

 

 

 

 

 

James Altaïr.

James… préfet-en-Chef des Serpentard.

James… et ses deux insupportables amis.

James… au sourire tellement angélique que c'en est suspect.

Minerva McGonagall, directrice de Poudlard depuis une vingtaine d'années, avait beaucoup de mal à ne pas entrer dans une fureur colossale.

Et Merlin savait qu'elle entrait dans des fureurs colossales depuis qu'elle connaissait le jeune homme…

- Répétez-moi votre excuse, ordonna-t-elle calmement pendant que les trois garçons se tendaient.

- Eh bien, réexpliqua James en se raclant la gorge, Samuel avait très mal au ventre alors Louis et moi l'avons accompagné aux toilettes.

Ledit Samuel hocha vigoureusement la tête, faisant une grimace de douleur sous le regard noir de la directrice.

- Et vous me dites que vous êtes entrés par inadvertance dans les toilettes des filles…

- Oui, voilà.

- Qui étaient en train de se changer dans les cabines parce que les vestiaires du terrain de Quidditch sont en reconstruction.

- Hum… oui voilà.

Minerva plissa encore plus les yeux sous le mensonge éhonté.

- Vous pensez me faire avaler ça ?

- On peut toujours essayer, avoua Louis Weasley, avant de se prendre un coup de coude de Samuel.

- C'était un accident, professeur, tenta James en lançant un regard d'avertissement à son ami. Samuel souffrait beaucoup à ce moment-là et on ne pouvait pas le porter à l'infirmerie. Il est trop lourd.

Le Serpentard ignora la protestation et planta son regard marron dans les yeux de la directrice.

Regard droit.

Sourire innocent.

Sale gosse.

- Vous passerez ce soir après le repas, dans mon bureau. Vous écrirez une lettre d'excuse à chacune des jeunes filles de l'affaire et chacun.

- Mais, protesta James en perdant son sourire.

- C'était un accident, n'est-ce pas, le coupa Minerva en tirant une plume et un parchemin d'un tiroir. Alors vous devrez vous excuser. Par écrit.

Le trio n'avait rien à répliquer alors ils hochèrent de la tête et purent sortir du bureau.

La directrice de Poudlard poussa un soupir et leva les yeux au plafond en entendant le rire léger de son prédécesseur.

- Ce n'est pas amusant, Albus.

- Excusez-moi, Minerva, pouffa Dumbledore, mais vous ne pouvez nier que ce jeune homme est le portrait craché de son grand-père.

- L'uniforme n'est pas de la bonne couleur, fit-elle remarquer, sans nier pour autant.

- Mais il a tout son talent. Attrapeur, très doué en magie, effronté.

- Et c'est le fils de Potter.

- Et c'est le fils de Potter.

Le silence se posa doucement sur le bureau avant que Minerva ne pouffe à son tour.

- Son masque quand j'ai annoncé la punition… s'est brisé.

- C'était très amusant, acquiesça Dumbledore, ses yeux bleus pétillants sur son portrait.

- Il fait des progrès pour garder un air innocent ou indifférent mais il n'arrive pas encore au niveau des faciès des Malfoy.

- Pas encore, effectivement.

Minerva fixa la grande porte par laquelle ses trois élèves étaient sortis et ses pensées s'évadèrent.

Voilà sept longues années que James Altaïr Potter-Malfoy se trouvait dans son école et elle ne pouvait nier sa ressemblance avec James Potter, 1er du nom, même apparence, même témérité, même attitude ou presque.

Lui et ses deux amis, Samuel et Louis Weasley - tous deux aussi à Serpentard -, aimaient jouer des tours et faire des bêtises depuis leur arrivée et malgré la montée en grade du brun, de préfet à préfet-en-chef, cela n'avait servi à rien.

Ils continueraient à perturber son école jusqu'à la fin de leur scolarité…

 

 

Pendant que la directrice soupirait face aux huit mois qu'il restait au trio infernal avant leur départ définitif, ce dernier faisait face à trois furies aux baguettes levées.

- Coucou Lily, fit James en louchant sur la baguette de la jeune fille.

- C'est tout ce que tu trouves à dire ? siffla Lily en se rapprochant dangereusement.

- Bah…

- Je ne pensais pas que tu tomberais aussi bas, continua-t-elle. Comment as-tu pu faire ça ? Avec l'aide de… de ces deux énergumènes !

- Eh ! protestèrent les deux Weasley avant de se faire tout petit sous le regard noir des deux autres filles.

- C'était un accident, soupira James, se demandant combien de fois il devrait le répéter aujourd'hui.

- Parce que voir ta sale tête de pervers se pencher au-dessus de ma cabine, c'était un accident ? hurla Lily, au bord de l'hystérie.

- Bah j'étais supposé tomber sur Christine, grommela James en lançant un coup d'œil à la concernée qui rougit de honte.

- Et avec ce que tu viens de me dire, ça reste un accident ?!

- Bah Samuel et Louis…

Une gifle.

James écarquilla les yeux pendant que sa joue se mettait à le brûler.

- T'es vraiment le pire des grands frères, souffla Lily en faisant demi-tour. Attends-toi à un hibou des parents.

Le Serpentard se tendit sous la menace. Merlin, pas eux.

 

 

Lily et les deux autres filles de l'équipe se dirigèrent vers la tour de Gryffondor, encore troublées par ce qu'elles avaient vécu moins d'une heure auparavant.

Depuis que les vestiaires étaient en rénovation, elles préféraient se changer dans les toilettes du rez-de-chaussée plutôt que dans leur dortoir. C'était une question de confort avant tout - traverser tout le château en tenue de quidditch, très peu pour elles - et puis ce n'était pas très loin du terrain. Mais maintenant, confort ou pas, les toilettes deviendraient un lieu à éviter.

- Je suis vraiment désolée, les filles, soupira Lily en se tournant vers ses deux amies. James peut vraiment être… con par moment.

- Tu n'as pas à t'excuser pour eux, Lily, la rassura Christine, qui avait son âge. Ce sont des garçons après tout.

- Tous des pervers, approuva Cassiopée, la troisième victime, qui avait douze ans.

- Qui sont des pervers ?

Oh non, pas lui !

- Qu'est-ce que tu fais là, Nott ? s'énerva Lily.

Elle n'avait vraiment pas besoin de sa présence après ce qu'il s'était passé avec son frère.

- Je lis, répondit tranquillement Nott en montrant son bouquin, assis dans un renfoncement ente le mur et la fenêtre.

- Va lire ailleurs alors. T'es sur le chemin de la tour de Gryffondor.

- Tu me manquais.

La jeune fille sentit ses joues rosir légèrement et se maudit d'être aussi sentimentale.

- Et tu ne me manquais pas du tout alors fous-moi la paix !

- Tu es plus sur les nerfs que d'habitude, remarqua Nott en posant pied à terre. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Rien qui ne te regarde.

Mais le garçon ne se sentit pas vaincu pour autant et interrogea Christine du regard. Cette dernière ne résista pas et répondit faisant soupirer d'agacement Lily.

- C'est James et ses amis, couina-t-elle. Ils ont voulu nous mater pendant qu'on se changeait dans les toilettes.

- Chris…

- Désolée !

Et elle s'enfuit, Cassiopée sur ses pas. Nott ne changerait jamais… intimidant mais attirant.

Lily leva les yeux avant de faire un pas en direction de sa salle commune quand une main la retint.

- James a vraiment osé faire ça ?

Le rire transparaissait dans sa voix grave et elle avait envie de le frapper.

- Ça ne te regarde pas. Alors maintenant, tu me lâches.

Mais Nott ne la lâchait pas.

- Appelle-moi par mon prénom et peut-être que je te laisserai partir, pour cette fois-ci.

Lily écarquilla ses yeux verts avant de rougir. Pourquoi n'arrêtait-il pas de la harceler ?

- Lily…

- Fiche-moi la paix…

- C'est Valentin, mon prénom.

- Arrête ou j'appelle mon frère.

- Tu es trop énervée contre lui pour demander son aide.

Foutu Serpentard.

- Le soleil amène des reflets roux à tes cheveux, murmura Valentin Nott en se rapprochant un peu plus d'elle. C'est vraiment joli…

- Ne t'approche pas !

- Dis mon nom… ou je t'embrasse.

- Lily ?

Les deux adolescents tournèrent la tête vers l'autre côté du couloir, où deux garçons de troisième année se tenaient. L'un était blond, un carnet ouvert dans les mains, gribouillant dedans, pas intéressé par ce qu'il se passait devant lui et l'autre était roux, un sac pendant de son épaule, les fixant d'un air ébahi.

- Vous avez décidé de vous mettre en couple finalement ? demanda le rouquin avec un sourire amusé.

- Hugo, tu rêves… non, tu cauchemardes totalement là, contredit la jeune fille aux yeux verts.

Elle se libéra de la poigne de Nott qui ne s'attendait pas à être coupé dans son élan et se dirigea vers les deux garçons.

- Vous allez à la bibliothèque ? demanda-t-elle, ignorant totalement le regard brûlant posé sur son dos.

- Hum… euh… oui, bafouilla Hugo en lançant un coup d'œil paniqué au blond. On a une heure de libre maintenant alors… On y va Rigel. À plus tard, préfète.

Lily fronça les sourcils devant la fuite des garçons mais préféra s'en tenir là en voyant Nott ouvrir la bouche pour tenter de la retenir une dernière fois.

 

 

Hugo et Rigel passaient devant Valentin quand le blond s'arrêta brusquement face à lui. Il cessa d'écrire puis posa ses yeux gris sur le grand Serpentard.

- Tu t'y prends très mal pour la faire tomber amoureuse de toi, déclara Rigel d'une voix pensive.

- Parce que le petit frère va me donner des conseils ? se moqua Valentin en se mettant à sa hauteur.

- James ne t'aime pas mais c'est une question de principe, expliqua Rigel en rajoutant un chiffre dans son carnet déjà bien rempli. Il joue les grands frères protecteurs parce que les parents le lui ont mis ça dans le crâne. Mais moi, ça me dérange pas de t'avoir dans la famille.

Puis il l'ignora totalement, marmonnant des équations incompréhensibles. Hugo dut le tirer doucement pour avancer, lançant un regard gêné au serpentard avant de bifurquer à droite.

Valentin fronça les sourcils avant de soupirer. Cette famille allait le rendre fou. Entre James qui partageait son dortoir, Lily qui refusait de lui tomber dans les bras et Rigel qui avait l'air de le prendre pour un bleu… mais le jeu en valait la chandelle. La jeune fille était jolie et James était très amusant quand il perdait son sang-froid.

 

 

Hugo dut tenir le bras de son ami sur tout le trajet qui les menait à la tour ouest abandonnée où ils avaient rendez-vous avec deux Serpentard de première année.

C'était un plan fou mais Rigel l'était un petit peu. Hugo le suivait depuis qu'ils étaient petits alors pourquoi pas ?

- Rigel ?

- Hum ?

- Si ça marche, qu'est-ce qu'on fait ?

Rigel arrêta d'écrire, réfléchissant à la réponse.

- On avisera.

Le rouquin sourit avant de tirer son ami vers lui pour éviter une armure.

 

 

Le sommet de la tour ouest était une pièce immense, poussiéreuse et circulaire. La seule ouverture pour y accéder était une trappe au sol et personne n'y venait, pas même les couples en manque d'intimité, parce que l'escalier en colimaçon était interminable et assez endommagé. Il fut un temps où le bureau du professeur Flitwick se situait au septième étage de cette tour mais elle fut détruite pendant la bataille de Poudlard, puis reconstruite et il avait préféré déménager, trouvant le lieu… empli de mauvais souvenirs. Cette partie du château était donc tombée petit à petit dans l'inconnu pour une grande majorité puisqu'aucun cours n'y avait lieu. C'était parfait pour exécuter leur plan.

Rigel quitta un moment son carnet pour saluer brièvement les deux serpentards qui s'y trouvaient.

- Al, Cal, rapprochez-vous.

Les deux interpellés obéirent, « Al » se décollant du coin le plus éloigné de « Cal ».

Rigel regarda les deux garçons qui se ressemblaient tellement, bruns aux yeux verts, se tenir maintenant face à lui. Et soupira.

- Quand est-ce que vous allez arrêter de faire la tête ?

- Je ne fais pas la tête, attaqua immédiatement Al en lançant un regard haineux à l'autre. Sa présence m'est juste insupportable.

Cal ne dit rien, baissant juste la tête de tristesse. Rigel eut pitié de son petit frère et posa une main sur sa tête brune.

- Albus, ça ne se fait pas de parler comme ça à son jumeau.

- Rien à faire. Je te le donne si tu veux, c'est cadeau.

Cal se voûta un peu plus et le blond fronça les sourcils.

Cette situation n'était pas prête de s'améliorer. Caleb était un garçon vraiment gentil et silencieux. Il n'était pas difficile à vivre ! Alors pourquoi son jumeau le rejetait de cette manière ? En plus, ils étaient dans la même maison, Albus aurait dû être heureux.

Pourtant Rigel n'approfondit pas la discussion. Il n'était pas leur parent et il avait autre chose de plus important à faire que de calmer les tensions entre les deux gamins.

- Bon puisque vous êtes-là, on fait un dernier briefing et on se reverra ce soir.

Le blond sortit sa baguette et fit un mouvement du poignet. Une table ronde apparut au milieu de quatre fauteuils et chacun put s'installer.

- Vous avez la cape d'invisibilité ? demanda Rigel en rajoutant quelque chose dans son carnet.

- Dans ma malle, répondit Caleb, ouvrant ainsi la bouche pour la première fois.

- Vous vous rappelez de ce que vous devrez faire ?

- Utilisez notre magie pour ton plan débile, acquiesça insolemment Albus.

Mais Rigel l'ignora et continua.

- J'ai vraiment besoin de vous ce soir alors vous avez intérêt à être là, à l'heure.

- On va tous hurler au clair de lune, ricana Albus en se passant une main dans les cheveux.

- C'est pas gentil de se moquer des loups-garous, murmura Caleb.

Mais son jumeau le prit immédiatement en grippe, ses yeux verts lançant des éclairs.

- Je t'ai pas parlé alors tu la fermes, siffla-t-il. Je m'en vais. Je peux plus respirer le même air que lui.

- Al, soupira Rigel en interrompant ses calculs.

- Rappelle-toi que tu devras faire mes devoirs pendant un mois entier, fut les derniers mots du garçon avant de sortir.

Hugo n'avait pas dit un mot pendant les cinq dernières minutes mais il se retenait de rattraper Albus et de lui en coller une. La famille, c'était sacré ! Alors pourquoi osait-il parler ainsi à son jumeau ? À celui qui le comprenait le mieux ?

- T'inquiète Hugo, murmura Caleb en attirant son attention. J'ai l'habitude maintenant. Al est comme ça avec moi tout le temps.

- Mais…

- Hugo, tu déposeras ce dont on a besoin au milieu de la pièce, déclara Rigel. Et on appliquera le cercle après le couvre-feu. Théoriquement, la magie des jumeaux est assez puissante pour activer l'incantation et la pleine lune leur donnera encore plus d'effets. L'alignement des planètes, de toutes les planètes, va nous permettre d'aller dans le futur ! Mes calculs sont parfaits. Les molécules de notre corps vont peu à peu se détacher grâce à la magie et cela facilitera notre voyage.

Rigel continua à babiller pendant que Caleb se levait.

- On se voit ce soir, annonça-t-il avant de sortir.

Hugo acquiesça et fit sa part du travail.

- Le futur peut être tellement intéressant, marmonna Rigel. Savoir ce que nous allons devenir… connaître le cours du gallion… c'est quelque chose de tellement mystérieux. Ça fait peur à tellement de personnes… j'ai vraiment hâte d'y être.

Le rouquin lança un coup d'œil à son ami avant de lever les yeux au plafond, où une lucarne d'un mètre de largeur et de longueur se trouvait. C'était par là que les rayons de la lune passeraient ce soir. Ils avaient testé le mois dernier.

- Rigel, on descend. On va avoir cours de runes.

 

 

James se tenait à la table des serpentards et embrassait la grande salle du regard.

Ah, Poudlard.

Terrain de jeux immense.

Toutes ces rencontres et ces bêtises avaient été faites dans l'enceinte de l'école et, malgré les heures de colle et les mines sévères de ses pères, il ne regrettait rien.

C'était sa dernière année, il avait bien le droit d'être nostalgique !

Il avait seulement un regret qu'il voulait effacer avant son départ, voire deux.

Le premier, c'était Valentin Nott, même promo que lui, serpentard, un solitaire qui se voulait discret mais qui attirait malgré tout l'attention par sa grande taille et cette espèce d'aura ultra masculine qu'il dégageait. James n'aimait pas cette espèce d'aura ultra masculine qu'il dégageait.

Comment dire… jusqu'à il y a peu, Valentin était juste un garçon de son âge, pas très social. Mais depuis qu'il avait jeté son dévolu sur sa sœur, il était devenu son ennemi n°1 !

Ce type était très horripilant en vérité. Moqueur, cassant, ténébreux. C'était le mot qui le qualifiait le mieux ! Les cheveux châtains foncés, les yeux noirs, des vêtements noirs le week-end…

On ne savait jamais à quoi il pensait et James ne savait pas si Nott était sérieux avec sa sœur ou non.

Ce qui le rassurait un petit peu, c'était qu'au moment où il quitterait Poudlard, Nott ferait de même. Sa sœur serait alors tranquille.

Son second regret, c'était ses deux petits frères jumeaux, Albus et Caleb, deux gouttes d'eau aux caractères opposés.

Tous deux à Serpentard - James, comme toute la famille, avait été très étonné de voir Caleb entré dans cette maison -, ils ne s'entendaient pas bien du tout.

Caleb était de nature très douce et timide alors que Albus était plutôt du genre insolent et impatient.

En un sens, l'un aurait dû finir à Poufsouffle et l'autre… à Gryffondor.

Mais l'inquiétude majeure de James, c'était qu'Albus était odieux avec son petit frère - Caleb étant né quelques minutes après lui - et ce, depuis plusieurs années.

Pourtant, quand ils étaient encore petits, c'était à peine si on arrivait à les séparer !

La famille voyait bien que Caleb souffrait de cette séparation mais Albus n'entendait rien. Il détestait son frère et c'était tout.

- J'ai appris qu'on était un petit pervers qui s'amusait à mater les filles en train de se changer dans les toilettes ?

James s'étouffa avec sa pomme de terre, écarquillant les yeux devant la remarque lancée par…

- Nott…

Ce dernier avait un sourire amusé sur les lèvres, mangeant tranquillement son plat.

- Qui t'a dit ça ?

- De pauvres victimes…

- James ? intervint Caleb qui se tenait à côté de son grand frère.

- C'est rien Cal, continue de manger, ordonna gentiment l'aîné en passant une main dans les cheveux du jumeau. Et toi, reprit-il plus bas envers Valentin, tu t'approches pas de ma sœur.

- J'ai entendu ça tellement de fois, ricana le Serpentard. Change de disque, ça devient lassant. Lily est assez grande pour savoir si elle veut entretenir une… relation avec moi.

James aurait provoqué une bagarre si ses deux amis n'avaient pas été là mais ces derniers le retinrent de justesse et l'entraînèrent à l'extérieur de la grande salle.

- Je sais que tu aimes McGonagall, soupira Louis en lui massant rapidement les épaules pour le détendre mais aller une nouvelle fois dans son bureau, non merci !

- T'es trop bête, grimaça le préfet-en-chef en jetant un regard en biais à son ennemi.

- De toute manière, on doit y aller, annonça Samuel en se dirigeant vers le bureau de la directrice.

Le brun soupira et hocha la tête. Le chemin se fit en silence et James ne put retenir son regard de se poser sur ses deux meilleurs amis.

Ah… tous deux des Weasley. Tous deux à Serpentard, provoquant l'étonnement et la panique chez certains membres de leur famille. Ça avait été tellement hilarant de lire les lettres que les parents des deux garçons et même celles que leurs oncles avaient envoyées pour faire part de leurs impressions.

Il y avait déjà eu Ron, l'oncle le plus anti-Serpentard qu'il y avait au monde, qui avait exprimé son horreur de voir un… non, DEUX de ses neveux à Serpentard. Puis Hermione, qui rassurait les garçons sur la lettre de son mari, Ron et leur disait qu'il devait juste s'y habituer.

Il y avait aussi eu la lettre de Perceval Weasley, le père de Samuel. L'adulte expliquait très clairement à son fils qu'il ne devait pas faire d'esclandre dans cette maison, et devait même être le meilleur ! James n'avait pu se retenir d'ajouter que pour les esclandres, c'était raté. En effet, Samuel, en apprenant que Serpentard serait sa maison pour toute sa scolarité, s'était mis à hurler et à protester contre le choix du choixpeau. Il avait supplié la directrice de le mettre à Gryffondor ou son père le dépècerait vivant. Mais la directrice l'avait prié de s'installer, sous peine d'une heure de retenue.

Le rouquin s'était donc mis à côté de son cousin, Louis, la mine abattue, sous les regards peu amènes des serpentards et emplis de pitié des autres maisons.

L'hilarité avait continué avec une lettre des parents de Louis, Bill et Fleur Weasley. Ces derniers furent assez blasés : leur fille aînée, Victoire, avait fait sa scolarité à Serdaigle, Dominique, la cadette, à Gryffondor alors Louis à Serpentard, pourquoi pas ? Les parents avaient émis l'idée d'avoir un quatrième enfant qui irait à Poufsouffle mais ce n'était qu'une idée, peut-être. Bill lui donnait, en tout cas, sa bénédiction et lui priait d'être très responsable et de ne pas suivre James dans ses bêtises.

Ah James… qui avait fait le bonheur d'un de ses pères, qui avait atterri à Serpentard sous l'étonnement de ses proches. Après tout, son caractère tenait plus du Gryffondor que du Serpentard ! Mais le choixpeau devait avoir une raison alors on attendait ce que ça allait donner.

- Jeunes hommes, salua McGonagall quand ils toquèrent à la porte. Vos parchemins sont là, l'encre et la plume sont à votre disposition. Vous pourrez partir lorsque vous aurez terminé et que j'aurais jugé vos excuses valables.

Le trio se regarda, une grimace sur le visage. Ça n'allait pas être simple…

 

 

- Nott, fiche moi la paix…

Lily devait faire sa ronde de préfète pour le couvre-feu et vérifier que les élèves étaient bien, tous, retournés à leur dortoir. Mais Valentin Nott ne semblait pas de l'avis de la jeune fille et se tenait à côté d'elle, un sourire au coin des lèvres.

- C'est dangereux de rester dehors après le couvre-feu, tu as besoin de quelqu'un pour te protéger, se justifia le serpentard.

- Tu me répètes ça depuis un bon mois, râla-t-elle en accélérant. Mais je suis préfète et qui dit préfète dit bonne en sortilèges, en défense contre les forces du mal et gérer parfaitement les duels !

- Une faute d'inattention et tu es blessée, répliqua Valentin en fronçant les sourcils. Il faut bien quelqu'un pour couvrir tes arrières.

- Rentre dans ton dortoir ou je t'enlève des points.

- C'est méchant, ma Lily.

- Je ne suis pas ta Lily !

Le sourire du châtain se fit carnassier. Merlin qu'il aimait la titiller comme ça !

- Mais ma Lily, tu sais bien que tu es la seule à m'avoir vu nu sous les douches… je suis tout à toi, alors fais de même.

Son rougissement était vraiment amusant et il l'empêcha de s'écarter de lui en la plaquant contre son corps.

- Je me suis déjà excusée, souffla-t-elle en détournant la tête.

- Après avoir fait tomber le plafond sur ma tête, oui.

C'était il y a cinq semaines, jour pour jour. Valentin avait profité d'une pause dans son emploi du temps pour courir un peu mais il pleuvait. Alors, après son footing, il était allé au vestiaire des serpentards pour prendre une douche.

Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que la Gryffondor aux yeux verts pénétrerait chez les garçons tout en grommelant contre son frère aîné qui lui piquait ses affaires.

Et ce qu'il avait encore moins prévu, c'était que la jeune fille, en le voyant sous sa douche, nu, sortirait sa baguette en hurlant et lancerait un sort assez puissant pour détruire les vestiaires des serpentards et endommager sévèrement tous les autres, situés de chaque côté. Valentin en avait eu pour une semaine à l'infirmerie et Lily… pour des remontrances bien méritées.

Quand il disait que la Potter-Malfoy avait un caractère explosif ! Sa magie l'était tout autant !

- Pour ma semaine à l'infirmerie, j'aurais dû avoir un dédommagement, murmura Nott en se rapprochant du visage de Lily. Il m'arrive encore d'avoir mal à la tête…

- Trouvez-vous une chambre pour faire ça !

Valentin serra les dents d'agacement. Pourquoi devait-on toujours l'interrompre quand il arrivait presque à son but ?

- Albus, s'exclama Lily en repoussant vivement le serpentard. Tu es là aussi, Rigel ? Et… Hugo ?

En effet, les trois garçons se tenaient à quelques mètres d'eux, Albus exprimant tout son dégoût face aux amours de sa sœur, Rigel marmonnant quelque chose en regardant sa montre, puis à travers la fenêtre du couloir et Hugo, rouge pivoine.

- On ne voulait pas déranger, couina le rouquin. On attend juste Caleb.

- Mais… c'est bientôt le couvre-feu, remarqua Lily en fronçant les sourcils. Et Al, tu aurais dû être couché depuis neuf heures.

- Bah t'es notre sœur, non ? intervint Rigel en revenant à la réalité. Tu peux bien nous laisser faire une entorse. James nous en laisse tout le temps.

- Je ne suis pas James.

- Mais t'es notre grande sœur adorée !

- Rigel, n'essaye pas, ça marche pas.

Valentin regarda la fratrie argumenter en se demandant s'il serait correct d'embarquer la jeune fille ailleurs pour continuer leur propre discussion…

- N'essaye même pas.

En baissant la tête vers la voix, il fit face aux yeux verts hargneux du première année.

- De ?

- Lily n'est pas faite pour toi, déclara Albus. T'arrête pas de l'embêter et un mec bien ne ferait pas ça.

Ce qu'il pouvait être naïf, pensa-t-il en ébouriffant les cheveux du jumeau.

- Et comment je devrais m'y prendre, d'après toi ?

- J'en sais rien, c'est que ma sœur.

- Albus, éloigne-toi de lui.

Les deux garçons tournèrent la tête vers Lily qui restait à une distance respectable de Valentin.

- Voyons, ma Lily, fit-il alors qu'Albus obéissait. Je dois bien m'entendre avec tes frères pour…

- Cinquante points en moins à Serpentard pour avoir enfreint le couvre-feu de trente secondes, annonça la Gryffondor en lançant un coup d'œil à sa montre. Alors maintenant, retourne à ton dortoir. Je ne veux plus te voir. Et vous les garçons, c'est pareil.

Et elle s'éloigna.

- C'est pas parce que tu vas bien t'entendre avec nous que Lily va te tomber dans les bras, remarqua Rigel quand il fut sûr que sa sœur n'était plus dans les parages.

- Elle est très amusante quand elle rougit, s'excusa Valentin. Bon, je vous laisse, je vais essayer de rattraper Lily.

- Faire perdre des points à Serpentard ne t'a pas suffi ? grommela Albus.

- Elle m'a retiré cinquante points. D'habitude, c'est quinze. Y a du progrès.

Le serpentard les laissa là, empruntant le même chemin que la préfète des gryffondors.

- Il est fou amoureux, conclut Hugo. Au moins, on est sûr de gagner la coupe des quatre maisons cette année.

- Cal met du temps à revenir, la pleine lune est pour bientôt et l'alignement des planètes dans… une heure et demi, constata Rigel. Al, tu veux pas aller voir ?

- Non merci.

 

 

Il était vingt-deux heures dix-sept minutes quand le trio de Serpentard sortit du bureau de la directrice.

Par Salazar, ils avaient mis plus de deux heures pour écrire trois stupides lettres ! Et même pas longues pourtant !

McGonagall était vraiment sadique quand elle le voulait.

- En plus, grimaça Louis, tenant ses trois rouleaux de parchemin, on doit le leur donner demain à l'heure du petit-déjeuner…

- J'ai pas envie d'être demain, soupira James.

- Tu ne devrais pas faire ta ronde, au fait ? fit remarquer Samuel au brun.

- Tellement fatigué, se plaignit-il. Je peux bien sauter une fois, c'est pas trop grave.

- Rose va t'étriper si elle l'apprend…

Rose Weasley, préfète-en-chef de Gryffondor, accessoirement la fille de Ron et d'Hermione Weasley, et encore plus accessoirement la grande sœur de Hugo, trop sérieuse, trop intelligente pour son bien.

- Elle le saura très vite, murmura Louis en regardant autour de lui. Elle fait vachement peur quand elle le veut.

- Pitié, gémit James. Bon ok, je sors la carte et je regarde qui est assez suicidaire pour sortir alors que je fais ma ronde.

- Les serpentards te remercieront, ricana Samuel.

Le trio arriva aux cachots, puis à leur salle commune. Louis s'affala sur un canapé libre pendant que Samuel faisait de même. James grommela quelque chose sur les « faux frères » et se dirigea vers leur dortoir.

La pièce comportait cinq lit dont un était occupé.

- T'es tout seul, Liam ? demanda James en cherchant la carte.

- Il semble que oui, répondit l'autre Serpentard en regardant sous ses couvertures.

- Nott n'est pas encore là ?

- Pas vu depuis le repas.

Le brun hocha la tête et laissa son camarade de chambre tranquille.

- J'y vais, annonça-t-il en passant devant les deux Weasley toujours avachis sur le canapé.

- 'Tout à l'heure.

James s'éloigna des cachots et lorsqu'il fut sûr que le concierge n'était pas dans les parages, il lança la formule pour délivrer les secrets de la carte du maraudeur.

- Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.

Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue

spécialistes en assistance

aux Maniganceurs de Mauvais Coups

sont fiers de vous présenter

LA CARTE DU MARAUDEUR

Le parchemin représentait à présent un plan détaillé du château et du parc environnant.

James survola rapidement la carte, cherchant les délinquants qui seraient en train de s'amuser à enfreindre le règlement.

Il fronça les sourcils en voyant le point qui montrait Lily, dans la partie est du château, accompagné de…

- Nott…

Il n'allait quand même pas violer sa sœur ? Ou lui faire du mal ? Ou pire… lui demander de sortir avec lui !

Son instinct de grand frère tenta de prendre le dessus mais il se força au calme. Lily était puissante. Lily, sa petite sœur, était très douée en magie et son père, Harry, l'avait inscrite à des cours d'auto-défense pendant les vacances d'été, à sa propre demande. Ça devrait aller… Mais c'était Nott ! Ce petit vicieux qui se baladait nu devant sa sœur et qui la harcelait à longueur de journée !

Il allait foncer quand une masse compacte de nom l'interpella. Caleb, Albus, Rigel et Hugo… dans la tour ouest abandonnée… à vingt-trois heures ?

- Qu'est-ce qu'ils foutent, murmura James, sentant que la combinaison de ses trois petits frères était très, très mauvaise pour Poudlard.

Il se précipita vers le premier passage secret qui menait à la partie est. Chercher Lily d'abord et voir ce que trafiquaient les garçons après.

Connaissant Rigel, il voulait sûrement faire une nouvelle expérience bizarre que seul son esprit totalement dérangé et surdoué pouvait comprendre.

- Et comme je suis l'aîné, grommela James en grimpant plusieurs marches, ça va encore me retomber dessus. Ils sont assez grands pour être responsable, non ? J'ai ma vie, moi…

Mais d'abord, atteindre sa sœur et éloigner Nott d'elle pour au moins la soirée.

 

 

Lily traversait un couloir du troisième étage, dans le noir, seule.

Une fille normale aurait été terrifiée, un château silencieux, ses propres pas qui résonnent, des courants d'airs… mais pas Lily. Elle trouvait à l'obscurité quelque réconfort, une part de mystère, un moment pour méditer tranquillement sa journée, un moment pour s'oublier, un moment magique en soit.

C'était son moment à elle, sans ses frères à surveiller, sans Nott qui menaçait son espace vital.

Sa journée avait été assez épuisante entre les cours et l'entraînement raté. Une moue contrariée s'installa sur ses lèvres en repensant aux hurlements hystériques de leur capitaine quand il avait vu les trois filles au dîner.

« - Alors comme ça, on sèche l'entraînement ? Alors qu'on avait, pour une fois, la chance de se trouver deux heures communes dans notre emploi du temps de la semaine ? Le match est pour bientôt les filles ! Et vous vous rappelez contre qui nous allons nous battre ? Serpentard ! Lily, ton frère attaque sa dernière année, tu crois qu'il ne va pas tout faire pour gagner ce match ? Et la Coupe ? »

Et blablabla.

Sérek, leur capitaine, « attaquait » aussi sa dernière année et son rêve était de faire gagner sa maison avant son départ. Mais ce n'était pas de leur faute si James et ses deux crétins d'amis s'étaient mis à faire acte de voyeurisme !

Elle n'arrivait toujours pas à croire que ce crétin-fini-de-frère avait fait ça… c'était tellement… pervers , tellement… stupide !

- Lily !

D'un mouvement fluide, la jeune fille sortit sa baguette de sa manche et se tourna vers la voix. Qui osait traîner si tard dans les couloirs ? Des bruits de pas précipités arrivaient vers elle et la lumière d'une baguette apparut au détour du couloir.

- James ?

En effet, son imbécile de frère se tenait devant elle, une main posée sur ses côtes.

- Tu es toute seule ? s'étonna le brun en regardant autour d'elle. Merlin mais pourquoi t'as pas éclairé le couloir ? T'es vraiment une chauve-souris... Aïe !

Chauve-souris, tel était son surnom à la maison. Elle n'allumait jamais la lumière quand elle allait aux toilettes ou quand elle allait récupérer quelque chose dans la bibliothèque en plein milieu de la nuit, située à l'étage inférieur. On se moquait d'elle parce qu'elle arrivait à marcher dans le noir, sans avoir peur des ombres inquiétantes.

- Pourquoi es-tu là ? demanda-t-elle à la place en lançant un simple Lumos.

- J'ai vu que tu étais encore avec Nott, grommela James en sortant la carte.

- Eh bien il n'est pas là, content ? Et range la carte !

James lança encore un coup d'œil derrière le dos de sa sœur et soupira.

- Bon ok alors maintenant, tu viens avec moi. Rigel et les jumeaux ne sont pas dans leurs lits et j'ai peur que Rigel fasse encore une bêtise.

- Comme quand il a fait exploser une bonne partie de la maison avec ses tests bizarres ?

- Comme ça, oui.

- J'aurai plus de choses à écrire aux parents, comme ça, soupira Lily en accélérant le pas. Ils sont où ?

- Tour ouest.

Il était vingt-trois heures et quinze minutes.

 

 

Le cercle était fini et Hugo pouvait parfaitement admirer son travail qui lui avait quand même pris presque une heure ! Rigel marmonnait l'incantation qui serait prononcé en latin d'un instant à l'autre et Albus fixait les mains tendues de son jumeau vers lui avec dégoût.

- On peut pas faire ça sans se toucher ? grogna le garçon à l'attention de son aîné.

- Tu veux que je fasse tes devoirs pendant tout un mois ou pas ? répliqua Rigel mécaniquement.

C'était la cinquième fois qu'il posait la question. Ça commençait à bien faire !

Albus regarda à nouveau les mains de Caleb.

- On commence, déclara le blond en se levant. L'incantation va durer un moment alors autant commencer maintenant en attendant que les rayons de la lune enveloppent complètement notre cercle. Et n'oubliez pas, les garçons, lâchez toute la magie que vous pouvez. J'ai préparé des potions énergisantes pour après.

- C'est que pour un moment, rassura Caleb quand il vit son jumeau hésiter encore.

- Ta gueule, grinça l'autre en lui empoignant les avant-bras. Si tu crois que j'ai peur de te toucher.

- Concentrez-vous, ordonna Rigel en sortant sa baguette.

 

...

 

Pleine lune

Nouveau départ…

 

...

 

Hugo avait entendu son ami réciter cette incantation tellement de fois. Et pourtant, il ne s'en lassait pas. C'était empreint de magie, de mystère, d'interdit. La lune recouvrait les quatre-cinquième de leur cercle alors qu'Albus et Caleb se mettaient à briller.

D'abord quelques étincelles, puis un éclat quasi-aveuglant. On aurait dit deux petites étoiles dans la pièce et le rouquin se sentit souffler par leur pouvoir. Les jumeaux Potter-Malfoy étaient des cas très spéciaux. Séparés, ils étaient deux petits sorciers de onze ans tout à fait ordinaires. Mais lorsqu'ils étaient ensemble et qu'ils lâchaient la bride à leur Lien, leur puissance valait celle d'une supernova.

Hugo s'était demandé plusieurs fois s'il était correct de faire intervenir les deux garçons dans leur plan. Après tout, ils avaient déjà causé pas mal de soucis dans leur enfance et même s'il n'aimait pas beaucoup Albus et sa façon de traiter son frère comme un chien, il était bien content qu'ils ne soient pas collés en permanence l'un à l'autre.

 

...

 

Vous qui brillez

Sous le silence de la nuit…

 

...

 

Un gémissement de douleur le fit sortir de ses pensées. Les jumeaux semblaient peinés face à la quantité de magie qu'ils devaient encore fournir. Albus était celui qui avait l'air de souffrir le plus et le cœur d'Hugo se serra d'angoisse. Ça ne devait pas arriver. Aucun des garçons n'aurait dû souffrir comme ça. Un coup d'œil à Rigel lui fit comprendre qu'il arrivait à la moitié de l'incantation et à ce stade, le blond avait les yeux fermés par la concentration, sa magie se déversant dans le cercle en même temps que celles des jumeaux.

Si tout marchait, chacun sentirait son corps se faire léger, léger, léger, puis la porte ouverte par leur cercle leur permettrait de passer l'espace-temps pour le futur.

Pour le moment, lui-même ne se sentait pas tout à fait léger. Il était inquiet en fait. L'heure tournait et l'alignement de toutes les planètes du système solaire jouerait un rôle crucial dans leur plan. C'était leur clé.

 

...

 

Écoutez ma voix

Laissez votre pouvoir se libérer…

 

...

 

- Albus, souffla Caleb, les dents serrés. Retiens-toi un peu ! Tu vas t'évanouir si tu continues à donner comme ça !

- Plutôt mourir que de te laisser jouer les héros, répliqua l'autre en fermant les yeux sous l'effort.

- Je suis plus puissant que toi ! Tu le sais bien puisqu'on a le Lien. Alors écoute-moi pour une fois !

Mais Albus ne voulait pas écouter. Il savait bien qu'il était moins fort que son frère ! Pourtant, c'était lui l'aîné ! Pas question qu'ici, il laisse l'avantage à Caleb sauf que ce dernier ne l'entendait pas de cette oreille et il serra les avant-bras de son frère jumeau avec colère. Les yeux verts rencontrèrent ses jumeaux et face à la force que Caleb dégageait, Al se rétracta, un peu. Mais déjà, les étoiles disparaissaient de son champ de vision.

- On n'en a plus pour très longtemps, entendirent-ils. Ça devait être Hugo, qui était resté en dehors du cercle.

 

...

 

Ouvrez la porte de l'espace-temps

Sous la Lune d'argent.

 

 

 

Plus James avançait et plus il sentait un très mauvais sentiment l'envahir.

Rigel était dangereux, surtout tout seul.

Les jumeaux étaient dangereux quand ils étaient ensemble.

Et quand on additionnait ses trois cadets, ça faisait BOUM.

Il ne savait pas ce qu'ils faisaient tous les trois mais il était persuadé que l'équivalent de ses sept années de bêtises serait éclipsé par leur bourde de cette soirée.

- Dépêche-toi, Lily ! haleta James en grimpant les dernières marches de la tour.

- Quelle idée aussi de faire autant de marches, siffla la gryffondor.

James voyait de la lumière débordée de la trappe en bois au-dessus de sa tête et son sang se glaça.

- Lily, souffla le serpentard. Je sens que ça va mal se passer. Alors reste ici pendant que j'essaye de les stopper.

- Quoi ? Mais…

Mais rien, Lily était encore à une vingtaine de marches de son frère, essoufflée, et elle ne fit rien quand James ouvrit la trappe et y disparut.

Ce fut le moment où Rigel terminait son incantation, où la porte de l'espace temps s'ouvrait, où tout explosa.

Lily écarquilla les yeux d'horreur sous le souffle de l'explosion et, le choc passé, tenta d'atteindre le sommet, sachant que ses quatre frères y étaient et sûrement blessés, voire pire…

Mais voilà, deux bras puissants l'enserrèrent, l'éloignant de ses frères.

- Non ! James ! Rigel !

- Tu ne peux pas, souffla Valentin dans son oreille. C'est trop dangereux.

- Nott ! Lâche-moi ! Mes frères sont en haut ! Ils… ils…

Lily étouffa un sanglot avec sa main, les yeux toujours écarquillés sous le choc.

- Al… Cal…

- Ils ne sont pas morts, Miss.

Les deux adolescents tournèrent la tête vers la voix.

- Professeur…

- Venez, murmura Minerva avec un regard apaisant. Ça va aller. Je m'occupe du reste.

Elle fit demi-tour, persuadée que ses élèves lui obéiraient et c'est ce qu'ils firent, Valentin entraînant Lily, Lily s'agrippant à Valentin, encore perdue.

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui, je sais qu'il y a pas mal de gamins, mais ce premier chapitre avait pour but de vous faire entrer dans la tête les principaux. J'ai essayé de relevé le problème avec les autres fictions sur les enfants du futur et ça a donné ça.

Dites-moi ce que vous en pensez, je suis assez stressée puisque j'ai pas posté d'histoires depuis... plusieurs mois.

EliH

 

ps: oui et pour prévenir, je vais poster une histoire que j'ai pas pu posté parce que c'était pas le bon mois. Alors fin novembre, mais vraiment tout à la fin, vous aurez l'immense honneur de découvrir une fiction de l'avent ! C'est pour Noël quoi :p

Je répondrais à TOUTES vos questions, si vous en avez, et on se retrouve la semaine prochaine =)

 
 
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