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Qui l'eût cru?
Par Isfah
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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On the road to Privet Drive
Chapitre 3 : On the road to Privet Drive

Jamais Harry n’avait vu les Dursley aussi heureux en sortant de King’s Cross alors qu’il repartait avec eux. Le jeune Potter se dit que peut-être ils avaient oublié qu’il était là et qu’ils croyaient s’être débarrassés de lui. Il toussota légèrement pour leur rappeler son existence, mais rien. Aucune menace, aucune insulte. Juste un « monte dans la voiture Harry » de la part de l’oncle Vernon qui affichait toujours ce sourire qui déformait encore plus son visage.
Non seulement le couple paraissait heureux mais serein également. Et c’est bien ce qui inquiéta Harry. Qu’avaient pu dire les Granger qui mette son oncle et sa tante de si bonne humeur ? Les parents d’Hermione auraient-t-ils proposé de venir le chercher plus tôt ? Certes, il savait qu’il était un poids pour sa « famille » mais pour qu’ils soient aussi souriants (même si cela ressemblait plus à une grimace d’inconfort, Harry savait que le rictus déformant était un sourire), il fallait que se soit quelque chose de plus important que lui.

Ça n’est qu’au bout d’un quart d’heure de trajet qu’Harry comprit la raison de cet inquiétant comportement quand Pétunia dit d’un ton compatissant :

- Les pauvres quand même, leur propre fille...tu te rends compte Vernon ? je n’ose imaginer ce que nous aurions dû dire aux voisins si jamais Dudley avait été comme...ça !

Harry avait pertinemment compris que le « ça » en question le désignait. Il ne s’en formalisait pas, il ne s’en formalisait plus. Ainsi ce qui rendait les Dursley heureux était le fait qu’il y ait, selon leurs valeurs, pire qu’eux, et que finalement ils pouvaient déculpabiliser d’avoir un sorcier dans la famille.

- Je ne sais pas si nous aurions pu rester dans le quartier avec les voisins qui nous connaissent si bien, ils auraient vu que le petit était anormal... rien que d’y penser j’ai des maux de tête ! fit Pétunia, portant une de ses mains à son front.
- Heureusement ma chérie, il n’en est rien, répondit l’oncle d’Harry. Mais c’est vrai que je les plains dans un sens. Ils n’avaient pas l’air bizarre eux... le monde est vraiment injuste.

Le Gryffondor essayait de ne pas s’énerver. Il regardait le paysage, fade et monotone, défiler devant lui.

- Pourquoi ne peuvent-ils pas rester entre eux ? Au moins on serait plus tranquille ! fit Vernon d’un air entendu.
- Tu as raison Vernon, comme toujours, approuva Pétunia, chacun chez soi, on vivrait plus tranquillement.

Il était de plus en plus dur pour le jeune Potter d’écouter les stupidités de son oncle et sa tante. S’ils savaient à quel point ils étaient méprisés dans son monde ? Harry se surprit quelques instants à comparer les Dursley
 
 
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