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au 31 Mai 21 :
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Sorry, I Fell In Love With You
Par Orina-Chan
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
14 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 12     Les chapitres     0 Review    
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Demain est un Autre Jour...

Chapitre 12 : Demain est un autre jour…

 

Dans la pénombre d’une maison abandonnée et complètement délabrée, se trouvait une jeune fille en bien mauvaise posture. Son regard dégageait une certaine lueur adamantine, représentant le reflet parfait de sa mélancolie par rapport à la maudite situation qui se présentait à elle. Elle était attachée à un poteau, ligotée à l’aide d’une corde la serrant tellement qu’elle s’avérait totalement impuissante, incapable de faire bouger le moindre petit doigt. Elle était également bâillonnée, ce qui avait fait disparaître toute volonté chez elle de crier au secours, toute volonté d’attendre qu’on vienne finalement la délivrer de ces ténèbres sataniques.Ilsallaient sans doute bientôt revenir la torturer.Ilsallaient certainement lui réserver un traitement à la fois très rude et vicieux.Ilsallaient sûrement lui faire vivre un cauchemar pire que ceux qu’elle faisait pendant son sommeil pur… Elle voulait justement s’endormir, pour ne jamais se réveiller, pour ne plus subir de telles douleurs, pour ne plus rencontrer de violents traumatismes tel que celui-ci… Néanmoins, impossible. Lorsqu’elle s’imaginait le sort qui lui était réservé, elle ne pouvait s’empêcher de papillonner ses yeux, jusqu’à en faire sortir des larmes longtemps refoulées. Elle ne parvenait pas, malgré de nombreuses tentatives, à évacuer son stress…

[…]

« Hey Emily ! Toi aussi tu sèches les cours ? Viens te joindre à nous !

      - Oh mais…j’ai peur d’être kidnappée par vous…Après tout, vous êtes doué dans ce domaine, surtout quand il s’agit d’employer des moyens louches pour vous approprier une fille… »,répondit la concernée en usant d’un ton ironiquement innocent.

Le groupe d’adolescents rebelles venant d’aborder la collégienne, adressa un sourire quelque peu machiavélique à celle-ci, suite aux précédents propos. Elle répondit aussitôt aux intéressés à l’aide de la même expression indubitablement suspecte.

« Quel mauvais coup vous préparez encore, cette fois-ci ? »,rajouta-t-elle d’un air amusé et diverti, avec, comme toujours, une pointe abusive de méchanceté. Peu après, un silence pesant se manifestait, cependant Emily fut tout de suite au courant de leurs intentions grâce à ce simple détail. Impatiente de savoir ce qu’ils avaient exactement en tête, elle se contenta de les suivre jusqu’au moment propice. Pour eux, cela était logiquement considéré comme une marque de coopération, d’intégration dans leur bande. Ils acceptèrent ainsi ce fait avec plaisir, ravis d’avoir une présence féminine dans l’équipe. Un des membres de celle-ci montra particulièrement son attirance envers la jeune fille en tenant cette dernière par la taille, tout en déambulant. Elle n’appréciait pas véritablement qu’on la touche à cette partie de son corps, néanmoins elle se laissa tout de même faire, ne désirant surtout pas qu’ils se retournent contre elle et qu’ils lui fassent du mal. Emily avouait être très égoïste, mais elle ne comptait pas effacer ce défaut de sa personnalité… Après tout, ce n’était pas comme si on prêtait beaucoup d’attention à son égard… Elle n’avait donc aucune raison de s’en préoccuper.

[…]

Quatorze heures. Un cours d’anglais comme les autres avec Mister Holloway. Tout le monde constata lors de cette période que Sarah avait cessé de fantasmer sur l’adulte, adoptant alors un comportement un peu plus mature qu’auparavant. Cela horripila néanmoins Ellen, qui se dit qu’à présent, elle et Jonathan allaient sûrement passer beaucoup de temps ensemble, et profiter de chaque instant. Un sentiment de jalousie l’envahissait encore à ce sujet, cependant celui-ci s’évaporait peu à peu. Grâce à Yann. Elle n’était pas retombée amoureuse de lui, mais le seul fait qu’il soit là pour la rassurer et la protéger, lui faisait oublier la plupart de ses soucis, qu’ils soient minimes ou plutôt inquiétants… Peut-être que le moment de répondre à sa déclaration arriverait bientôt… Elle avait encore besoin de se concentrer dans sa réflexion, afin d’être certaine de ne pas commettre une erreur, de ne pas regretter un jour son choix…

Quinze heures. Un cours de français. La jeune fille à la chevelure ténébreuse avait une opinion de ce cours identique par rapport aux autres, c’est-à-dire que l’ennui profond y régnait. Surtout lorsqu’elle se répétait que l’orthographe ne lui réussissait pas. D’ailleurs, elle crut entendre des ricanements de Sarah à ce propos. Celle-ci, étant assise à une extrême proximité de Jonathan et derrière Ellen, se moquait apparemment de l’écriture du blond, dont les joues atteignaient une température assez importante en écoutant les remarques embarrassantes de la brune à la queue de cheval. L’adolescente au regard ambré se révélait tellement gênée qu’elle brisa automatiquement la mine de son crayon en osant positionner la pointe sur une page de son cahier…

Seize heures. Cours de physique-chimie. L’enseignant à la blouse semblait toujours aussi mystérieux, dans le sens effrayant, et toujours aussi sadique, avec ses étranges mimiques, et ses sourires un peu trop élargis. Cela n’était sans doute pas volontaire, néanmoins le point de vue des élèves ne s’avérait pas prêt de devenir positif. Sa manière de toussoter fit tout de même échapper un rire léger chez les jeunes en question. Sauf une, qui reluquait Sarah et Jonathan, se trouvant devant elle, en train de s’échanger des bouts de papier contenant uniquement des mots signifiant leur attachement l’un à l’autre. Ellen n’était plus capable d’en supporter davantage. Cette dernière se vit alors dans l’obligation d’inventer un prétexte afin de s’échapper de cette salle, ne renfermant selon elle qu’une atmosphère brutalement oppressante.

« Monsieur, j’ai un peu mal au ventre. Est-ce que je peux aller aux toilettes, s’il vous plait... ,demanda-t-elle au professeur d’une voix faible, démotivée.

- C’est vrai que tu n’as pas l’air en pleine forme…Allez, va ! »,répondit-il gentiment, cependant une fois de plus avec son sourire le faisant ressembler à un vil psychopathe.

Dans le fameux lieu qui était mentionné par la jeune fille à la chevelure ténébreuse, celle-ci se dirigea lentement vers un robinet puis ouvrit ce dernier avant de s’asperger vivement de l’eau sur le visage. Elle avait fortement besoin de se rafraichir les idées de cette façon. Peu après cette action, elle scruta son reflet dans le miroir et se parla soudainement à elle-même.

« Ellen, Ellen…Calme-toi…Il faut que t’arrêtes de te prendre la tête ! Oui, c’est le bon esprit ! Il faut que je les ignore. Ils ne valent pas la peine qu’on fasse attention à eux ! Oui, voilà. Il faut que je pense comme ça ! »

Une fois qu’elle eut terminé son discours monologué, elle se rendit malheureusement compte qu’elle ne s’avérait pas seule dans cette pièce. Une adolescente, déverrouillant une porte et ouvrant celle-ci, fixa curieusement Ellen, s’interrogeant sérieusement sur l’état mental de l’intéressée. Tout en s’avançant vers la sortie, elle ne détourna pas son regard de sa cible. La concernée se tint alors droite telle une mante religieuse, se sentant excessivement embarrassée par rapport à cette ridicule situation. Elle se jura intérieurement de ne plus refaire ce genre de choses honteuses à l’avenir… Elle s’offrit quelques claques pour se ressaisir.

Dix-sept heures…

Comme prévu, les membres de bande masculine, possédant tous une aura de malveillance planant autour d’eux, se rassemblèrent à l’endroit prédit, c’est-à-dire devant la barrière du seul lycée de la ville. A présent, ils devaient tout simplement attendre que leur proie vienne à eux, pour ensuite capturer malicieusement cette dernière… Emily n’avait pour l’instant toujours pas saisi leurs réelles intentions, même si elle savait pertinemment qu’ils comptaient mettre en marche un plan, d’une certaine manière, dévastateur…

Du côté de Jonathan et de Sarah, ceux-ci marchèrent main dans la main vers l’extérieur du bâtiment, le blond ayant pour objectif de raccompagner sa petite-amie jusqu’à sa demeure. Les parents de celle-ci ne se faisaient pas à l’idée qu’elle puisse rentrer sans avoir quelqu’un pour veiller sur elle… Ils se révélaient à nouveau abusivement anxieux.

Néanmoins le jeune homme se rendit compte, bien avant d’accéder à l’issue de l’établissement, qu’il devait récupérer quelques affaires qu’il avait incidemment négligées dans sa salle de classe….

« Ah, désolée Sarah, j’ai complètement oublié de prendre un truc, faut que j’aille le chercher !

      - Pas de problème, je peux t’accompagner ! Ou alors t’attendre, si tu préfères.

      - Non non, je veux pas te faire perdre de temps, en plus, tes parents vont sérieusement s’inquiéter. Il vaut mieux que tu rentres sans moi.

      - Bon, d’accord. On se voit demain ?

      - Ouais. A demain ! », conclut Jonathan avant de placer naturellement et prestement un baiser sur les lèvres de sa bien-aimée, qui accepta ce geste avec joie. Ils se firent ensuite tous deux un petit signe timide de la main puis se retournèrent enfin, se promenant maintenant dans une direction opposée.

« A demain ! »

[…]

Pendant ce temps, Ellen, désirant disparaître des lieux car voulant se réfugier dans sa couverture à cause de la fatigue qui l’assommait, fut subitement bloquée dans sa démarche par Yann. Tous deux n’avaient visiblement pas encore quitté les couloirs du lycée. Le garçon roux cuivré voulait entretenir une conversation franche avec la jeune fille, et il ne dissimula pas ce souhait…

« T’avais une attitude plus que bizarre durant tout l’après-midi. Et j’ai remarqué que tu regardais souvent Jo. Est-ce que ça a un rapport ?

      - Attends, laisse-moi respirer là, tu te ramènes tout à coup pour m’empêcher d’aller je ne sais où, et ensuite tu commences à me déballer un interrogatoire insensé ?

      - J’veux juste savoir ce qui a pu se passer de si important pendant mon absence, c’est tout…

      - Ma vie a toujours été banale, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait se passer de spéc…Yann ? »

L’adolescent n’eut pas le réflexe de laisser le temps à l’intéressée de terminer convenablement sa phrase, et l’interrompit d’une façon tout du moins inattendue. Il la tint délicatement par les épaules et lui fit éprouver une douce sensation, presque paradisiaque. Cette sensation se manifestait à cause, ou plutôt grâce à l’action effectuée par Yann sur ses lèvres. Cela lui paraissait complètement invraisemblable, cependant elle n’était capable de lutter contre sa pensée… A partir de cet instant, elle ressentit le besoin de faire durer cette scène, l’éterniser… Elle ne pouvait plus résister. Elle créa instinctivement une forme d’insistance dans le baiser qui fit automatiquement réagir le jeune homme. Il semblait avoir parfaitement compris le message qu’elle désirait lui transmettre. Le cœur d’Ellen souffrait agréablement d’une brûlure inguérissable, la brûlure significative de l’amour… Comme la fille au regard ambré l’espérait, cet acte perdura… Jusqu’à ce que l’arrivée de Jonathan fut mise en valeur par sa remarque particulièrement déplaisante aux oreilles de l’adolescente à la chevelure ténébreuse.

« Je vois…Mademoiselle va apaiser son désespoir dans les bras d’un autre…T’es tellement triste de t’être faite rembarrer par moi que tu finis par perdre le contrôle ?

      - Tais-toi, c’est pas du tout une histoire de perte de contrôle. ,rétorqua plus agressivement qu’à son habitude Yann.

      - Mais il me semble que je ne t’ai pas parlé, à toi… M’enfin bon, apparemment, celle dont je parle veut encore agir comme une gamine et m’ignorer !

      - Arrête de jouer à ce petit jeu, Jonathan. Tu sais bien que je ne supporte pas ça. Ca pourrait sérieusement se retourner contre toi. T’as pas mieux à faire, avec une certaine…Sarah, si je me trompe pas ? Et puis, je t’ai déjà dit que je t’aimais pas,espèce de sale prétentieux ! Tu te fais de fausses idées mon pauvre, va consulter un psychiatre pour tes stupides hallucinations !, décida de répliquer à son tour la visée.

      - Tu ne te rends pas à compte à quel point j’ai encore envie de voir ton visage énervé, mais il vaut mieux que je parte, un certain...Yann, si je me souviens bien, a l’air de vouloir me casser la gueule…Vaut mieux que je reste présentable devant Sarah, tu as raison ! Bon, je ne vais pas vous déranger plus longtemps, petits coquins… »,termina le blond, n’appréciant pas réellement le comportement qu’il était en train d’adopter lors de cette troublante confrontation.

A compter du moment où il avait malencontreusement surpris le duo sur le point de fusionner, la perte de contrôle hantait en réalité lui-même. Et il continuait malgré tout à user de sa voix de manière tout à fait méprisable, n’ayant accordé aucune attention au ton blessant qu’il se mettait peu à peu à utiliser. Ellen et Yann le regardèrent se détacher d’eux d’un air à la fois puissamment rancunier, et en même temps librement soulagé. Ce fut donc sur le départ tant attendu du blond que la jeune fille au regard ambré et le garçon roux cuivré se remémorèrent finalement leur échange de baisers consécutifs qui se révélaient largement suffisants pour prouver l’ampleur de leur attachement l’un à l’autre. Ils en rougirent intuitivement d’embarras. Néanmoins, tous ne deux ne regrettaient nullement l’importance de ce qu’ils venaient d’exprimer mutuellement par cet acte. Le malaise s’étant récemment incrusté disparut aussitôt que les deux individus abordèrent cette vision de l’ambiance romantique qu’ils avaient mise en place de leur plein gré. Un naturel sourire en ressortit. La main d’Ellen chercha celle de l’adolescent afin de lui faire découvrir une chaleur réconfortante, une chaleur qu’il n’aurait jamais connu auparavant. Et elle la détecta. Sans hésiter une seule seconde, elle s’en empara, cela provoquant le sursaut définissant à la perfection l’euphorie du concerné, celui-ci élargissant alors son expression de joie…

Jonathan s’immobilisa subitement. Il réalisa qu’à cause des circonstances qui ont amené au règlement de compte entre lui et ses deux anciens amis, il avait involontairement négligé les affaires qu’il était sensé avoir oublié et qu’il devait retrouver. Il possédait une folle envie de faire demi-tour et de retourner dans la salle de classe, néanmoins il ne voulait pas se mesurer une fois de plus à Ellen et celui qu’elle considérait maintenant comme son petit-ami. Il ne comprit pas ce qu’il lui prenait. Avant, les relations entre lui et les énergumènes en question s’avéraient sans problème, sans réelle dispute. Aujourd’hui, il ne pouvait qu’en rêver la nuit. Cependant, l’anéantissement ne venait pas l’affaiblir ; après tout, Sarah était là pour lui. Tant qu’elle se présentait à ses côtés, plus rien n’était capable de le faire chanceler… Tant pis pour ses affaires. Il se mit en route, après une réflexion momentanée, pour pouvoir se reposer dans une atmosphère paisible chez lui par la suite.

[…]

Le lendemain matin, de nouveau au lycée, une autre journée ordinaire s’annonça. Tout parut normal à première vue, tellement normal que cela en devenait effrayant pour certains élèves et professeurs. Mais pour Jonathan, l’essentiel manquait malheureusement à l’appel, et en fut d’ailleurs assez étonné. Effectivement, il se disait que cela n’était pas véritablement le genre de Sarah de ne pas faire l’effort de pénétrer dans l’établissement afin d’y privilégier les études… Il resta intrigué par son absence qu’il jugea immédiatement mystérieuse. Sans elle, tout lui semblait si ennuyeux, si insipide, si narcotique… si bien que pour enfin oser dénicher une occupation, il tentait de repérer tous les mots étant en mesure de décrire son sentiment de pure lassitude à ce moment-là… Tandis que lui ne pouvait supporter de devoir affronter ce début de matinée seul, Ellen et Yann passaient du bon temps en s’envoyant des petits mots, exactement comme le blond et la brune à la queue de cheval l’avaient fait la veille. Il fut alors littéralement nargué par ces échanges de petits messages de tendresse, et vitupéra pour libérer cette pensée, au point de basculer brusquement la chaise où il était installé.

Un jour normal ? Peut-être pour certains, mais pour d’autres, ce jour se montrait plutôt cauchemardesque…

[…]

Maman qui rissole une escalope…Papa qui complimente l’odeur de la cuisine préparée par Maman…Maman qui adore ses flatteries et qui lui offre un doux baiser en signe de remerciement…Papa qui effectue le même geste…Moi qui les regarde…Moi qui les envie…Moi qui les admire…Moi qui les aime…

« HO ! Regarde nous dans les yeux, traînée ! »

Peu importe combien de fois elle essayait de se remémorer tous les instants heureux qu’elle avait passés en compagnie de ses parents, Sarah fut contrainte de relever le cruel défi que s’avérait la réalité… Malheureusement, le seul fait d’apercevoir le corps sans vie d’une fille ayant l’air d’avoir à peu près le même âge qu’elle la pétrifiait, jusqu’à en devenir totalement muette et incapable d’effectuer le moindre petit mouvement, ne serait-ce qu’un bref clignement d’yeux. Sa vue devenait également de plus en plus brouillée par un écran noir, celui-ci symbolisant sa frayeur vis-à-vis de l’alarmant destin qu’on n’allait certainement pas tarder à lui infliger. Elle tremblait. Sans cesse. Elle avait aussi bloqué sa respiration. Elle considérait le sentiment d’espoir impossible à envisager à ce moment, qui se révélait pour elle horriblement fatidique.

« T’écoutes pas ce qu’on te dit ? Tu veux pas faire ce qu’on te dit ? Eh ben, je pense qu’on va devoir régler ça une bonne fois pour toutes…Dis…As-tu déjà rencontré la mort ? Il parait qu’elle est très moche…Enfin, si tu ne veux pas avoir affaire à elle, on peut très bien s’arranger autrement, et tu vois très bien là où on veut en venir… »

Cette fois-ci, elle fixa ses agresseurs d’un regard obscur, indiquant que ces paroles s’avéraient tout à fait impardonnables de jeunes hommes puérils qui ne prenaient pas la peine de s’intéresser aux véritables vertus de la vie. Elle ne tentait pas de se débattre, elle était tristement consciente qu’elle ne parviendrait pas à leur échapper d’une manière stupidement simple. Elle se contenta juste de les scruter, ne dérivant pas une seule seconde ses yeux de sa cible. D’ailleurs, elle crut reconnaître cette dernière, qu’elle jugeait bien trop familière. En observant de plus près, elle réussit à se souvenir. Non. En réalité, elle ne souhaitait aucunement se rappeler de l’identité de ces délinquants au cœur vide de sentiments immaculés. Trop tard. Elle obtint des maux de tête assommants. Les kidnappeurs, se rendant compte de son soudain état d’esprit, voulurent en profiter pour lui rafraichir davantage la mémoire, histoire de la faire vaciller encore plus vers le désespoir…

« Oui, c’est bien, tu as l’air de te souvenir de qui nous sommes…Mais c’est pas notre faute, c’est évidemment celle de ton petit-ami ! Il avait juste à rester un membre de notre groupe, et tu étais en sécurité ! Quoique…t’étais tellement mignonne que nous-mêmes, on ne sait pas si on aurait pu résister…M’enfin bon ! Apparemment, il n’a pensé qu’à sa petite personne…Il l’aura voulu ! Prête à en subir les conséquences ? »

Sentant une main se poser sur une de ses joues, elle eut le bon réflexe de la mordre rudement. Elle aussi avait bien l’intention de maltraiter ceux qui se permettaient de l’attaquer de cette façon pitoyable et lâche, ce qui horripila un de ceux-ci. Il prit Sarah par sa queue de cheval puis tira, tira, jusqu’à ce qu’elle soit vilainement arrachée… Néanmoins, elle ne désirait pas jouer le rôle de la jeune fille innocente et pudique. Elle fonça en misant toutes ses forces vers le ventre du concerné, puis lui fit ressentir une douleur extrême en le bousculant lourdement sur cette partie du corps à l’aide de sa tête. Il chavira alors brusquement vers le sol souillé par les débris de la maison délaissée dans laquelle tous se situaient.

La tâche ne se révélait pas aussi simple que le groupe ne l’aurait espéré. Cependant, à six contre une, ils ne savaient pas quel était le sens du motabandonner… Mais une collégienne, dont les mots étaient incapables de passer le seuil de ses lèvres frissonnantes, se trouvait également dans le même endroit qu’eux… Sept contre une ? Ou alors six contre deux….

 
 
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