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Par Mel Amarain
Harry Potter  -  Drame  -  fr
7 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     5 Reviews    
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Chapitre 3

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de J.K.Rowling, qui a su créer un univers fantastique que nous prenons plaisir à exploiter.

 

Chapitre 3

 

L’odeur de fumée assaillant mes narines est la première chose que je perçois une fois passée la porte. La lumière est assez faible..

Elle est cependant suffisante, et à la vue de la pièce, un seul mot me vient à l’esprit. Rouge. L’intégralité de la salle reflète cette couleur. Il s’agit d’un rouge foncé, profond, qui m’interpelle de prime abord. Il semble s’étendre sur ma rétine et s’y incruster.

« Malfoy ? »

Ta voix sèche me ramène brutalement sur terre. La musique ambiante assaille soudainement gentiment mes oreilles. Tes iris émeraudes percent de leur intensité le voile qui s’était abattu sur mes yeux.

Mes paupières frémissent brièvement, cachant partiellement mon regard à ta vue. Tu sembles indécis quant à la conduite à tenir, mais opte finalement pour une indifférence détachée. C’est étonnant comme cette dernière te colle à la peau.

Tu t’avances plus en avant et te diriges vers le bar impeccable vers la gauche. Je ne bouge pas.

Tu nous as finalement reconduits dans un bar ? Il est certes de bien meilleur aspect que le précédent mais…

La pièce est petite, je la qualifierais de confinée.

Elle abrite huit petites tables circulaires de bois foncé, disposées de manière irrégulière, mais curieusement appropriée. Les sièges, les banquettes sont recouverts de velours rouge amarante. Un lustre éclaire d’une lumière douce le bar, créant de légers reflets sur le bois ciré des meubles, sur les bouteilles posées en ligne dans le dos du barman, derrière le comptoir auquel tu t’appuies. Le sol est sombre, les murs aussi. On se croirait plongés dans une autre époque.

La teinte omniprésente me paraît désormais plus bordeaux que sang. Les rivières d’hémoglobine de ma mémoire ne s’avèrent ici miroiter que dans de simples tissus rougeoyants.

L’atmosphère recréée est indéniablement intime. Le son diffus du violon renforce ce sentiment. Je ne peux m’empêcher de penser que quelque chose dans ce lieu n’est pas tout à fait "normal". Je ne perçois cependant aucune magie..

Quoiqu’il en soit, il y a beaucoup trop de rouge à mon goût. J’y préfère largement la sérénité du vert. Qu’y puis-je si le seul élément jade présent se trouve dans tes yeux ?

A cette heure-ci, l’établissement est désert. J’imagine qu’il faudra encore deux heures avant qu’il ne se remplisse.. Mais une fois de plus, étant donné la place limitée de l’endroit, je songe qu’il ne s’agit pas d’un bar ordinaire.

Tu te retournes vers moi, un rictus aux lèvres, alors que l’homme remarquablement beau derrière le bar te dit des choses que je n’entends pas. Tu t’approches maintenant de moi.

« Tu comptes rester planté là longtemps ? » demandes-tu ironiquement.

« Aussi longtemps qu’il le faudra. »

Tu soupires, d’un air vaguement désappointé.

« Pour l’instant, le bar est à notre disposition. » Tu souris au type qui nous observe moqueusement. Je hausse un sourcil. « Du moins, jusqu’à ce qu’il y ait des clients. » rajoutes-tu finalement. « Et je peux t’assurer qu’ici le café est bien meilleur, Malfoy. »

Sur ce, tu te détournes et vas t’asseoir à la table la plus au fond de la pièce. Le temps des explications s’impose finalement. Celui des bagarres enfantines dans les couloirs d’Hogwarts me paraît lointain.

L’absurdité de ma condition me saute en pleine figure à nouveau, et je chasse le sentiment désagréable d’insécurité qui me menace à chaque instant.

Je m’installe sur ta gauche, la table pour quatre occupant l’un des angles de la pièce. Le bar face à moi, quoique plus à gauche, me renvoie l’image d’un barman à l’air intrigué. Tu regardes toi aussi à droite, vers lui, et lui demande s’il compte un jour prendre notre commande.

Il est évident que vous vous connaissez un peu mieux qu’un simple serveur et son client.

Tu t’affales sans élégance aucune dans le moelleux du coussin rouge, chose que je ne ferai pas, bien qu’elle soit tentante.

L’autre s’approche pour justement s’occuper des boissons, et je dois avouer qu’un verre d’alcool me conviendrait mieux qu’un café.

« Comme d’habitude pour moi. » déclares-tu sans y faire attention, apparemment impatient que je sorte du mutisme dans lequel je suis tombé.

« ..Et un verre de Saint-émilion pour lui. » achève le barman, muni d’un sourire inqualifiable, avant de s’éloigner.

Tu me regardes d’un air narquois. Définitivement, il y a quelque chose d’anormal en l’homme. Je ne vois pas comment il aurait pu savoir exactement à quoi je pensais il y a deux minutes.

« Laisse tomber, Malfoy. Il lit tous les esprits, c’est strictement impossible de lui cacher quelque chose.. » Mon regard s’assombrit. « …y compris pour moi. » finis-tu, dissimulant mal ta contrariété.

« Il n’est pas sorcier. » Je constate.

« Effectivement, non. » assures-tu.

L’homme en question revient et dépose deux verres sur la table, qu’il accompagne d’un clin d’œil en ta direction avant de repartir. Tu souris.

L’individu m’agace, mais il me …fascine tout à la fois. J’ai un doute, que tu t’empresses de confirmer.

« Si tu cessais de le fixer ainsi et que tu me disais pourquoi tu es..reparu ? » Tu cherches quelque chose dans tes poches.

« Dis moi plutôt ce qu’il est, Potter… Lire les pensées ainsi n’est à la portée que de peu de personnes… De plus, tu es occlumens. Et moi aussi. » rétorqué-je.

« Tu sais que c’est très impoli de tenter d’envahir les pensées des gens ? » nargues-tu.

La portée de ta phrase me semble un moment tout autre.

« Je pourrais te dire la même chose, Potter. » Je réplique froidement. « Et à ton ami aussi. »

Tu tiques, agacé.

« Je ne pensais pas que tu le détecterais.. » déclares-tu pensivement. « Quoiqu’il en soit.. » Tu retires ta veste, dévoilant une chemise blanche froissée, dont tu défais rapidement le col en tirant dessus.

Deux petites marques rouges reposent à la base de ton cou. Tu les caches presque aussitôt.

« Satisfait ? » Tu t’amuses presque de la situation. Ton comportement m’intrigue.. Serais-tu devenu lunatique ?

« Je ne pensais pas que tu t’abaisserais à ça.. »

« Juste un échange de bons procédés. » Tu marques une pause. « De plus, s’abaisser ne me semble pas le juste terme. Tu ne t’es jamais fait mordre par un vampire Malfoy. » constates-tu.

Le plaisir soit-disant infini que l’on ressent lors d’une morsure de ces êtres est légendaire, pas besoin de me le rappeler. Je retiens un grognement.

Je ressors mon étui et en extrait une cigarette. Elle est à mi-chemin de mes lèvres lorsque tu la subtilises d’entre mes doigts et l’allume d’un vague geste de la main. J’hausse les sourcils et me prends une deuxième cigarette.

« On ne peut pas dire que la politesse t’étouffe Potter. » Je remarque.

« Je n’ai jamais rien demandé à un Malfoy, je ne vois pas pourquoi je commencerais. » rétorques-tu.

« J’aurais juré que c’était ce que tu comptais faire par la suite… » Dis-je calmement.

Tu recraches une bouffée silencieusement.

« Pas avant que tu ne l’aies fait. » constates-tu.

L’atmosphère se refroidit péniblement, et la fumée auréolée de rouge qui s’infiltre dans mes narines me paraît âcre.

Mon regard tombe sur ton verre. Rempli de sang dirait-on. Tu bois une gorgée de ta boisson écarlate, une goutte demeurant sur tes lèvres.

Si j’étais un vampire…

« Ok, Potter. » Je commence, ma gorge soudain péniblement contractée. « Je vais être clair, puisque tu n’as pas de temps à perdre.. » Continues-je ironiquement. « Et que moi non plus. »

« Je t’écoute. » Tes sourcils se froncent à peine.

« Tu t’imagines que je ne suis pas venu te voir, toi, pour ensuite retourner tranquillement vers eux. » Ce n’est qu’un demi-mensonge, étant donné que si je n’obtiens pas ce que je veux de toi... Je risque très probablement de me rabattre sur ma vie de mangemort bien rangée. A moins que tu ne me laisses pas faire, bien évidemment.

« A moins que ce ne soit un piège… » réfutes-tu calmement.

« C’est une possibilité. » J’admets. « Mais tu le penses pas, n‘est-ce pas ? Ou alors tu changes vite d’avis. » Tu me dévisages sans rien dire, je tire sur mon cylindre de tabac.

« J’ai besoin de faire disparaître la marque. » Annoncé-je finalement.

Ton regard glisse lentement sur mon bras gauche.

« Pourquoi crois-tu que je peux t’aider à faire ça ? » demandes-tu finalement.

« Je ne vois pas qui d’autre à vrai dire. »

« Tu comptes abandonner tes camarades ? » nargues-tu, avec de l’intérêt dans la voix malgré tout.

Abandonner. L’image fugace de deux yeux noirs et vides me vient à l’esprit. Celle de deux yeux bleus et fous aussi. Je ne crois pas qu’il y ait encore grand chose à faire pour Severus et ma mère. Ils ne veulent pourtant pas me laisser tranquille.

« Pourquoi, ça te pose un problème quelconque Potter ? » J’interroge froidement.

Tu ne dis rien. Je croirais voir de la pitié dans ton regard. C’est insupportable. Tu m’exaspères.

Ta langue passe lentement sur ta lèvre, tu cherches apparemment tes mots.

« Ils te croiront mort si tu fais ça Malfoy… » constates-tu presque songeusement, écrasant distraitement ton mégot dans un cendrier.

« Je ne sais pas non plus pourquoi tu voudrais…en fait quoi? Ne me dis pas que tu veux changer de camp ? » Susurres-tu moqueusement. « D’ailleurs si c’était le cas tu serais plus utile en tant qu’espion qu’autre chose, on ne t’enlèverait pas la marque. » m’informes-tu.

« Ne te méprends pas Potter. » Je grogne. « Je ne comptes pas travailler pour ton Ordre, encore moins pour le Ministère. »

« Alors je ne vois pas ce que je peux pour toi. » Ton expression se durcit.

Toi. Je cligne des yeux, dans l’espoir de remettre mes idées en place.

« C’est très simple pourtant. » Je souris, tu ne saisis pas vraiment. « Tout ce dont j’ai envie Potter, c’est de ne plus être mêlé à ça… »

« Tu ne peux pas demander ça, tu.. » commences-tu rageusement.

« ..Donc, je te propose un marché. » Je continues sans prêter attention à tes paroles vindicatives. « La seule chose qui m’empêche d’être enfin débarrassé de tout ça, c’est cette marque. » Et tant d’autres choses… « Tant qu’elle sera là, tu te doutes que le Lord ne me laissera pas en paix… »

« Une fois de plus, je ne peux pas m’assurer de la véracité de ta.. »

« C’est une manie chez toi de couper les gens Potter ? » Je souffle exaspéré.

Tu me fusilles du regard. En silence.

« Je sais parfaitement bien que c’est risqué. Le marché est simple: tu me débarrasses de la marque, je t’aide à trouver ce que tu cherches si activement ; et ensuite tu ne me reverras plus. Fais juste comme si j’étais ..mort. Et ne dis évidemment à personne que je t’ai aidé un jour.. » J’explique calmement.

« Tu vas fuir notre monde ? » demandes-tu bizarrement.

L’idée me répugne. Cependant, j’imagine qu’il le faudra quelques temps. Mon silence doit te conforter dans tes opinions.

Si tu savais comme ça me fait plaisir Malfoy de t’imaginer privé de magie, réduit au rang de moldu. Tes yeux hurlent presque cette phrase. Un demi sourire occupe tes lèvres, tu les mordilles comme pour retenir un ricanement. Elles sont si rouges.

Tu jubiles presque. Serait-ce car tu réalises en fin de compte que mon sort dépend de ta décision ? Un désagréable frisson parcourt ma colonne vertébrale.

Toi, tu ne dis rien. Tu réfléchis.

Évidemment, tu ne vas pas accepter tout de suite. Il te faudra un peu plus d’arguments.

Je décide d’entamer mon verre de vin délaissé.

« Je ne vois toujours pas pourquoi tu veux quitter ton camp… » commences-tu lentement. Tu me jettes un bref coup d’œil. « Mais je ne te demanderais pas, je doute que tu y répondes. » clarifies-tu la situation. « Maintenant, tu ne sais rien de ce que je cherche. »

« Effectivement. » Je suis forcé de l’admettre.

« Comment peux-tu être si sûr que tu peux m’aider ? » M’interroges-tu presque…négligemment.

« Tu l’as dit toi-même dans la rue Potter. » Je rétorque narquoisement.

« Je ne t’ai pas dit comment. » Contrecarres-tu. « Et je ne peux pas te faire promettre de ne pas me trahir.. Voldemort détecterait aussitôt un lien pareil. »

Je maudis les tremblements qui agitent ma main à ce nom détestable.

« Si la marque est neutralisée, il n’en saura rien. »

Tu me regardes avec agacement.

« Je t’explique Malfoy.. J’ai besoin du sang d’un mangemort. » Évidemment, je fais figure de réservoir parfait. Je retiens une grimace.

« Tu peux toujours m’en prendre et ensuite enlever la marque. » Je proposes tout de même.

« Le sang doit être prélevé juste avant son utilisation. » Et je devine que ce n’est pour faire une potion. Tu en auras besoin dans un endroit que tu ne veux pas me montrer apparemment.

« Quel dilemme Potter. » Je remarque avec ironie. « En même temps, ce n‘est pas comme si tu avais le choix. Si tu as besoin de sang, il faudra que tu emmènes un mangemort avec toi. Pense que ce sera plus sûr avec moi qu’en capturant un de mes collègues. » Quoique, si tu essayes avec Crabbe..

« Sûr ? » Tu souris franchement. « La notion de sûreté ne m’a jamais paru s’approprier à ta personne. »

« Le risque est parfois plus attrayant. » L’intonation de ma voix m’a sans doute un peu échappée.

Tu me fixes de manière étrange.

Puis tu tournes la tête vers le bar, et lances un regard contrarié au vampire. Vampire qui arbore d’ailleurs un sourire railleur.

« Tu as promis de ne plus le faire. » T’adresses-tu à lui d’un ton clairement énervé.

« Oh, pauvre petit mortel qui ne sait dissimuler ses pensées pour le moins… » Il laisse sa phrase en suspens, te regardant avec… de l’adoration ?

Il est à côté de notre table avant que je ne l’ai vu bouger. Ses crocs sur ta gorge, prêts à percer ta peau fine.

« Que..? » Tu te dégages rapidement, mais j’ai, quant à moi, très bien capté le regard malicieux qu’il m’a lancé, sa bouche à quelques millimètres de toi.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu n’as pas besoin de mon sang ? » demandes tu avec préoccupation, pas gêné le moins du monde.

« Non.. » Il sourit. « Vous feriez mieux de partir du bar avant une demi-heure. » Tu acquiesces, le regardant avec curiosité.

Ta non-réaction totale au fait qu’il soit si proche me… Non, ça ne me fait rien.

Qu’as-tu décidé ?

Tu me scrutes longuement, et je me rends compte que j’ai parlé à voix haute.

« Et bien, comme tu l‘as dit, je n’ai pas le choix. »

Tu finis ton verre d’une gorgée, et tu te lèves. Je t’imite.

« Suis moi. » Deuxième fois de la journée que tu me donnes cet ordre. Et que je l’exécute.

Le livre que tu avais un peu plus tôt est réapparu dans tes mains soudainement. Tu pousses une porte fondue dans le mur et dévoiles un couloir dans lequel tu t’engages.

Je jette un dernier coup d’œil au vampire laissé dans la pièce avant de refermer le panneau de bois.

Tu es déjà entré dans une pièce au fond du corridor.

Des objets disparaissent de celle-ci lorsque tu claques des doigts à mon entrée.

« Je dois détruire quelque chose, qui se situe à une dizaine de kilomètres d’ici. » m’annonces-tu en t’asseyant sur le lit de ce qui doit être ta chambre pour le moment.

« Et mon sang te servirait à quoi ? » Demandé-je en observant le livre que tu as déposé devant toi.

« Cet objet est situé dans une maison isolée en plein milieu d’une forêt. Le problème c’est que pour accéder à la pièce qui abrite l’objet, il faut s’identifier… »

« Avec du sang, j’ai compris. » J’achève à ta place. « Tu es en train de dire que cette maison appartient au Lord ! » Je m’exclame soudain.

Tu serais fou à ce point ?

« Elle est abandonnée... Et elle ne lui appartient pas vraiment. » Objectes-tu vaguement.

Ça ne me rassure pas vraiment.

« Quel est cet objet ? » Je demande.

« Aucune idée. » Tu hausses les épaules.

Je vais risquer ma peau pour un artefact qui n’existe peut-être même pas. Et ça ne semble pas te poser de problème.

« Je n’enlèverai ta marque que si tu ouvres la porte. » Déclares-tu

Je retiens l’envie stupide qui me vient d’agripper mon avant-bras gauche.

« Tu es capable de la faire disparaître ? »

« Possible. Je n’ai jamais essayé. » Tu me fixes droit dans les yeux. Froidement.

« Je ne penses pas qu’essayer suffira, Potter. » Susurré-je dangereusement. « Je pourrais très bien changer brusquement d’avis. »

Ton regard s’assombrit.

« Alors tu joueras les larbins de Voldemort toute ta vie » lances-tu avec défi.

« Et je débusquerai très facilement le stratège de vos rangs. A moins que ce ne soit une stratège. » Menacé-je.

Tu te figes, et me fixe haineusement.

« Je sais ce qu’il faut faire Malfoy, je ne l’ai juste jamais fait. » craches-tu presque.

« Juste ? »

« Les mangemorts ne viennent pas m’implorer tous les jours » te moques-tu.

J’ai l’envie folle d’entourer ta gorge de mes mains. De serrer, encore et encore, de plus en plus fort. De sentir ton souffle diminuer petit à petit. Ta respiration se faire erratique, tes yeux s’embrumer et me supplier.

Mais mes mains ne se resserrent que sur ma baguette.

« Tu sais que si tu lances un sort je devrai contre-attaquer. Et tu perdras la chance de t’en débarrasser. » rappelles-tu en guettant mes mouvements.

Je soupire inaudiblement et range l’arme. Comme j’ai envie de te mépriser.

« Quand comptes-tu te rendre là-bas ? » Mon ton est difficilement maîtrisé.

« Dans trois jours. J’ai d’autres choses à préparer avant. » Le tien est neutre.

« Très bien. » Je me détournes de toi, désirant m’éloigner de l’endroit au plus vite.

« Malfoy ! »

Ne me demande pas ça.

« Reste. » Et je n’ai pas à discuter. « Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser partir comme ça ? Jusqu’à ce que la marque soit enlevée, tu ne t’éloignes pas. » exiges-tu.

« Et que veux-tu que je fasse Potter ? »

Ce n’est pas que je n’ai aucune idée de comment passer le temps, mais celle qui s’impose à moi ne te conviendrait probablement pas.

Tu me regardes à peine avant d’ouvrir ton livre.

« Ça, je n’en ai strictement rien à foutre » m’informes-tu aimablement. « En passant, si tu pouvais me donner ta baguette... »

Je ne bouge pas.

« Malfoy » soupires-tu avec soudain une sorte de lassitude dans ton attitude. « Mettons les choses au clair. Ta présence m’est loin d’être agréable, tout comme la mienne te l’est. » J’ai cru un bref instant te voir frissonner.

« C’est un cas de force majeur cependant »reprends-tu. « On sait tous les deux que nous avons besoin l’un de l’autre pour faire ce que l’on veut faire.. Donc, je ne vais pas perdre mon temps à me disputer stupidement avec toi... » Tu conclues en me regardant sérieusement.

« Je suis d’accord, Potter. Maintenant, tu penses vraiment que je vais rester enfermé ici durant trois jours à attendre ton bon vouloir ? » Je questionne avec incrédulité. « Tu es optimiste. » Sûrement trop. « De plus, il est hors de question que je te remette ma baguette. » Affirmé-je fermement.

Tu me regardes sans mot dire.

« Garde là… Mais je ne vois pas d’autres solutions, on va devoir se supporter… A moins que tu en aies une ? »

« Aucune qui n’implique pas un minimum de confiance… » finis-je par capituler.

« Le problème est donc réglé. Il y a une chambre en face de celle-ci. Et il est impossible de transplaner. La seule issue est celle par laquelle nous sommes entrés… Et je peux t’assurer que mon ami vampire ne te laissera pas partir facilement. »

« Je n’en ai pas l’intention, rassures-toi. » Soufflé-je avec dédain.

« Je devrai sortir deux trois fois, si tu veux … » ajoutes-tu avec hésitation.

« C’est une invitation Potter ? » Ma voix moqueuse cache parfaitement la rage que je ressens à l’idée d’être enfermé.

« Histoire que tu ne croupisses pas.. »

« Tu n’as pas peur que je m’échappe ? » Réalisé-je soudain.

Tu ne réponds pas.

Je m’apprête à sortir.

« Je ne pense pas que tu le fasses.. Tu veux vraiment être libéré de la marque. » affirmes-tu.

« Comment en es-tu si sûr ? » Je demande curieux.

« Je ne sais pas… Antoine le pense aussi. »

« Antoine ? »

« Le vampire. »

Forcément, s’il a lu dans mes pensées.. Je sors de la pièce.

Celui dont on parlait justement se trouve à quelques centimètres de moi. Ses yeux violets plongés dans les miens.

Il ne dit rien et me laisse passer.

La porte d’en face abrite effectivement une chambre, et l’ayant refermée je m’appuie contre elle avec soulagement.

Un frisson d’excitation me parcourt à l’idée de ce que je suis en train de faire. De ce que je vais faire avec toi.

Et je songe presque avec détachement que ..

S’il a lu dans mes pensées, il y a vu le désir. Et pas simplement celui d’annihiler cette tâche noire sur ma peau.

Dire qu’il peut disposer de ta gorge..

Je combats l’envie de me retourner et de te rejoindre, même si tu me brûles les yeux.

Il a du lire le désir..

Il a du lire toutes ces foutues sensations qui parcourent mon corps à ta vue.

Tout le feu qui brûle et couve sous ma peau. Qui me consume, lentement.

Tout ce qui me contracte douloureusement le ventre.

A suivre…

 

 
 
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