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au 31 Mai 21 :
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Peut-on s'interdire d'aimer ?
Par oO-lunapix-Oo
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 1     Les chapitres     7 Reviews    
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Première Partie

Bonjour à tous !

Me revoici avec un nouvel OS... Il est très différent de ce que j'écris d'habitude mais j'espère qu'il vous plaira... Je tiens juste à préciser que ce n'est pas une deathfic !!

Comme d'habitude, c'est un HPDM, bien que l'histoire soit racontée d'un point de vue extérieur. Les personnages appartiennent toujours à JK Rowling (sauf John Reerdon, l'est à moi !!) !

Une suite est prévue mais je vais attendre de voir comment ce morceau sera accepté (ben oui, si on me demande de me cacher sous mon lit, je n'écrirais pas de suite !!! Héhé...) !

Bonne lecture...

________________________________________________________________

 

John Reerdon était d’une humeur exécrable, à faire pâlir le lion le plus féroce… Chef des Aurors ! Quelle idée il avait eu de se porter candidat à ce poste !

Sa femme, ses longs cheveux auburn encore libres de chignon à cette heure, lui versa une tasse de café après lui avoir posé un baiser sur le front, un petit sourire étirant ses fines lèvres. Malgré ses quarante ans, Lena était toujours une femme belle. Son sourire lui illuminait chaque journée depuis des années.

Pourtant aujourd’hui, il était trop angoissé et nerveux pour faire attention aux sourires de sa femme. Il devait s’occuper de l’affaire la plus délicate de toute sa carrière d’Auror. Il soupira d’ennui lorsque Lena ouvrit la Gazette du Sorcier, apportée quelques secondes plus tôt par un hibou peu avenant.

Il savait déjà de quoi parlerait le journal. Depuis deux jours, son affaire faisait la une de tous les journaux sorciers du monde. Il faut dire qu’elle était si surprenante ! Jamais aucun sorcier n’aurait pu imaginer une chose pareille…

Et pourtant…

John se leva de sa chaise lorsque la vieille et grande horloge de bois sonna huit heures. Il embrassa distraitement la joue de sa femme et sortit de la cuisine. Arrivé dehors, il se retourna vers sa maison et l’engloba du regard. C’était la première fois depuis vingt ans qu’il regrettait de faire ce métier, qu’il désirait avec ardeur retourner chez lui se cacher sous sa couette.

Il transplana en direction de son travail, de son échafaud.

Le Ministère n’avait jamais été aussi calme et surexcité à la fois depuis très longtemps. Le silence se fit lorsqu’il entra dans le hall. Sa poitrine se serra davantage en voyant cela. Il traversa la pièce, d’un pas digne et assuré alors que la première personne s’approchait vers lui dans le but de lui parler. Le Ministre en personne, il aurait dû s’y attendre.

- Une bien triste affaire, n’est-ce pas ? déclara le Ministre. Jamais je n’aurais pu penser une seule seconde…

- Comme tout le monde, Mr le Ministre, comme tout le monde, soupira John, las d’avoir toujours la même conversation.

Ils montèrent dans l’ascenseur doré.

- J’ai entendu dire qu’il plaidait le crime passionnel…

Reerdon redressa la tête d’un mouvement brusque, faisant craquer sa nuque dans un bruit rendu sinistre par le silence les entourant. Le crime passionnel… C’était pour le moins improbable ! Qu’est-ce qui justifierait une telle chose ?

- Je ne pense pas que cet argument puisse être reconnu par la cour, marmonna-t-il.

- Moi non plus, mon ami. Mais je me demande tout de même le pourquoi de cet argument peu plausible. Son avocate est pourtant renommée pour être réaliste et objective.

- Je m’interroge aussi, Mr le Ministre.

L’ascenseur arriva à l’étage du bureau des Aurors. John sortit après avoir vaguement salué l’autre homme. Il marcha à pas lourds vers son bureau où il déposa sacoche et veste. Il se présenta au bureau de sa secrétaire, priant secrètement pour qu’elle ait au moins un message pour le retenir ne serait-ce que quelques secondes. Mais sa prière fut vaine.

Il souffla longuement et se dirigea, presque à reculons, vers la salle d’examen où l’attendait la pire affaire qui aurait pu lui tomber dessus. Il arriva bien trop vite devant la porte grise en acier. Il mit sa main sur la poignée, expira intensément et l’abaissa. Il entra, son cœur battant fort, très fort.

La pièce était plongée dans la pénombre, si on excluait la petite lampe sur la table. Il marmonna un Lumos et la pièce ronde s’éclaira. Harry Potter leva la tête vers lui et il sut qu’il ne pouvait faire marche arrière, son professionnalisme devait prendre le pas sur son incompréhension et sa nervosité.

Il s’approcha de la table et s’assit, lentement. De près, il voyait les cernes qui couvraient les yeux du jeune Survivant, il voyait son teint pâle et ses lèvres sèches. Mais ce qui le mit le plus mal à l’aise fut son regard, toujours aussi affable et rassurant, bien que profondément marqué.

Mais pourquoi le Survivant avait-il fait ça ? Cela ne lui ressemblait tellement pas, ce ne pouvait pas être lui !

- Bonjour, Mr Reerdon, dit-il de sa voix calme et chaude.

- Bonjour, Harry.

Il avait espéré avoir parlé avec le même ton posé mais il avait lui-même senti le tremblement de sa voix.

- Votre avocate devrait être là.

Harry fit un petit sourire, lui déchirant encore plus le cœur.

- Hermione vient d’avoir un bébé, il faut l’excuser.

John hocha la tête. Il se sentait gêné et honteux, presque mis à vif, sous le regard vert et attristé du Survivant. Il avait la dérangeante impression d’être le coupable et non l’Auror.

Un silence à couper à la hache s’installa posément entre eux. Reerdon essuya ses mains moites sur sa robe lorsque la porte s’ouvrit sur la jeune avocate. Il se leva aussitôt pour l’accueillir. Hermione lui serra chaleureusement la main, s’excusant de son retard et se dirigea vers la table, sans un regard pour Harry, qui ne levait pas la tête non plus. Elle sortit un épais dossier de son sac et le posa dans un bruit sourd sur la table. Elle s’assit à côté de Harry et leva le visage vers John.

- Nous pouvons commencer, Mr Reerdon, déclara-t-elle avec un sourire.

John retourna s’asseoir, face à eux.

- Bien… Mr Harry Potter, vous êtes ici pour expliquer…

- Je sais déjà pourquoi je suis ici, marmonna Harry. Je ne veux pas l’entendre.

John mâchouilla sa langue, ce tic ne lui était pas revenu depuis ses premières années de service. Il ne voulait pas de cette affaire. Il se releva et se mit à arpenter nerveusement la petite salle.

- J’ai appris que vous vouliez plaider le crime passionnel.

- C’est exact, claqua la voix de Hermione.

- Mais… Veuillez m’excuser, mais je… Pour quel motif, s’il vous plait ? bafouilla John.

- Harry et la victime étaient amants depuis un an.

Interloqué, John se rassit. Il regarda l’avocate comme si elle venait de lui sortir une énormité… ce qui était vrai, dans un sens. Il vit Harry baisser la tête, semblant soudain plus nerveux, plus triste.

- Amants ?! s’étrangla-t-il. Mais… Comment est-ce possible ? Je…

- J’aurais besoin d’une cigarette, coupa Harry, tordant ses mains sous la table.

John regarda celui que tout le monde avait toujours idolâtré avec un regard nouveau. Il tremblait, imperceptiblement mais assez pour paraître anéanti et nettement moins assuré. Il eut un élan de compassion avant de se reprendre, jamais il n’aurait eu cette compassion pour un autre que le jeune Potter. Il reprit son ton professionnel.

- Nous n’en avons pas, Mr Potter, je suis désolé. De plus, je ne pense pas que cela soit une…

Il ne put finir sa phrase. Hermione l’arrêta et prit son sac à main. Elle en sortit un petit paquet rectangulaire et donna une longue tige blanche à Harry. Elle ne le regardait toujours pas, John sentait le malaise qu’il devait y avoir entre eux. Ce n’était pas une bonne idée de prendre un de ses proches comme avocat dans des affaires comme celle-là.

D’un simple geste nonchalant, Harry l’alluma et tira une bouffée. Puis, il releva les yeux vers John.

- Vous voulez comprendre, n’est-ce pas Mr Reerdon ? Comment le Sauveur peut-il avoir fait ça ? Pourquoi ?

Il tira à nouveau sur sa cigarette. John ne répondit rien alors que Hermione se décalait légèrement de Harry, comme effrayée de ce qu’il allait dire.

- Je l’aimais, vous savez. Depuis peu mais je crois que je l’aimais. Ce ne devait pas finir comme ça. Au départ, ce ne devait être qu’un coup comme ça, sans rien d’autre… On ne s’est jamais rien promis, vous voyez… Mais je crois que je l’aimais.

Le chef des Aurors lança un regard totalement interloqué à Hermione Weasley et vit qu’elle regardait Harry avec une profonde tristesse.

- Harry, soupira-t-il. Pourriez-vous me raconter ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit-là ?

Le brun baissa la tête. Il finit lentement sa cigarette qu’il écrasa ensuite directement sur la table.

- Je ne le pourrais pas, c’est trop vague. Auriez-vous une pensine ? Je pense que vous feriez mieux de le voir.

John eut un sursaut de recul.

- Le voir ? Vous voulez dire que vous nous montreriez votre souvenir ? Ce n’est pas une méthode que l’on emploie Harry, affirma-t-il, plus que jamais ébranlé.

- C’est moi qui le propose, non ? Mon avocate est d’accord.

Il ancra son regard dans celui d’Hermione qui le soutint, par défi.

- Mais elle n’est pas obligée d’y aller…

Reerdon tressaillit. Harry avait regardé Hermione droit dans les yeux en disant cela mais il avait parlé comme si elle n’était pas là ! L’avocate baissa les yeux avant de les relever et de déclarer que c’était son rôle de voir cela, elle y était obligée.

- Je ne préfèrerais pas, Hermione… murmura Harry, redevenu peu sûr de lui.

La brune avança sa main vers lui mais la ramena vers elle avant même de l’avoir touché. Elle se secoua la tête et se tourna vers John.

- Allez chercher une pensine, je veux que ce soit fait tout de suite.

Reerdon, bien qu’un peu choqué du ton autoritaire de la jeune femme, sortit aussitôt et demanda à sa secrétaire une pensine dans les plus brefs délais. Il n’aimait pas la pensée de laisser les deux jeunes gens seuls dans la salle. Il y retourna donc, demandant à ce que la pensine lui soit amenée à l’intérieur.

Lorsqu’il entra, Hermione séchait ses larmes. Il y avait quelque chose entre eux, il en était sûr. Ils avaient dû se disputer à cause de cet accident. Il s’avança. Il détestait vraiment cette affaire. Alors qu’il s’asseyait une nouvelle fois sur sa chaise, il se promit d’emmener sa femme une semaine en vacances dès que tout serait terminé. Il faudrait aussi qu’il téléphone à ses enfants.

Un coup à la porte précéda l’entrée d’un stagiaire, une pensine dans les mains. Il la déposa et ressortit aussitôt. John sortit sa baguette et jeta un puissant sort de verrouillage sur la porte. Il se tourna ensuite vers Hermione :

- Qu’avez-vous décidé, Mrs Weasley ?

- Je viens !

L’avocate tendit sa baguette à Harry qui la colla à sa tempe. John le vit expirer longuement avant d’en sortir un fil argenté. Il le posa dans la pensine et rendit la baguette à la jeune femme qui lui lança un regard inquiet.

John se leva et regarda le liquide de haut. Il vit l’image minuscule d’une porte d’entrée en bois. Gêné, il dirigea son regard vers Harry.

- Vous êtes sûr, Harry ?

Le Survivant ne fit qu’acquiescer et il colla son dos à la chaise.

- Vous venez avec nous ?

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, répliqua Harry.

De plus en plus embarrassé, John sortit sa baguette et la pointa sur Harry qui lui fit un sourire encourageant.

- Je suis désolé, Harry mais je ne peux pas vous laisser seul ici avec nos deux baguettes à portée de main…

Harry ne perdit pas son sourire, bien que ses yeux perdirent un peu plus de lumière.

- Je sais, dit-il simplement, dans un ton doux.

Reerdon lui lança un stupefix. Le corps de Harry se raidit et il glissa de sa chaise. Hermione la transforma en lit de camp et l’allongea. Elle se permit une légère caresse sur les cheveux avant de se diriger vers la pensine.

- Allons-y, ordonna-t-elle en lui tendant la main d’un geste impatient.

John se secoua. Où étaient partis sa verve et son charisme qui avait fait sa renommée de Chef des Aurors implacable ?

Il prit la main de la jeune femme et, après un dernier regard au corps allongé du Survivant, ils entrèrent dans la pensine.

Ils débarquèrent dans un hall d’entrée et furent aussitôt envahis de cris, ceux d’une femme et de Harry Potter. Reerdon sentit la jeune avocate se tendre.

- Harry, putain, tu restes ici ! Je refuse que tu retournes le voir ! Je suis ta femme ! C’est moi, ta femme ! Ce n’est qu’un sale connard lui, ne me laisse pas encore pour lui !

Harry Potter déboula devant eux, le visage fermé et prit son manteau. Il était suivi de sa femme, Ginny Potter, le visage déformé par les pleurs et la rage. Elle lui tira le bras pour le tourner vers lui.

- Regarde-moi Harry, supplia-t-elle. Je t’en prie… Tu m’avais promis… Tu avais promis de ne jamais me faire souffrir si j’acceptais ton marché…

Elle essuya ses larmes d’un mouvement impatient. John sentit Hermione lui serrer le bras très fort, enfonçant ses ongles manucurés dans sa peau mais il ne dit rien, lui aussi absorbé par la scène.

- Je souffre en ce moment, Harry… reprit la jeune femme.

Elle s’approcha doucement de lui. Harry baissa la tête et elle passa une main sur sa joue.

- Nous devrions nous séparer… murmura-t-elle. Je n’en peux plus…

Il s’écarta d’elle brusquement. Il prit sa baguette et la rousse recula d’un pas. Mais il n’y fit pas attention. Il tourna la poignée de sa porte mais se retourna vers elle :

- Je reviendrais demain matin, sois là !

Et il partit. Hermione et John se retrouvèrent dehors et ils suivirent le jeune homme dans un garage où il se mit au volant d’une voiture de sport. Il donna un grand coup sur le volant et démarra la voiture. Sa conduite fut rapide et brusque et John fut soulagé d’être arrivé à destination, même s’il savait qu’il ne risquait absolument rien.

Harry sortit de la voiture en claquant la porte et il avança vers la porte d’un immeuble. Il entra et grimpa à la volée les marches pour arriver devant l’appartement 75B. Il frappa. Un homme ouvrit la porte et le fit entrer.

John et Hermione traversèrent la porte et entrèrent dans l’appartement. Ils tombèrent sur Harry et l’homme s’embrassant. John entendit un soupir. Il se tourna vers sa compagne de voyage et il vit un air triste sur son visage.

- Comment pouvait-il l’aimer ? murmura-t-elle, sans faire attention à John.

Les deux hommes se détachèrent et allèrent dans le salon.

- Je te sers quelque chose ? demanda l’amant de Harry Potter.

Le cœur de John se serra en voyant le jeune Draco Malfoy vivant et parlant. La dernière fois qu’il l’avait vu, c’était pâle et raide sur un lit blanc. Des frissons lui remontèrent l’échine mais il se força à reprendre pied avec le souvenir.

L’homme blond avait maintenant rejoint Harry sur le canapé et s’était lové contre lui.

- Tu étais en retard, remarqua-t-il.

- Je peux fumer ? demanda Harry, éludant la phrase de son amant.

Draco hocha la tête, soupirant.

- Vous vous êtes encore disputés, n’est-ce pas ? Tu es toujours tendu après…

- Je suis toujours tendu lorsque je te vois, beau blond, susurra Harry en allumant sa cigarette.

Il expira un peu de fumée du côté inverse de Draco alors que celui-ci se redressait et s’écartait toujours de lui.

- Je vais finir par croire que tu l’aimes plus que tu ne le dis, dit-il, visiblement contrarié.

- Je n’ai jamais dit que je ne l’aimais pas…

Draco soupira une nouvelle fois. John sentait que l’air devenait nettement plus lourd entre les deux hommes. Il pouvait presque toucher du doigt l’air chargé de tension de désir qu’il y avait désormais dans la pièce.

- Tu m’aimes, moi ? demanda Draco d’une voix qui sonna atrocement neutre aux oreilles de l’Auror.

Harry tira une nouvelle fois sur sa cigarette.

- Tu ne vas pas t’y mettre toi non plus, souffla-t-il. Je suis avec toi, non ?

- J’ai rencontré quelqu’un, Harry.

Un silence répondit à cette phrase. Draco l’avait sorti d’un coup, d’une voix tout aussi neutre que sa remarque précédente. John vit Draco s’éloigner davantage du Survivant. Celui-ci posa sa cigarette dans un cendrier et se tourna vers lui.

- Quand ? claqua sa voix.

John avait l’impression d’être spectateur d’une scène dérangeante d’une pièce de théâtre, le genre de celles que l’on se sent gêné de regarder. Il se tourna vers la jeune avocate et il vit qu’elle tremblait de tous ses membres. Il s’approcha d’elle et lui passa maladroitement la main dans le dos. Elle lui fit un sourire.

Un bruit de porcelaine cassée les fit relever la tête. Le cendrier venait de tomber. D’un geste de la main, Harry lui redonna sa forme. Il mit sa cigarette à la bouche et se leva.

- Tu couches avec un autre mec depuis plus d’un mois ?

Sa voix était calme et froide… C’était effrayant !

- Tu ne couches pas avec ta femme depuis que vous êtes mariés peut-être ? ironisa Draco.

- Pauvre con, je suis pédé ! lança Harry méchamment. Je n’ai jamais couché avec elle et tu le sais !

Hermione eut un soubresaut. John se rendit compte qu’elle pleurait. Lui-même était totalement désorienté !

- Pourquoi tu ne la quittes pas alors bordel ? Pourquoi moi, je dois te partager ? Tu ne viens que la nuit, tu viens baiser et tu repars ! Je ne suis pas ta chienne, Potter !

Au regard que lança Harry, John sut que Malfoy avait été trop loin. Le brun se leva d’un coup.

- Tu sais quoi, Draco, va te faire foutre. Tu me gonfles et je ne viens pas ici pour ça. Je préfère partir finalement. Je trouverais un cul pour ce soir et je crois que je vais prendre un muet, j’en ai trop entendu ce soir !

John vit Malfoy attraper le bras de Harry.

- Tu ne fuiras pas ce soir, Potter. Si tu pars, ne reviens plus. C’est ta dernière chance, donne-moi une seule bonne raison de ne pas appeler le jeune homme qui me veut et qui m’attend depuis un mois.

- Si je le trouve, je le tue ! affirma Harry avec un regard on ne peut plus sérieux.

- Et moi, tu me tuerais ?

Ils étaient face à face, les yeux dans les yeux. John sentait ses jambes céder, il dut se ressaisir pour entendre la suite, pour entendre Harry souffler « oui ».

Draco ne se démonta pas, au contraire.

- Je t’aime, Harry, murmura-t-il. J’en suis sûr. Chaque jour, je veux tuer ta femme, moi.

Harry baissa les yeux.

- Dis-le que tu m’aimes, Harry… Dis-le…

Soudainement, Harry flamboya de colère. John mit du temps à en comprendre la raison. Derrière eux, se tenait un homme. Et aux rougeurs soudaines des joues de Draco, ce ne devait être que le fameux prétendant.

- Oh ! s’exclama l’arrivant. Je suis navré, Draco, j’ai cru que tu serais seul. C’est qui d’ailleurs ?

- Euh… On reparlera de ça plus tard, Jimmy, je crois que tu devrais partir…

- Je crois en effet que tu devrais partir, Jimmy, répéta la voix froide à glacer le sang de Harry.

- Et vous êtes ? interrogea, à nouveau, le dénommé Jimmy.

Harry sortit aussitôt sa baguette. Il la pointa vers le jeune homme qui se recula imperceptiblement.

- Vous êtes Harry Potter ?

- Si tu ne sors pas tout de suite, je te jure que je te tue !

John avait sorti sa baguette de sa poche avant de se rappeler qu’il ne pouvait rien faire, il sentait l’air se refroidir de plus en plus. Il savait qu’irrémédiablement, ils allaient vers la catastrophe. L’air enragé de Harry lorsque Draco fit voltiger sa baguette ne fit que lui donner raison.

Il regretta à cet instant d’être venu dans ce souvenir, il aurait dû refuser, il aurait dû donner du veritaserum à Potter et l’obliger à raconter l’histoire… Il n’aurait jamais dû vouloir voir ce qu’il s’était passé…

C’était une erreur, une erreur immense… Jamais il ne pourrait oublier ce qui allait se passer.

Harry envoya un regard chargé de haine à Draco avant de diriger son regard vers l’autre jeune homme.

- Je suis assez puissant pour vous tuer sans baguette, partez tout de suite et ne vous adressez plus jamais à Draco ! Il est à moi, vous entendez ! A MOI !

D’un geste de la main de Harry, Jimmy tomba sur le sol, sa tête cognant contre le carrelage froid de l’entrée. Il se releva et passa le dos de sa paume sur son front. Du sang gouttait. Il lança un dernier regard à Draco, puis sortit, non sans dire que les journaux seraient au courant dès le lendemain.

Harry se tourna vers Draco qui n’eut aucun mouvement de sursaut. Ils se jaugèrent du regard.

- Je me casse, marmonna Harry avant de se diriger vers le portemanteau.

Il prit son manteau mais Draco le lui arracha des mains. Il le balança dans un coin et il lui sauta dessus, enroulant ses jambes autour de sa taille. Harry faillit perdre l’équilibre et se retrouva accolé contre le mur, la bouche de Draco lui dévorant avec avidité la sienne. Il mit ses mains sous les fesses du blond et lui rendit le baiser aussi violemment.

John et Hermione se sentirent vraiment embarrassés à ce moment. Les joues rougies, ils n’osèrent plus regarder ce qu’il se passait. C’est ainsi qu’ils manquèrent la phrase que Draco murmura à l’oreille de Harry.

D’un geste brusque, Harry repoussa Draco qui tomba sur le sol.

- Connard ! éructa-t-il. Connard ! Connard !

John ne comprit plus rien. Tout se passa rapidement ! Tout d’un coup, Draco se tordait de douleur sur le sol, gémissant et pleurant de douleur. Harry était debout devant lui, les yeux fermés, les lèvres pincées. Il avait serré ses poings de toutes ses forces.

A côté de lui, le Chef des Aurors sentit Hermione tomber à genoux. Elle sanglotait violemment et il se pencha pour la prendre dans ses bras. Elle s’accrocha à lui, cachant son visage dans sa veste.

Quelques instants plus tard, tout se calma. John se retourna et vit Draco allongé sur le sol, la respiration faible et saccadée. Harry tomba à genoux à côté de lui et mit sa tête sur son torse. Seules quelques larmes coulant de ses yeux montraient qu’il avait réalisé ce qu’il venait de faire. Il prit la main de Draco dans la sienne et lui posa un baiser dessus. Puis, il releva la tête et embrassa chaque parcelle de peau du visage du blond.

- Je t’aime, murmura-t-il.

- Je sais… répondit la voix hachée de Draco. Moi aussi… je n’ai… jamais… avec… tu…

- Chut Draco, reste tranquille.

Harry prit le blond dans ses bras et transplana.

John et Hermione se matérialisèrent dans le hall de Sainte-Mangouste. Ils virent Harry déposer Draco dans un lit avant que des médicomages ne se précipitent vers eux.

- Que s’est-il passé ? demanda l’un d’entre eux.

- Appelez les Aurors, je l’ai tué, répondit simplement Harry. Je l’ai tué…

Et il s’effondra en pleurs sur Draco, murmurant qu’il ne voulait pas ça, qu’il ne le voulait pas.

Tout s’effaça et John se sentit aspiré. Lorsqu’il sentit à nouveau le sol sous les pieds, il ouvrit les yeux. Il était revenu dans la salle d’interrogatoire. Il vit Hermione sortir sa baguette pour désactiver le sort de verrouillage qu’il avait placé sur la porte et elle sortit en baragouinant qu’elle devait vraiment vomir.

Lui, il s’assit sur le premier siège à portée de lui. Vomir n’était pas une si mauvaise idée…

Il sortit de la pièce et se dirigea vers les toilettes. Il vomit dès qu’il se pencha au dessus du lavabo. Ses jambes flageolaient légèrement mais il se retint au mur. Il se rinça ensuite la bouche avec de l’eau avant de se mouiller le visage.

Jamais il n’oublierait cette scène… Jamais…

Il retourna dans la salle et attendit l’arrivée de l’avocate pour réveiller Harry. Elle revint cinq minutes plus tard.

- Vous allez bien ? demanda-t-il.

- Oui, je… Non, pas du tout… Je savais que Harry allait mal en ce moment, on le voyait tous… Mais… Je savais que ce faux mariage était une mauvaise idée…

- Un faux mariage ? l’interrogea John, perplexe.

- Oui, Harry était homosexuel… Vous l’avez compris maintenant je crois. Mais il ne voulait pas que quelqu’un le sache, il disait que ça ne convenait pas à son image de héros. Il s’est donc marié avec Ginny, pour l’apparence. Ils vivaient ensemble mais ils avaient une vie séparée. Harry avait cumulé les amants depuis ces cinq dernières années même s’il n’a eu que Draco Malfoy depuis un an. Il l’aimait vraiment, je crois. Ginny, elle, a eu quelques amants mais je pense qu’elle a toujours été amoureuse de Harry, j’en suis persuadée maintenant. C’était malsain et voué à l’échec depuis le début…

Reerdon acquiesça. Il sortit sa baguette et la pointa à nouveau sur le brun.

- Ça va aller, Mrs Weasley ? demanda-t-il une dernière fois.

- Oui, je vous remercie, Mr Reerdon… Faites vite, je veux en finir avec cette histoire.

John réanima aussitôt Harry. Le brun eut un air hagard quelques instants avant de se relever. D’un mouvement de la main, il retransforma le lit de camp en chaise. Reerdon se jura de trouver un moyen de lui brider sa magie s’il devait aller à Azkaban.

Harry croisa le regard de Hermione et il baissa les yeux.

- Vous feriez mieux de me tuer, murmura-t-il.

Hermione se remit à pleurer, silencieusement.

- Tu es pitoyable, Harry… C’est horrible ! Comment…

- Mrs Weasley, calmez-vous ! ordonna promptement John. Bien… Nous avons ce qu’il nous faut pour vous emprisonner à vie. Vous le savez, n’est-ce pas ?

Harry hocha la tête.

- Vous comptez utiliser le crime passionnel ? demanda John à Hermione.

- Oui, il ne fait aucun doute maintenant.

- Très bien. Mr Potter, on va vous ramener à votre cellule en attente de votre procès.

Harry inclina sa tête en signe d’assentiment. Il se leva alors que John demandait à deux Aurors de raccompagner Harry. Avant de sortir, le Survivant croisa une dernière fois son regard.

Trop de douleur pour un seul regard… Il fallait absolument que cette histoire se finisse vite.

Après avoir salué la jeune avocate, John se rendit dans son bureau. Il s’enferma à clé et, à l’abri des murs, il se mit à travailler, rédigeant des rapports sans relâche. Il souhaitait oublier…

Le soir venu, lorsqu’il rentra chez lui, il ne mangea pas. Il partit immédiatement se coucher. Sa femme s’allongea près de lui et lui demanda si tout allait bien.

Et pour la première fois depuis son mariage avec cet homme, Lena Reerdon vit son mari pleurer.

…… oOo …… oOo …… oOo …… oOo …… oOo ……

Un mois plus tard...

John sortit du tribunal le coeur léger. Plus qu’une seule chose à faire et toute cette histoire serait enfin finie…

Un mois qu’il n’avait plus dormi. Un mois qu’il revoyait sans cesse le souvenir du jeune Potter toutes les nuits. Le soir-même, il partirait avec sa femme dans les îles, pour un mois. Il devait oublier, il devait s’aérer… C’était trop dur pour lui.

Harry Potter venait d’être condamné à vingt et un ans de réclusion criminelle à Azkaban.

Lorsque le juge lui avait demandé s’il avait quelque chose à ajouter, Harry avait tout simplement déclaré :

- Je l’ai aimé, votre honneur. Mais je crois que l’amour est un sentiment trop fort pour moi, je ne pourrais jamais y répondre par autre chose que de la violence. Je ne suis pas capable de réagir à ce trop plein d’émotions… Mais peut-on s’interdire d’aimer ?

John se secoua la tête. Cette remarque l’avait ébranlée plus qu’il ne l’avait voulu. Il se retourna et attendit que Harry Potter sorte de la salle du procès pour le conduire à Sainte-Mangouste. Il avait réussi à obtenir l’autorisation de pouvoir dire adieu à Draco lorsqu’il avait appris qu’il était dans le coma et non mort. Dernière faveur pour le Survivant sûrement…

Hermione sortit de la salle et le salua avant de rejoindre son mari et sa belle-sœur. Ginny avait témoigné au procès. Elle avait parlé du mariage blanc et l’annonce de l’homosexualité du Survivant avait défrayé la chronique. Une assemblée d’homosexuels avait d’ailleurs protesté devant le tribunal chaque matin, arguant que l’intolérance du peuple sorcier était la vraie coupable dans cette histoire.

Harry sortit enfin du tribunal. Il s’arrêta à hauteur de John, attendant qu’il avance. Ses mains étaient tenues par un sort d’emprisonnement. John avait réussi à obtenir de la cour que la magie non vitale de Harry soit bridée. Il préférait ne pas prendre de risques.

John sortit une longue et fine plume blanche de sa poche et, la maintenant entre ses doigts, il la tendit à Harry.

- C’est un portoloin qui va nous emmener directement dans la chambre de Mr Malfoy. Vous aurez dix minutes avec lui.

Harry acquiesça avec un sourire. Il posa ses doigts sur la plume. La sensation familière qu’on lui tirait le nombril à l’aide d’un hameçon accompagna John jusqu’à ce qu’ils arrivent.

Il s’éclaircit la gorge et s’assit dans un fauteuil placé dans un coin de la chambre. La seule condition pour que Harry puisse voir Draco Malfoy était qu’il surveille la visite.

Une dernière chose délicate et il partirait en vacances. Une dernière chose.

Il tourna son regard vers la fenêtre alors que Harry s’approchait du lit. Il entendait Harry psalmodier des excuses et des déclarations d’amour. A chaque mot de plus, son cœur se déchirait.

Puis le silence se fit. Il se tourna aussitôt vers les deux jeunes hommes. Harry s’était allongé à côté de Draco et pleurait silencieusement. Il avait posé sa tête contre sa poitrine, écoutant les battements lents du cœur du blond.

Au bout de quelques minutes, John se racla la gorge. Harry se redressa et lui murmura qu’il arrivait. John le vit se pencher sur le visage du blond.

- Je t’aime, beau blond.

Il embrassa alors doucement ses lèvres et l’Auror détourna les yeux par pudeur. Harry descendit du lit et John sortit cette fois-ci une plume noire bleutée. Harry la prit et ne quitta pas des yeux Draco jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Ils atterrirent à Azkaban. Même si les détraqueurs n’étaient plus là depuis cinq ans, l’ambiance de la prison était toujours autant chargée de désespoir. John frissonna.

Deux gardiens vinrent chercher Harry.

- Hum… Bien, au revoir, Harry.

- Je suis désolé, Mr Reerdon.

John lui fit un sourire bienveillant et il fit demi-tour.

C’était fini… Il transplana pour arriver devant chez lui. Sa femme l’attendait dans le hall d’entrée. Il l’embrassa doucement. Elle lui fit un grand sourire.

- Que me vaut ce baiser, mon prince ?

- Je t’aime, Lena.

- Moi aussi, John, moi aussi.

Ils se donnèrent la main et se dirigèrent vers la cheminée. Prononçant le nom de leur hôtel, ils partirent, le sourire aux lèvres, vers leurs vacances tant attendues.

C’était fini…

…… oOo …… oOo …… oOo …… oOo …… oOo ……

Le lendemain après-midi dans l’une des cellules les plus protégées de Azkaban...

Harry,

Draco Malfoy s’est réveillé hier, juste après que tu sois parti de sa chambre. Du coup, tu n’es plus accusé de meurtre mais de tentative de meurtre. Ton procès va être révisé. Je m’occuperais de tout.

Prends soin de toi…

Hermione.

Harry replia la lettre et la jeta sur la petite table de nuit de sa cellule. Un petit sourire aux lèvres, il se tourna sur le côté et ferma les yeux.

Jamais il n’aurait pu tuer son amour. Jamais…

 

Alors je cours me cacher sous mon lit ? (Non mais vous n'avez pas honte ? J'en fais quoi moi du monstre ?) ! Et à propos de l'hypothétique suite, je fais quoi ?

J'espère tout de même que vous n'avez pas détesté...

Gros bisous à tous et merci d'avoir lu !!!

Lunapix...

 
 
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