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au 31 Mai 21 :
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Où que tu sois, mon amour est éternel
Par nausicaa2008
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
4 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 2

Voici un petit deuxième chapitre. L'histoire se met peu à peu en place, j'espère qu'elle vous plaira ^^

Bonne lecture! 

Le Prince Genji se réveilla. Ce fut pour lui une étrange sensation : il n’avait plus l’habitude de se réveiller puisque depuis deux mille ans, il ne se réveillait plus. Ses yeux s’ouvrirent sur un endroit qu’il ne connaissait pas : une pièce aux murs de pierre, remplies de lits aux draps et aux tentures blancs. Cependant, il sentit un trouble dans le corps dans lequel il venait de renaître. Après examen, il se rendit compte que ce n’était pas vraiment lui le maître de ce corps : c’était comme s’il regardait le monde à travers des fenêtres. Une brusque sensation de malaise le prit au ventre et il se sentit à la fois révulsé et détaché. Il comprit. Le corps dans lequel il était essayait de le repousser pour placer en première ligne son propriétaire originel. Pour cette fois, il battit en retraite : il était trop faible, et lutter aurait signé son rejet. Il devait reprendre des forces et rester aux confins de l’esprit de la personne qu’il venait d’investir. Ainsi caché, il en apprendrait plus sur cet univers étrange. Il reparaîtrait au moment voulu…

 

OoOoOoOoOo

 

            Harry se réveilla avec une sensation de malaise désagréable. Un simple regard lui apprit qu’il se trouvait dans l’infirmerie. Il tenta de se relever, mais une brusque nausée le ramena illico à la position couchée. L’infermière, Madame Pomfresh, choisit cet instant pour venir lui porter ce qui devait être un petit déjeuné (cela se composait en fait d’un bol de gruau à l’odeur peu engageante).

-         Allons Mr Potter, dit l’infirmière avec un ton ironique, vous ne pensez tout de même pas qu’après vos exploits d’hier vous mangeriez des croissants et du chocolat ! Allez, mangez tout ! Et pas de grimaces !

Au prix d’un effort sublime, il réussit à manger le bol entier (même le bol vous imaginez!). Puis l’infirmière lui porta des vêtements propres et le renvoya à ses cours, trop heureuse de s’en débarrasser. Décidément, elle vieillissait mal la Pompom.

Harry traversa le couloir pour se diriger aux cours de sortilèges. Son malaise s’était dissipé, mais il gardait une impression étrange, comme si quelque chose d’étranger était venu se loger dans son esprit. Au détour d’une allée, il rencontra Ron et Hermione qui allaient justement prendre de ses nouvelles.

-         Tu nous as fait peur mon vieux ! lui expliqua Ron une fois en classe. Tu t’es pris le sort de plein fouet. Heureusement que Mione était là ! Sans elle tu ne serais peut-être pas revenu aussi vite !

Harry digéra la nouvelle. Il était vrai qu’il ressentait encore quelques douleurs dues à son altercation. Une pensée subite traversa soudain son esprit.

-         Et Malfoy ?

-         Oh, dis vaguement le rouquin, apparemment il est sorti avant toi, donc je pense que ça va.

Une partie de Harry se sentit soulagée de cette nouvelle. Il mit cela sur le compte de sa conscience qui lui rappelait surement que blesser les gens c’était mal, même les sales fouines blondes ! (alala les consciences…).

Le cours se déroula rapidement. En fait, Harry ne suivit pas grand-chose. Ses yeux partaient d’un point à un autre de la salle, comme si les objets sur lesquels ils se posaient lui étaient inconnus. Un déclic se faisait quelques secondes après et ses yeux repartaient ailleurs. Harry le faisait plus ou moins consciemment. En fait, son esprit était plongé dans une sorte de torpeur étrange dont il était à semi-conscient. Ron dut le secouer à la fin du cours pour le faire sortir de sa rêverie.

-         Bah alors vieux, tu dors les yeux ouverts ? s’étonna-t-il.

-         C’est étrange, je me sens comme détaché, constata Harry.

-         Aurais-tu pris un coup sur la tête que nous n’aurions pas remarqué ? demanda Hermione inquiète.

-         Non, je n’ai pas mal à la tête, j’ai juste l’impression que chaque pas que je fais me mène vers quelque chose de nouveau, alors que ça fait tout de même un bout de temps que nous sommes à Poudlard !

-         C’est certain, acquiesça la jeune fille. Et de nous tous, je pense que tu es celui qui connait mieux le château.   Au fait Harry, nous avons eu le planning pour les cours d’éducation sexuelle !

-         Ah…

-         Ron et toi vous devez vous rendre vendredi à 11h en salle de potion.

-         Non ! s’exclama Harry horrifié. Tu ne vas pas me dire que c’est…

Les mots s’étranglèrent dans sa bouche, étant imprononçables.

-         Et si mon vieux, soupira Ron, le sort s’acharne contre nous !

-         Et tu n’es pas avec nous Hermione ?

-         Tu veux rire ! j’ai autant envie que vous d’apprendre tout sur le pénis que vous sur le vagin.

Ils la contemplèrent d’un air dégoûté. Elle leva les yeux au ciel.

-         Qu’est-ce que vous pouvez être prudes !

 

OoOoOoOoOo

 

            Draco se promenait sans but dans le parc immense de Poudlard. Le printemps avait sonné et les arbres en fleur teintaient de couleurs pastelles l’immensité verte des pelouses. Une brise fraîche vint caresser la peau de son visage avec la douceur d’une caresse. Il regarda avec bonheur deux écureuils se courir après et ferma les yeux pour mieux entendre les oiseaux… et il se rendit tout à coup compte de ce qu’il était en train de penser !

            Il secoua la tête avec vigueur, ce qui eut pour effet de lui donner un  mal de tête foudroyant. Il se massa les tempes et soupira. Depuis qu’il était parti de l’infirmerie, il sentait que quelque chose n’allait pas. Tout d’abord se sentiment de malaise qui était réapparu et qui avait eut la merveilleuse idée de ne plus le quitter. Ensuite cette façon dont il avait de s’émouvoir devant tous les couples qu’il voyait, alors que d’habitude, il était le premier à s’en moquer. Sans parler de cette irrésistible envie de pleurer lors des cours de soins pour les créatures magiques devant un pauvre scanapuce blessé, une sorte de grosse peluche avec des yeux énormes dont la bave servait à guérir les allergies. Il avait réussi à faire passer ça pour une migraine horrible qui lui déchirait le cerveau et lui arrachait quelques larmes de douleur. Aussitôt, toute sa cour avait volé à son secours et s’était bousculé pour lui porter assistance.

            Il s’était alors ému d’avoir tant d’amis, mais s’était ensuite maîtrisé. Cependant, l’énervement de ne pouvoir réprimer ces réactions étranges l’avait emporté et c’est avec un ton hargneux qu’il avait renvoyé tout le monde. Pour les autres ça ne changeait pas grand-chose. Le Prince des serpents était tout simplement un peu plus ronchon qu’à l’ordinaire, surement à cause de ce sort qu’il avait reçu hier à cause des Gryffondor. Pour lui, une immense tristesse le submergea qu’il combla par une grande satisfaction. Un combat intérieur s’engageait en lui, et il avait dû s’éloigner, s’isoler pour ne pas s’effondrer devant tout le monde.

            A présent, il se maîtrisait un peu mieux, mais il avait encore ce penchant ignoble pour s’émerveiller devant les choses de la nature, ce qui le dégoûtait au plus haut point.

-         Allez ! se dit-il pour lui-même en se claquant les joues. Tu es un Malfoy ! Un Malfoy, ça ne s’extasie pas devant les fleurs et les petites bêtes. Ça les écrase, ça les domine ! Ressaisis-toi ! Tu n’es pas une…une…

« Une fille ». Cette pensée raisonna dans son esprit, lui procurant une sensation étrange. C’était comme si son corps ne se rebellait pas tout entier à cette évocation. Quelque part, quelque chose acceptait que lui, Draco Malfoy, puisse se comporter ainsi, tout à fait à l’encontre de sa nature première et de son caractère. Draco sonda cette sensation et s’aspira tout entier dans une méditation réflexive d’observation (oulala, c’est compliqué tout ça !). Il ne se rendait même plus compte qu’il continuait à avancer.

            Il arriva ainsi dans une zone un peu plus peuplée. Les élèves étaient en train de profiter du petit soleil frileux de mars. Ils l’observèrent passer avec cet air concentré qui ne lui était pas coutumier. Parmi ces élèves, le trio infernal ainsi que quelques autres Gryffondor étaient assis non loin de là. Soudain, Draco sortit brusquement de sa méditation et leva les yeux. Il poussa alors un grand cri et se précipita sur les cerisiers japonais tout récemment plantés, et qui venaient tout juste de fleurir. Alors, un évènement étrange se passa.

            Comme répondant à un appel mystérieux, les pétales se mirent à lui tomber doucement dessus. C’était comme une neige délicate, teinté de rose, qui tombait en tourbillonnant grâce au vent joueur. Draco étendit sa main pour recueillir quelques pétales et sourit. Pour les élèves en présence, ce fut le spectacle le plus beau et le plus inattendu qu’il leur fut donné de voir. Là, sous la neige des pétales de fleur, alors que les rayons du soleil l’éclairaient d’un doux éclat, donnant à ses cheveux des reflets d’or pur, alors que ses joues se teintaient de rose à cause de la fraîcheur du vent, ou simplement par un joie sans commune mesure, Draco souriait d’un sourire rayonnant, simple et pur, aussi spontané qu’étrange. Il émanait de lui une aura chaleureuse, rayonnante, presque sensuelle. A ce moment là, on réalisa combien le jeune homme était beau, avec des formes longilignes d’une finesse indescriptible, avec ces cheveux blonds qui selon le soleil, passaient de l’or à l’incandescence, avec ses yeux gris de pluie remplit d’un éclat rieur. Et cette sensibilité découverte sous le masque rigide du mépris qu’il voulait se donner ne gâchait rien.

            Oui, Malfoy était vraiment quelqu’un de très beau, et Harry l’avait découvert à ses dépends. Il sentait qu’une partie de lui-même répondait à l’appel lancé par ce corps exposé. Une onde de plaisir passa dans son être entier plus il regardait ce corps qui se tendait vers les insaisissables pétales. Une furieuse envie de le prendre dans ses bras, de l’emprisonner, de le garder pour lui tout seul l'envahit.

            Soudain, il prit conscience de ce qu’il venait de penser, et une vague de dégoût le submergea. Elle fut vite remplacée par une incompréhension sans borne et une frustration étrange. Harry détourna ses yeux de la vision fantasque. Heureusement pour lui, personne parmi ses amis n’avait remarqué son trouble. Ils regardaient tous Malfoy avec émerveillement pour certains, étonnement pour d’autres.

           Un coup de vent plus brusque que les autres vint décrocher les derniers pétales. Comme si c’avait été une claque, Malfoy se ressaisit. Il regarda autour de lui et vit avec surprise et horreur qu’il était le point de mire de tous les regards. Il se mordit l’intérieur de la joue et partit précipitamment. Les gryffondor se détournèrent et reprirent leur conversation, commentant ce qu’ils avaient vu.

-         On pourrait presque dire qu’il est beau ! s’écria Dean.

-         Mais il est plutôt pas mal quand il laisse tomber le masque du mépris, ajouta Hermione.

Ron rougit un peu, mais personne ne releva, encore moins Hermione qui préféra changer de sujet.

-         Je commence à avoir faim ! pas vous ?

Tous acquiescèrent. Harry accueillit avec joie cette diversion, même si les raisons étaient divergentes. Il sentait que la nuit serait longue en introspection.

 

OoOoOoOoOo

Je réglai les derniers papiers concernant la crise et les dégâts qu’avait connus Ciova lorsqu’Eli entra dans mon bureau précipitamment.

-         Maître ! Nous avons enfin une trace pour nos deux âmes égarées !-         Fantastique, soupirai-je. Dites-moi tout.

Les nouvelles des conséquences sur la distorsion temporelle arrivaient au compte-goutte, et chaque information était pour moi une respiration de plus. Pour le moment, les univers ne semblaient pas avoir souffert gravement de l’accident, mais je savais que dans ce genre de situation, les crises les plus graves se déclareraient bien plus tard. Parfois  trop tard…           

Je pris le papier qu’il me tendit. Apparemment nos deux âmes se trouvaient au même endroit, ce qui était plutôt une bonne chose car cela réduirait notre temps d’investigation. Nous n’avions pas un instant à perdre : les démons menaçaient d’envahir tous les univers pour retrouver eux-mêmes leurs âmes perdues, entraînant la pire catastrophe de tous les temps (et je pèse mes mots).          

Soudain, alors que je lisais le nom de l’univers, je sursautai. Eli me lança un regard interrogateur.

-         Mets-moi en contacte avec la Mort le plus vite possible !

La mort décrocha quelques secondes plus tard.

-         La situation est plus compliquée que nous le pensions, lui annonçai-je de but en blanc.

 
 
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