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Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
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Mon obsession
Par maelyn
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
6 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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"Par hasard"

Chapitre 2 

« Par hasard »

 

Il est vingt et une heure trente, et c’est là.

Je suis dans ma chambre noire. Un éclair rougeoyant inonde la pièce.

            Je contemple les instants que j’ai volés au petit matin. Aucune de mes œuvres, ne reflètera jamais la magie de ces moments. Chaque matin, plusieurs personnes refont les mêmes choses et pourtant chaque matin est unique. Des personnes reviennent et accomplissent leurs taches habituelles, d’autres viennent remplacer celles qui partent et d’autres encore ne reviendront jamais, emportés par la mort.

La lumière n’a pas sa place dans cet endroit et pourtant je reste bouche bée, éclairé par une beauté comme je n’en avais jamais vu. J’ai photographié un ange.

Cette vision enchanteresse que m’offre l’image capturée ce matin dans ce parc me laisse sans voix. Je réalise enfin que tes pieds ont foulé ce sol où j’ai osé marcher.  Ta présence a illuminé ce lieu où j’ai osé voler une partie de ta beauté.

Ton regard est empli de tristesse, si sombre et pourtant si beau. Le noir et blanc de mes photographies ne me permet pas de dire exactement leur couleur et pourtant je peux dire que je n’en ai jamais vu de pareil.

Ses yeux à lui brillaient d’un éclat irrésistible, ce bleu si prononcé, si profond, dans lequel n’importe quelle femme ou n’importe quel homme aurait pu se noyer. Mon cœur s’y est noyé et a longtemps cherché à refaire surface. Ce bleu si irréel qui vous mentait chaque fois qu’il se posait sur vous. Ce bleu dont je ne me lassais jamais, celui qui a hanté nombreuses de mes nuits. Ce bleu qui n’égalise pas un seul instant les ténèbres de ton regard. Tes orbes ont quelque chose de mystérieux et  je sens en moi l’envie de découvrir leurs secrets et leur peine, l’envie de sécher ces larmes qui ne se voient pas sur ton visage.

Tes traits sont fins et agréables à regarder. Mes mains ne demandent qu’à toucher cette peau pâle et qui semble si douce. Elles voudraient tellement redessiner les fines courbes qui composent ton corps. Ce corps finement musclé. Tes cheveux courts sont aussi sombres que tes yeux. Tu es l’harmonie. Ta beauté réside dans ta simplicité, tu pourrais facilement passer inaperçu mais tu dégages une aura qui empêche quiconque d’ignorer ton passage.

Je rêve déjà de nos doigts entrelacés, de nos lèvres celées, et de nos corps enlacés. Je découvre à peine ton visage que je sais déjà que personne ne me fera jamais le même effet.

Le hasard m’a dévoilé ton charme, et je ne résiste pas. Mes mains ont choisi de te photographier, je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais, trop envouté par l’évasion que me permet la photographie, si je t’avais vu plus tôt, je crois que je n’aurais jamais osé ne serait-ce qu’une seule fois te voler une image de toi. Si je te connaissais, je crois même que je n’aurais jamais tenté une seule fois de te demander si je pouvais te prendre en photo. Personne n’a le droit de photographier un ange.

Je pense qu’aucune image ne pourrait traduire ta beauté comme aucune image ne pourrait jamais traduire la magie du matin.

Le corps de David, lui, était plus masculin, de nombreux muscles sillonnaient sa peau, son teint était hâlé, et son corps respirait la force. C’était le pilier de notre relation, il me soutenait, m’épaulait mais ne se livrait qu’à moitié. Dans le bleu de ses yeux on pouvait lire une part de mensonge, mensonge présent à la fois dans ces gestes et dans ses mots. Mais je me refusais de croire que l’homme que je croyais aimer plus que ma vie ne faisait que mentir.

Il m’a trompé plus d’une fois, et j’ai toujours fermé les yeux. Je le voyais rentrer à des heures improbables, je le sentais se glisser dans nos draps, je pouvais sentir ces odeurs diverses qui imprégnaient sa peau chaque fois qu’il allait les voir. Certaines de ces effluves revenaient souvent, signe que quelque favori avait la chance d’être sien plusieurs fois par mois. Mais je ne disais rien. Je ne dormais pas quand il sortait, ou ne rentrait pas ; je l’imaginais entre ces bras, je pleurais. Mais au fond de moi je savais qu’il reviendrait vers moi au petit matin, je savais qu’en un seul de ses baisers tout serait effacé. Je pensais qu’il m’appartenait. Jusqu’au matin où j’ai senti l’air frais caresser mon visage, en un sursaut je me suis réveillé. Il était parti. Laissant un mot sur notre lit.

Je m’étais alors levé brusquement comme pour chercher à le retenir, mais toutes ses affaires avaient disparues, cela faisait probablement plus d’une heure qu’il était parti.

Ce jour là je suis resté assis dans un coin de notre chambre, sans essayer de retenir les larmes qui me venaient. Elles coulaient le long de mes joues de leur propre volonté, et toute ma force ne servirait jamais à les retenir. Elles étaient indépendantes, contrairement à moi qui avais bâti une part de ma vie sur celle d’un homme que je ne connaissais finalement pas. Une multitude de questions se sont alors bousculé, et se bousculent encore dans ma tête.

Je me suis dirigé vers la cuisine ce jour là, je me suis regardé dans le reflet de la lame qui aurait servi à mettre fin à mes jours, l’image que j’y ai vue me fit horreur et je me suis laissé glisser le long du mur de ma chambre, laissant l’arme sur la table du salon où je m’était installé, pour laisser libre cours à ce que je ressentais.

À partir de ce moment, les matins devinrent ma hantise, après trois semaines mes photos se sont focalisées sur cet instant de la journée, et aujourd’hui tu as transformé mes matins en une chose des plus belles qui ne me soit jamais arrivée.

Tu es celui que je veux connaître, et si tu me le permettais, j’aimerais être celui qui a le luxe de t’aimer et si j’osais espérer un peu plus, je pourrais être celui qui aurait le privilège d’être aimé par un ange de ton envergure.

Ton visage est la dernière chose que je veux voir ce soir, les bras de Morphée s’ouvrent petit à petit à moi. Tu es tellement beau. Toi mon cher et tendre inconnu du matin.

Un nouveau jour se lève, et c’est la première fois que je dors depuis son départ, l’objet de cette photo du hasard m’a apaisé, ce visage si doux. Je ne demande qu’à le revoir. Et si je provoquais ce hasard ?

Une dernière bouffée pour remplir mes poumons, j’éteins la petite lumière rouge orangée de ma tige maintenant consommée et je m’en vais à la rencontre de l’aurore.

L’inspiration n’est pas venue aujourd’hui, peut-être parce que mon ange n’est pas venu.

Je ne sais ni son nom ni ses sentiments et pourtant je sens en moi un immense vide. Je ne l’ai rencontré qu’hier et il me manque déjà. Je ne l’ai pas vu. Et pourtant, juste l’apercevoir aurait servi à apaiser les battements incessants de mon cœur.

Où es-tu mon ange ? Pourquoi n’es-tu pas venu ? Me fuirais tu ? Je sais que je n’avais pas à te prendre en photo, mais le hasard a décidé pour moi, il a décidé pour nous et a provoqué cette rencontre fortuite. Rencontre dont je n’ai aucun regret. Mon obsession est à sens unique. Je crois que je deviens fou. Cette obsession est pesante. J’ai besoin de te rencontrer, de t’entendre, te toucher, de te raconter tous les papillons que tu as fait naître dans mon cœur.

C’est insensé de parler à un morceau de papier glacé, mais c’est le seul contact que la vie a établi entre toi et moi.

 
 
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