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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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D.M.A
Par Chinaski
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     10 Reviews    
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Chapitre 3
[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE [if gte mso 9]> [if gte mso 10]> Disclaimer : Les personnages et l’univers appartiennent à J.K Rowling et je ne me fais pas d’argent…

Résumé : "D’après ce qu’Hermione avait compris, Harry et Malfoy se défiaient l'un l'autre de prouver qu’ils n’avaient rien à prouver à personne."
Genre : Pari et romance
merci à Manoë !

D.M.A

Chapitre 3

« M. Malfoy, j’espère que vous disposez d’une excellente raison pour ce… charivari.
Une brise de vent se faufila entre ses jambes, le faisant frissonner.
Draco ne s’était jamais senti aussi humilié de sa vie. A côté l’infâme l’épisode du furet faisait pâle figure.
Il tira machinalement sur le bord de sa jupe.
- Je me sens mieux ainsi Professeur Slughorn.
- Je vois. »
Draco était certain qu’il ne voyait rien du tout. Personne ne pouvait rien y voir.
En tête de liste son père.
Draco fut pendant une seconde content que Lucius Malfoy fût en prison, et celle d’après  horrifié par cette même pensée. Quel genre de fils était– il donc ?

L’unique élément positif dans toute cette mascarade, c’était les gens qui ne le regardaient plus comme s’il était responsable de la mort de leurs parents.
Seulement comme s’il était dément.

La jupe de Pansy était affreusement courte, il tira une nouvelle fois dessus.
Etant la seule fille qu’il connaissait, Pansy accepta assez volontiers de lui prêter un e jupe non sans s’être méthodiquement moquée de lui.

« Sérieusement Draco, tu as des jambes sublimes ! Il y en a qui tuerait pour ça…Tu sais, tu devrais t’épiler.
- Hors. De. Question.
- Mais se serait plus esthétique ! En plus je connais une super technique rapide et sans douleur !
- Pansy, tu ne veux pas me mettre à dos, n’est ce pas ? 
Sourire hypocrite.
- Non, bien sur chéri. »

En fait, le pire ce n’était pas les gens qui le prenaient pour un fou ; c’était ceux qui le regardaient avec intérêt.
Il avait surpris deux types : un  de septième année de serdaigle et un de cinquième année de poufsoufle, en train de loucher sur ses jambes.
Draco en était passablement traumatisé.

Sans compter qu’il avait dû répéter à chacun des professeurs qu’il avait eus et croisés dans la journée, combien il affectionnait de se balader travestis. Curieusement aucun d’entre eux n’avaient cherché à en savoir plus.

Lundi était d’ordinaire une journée prélude à une semaine d’ennui, sauf que deux choses différaient en ce jour.

La première, l’attention portée au survivant était accrue, si c’était seulement possible. En effet, les rumeurs les plus folles circulaient quant sa soudaine crise d’exhibitionnisme ; et la thèse la plus populaire, sans doute parce qu’elle détenait une part de légitimité, interprétait le phénomène comme un message fort adressé à la presse à scandale. Celle-ci ayant tendance à dépasser les limites de la décence pour vendre ses choux gras.
Et cette rumeur agaçait particulièrement Draco, parce qu’elle supposait que Potter avait un cerveau qui fonctionnait.

La seconde, Draco portait une jupe. Et il avait encore du mal à réaliser toute l’ampleur de son incommensurable bêtise. En effet, il était évident pour Draco que demain la folie passagère de Potter serait pardonnée et que la sienne le poursuivrait jusqu’à son lit de mort.
Pourtant il pensait avoir murement considéré son passage à l’acte : ne pas être battu par Potter avait semblée une raison largement suffisante ce matin. Si Potter qui n’avait rien de spécial pouvait se balader tout nu, pourquoi pas lui ? Il avait montré beaucoup plus de ressource et de cran que le Balafré ces dernières années - même si bien sur les siens n’étaient pas politiquement correct.

Fallait croire que ce n’était pas assez. 

L’acte de Potter dura mais ne perdura pas face à la jupe de Draco.
Elle faisait sensation et il s’en serait passé, lâchement il aurait voulu faire moins fort que Potter.

Heureusement qu’il n’en avait vraiment rien à faire de ce que les gens pensaient de lui et de sa famille, ces attentistes ne méritaient pas  qu’il s’en soucie.

Ce n’était qu’une stupide jupe, et puis il était en écosse. C’était une tradition locale !

Au détour d’un couloir après le cours de Potion, il croisa Potter qu’il ne se gêna pas de snober. Ce dernier et sa bande d’attardés s’étaient passés de tout commentaire, sans doute parce qu’ils gloussaient comme un troupeau de dindes
Ce qui ne me tue pas me rend plus fort
 était le crédo de sa mère. Draco ne comprenait que pleinement le concept.

Etant quelqu’un de très fier, il refusa de changer ses habitudes, aussi alla t-il étudier à la bibliothèque sous le regard méprisant de Pince.
Après avoir terminé ses devoirs au bout de quelques heures, il reprit la route vers sa chambre afin de se débarrasser enfin de sa jupe.

Quand il arriva à son dortoir, il ignora de son mieux la plus insipides des conversations.

« Ça doit être un chat.
- C’est tout sauf un chat. C’est trop hideux.
- Je t’assure que c’est au moins apparenté à un chat. Regarde les yeux.
- Tu as vu ce nez ! A côté celui de Parkinson est une œuvre d’art.
- Surveillez vos paroles.
- Miss Malfoy ! Pardonnez notre manque de civilité.
Les courbettes firent contracter le muscle de la paupière de Draco.
 -Estéban, quel gentleman.
Se battre face à face contre des serpentards c’était comme être pris au piège dans un filet du diable. Plus on s’agitait, plus vite on mourrait.
-Tout pour vous servir Miss Malfoy.
Nouvelles courbettes.
- Si vous voulez bien m’excuser messieurs, je dois faire ma toilette.
- Comment ! Vous nous quittez si tôt ?
-Voyons Malcom, Miss Malfoy est une fleur délicate ! Ceci dit, pardonnez moi de vous brusquer Miss mais vous avez un message. Voici le messager dont nous n’arrivions pas à déterminer l’espèce.
Une espèce de bestiole roussâtre avait son regard dans le sien.
Avec une moue dégoûtée, il laissa tomber sa terrible sentence :
- C’est un chat. »

Après avoir réussi à se séparer de la compagnie de ses camarades de chambré Draco s’approcha du chat qu’il reconnu comme étant celui d’Hermione Granger, aussi peu esthétique que sa maîtresse.
Il avait un morceau de parchemin coincé dans son collier que Draco prit du bout des doigts et qu’il défroissa.

Ta performance, bien que pleine de panache ne prouve pas grand-chose…à part que tu devrais porter cette tenue plus souvent.
H.P

Draco fronça des sourcils, il remarquait distraitement que le chat tentait de sortir.
Non il n’allait pas attaquer le messager.
Il prit une plume et inscrivit une réponse au dos avant d’effectuer un accio sur le chat et de lui glisser le mot dans le collier. Pour finir il le jeta dehors sans cérémonie.
II était temps qu’il retrouve sa virilité.

o

Une semaine que le mot de Malfoy était roulé en boule dans une poche de sa robe.

Dégénéré,
Je voudrai te voir porter toute une semaine du maquillage pour voir.
Avec panache.

Harry n’était pas un dégonflé. Il le ferait.
Il avait montré ses fesses, un peu de rouge à lèvres ne lui faisait pas peur.

Le seul problème qu’il avait rencontré c’était qu’il ne savait pas comment s’y prendre.
Se mettre nu était un jeu d’enfant à côté d’un certain point de vu.

Harry avait demandé le soir même, entre deux éclats de rire à Ron s’il savait maquiller.
Ce dernier s’était à moitié étouffé en lui lançant un regard raisonnablement épouvanté.
Harry avait haussé des épaules.

Le lendemain il avait demandé à Hermione mais elle avait obstinément refusé – lui en voulant toujours de ne pas l’avoir écoutée et d’en avoir fait qu’à sa tête. Par ailleurs, elle ne voulait pas être impliquée dans leurs enfantillages.

Ces rebuffades l’avaient quelque peu calmé pour la suite.
Perplexe et un peu perdu il avait traversé la semaine, qui avec son lot de tests et de devoirs, avait filée  très vite, le laissant en proie aux insultes de couardise auxquelles le soumettait joyeusement Malfoy.

Au bout de la deuxième semaine après le défi Harry insista de plus belle auprès d’Hermione qui craqua.
Mais pas de la manière qu’il espérait.
«  Par Merlin ! Demande à Ginny !
Ce qui eut le don d’affoler Harry.
- Me demander quoi ?
Ginny comme par hasard se trouvait à proximité. Manque de chance vraiment.
Harry lançait des regards paniqués à la ronde, Hermione riposta par un regard lourd de sens.
- De le maquiller, répondit-elle sans le lâcher des yeux.
- Oh…
Harry, se sentit rougir d’embarras, mais quand il entendit Ron camoufler son  rire derrière une soudaine quinte de toux il soupira, et se tourna vers Ginny.
Le regard qu’elle lui lançait lui était douloureusement familier.
- S’il te plaît ? demanda t-il, avec un sourire, un brin crispé. 
- Oui, bien sur pas de problème » elle répliqua-t-elle avec un sourire courtois.

--

Le lendemain : samedi matin, Ginny et Harry s’étaient retrouvés relativement tôt dans une salle de classe vacante près de leur salle commune.

C’était relativement inconfortable au début. Ils n’avaient pas tout à fait parlé ces derniers mois, donc leur situation n’était pas claire.
Ginny avait besoin de temps et Harry  passait la majorité du sien à rêvasser au lien de trouver une solution et agir. Le temps défilait, aucun d’entre eux ne voulait prendre la charge de briser ce statu quo.

Ginny installait son matériel et Harry se demandait si elle en avait besoin de tant. Dans son idée un simple bâton de rouge à lèvre aurait fait l’affaire.

« J’imagine que ce soudain engouement envers le maquillage à un lien avec... les derniers évènements.
- Tu imagine justement.
- Je ne suis pas sur de vouloir en savoir plus… »

La proximité physique avec sa petite amie, sa chaleur, son parfum le mettait mal à l’aise et pas d’excitation.
Le silence lui pesait, il le rompit.
« A quoi ça sert ?
C’était un étrange crayon avec des plumes.
- C’est pour les yeux.
- Et ça ?
Un truc pourpre non-identifié, avec des tentacules.
- Aussi.
-Je ne vois pas trop l’intérêt, d’ailleurs je n’avais jamais remarqué que tu te maquillais autant.
- Ça ne m’étonne pas de toi.
- Euh… Non ! Je ne voulais pas dire-
- Relaxe Harry, je plaisantais. C’est tout un art de ne pas paraître maquillé, tu sais.

Harry finit par se détendre. Ce n’était pas si difficile. Il se laissa faire alors qu’elle appliquait des textures bizarres sur son visage.
Quand il fut suffisamment à l’aise, il la regarda, ses lèvres faisaient une moue concentrée, ses mains calleuses de poursuiveuse s’agitaient frénétiquement autour de son visage.
- Harry ?
- Hm ?
Il ne prit pas le temps de réfléchir, le baisé n’atténua pas le sentiment de malaise. Et c’était sans doute le plus douloureux.
- Harry… je ne pense pas que…
Elle laissa sa main sur sa joue, leur front posé l’un contre l’autre.
- On aurait du en parler plus tôt et ne pas laisser les choses traîner ainsi.
Harry ne voulais pas du tout en parler. Comment en étaient ils arrivés là ?
Il avait toujours eu dans l’idée, de façon assez abstraite, qu’ils finiraient leur vie ensemble. Avec trois enfants, de préférence deux garçons et une fille.
Il lui dit d’ailleurs.
Et elle rit.
- Tu sais, j’ai grandi dans une famille nombreuse alors  je n’aime pas trop les enfants. Et puis j’ai des projets de carrière… Je ne veux pas être comme ma mère.
Il sentait son pouce lui caresser la tempe.
- Aller, ferme les yeux, laisse-moi terminer les paupières. »

--


Les jours qui suivirent étaient flous et inconsistants.
Aussi, ne put-il apprécier pleinement l’effet dévastateur de son rouge à lèvres.  Même le sourire moqueur de Malfoy n’avait pas la même saveur.

De toute façon la dernière semaine avant les vacances de noël était ponctuée par de longs discours de tous ses professeurs (sauf Binns), d’Hermione et même de la directrice sur son comportement de dernièrement.

Les discours ne furent pas si pesant puisqu’il passait le plus claire de son temps à s’interroger sur ce qu’il allait bien pouvoir faire pendant les vacances.
Jusqu’alors il envisageait vaguement de les passer chez les Wesley, c’était une tradition, le fiasco avec Ginny n’y changeant rien.
A ce sujet Ron avait haussé les épaules et affirmer que les choses étaient évidentes même pour lui et qu’il n’allait donc pas lui casser le nez.
Néanmoins c’était le premier noël depuis la mort de Fred et la famille n’avait pas encore cicatrisé. Harry était toujours indécis les derniers jours de cours.

Par ailleurs l’année précédente avait été un cauchemar. Ce noël à l’extérieur de toutes ses fenêtres rayonnantes et pleines de promesses de chaleur et de sécurité. Harry avait réalisé à quel point il était important de consacrer ces moments à sa famille.
Sa famille.
Le visage hagard de Dudley lui traversa l’esprit avant d’être évincé par celui brillant et souriant de Teddy.
Son filleul.
Ce fut ainsi qu’Harry se trouva une destination pour les vacances de noël.

Plus tard, il s’excusa auprès de Ron.
« C’est à cause de Ginny ?
- Non, enfin pas tout à fait, c’est surtout que je n’ai pas revu Teddy depuis des mois.
Le il me manque n’eut pas besoin d’être prononcé à voix haute.
- Bon… Tu as intérêt à être des nôtres pour le nouvel an !
- Bien sûr. »

Andromeda lui avait dit un jour qu’il trouverait toujours sa porte ouverte.
Et ce ne furent pas des paroles en l’air. Car malgré le fait qu’il ne s’était pas annoncé elle le reçu  littéralement à bras ouverts.

Ainsi Harry pu apprécier la semaine de noël dans une confortable routine.

Du levé à quatre heure du matin.
« Qu’est-ce qui se passe ?
- Oh Harry, ce n’est qu’un mauvais rêve. Retourne te coucher.
En effet son lit était chaud et confortable.
- … Qu’est-ce qu’il y a  bonhomme ? Raconte-moi tout. »

En passant par le petit déjeuner.
« Teddy, repose cette cuillère.
Splash.
- Teddy ! Harry, ça va aller ? Bon, je m’occupe du reste. Vas te changer ! »

Ensuite les jeux dans le jardin.
« Teddy ! Descend tout de suite de là! »

Puis le repas.
« Non ! Veux pas !
- Teddy tu sais, si tu ne manges pas tu ne grandiras plus jamais et tu finiras par rétrécir !
- Harry ! »

Et une sieste.
« …ry ?
- Hm ?
- Tu dormais ?
-..Ou- non, non !
- Chut ! Teddy viens juste de fermer l’œil. »

Eventuellement une promenade.
« Non ! Veux pas !
- Harry ne te décourages pas. Ce n’est pas toi. C’est normal à son âge. Peut-être demain… En attendant, et si vous alliez jouer dans le jardin ?
- …. »

Le diner ?
«  Veux zouer avec Harry !
- Non, c’est l’heure de passer à table, mais d’abord tu vas te laver les mains !
-  … veux pas.
Les larmes sur les joues rondes placèrent Harry dans une position extrêmement inconfortable.
- Teddy ! Harry a dit non, fin de la discussion. »
Heureusement Andromeda avait l’habitude.

Enfin le coucher.
« Il est adorable, n’est ce pas ?
- .. Oui, vous pourriez me passer une serviette, il est en train de baver dans mon cou. »

Et rebelote.

Avec une surprise de taille pour Harry : il comprenait enfin les Durlsey puisqu’il n’hésitait pas à couvrir Teddy de cadeaux ; loin du cliché de lui offrir tout ce dont il avait manqué et plus par plaisir de voir les yeux d’ambre s’illuminer.
Bien sur il se demanda s’il ne gâtait pas trop Teddy et s’il ne risquait pas de le transformer en Dudley ou pire en Malfoy. Et c’est ainsi que pour la première fois depuis des jours il repensa à Malfoy.

Les conséquences de sa rupture avait quelque peu occulté le reste, avec le léger recul dont il était capable désormais il se demanda comment il s’était retrouvé embarqué dans cette histoire, étant donné qu’Harry n’était pas du genre à penser puis agir mais plutôt l’inverse.


Pourquoi avait-il cédé aux provocations de Malfoy ?
Il s’était rendu parfaitement ridicule en jouant aux exhibitionnistes, certes cela avait été génial et il ne regrettait pas. Mais la question n’était pas là, c’était Malfoy.
Parce que clairement Harry n’en avait que faire de lui, ce type n’avait retenu son attention que lorsqu’il représentait une menace ou qu’il cachait quelques choses susceptible d’être un danger, le reste du temps il n’était qu’une plaie anodine et sans intérêt. 
Pendant la guerre il l’a vu faire des choses, et maintenant il était normal qu’il en paye les conséquences. Malfoy devait se rendre compte de la gravité de ses choix Et Harry savait qu’il ne pouvait y avoir pire peine pour Malfoy que de perdre sa réputation, son nom.

Bien entendu Harry n’était pas une mauvaise personne et il ne se satisfaisait pas des malheurs d’autrui, mais son sens de la  justice exigeait qu’au moins Malfoy reconnaisse être lésé.
C’était aussi simple que ça. Un brin tordu aussi.
Aussi reconnaissait-il avoir été stupéfait par l’audace du blond. Ce qu’il avait fait… C’était culotté, absolument extravagant et perturbant.
Vraiment très perturbant.

Dès lors Harry se demanda jusqu’où Draco Malfoy pouvait aller.

o

Le climat était confortable, Draco comprenait pourquoi sa mère avait choisi Tanger comme lieu d’exil.
Evidemment, il y avait d’autres avantages, comme la distance : suffisamment loin par rapport à la juridiction du ministère de la magie anglais et suffisamment proche pour toute correspondance avec l’Angleterre. On comptait jusqu’à cinq jours à vol d’hibou.
Par ailleurs le gouvernement local était peu regardant quant aux étrangers, du moment qu’ils ne troublaient pas l’ordre public et qu’ils payaient dûment leur taxe.

Le temps passait trop vite quand Draco était avec sa mère.
Narcissa Malfoy conversait abondamment en lui faisant visiter toutes sortes de places et en le couvrant de cadeau. Draco se sentait retombé en enfance.
Avec sa mère les choses avaient toujours été très simple : elle aimait Draco et lui démontrait à chaque instant. Cette simplicité était largement compensée par la complexité de sa relation avec son père.

Enfin pas si complexe – mais comparé aux Belettes… – il aimait Lucius celui-ci l’aimait pas de doute la dessus.
Seulement leurs émotions ne pouvaient s’exprimer aussi naturellement, le caractère cynique, sarcastique et très fier de son père en était une cause non négligeable. Et puis ils avaient reçu une éducation de réserve des sentiments.
Ainsi son père avait passé une partie sa vie à le rabaisser pour que Draco se batte et s’endurcisse. C’était la seule façon d’exprimer son amour filial qu’il pouvait – savait donner.
Et Draco lui en voulait de ne pas être plus comme sa mère tout en culpabilisant de lui en vouloir parce qu’il savait que ce n’était pas évident pour lui, puisque qu’il lui ressemblait bien plus qu’il ne le pensait.


Par conséquent sa mère et lui évoquèrent peu le sujet de son père. Même si Draco distinguait la mélancolique sur les traits de Narcissa, aussi concrète que les quelques mèches grises qui n’étaient pas là l’été dernier.
Ils évitèrent également le sujet de Poudlard. Draco ne savait pas si elle était au courant ou non  des activités de son fils unique ; elle ne disait rien lui non plus.

Ainsi Draco ne pensa pas du tout à Potter et à sa stupide idée fixe  jusqu’à la reprise des cours.
Il n’était presque pas surpris de découvrir un sac en carton rouge sur son lit.
Potter était réputé pour son entêtement.

Il y  avait même un mot.
L’écriture était brouillonne, il l’a reconnaissait sans peine.

Une semaine.
Chiche ? 
PS je sais que cela t’as manqué.
Visiblement le pauvre garçon était légèrement arriéré, fut la première pensée de Draco.

Il ouvrit le sac.
C’était de plus en plus grotesque, fut la seconde.

Sans doute était-ce moins douloureux que la première fois,  son ego déjà mort.
Cette fois les regards choqués virent du côté des serpentards, et Draco les comprenait. Il avait des envies de défenestration à chaque fois qu’il croisait son reflet dans une des innombrables vitres du château.
Porter un t-shirt avec un écœurant cœur rouge où étaient calligraphiées les initiales du Survivant. Vraiment, cela pouvait aisément être interprété comme une trahison.
Mais Draco n’en avait que faire, il était allé trop loin dans le stupide jeu de Potter pour reculer désormais et l’enjeu ce n’était plus de prouver à Potter qu’il avait tord. C’était de se prouver à lui-même qu’il s’en fichait réellement.

Ce n’était pas facile et puis Pansy se contentait de glousser. A chaque fois qu’elle l’apercevait.
Draco l’a soupçonnée même de l’avoir photographié à son insu.

o

« Je vous le dis ! Le pauvre a complètement perdu la raison !
- Vous voulez mon avis ? Je suis certain qu’il est manipulé, c’est tellement louche ce changement de comportement.
- Oui !
- Et vous savez quoi, ça ne m’étonnerais pas que Malfoy y soit pour quelque chose ! »

«  Je suis en feuu !! Je BRÛLE !
- Qu’est-ce que… ?
Harry Potter venait de passer en courant comme un dératé, hurlant à plein poumon.
- Je crois qu’Harry vient de se jeter dans le lac. »
Et il n’était pas en feu.

« Ce type est dangereux. Tout le monde sait que le Manoir Malfoy était le quartier général du Seigneur des Ténèbres !
- Il devrait partager la cellule de son père. » 

Les bras croisés, Draco Malfoy était assis sur une chaise en plein milieu du Grand Hall.
«  Salut Draco, je te cherchais… Ahem… Qu’est ce que tu fais au juste… ?
- Pansy.
- En effet, tout  s’explique. Tu comptes rester combien de temps ici ?
- Douze heures.
- Tu veux que je te rapporte quelque chose à manger ?
- … Merci. »
Elle prit plusieurs photos. Et il ne pu rien y faire.

«  Vous avez entendue la dernière ? Harry a rompu avec sa petite amie !
- C’est de l’histoire ancienne Brenda !
- Non, elle n’a pas tord pour une fois. Vous ne trouvez pas ça étrange qu’au moment même où ces événements ont commencé à se produire il ait soudain  décidé de rompre avec elle, alors que leur situation  s’éternisait depuis plus d’un an déjà !
-…en fait il paraît que c’est Ginny qui aurait voulu rompre.
- Personne n’a demandé ton avis Brenda, si tu allais vérifier si -

Hermione fut extrêmement satisfaite de l’impact qu’avait son regard assassin sur les commères.
Elle n’allait pas permettre à ces stupides rumeurs de gâcher sa lecture, qu’elle reprit.

C’était la grande mode du moment, réussir à percer l’énigme de la soudaine folie d’Harry Potter et de Malfoy.
Malheureusement ce que personne ne voulaient admettre c’était qu’il ne s’agissait pas de quelque chose d’aussi romanesque que de folie ou de complot, c’était juste de la médiocre crétinerie.
En fait, d’après ce qu’Hermione avait compris, Harry et Malfoy se défiaient l'un l'autre de prouver qu’ils n’avaient rien à prouver à personne. Ce qui était parfaitement tordu.


Et elle ne saisissait pas l’attrait que suscitait le pitoyable spectacle de ces blagues adolescentes. Il y avait des choses plus graves en ces temps de reconstructions !
Si les gens étaient un peu plus comme elle, sans doute le monde serait-il plus intéressant.

Ainsi s’était déroulé l’hiver, dans cette ambiance de fièvre générale qui avait en outre largement dépassée les frontières de l’école.
La déclaration enflammée d’un Harry légèrement intoxiqué  à un Ernie Macmillan rouge d’indignation avait même fait la une des journaux à scandale. Hermione avait d’ailleurs lourdement réprimandé le premier concerné pour avoir impliqué un tiers dans son absurde croisade. Sa culpabilité n’y changeant rien.
Ce ne fut que plus tard, la vision d’un Malfoy roux qui avait réussit à faire décolérer Hermione.

Bien que toute à ses études, Hermione avait quand même remarqué, entre deux défis stupides, que Harry allait mieux.
Il ne passait plus tout son temps à faire le légume amorphe. Et il semblait qu’il pensait de moins en moins à Ginny, la preuve étant qu’il ne l’évitait plus et qu’il pouvait lui tenir une conversation civilisé sans être tendu comme un ressort.

Sans doute la distraction que lui apportaient les défis de Malfoy jouait une part non négligeable dans ce processus même si Hermione ne l’admettrait pour rien au monde.  
Certes il passait la plupart de son temps en colle à récurer de long en large le château mais il riait plus souvent et c’était le plus important. La torture ne lui ferait pas admettre que Ron avait eu raison. Et elle s’y connaissait question torture.

De l’autre côté il y avait Malfoy, même si elle n’était pas familière avec le garçon, elle était suffisamment perspicace pour déceler des changements chez lui également. Il était moins hostile et se battait moins.

Ce n’était pas tout, ces commérages avaient largement pris le pas sur les persifflages à l’égard des serpentards,  ainsi ces derniers devinrent suffisamment intrépide pour sortir de temps en temps de leur trou pour observer les performances des deux idiots de Poudlard.

Maintenant elle espérait juste que tout cela n’irait pas trop loin.

 

A suivre …

Plus qu’un chapitre, youhou !
Plus sérieusement, vous aurez remarqué que mon HPDM avance très lentement, il ne faudra donc pas vous attendre à un lemon NC-17 à la fin du chapitre 4, hein. Ce sera du shonen ai très léger. Il se peut que je fasse une suite mais bon après ça dépendra de l’inspiration XD

 
 
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