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A contre-courant
Par fleurjaponaise
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
4 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     7 Reviews    
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Pour tes souvenirs

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Titre : A contre-courant.

Auteur : Fleurjaponaise

Rating : T

Pairing : HPDM

Disclaimer : Tout à JRK, je lui vole son univers le temps de quelques instants.

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Résumé : Après son divorce et l'arrêt prématuré de sa carrière d'auror, Harry pensait avoir le temps de souffler. Mais sa vie prendra une direction inattendue, suite à l'hospitalisation de George et ses retrouvailles avec un certain psychomage blond au foutu caractère…

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Musique : McFly - Memory Lane / Pulp Fiction OST – Jungle Boogie

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Note : ce chapitre ne présente pas un avancement dans l'histoire.

Voyez cela comme un petit tour dans la pensine de nos principaux protagonistes. Je désirais vous en révéler un peu plus sur George, pour que vous ayiez un aperçu de l'état dans lequel il était et ce qui l'a poussé à prendre la Goutte du Mort-Vivant.

La rencontre entre Harry et Draco avait été mentionnée dans le chapitre précédent, et je me suis dit que c'était l'occasion de développer cette rencontre et ainsi ajouter une note d'humour à ce chapitre qui sans cela serait quand même un peu triste.

Enjoy, guys !

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Pour tes souvenirs...


21 février 2001

La campagne anglaise était recouvert d'une épaisse couche de neige, regroupant ainsi prés, chemins et champs en un unique lit blanc, dont l'étendue semblait infinie. Le Terrier était l'une des rares habitations du hameau semi-magique de Loutry Sainte-Chaspoule et il se dressait, seul, au milieu de ce paysage pâle et majestueux. Tout était calme, et la fumée sortant de la cheminée était le seul signe de vie à un mile à la ronde.

A l'intérieur de l'étrange bicoque, se tenait une femme rondelette qui était affairée à confectionner un pull en grosse laine verte, avec pour seul motif un F blanc qui prenait presque tout l'avant du vêtement. Tout en se concentrant sur son ouvrage, elle fredonnait les paroles d'une chanson à la mode, et dont quelques brides parvenaient depuis la cuisine. Mais elle s'arrêtait régulièrement pour souffler sur une mèche rousse qui s'était échappée de son chignon et lui tombait devant les yeux.

Un bruit de cavalcade dans l'escalier la fit sursauter. Bientôt apparu dans l'encadrement de la porte un jeune homme ayant les même cheveux roux et des yeux noisette. Il se dirigea à grandes enjambées vers la cheminée et pris le pull entre ses mains.

- « Par le caleçon de Merlin, tu es encore en train de coudre ce truc ! Mais quand arrêteras-tu, maman ? », s'exclama-t-il avec force. Il ouvrit la bouche, comme pour ajouter quelque chose, mais la referma aussitôt et se dirigea vers la cuisine. Un bruit de couvercle suivi d'un juron sonore retentit. Un instant plus tard, il réapparu dans le salon.

- « Maman ! Mais tu plaisantes, là ! Tu ne vas pas nous refaire le coup du Pudding Explosif (1) cette année encore. Ce truc est immonde. Qu'on le garde pour les indésirables ou quand Fleurk vient à la maison passe encore, mais devoir se le farcir à chaque foutu repas de Noël, c'est trop ! »

- « Change de ton tout de suite, jeune homme ! », gronda Molly Weasley en abandonnant son ouvrage sur le sol et se levant pour faire face à son fils. « Tu ne passes pas plus de trois ou quatre fois par an à la maison et quand tu daignes enfin nous honorer de ta présence, c'est simplement pour tout critiquer. Mais quand donc cesseras-tu ces jérémiades, George ? » Elle s'arrêta un court instant pour reprendre son souffle. « De plus, ton frère adorait ce plat... », termina-t-elle d'une voix légèrement étranglée.

- « En fait, Freddy détestait ça. On avait créé ce pudding pour se venger, parce qu'il t'en voulait d'avoir refusé d'inviter Rebecca Brown... » George s'interrompit et s'assit sur le canapé. La tête en arrière et les yeux rivés sur le plafond, il se laissa envahir par les souvenirs...

Fred avait eu le béguin pour Brown, une Serdaigle qui était comme eux en troisième année à Poudlard. Après plusieurs mois durant lesquels les deux frères avaient du ruser pour attirer l'attention de la jeune fille, Fred avait voulu l'inviter à sa fête d'anniversaire- « pour faire comme un rencard » avait-il dit. Mais Molly avait invité cousins, oncles et tantes à la fête, décidant que cela serait une grande réunion de famille et non un regroupement de garnements qui ne savaient pas se tenir correctement. Outré, Fred avait alors inventé ce plat pour se venger.

En plus de l'habituelle graisse de rognons de bœuf, le pudding était fourré de rondelles de citrouille et de chenille grillée, d'yeux de crapauds des marais, de chair de scarabée, et de panse de brebis farcie. L'ensemble était arrosé d'une sauce marmite (2) et décoré avec des feuilles d'ortie et des zestes de cactus. Le résultat était tout simplement infect, mais les invités avaient avalé jusqu'à la dernière miette se trouvant dans leur assiette. Et pour cause, George (le plus doué en sortilèges des deux), avait lancé un sort sur le pudding qui obligeait quiconque en mangeait à terminer sa part.

Si cette farce leur avait valu de devoir nettoyer le grenier sans faire appel à la magie, c'était par la suite devenu une tradition familiale. Lorsqu'une vieille tante grincheuse ou un cadre ennuyeux du ministère venait dîner au Terrier, les jumeaux passaient derrière les fourneaux.

Au fil des années, quelques « arrangements » avaient été apportés à la recette, pour célébrer la venue d'individus particulièrement détestés par Molly. Ainsi, elle s'amusait de temps à autres à creuser le cœur du pudding et à le remplir de jelly à la mélasse. Fleur Delacour en avait fait l'expérience lors de sa première rencontre officielle avec ses futurs beaux-parents. Curieusement, elle s'était retrouvée avec une éruption de pustules sur langue le lendemain matin, et malgré les réfutations continues de Bill, elle était persuadée que cela n'était pas sans rapport avec le repas de la veille. Ses immondes boursouflures explosant, elle avait du consulter en urgence un médicomage.

Mais de cet épisode, les Weasley n'avaient retenu que le caractère explosif des abcès. Ainsi était né le Pudding Explosif.

- « Tu dois le laisser partir, maman », dit George, d'un ton sec et déterminé. Il se redressa tout en jetant à sa mère un regard fatigué. « Fred ne reviendra pas. Il ne mettra jamais ce pull, qui finira par pourrir dans mon armoire avec ceux des années précédentes. Il ne mangera pas ce pudding ni ne s'étouffera de rire parce que tante Muriel aura le teint verdâtre dès la première bouchée. Et il ne se servira jamais plus de son lit ou de son bureau alors il serait grand temps de balancer ses affaires, tout ça nous encombre. »

Molly regarda son fils comme si son oreille venait de repousser.

- « Comment peux-tu abandonner ton frère ? », demanda-t-elle d'une voix tremblante. « Il ne mourra vraiment que le jour où nous cesserons de penser à lui. » Elle inspira une bouffée d'air avant de reprendre : « Imagine que son fantôme retrouve un jour le chemin de la maison et qu'il s'aperçoive que nous avons continué notre vie sans l'attendre... »

- « Cela n'arrive pas », trancha son fils. « D'une part, parce qu'un fantôme reste attaché au lieu où est mort, et ensuite parce qu'il a quitté le monde des vivants. Tu le sais au fond de toi, et c'est pour ça que tu t'accroches aussi désespérément à son souvenir : il est impossible de le ramener. »

Il se leva et quitta la pièce d'un pas lent, se forçant à ne pas faire marche arrière pour calmer les sanglots de sa mère. Arrivé à l'entrée de la maison, il pris le temps d'enfiler bonnet, écharpe et manteau, avant de sortir. Il fit quelques pas et cligna des yeux pour s'habituer à la forte lumière du soleil qui se réfléchissait sur la neige. Le froid était mordant et il porta les mains à ses poches pour en sortir une paire de gros gants violets. Il resta là, balayant l'horizon de son regard sombre. Il pourrait rendre une petite visite aux Lovegood ou aux Diggory, les deux familles n'habitant qu'à deux miles de là, il serait vite arrivé. Mais même si cela lui changerait les idées, George s'aperçut qu'il ne désirait que se poser près de sa fenêtre, pour admirer Londres recouverte de son manteau de neige. Fermant les yeux, il transplana.

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29 mai 2001

Jungle Boogie
Get Boogie
Jungle Boogie
Let Me Jump In
Jungle Boogie
Down With The Boogie
Get Down, Get Down, Jungle Boogie, Get Down, Get Down

La radio n'en finissait pas de vomir ces stupides paroles, en un rythme saccadé. Agacé, George, détourna son attention de ses notes pour fusiller du regard l'appareil et le sale morveux qui gesticulait comme un zouave et tapait du mot pour appuyer chaque mot prononcé, l'empêchant ainsi de travailler correctement et ruinant un peu plus son self-control à chaque minute qui passait. Comme un enfant d'à peine trois ans pouvait-il avoir autant d'énergie ?

- « Junior, fais un peu moins de bruit, s'il-te-plait. Tout ce tapage me déconcentre et m'empêche de travailler. »

Le garçon ne changea pas d'attitude d'un iota. L'avait-il seulement écouté ? Soupirant, George pris sa plume et essaya de se remettre au boulot.

- « Une potion d'Aiguise-Méninges correctement préparée est composée de scarabées pilés, de racines de gingembre coupées et de bile de tatou. Elle permet au sorcier qui la boit de se sentir plus confiant et apte à la réflexion. « Tch Tch AH. »

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Expérience n°1 :

Ingrédients : « Ah tchk tchk UH » ajouter trois gouttes de salamandre à la préparation.

Effet désiré : utilisé principalement pour la fabrication de potions de force, ce sang apportera à la préparation vivacité et tonicité. « Grrrrrblb AH »

Observations après un test sur un sorcier : Accélération de la respiration, pupilles légèrement dilatées « OUH AH OUH EH » et un vif désir de réaliser des projets.

→ + : le sujet est plus réactif et créatif qu'avec une basique potion d'Aiguise-Méninges.

→ - : certaines difficultés à gérer les projets un par un et discrétion à améliorer. Rajouter de la poudre d'ellébore pour un effet calmant. »

« JUNGLE BOOGIE, yeaaah. »

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George posa rageusement sa plume se dirigea à grandes enjambées vers l'immonde machine qui passait en boucle les mêmes braillements depuis une bonne demi-heure. Il appuya sur un bouton et ne pu cacher sa satisfaction lorsque le calme revient enfin dans la pièce.

- « Par les couilles de Merlin, tu es vraiment insupportable. Ne peux-tu donc pas cesser de gesticuler, juste deux minutes ?! »

Le petit garnement s'arrêta immédiatement et regarda son père d'un air craintif.

- « Tous les d'après-midi c'est la même chose ! Tu sautes, cours et cries partout dans le salon en faisant un boucan indescriptible. J'en ai plus qu'assez. ASSEZ, tu comprends ?! Tu es donc peu civilisé au point de ne pas être capable d'être calme deux putains de minutes ? Pourquoi pleurnicher à chaque Noël et anniversaire pour qu'on t'achète des minis-balais, des cartes enchantées ou des cubes sauteurs si au final tu ne t'en sers jamais et que tu préfères gesticuler encore plus que nos nains de jardin ?! »

George essaya de calmer sa respiration saccadée, tout en lançant un regard méchant à son fils dont les yeux se faisaient larmoyants.

- « Arrête de me regarder comme ça, Junior. A chaque fois que tu fais une bêtise, tu pleures pour nous amadouer et dès que tu as réussi à nous calmer, tu recommences à faire n'importe quoi. Cette fois, ça ne marchera pas, j'ai vraiment marre que tu agisses comme un petit merdeux... »

- « GEORGE. »

Père et fils sursautèrent en entendant le cri indigné d'Angelina. Celle-ci se tenait debout à l'entrée du salon, ses sacs de courses dans les mains et regardant la scène d'un air halluciné. Clignant des yeux, elle lâcha tous ses achats et les rejoignit en deux-trois enjambées, avant de prendre son fils dans ses bras et de s'éloigner de son mari.

- « Comment oses-tu crier de cette manière manière sur Fred ? Non, ne grimace pas, son nom est Fred et pas gamin ou Junior. Ton nom est George, pas Fred, donc il est ridicule de l'appeler Junior. »

- « Ce qui est surtout ridicule, c'est que tu aies voulu lui donner le nom de ton ex. », répliqua George. « Il est évident que tu aurais préféré l'épouser à ma place. Tu confonds nos prénoms et tu prononces le sien dans ton sommeil. Alors, qui est le plus ridicule ? Toi qui n'arrive pas à l'oublier ou moi qui agis comme si c'était le fils de Fred et non le mien ? C'est ce que tu voudrais pourtant. »

- « Cela suffit. », dit la jeune femme d'une voix basse et lasse. « Crois ce que tu veux. Mais cela n'excuse en rien ton comportement envers ton fils. C'est normal qu'il ait besoin de se dépenser, il a trois ans ! Tu étais pareil au même âge, et aussi bien des années plus tard. Alors, ne passe pas tes nerfs sur lui. Cela fait des mois que tout le monde supporte des sautes d'humeur et tes critiques incessantes, il faut que cela cesse. »

George ouvrit la bouche pour répliquer mais le regard farouche de sa femme l'incita à garder le silence.

- « Tu es impossible et tu n'arrives pas à te contrôler. Je ne veux pas que Fred subisse ta mauvaise humeur jusqu'à ce que tu arrives à faire le deuil de ton frère. Prends tes affaires et pars. Ne reviens pas tant que tu n'auras pas fait le point sur toi-même et que tu seras prêt à aller de l'avant. »

Serrant son fils dans ses bras, Angelina sortit de la pièce pour aller ranger ses courses dans la cuisine. Resté seul, George se tourna vers la fenêtre et soupira. La pluie commençait à tomber et il lui sembla que c'était le signe annonciateur de moments difficiles à passer...

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15 mai 2005

L'ambiance feutrée régnant dans le bureau fut brisée par un bruit sourd, suivi d'un bruit strident.

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« Isabella Louise Phillips. […] Essaye de séduire tous les hommes qui croisent son chemin. […] harcèlement […] Sa magie réagit en fonction des sentiments qu'elle ressent […] prisonnier […] attaché au lit de Miss Phillips durant sept jours. »

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Draco Malfoy cessa de feuilleter le dossier de sa future patiente. La suite ne semblait être qu'une accumulation de détails sordides sur la vie affective de cette dernière. Deux coups furent frappés à la porte et il se redressa, après avoir passé une main dans ses cheveux blonds pour les recoiffer.

- « Entrez. »

La porte s'ouvrit sur deux femmes à la carrure imposante traînant une sorcière aux cheveu ébouriffés et au regard halluciné.

- « Non. Je... Non. Laissez-moi y retourner », supplia-t-elle. « Arrêtez, vous n'avez pas le droit ! »

Ses derniers mots se transformèrent en un sanglot et elle se laissa tomber au sol, gémissant et cachant son visage derrière ses mains.

- « Nous vous la confions, M. Malfoy. Soyez très prudent. Ne lui accordez pas trop d'attention , sinon elle s'attachera à vous et vous harcèlera, comme elle l'a fait avec son ancien psychomage. »

- « Je m'efforcerai de ne pas lui donner d'encouragements. », déclara Draco.

Une fois seuls, il s'installa plus confortablement et jeta un regard impassible à la masse gémissante au pied de son bureau.

- « Que diriez-vous de vous asseoir, Miss Phillips ? », demanda-t-il d'un ton calme. « Étant votre nouveau psychomage, vous allons nous voir souvent à l'avenir. Pour le bon déroulement de ces séances, il serait préférable de nous mettre dès à présent dans de bonnes conditions. »

La jeune femme sécha ses larmes et se releva, avant de s'asseoir dans le fauteuil près du bureau que lui désignait Draco. Tous deux se fixèrent en silence durant un long moment. Finalement, le psychomage pris la parole.

- « Parlez-moi de M. Revans. »

- « P... Pardon ? », bredouilla Miss Phillips.

- « Votre ancien psychomage. Parlez-moi de lui. Ses goûts, vos bons moments ensemble, vos disputes. Tout ce que vous voudrez. »

- « Vous le voulez vraiment ? », demanda sa patiente, les yeux brillants. « D'habitude, on m'interdit de parler de lui et de raconter notre histoire. Les autres disent que j'invente tout, vous savez... »

- « Je me moque des autres », dit le blond d'un ton sec. « Je suis là pour écouter ce que vous avez à me dire et vous aidez du mieux que je le pourrai pour vous permettre de faire le tri parmi vos sentiments et de gagner en confiance pour que vous soyiez apte à reprendre une vie normale. »

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24 juin 2005

Draco venait de faire l'acquisition d'un magnifique canapé en peau de salamandre et l'avait installé dans son bureau. Il s'y reposait actuellement, profitant de sa 1/2h de pause entre deux patients. Ses pensées se firent rapidement plus confuses, et il s'endormit.

- « Hmm. »

Le sommeil le quittait peu à peu et il commençait à prendre conscience du poids sur ses jambes et du frottement répété au niveau de son entrejambe. Soudain, ses yeux s'ouvrirent en grand et il jeta un regard choquée à sa patiente qui avait ouvert son pantalon et approchait dangereusement sa bouche de son boxer. Il l'éjecta du canapé avant de se relever.

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Harry sortit de la pièce en baillant. Ron et lui avait passé une bonne partie de la nuit à discuter des finances du magasin de farces et attrapes qu'il géraient tous les deux depuis que George avait pris la Goutte du Mort-Vivant. Cette occupation les passionnait et ils pouvaient passer des heures à parler de projets et de futures créations.

Fatigué, le brun marchait le long du couloir, plus par automatisme qu'en faisant réellement attention au chemin qu'il prenait. Tout son attention était focalisée sur son lit qu'il allait rejoindre une fois rentré chez lui. Soudain, une porte sur sa gauche s'ouvrit en grand et le fit sursauter.

- « Foutez-moi le camp ! », cria une voix masculine qui lui semblait familière. « Je ne veux plus jamais vous revoir. Prenez un autre psychomage ou démerdez-vous toute seule, mais surtout, surtout, dégagez d'ici. TOUT DE SUITE ! », ajouta l'homme en voyant que sa patiente ne bougeait pas.

Une jeune sorcière apeurée passa devant Harry et s'éloigna en courant à moitié, tout en poussant des petits gémissements. Intrigué, le brun s'approcha et tomba nez à nez avec un homme, grand et habillé d'un costume noir moulant qui contrastait avec la pâleur de ses cheveux blonds. Il semblait particulièrement irrité et regardait furieusement un canapé situé à quelques mètres derrière lui.

- « Par Merlin... », murmura Harry. « Malfoy ?! »

Ce dernier sursauta et se retourna vivement pour lui faire face.

- « Potter ? Mais... Que diable fais-tu ici? »

- « J'étais venu rendre une petite visite à un ami. Je rentrais chez moi lorsque j'ai entendu ta voix mélodieuse... », lui répondit Harry avec un sourire insolent.

- « Toujours aussi crétin, à ce que je vois. », répliqua Draco.

- « Et toi toujours aussi sympa. Je n'en reviens pas que tu sois psychomage. », dit Harry après avoir jeté un rapide coup d'oeil à la plaque dorée accrochée à la porte de Malfoy. « Si tu traites tous tes patients comme cette pauvre fille, les affaires ne doivent pas bien marcher... Je suis surpris que tes supérieurs ne t'envoient pas croupir dans un vieil hôpital de Roumanie, pour te remplacer par quelqu'un de gentil et de compréhensif... », ajouta-t-il, avec un air faussement étonné.

Le blond secoua doucement la tête, un semblant de sourire se formant sur son visage.

- « Crétin. », se contenta-il de répondre.

- « Tu te répètes, Malfoy. Tu me déçois un peu, tu étais plus loquace dans mes souvenirs... »

- « Ferme-la, Potter. Tu commences déjà à me fatiguer et cela gâche le plaisir que j'ai à te revoir. »

Draco afficha un sourire satisfait en voyant que Potter le regardait fixement, choqué.

- « Revelatum. »

- « Mais qu'est-ce que tu fous? », demanda le psychomage.

- « Je voulais m'assurer que tu était bien Draco Malfoy et non pas un abruti ayant pris ta place pour je ne sais quelle raison. »

- « Tu es vraiment tordu, Potter », s'amusa Draco. « C'est bien moi et je pensais ce que je t'ai dit. Je n'avais pas eu de tes nouvelles depuis un moment vu que tu n'honores plus les soirées du ministère de ta présence depuis quelques années. Enfin, je m'ennuyais justement en ces derniers temps, donc rien de mieux qu'un Potter pour me distraire... »

Ce dernier le regarda bizarrement.

- « Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus tordu, Malfoy... »

- « Toi, assurément. Maintenant, que dirais-tu d'aller prendre un café ? J'ai un grand besoin de caféine pour me remettre du choc de l'assaut que je viens de subir. »

- « Va pour un café », dit Harry en ricanant doucement. Ils s'avancèrent alors dans le couloir et Harry se tourna vers l'autre homme, un grand sourire hypocrite plaqué sur le visage.

« Ah, au fait, Malfoy... » Il attendit d'avoir la pleine attention du blond avant d'ajouter : «Ta braguette est ouverte. »

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A suivre...

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(1) - Il y aura dans cette fiction pas mal de références aux inventions des Weasley, mais le Pudding Explosif n'appartient pas à l'univers d'HP.

(2) - La marmite est assez célèbre chez les anglais, qui s'en font souvent des tartines au petit déjeuner ou au goûter. Deux conseils : tout d'abord, ne cherchez pas à en connaître la composition, et ensuite refusez poliment en invoquant un prétexte quelconque si on vous en propose.

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Merci d'avoir lu jusque là.

Ce chapitre a été posté beaucoup plus tard que prévu, car j'ai été prise par mes concours. Mais étant officiellement en vacances, et cela jusqu'en septembre, je vais pouvoir poster la suite beaucoup plus rapidement.

Prochain chapitre : retour au présent, avec le réveil de George et une nouvelle entrevue entre Harry et Draco.

A plus !
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