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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     32 Reviews    
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Chapitre 7

Salut la compagnie ! Et non vous ne rêvez pas. La suite est arrivée avec un jour d'avance. Mais Phénix a bien souffert pour le faire. Enfin bref. Je ne peux pas dire grand-chose pour ce chapitre.

J'ai beaucoup aimez vos reviews et votre imagination débordante. Ça a déçues certaines de savoir que Pansy était la mère Nott. Mais ce n'est pas ma faute ! C'est elle qui s'est incrusté dans l'histoire ! Donc voilà. Je vous remercie de votre fidélité !

ps: je parle de Ginny dans le chapitre parce qu'une ou deux lectrices m'a demandé ce qu'elle était devenue... Vous n'apprenez rien mais j'ai parlé d'elle quand même !

 

*************

 

Harry se réveilla le lendemain avec un sentiment de nostalgie. Il avait rêvé de Ginny. Ça faisait bien longtemps que cela ne lui était plus arrivé. Il l'oublia pourtant rapidement en remarquant sa belle érection matinale. Il la regarda avec une grimace et se leva pour prendre une douche, chaude. Froides, elles ne servaient à rien d'autres qu'à l'enrhumer et à le mettre de mauvaise humeur. Il lui arrivait certains matins, depuis qu'il avait pris son poste à Poudlard, de regretter sa vie d'antan. Plus de sexe débridé avec une quelconque fille pendant ses jours de congé, plus de soirées à se bourrer la gueule tout seul.

Mais il devait avouer que, depuis qu'il était revenu dans sa « maison », il se sentait mieux. L'air était plus sain et il avait l'impression de retrouver sa place. Bien sûr, son métier d'Auror lui manquait, partir avec Ron traquer les malfrats, chercher des indices, écrire des rapports ennuyeux…

Il se frotta les cheveux avec une serviette et grimaça devant le résultat.

La perte de sa jambe l'avait dépassé. Bon, il ne l'avait perdu que de brefs instants mais ça l'avait traumatisé. Pendant ses deux mois de convalescence, il n'avait cessé de se traiter d'idiot, de naïf parce qu'il ne s'était pas douté pas une seule seconde du piège tendu. Il avait aussi beaucoup hurlé quand on lui avait annoncé qu'il ne pourrait plus aller sur le terrain. Kingsley lui avait proposé un poste haut gradé. Mais ce poste signifiait rester devant un bureau, donner des dossiers très dangereux ou importants à des Aurors et les voir partir sur le terrain pendant que lui prendrait la poussière. Il testa sa jambe faisant plusieurs flexions. Elle le tiraillait toujours au bout du quinzième étirement, une chance qu'il ne boite pas comme Maugrey Fol'œil le faisait de son vivant.

Il ferma la porte de ses appartements en souriant. Cet homme avait été tellement étrange ! Toujours à regarder autour de lui comme si on allait l'attaquer, toujours à renifler ce qu'il avait dans son assiette.

En parlant d'assiette. Il avait faim.

Poudlard n'avait pas changé depuis qu'il y était entré en tant qu'élève. Bien sûr, avec la guerre, de nombreux couloirs et étages avaient été détruits puis reconstruits. Mais quand il prenait un passage secret, il avait l'impression de redevenir adolescent et s'attendait à tout moment à entendre Ron et Hermione se disputer derrière lui.

Il atteignit rapidement le couloir du grand hall et aperçut de l'autre côté, deux élèves qui parlaient.

Les cheveux bruns un peu ébouriffés ne pouvaient être qu'à Artémis Malfoy. Il avait encore beaucoup de mal à croire que ce soit le fils de son ancien ennemi d'école. Ce garçon était bien trop sociable et sincère pour appartenir à une famille de serpent ! Pourtant si. Il identifia l'autre comme un Nott. Ce dernier était un peu trop joyeux pour être sincère. Il semblait raconter quelque chose de particulièrement intéressant au brun et quand il termina son discours, il lui tapa gentiment dans l'épaule avant de se diriger vers la Grande Salle.

Le jeune Nott l'aperçut et lui fit un sourire avant de lancer sur un ton enthousiaste:

- Bonjour professeur ! J'attends le cours de demain avec impatience !

Oui, il était définitivement trop joyeux pour être sincère.

Pourtant, il lui fit un simple hochement de tête et s'arrêta dans sa marche en croisant le regard vert du petit Malfoy. Il avait l'air… préoccupé. Et il se mâchouillait la lèvre inférieure. Cette simple action lui rappela Ginny quand elle était concentrée sur quelque chose et il se maudit de repenser à elle. Son rêve l'avait perturbé et il avait l'impression de la revoir partout. Penser à autre chose, penser au bacon et aux œufs brouillés qui l'attendaient à quelques mètres.

Il soupira et prit une porte dérobée qui menait derrière la table des professeurs sans traverser toute la salle. Il irait voir Hagrid après, il ne lui avait pas encore souhaité la bonne année.

Il frémit au toucher de l'air glacé mais avança quand même. Les élèves étaient revenus la veille au soir et ils ne reprenaient les cours que lundi. Harry se redemanda vaguement pourquoi il était à l'école alors que les professeurs étaient autorisés à ne revenir que le dimanche soir. Il aperçut la cabane de son ami et sourit en se remémorant tous les souvenirs qui y étaient liés. Crockdur, mort depuis quelques années, la naissance de Norbert le dragon, les gâteaux farineux, les discussions...

Le brun frappa à la porte mais ne reçut aucune réponse. Étonné, il fit le tour mais rien.

Il décida d'abandonner temporairement et se tourna vers la forêt pour la scruter. Il y avait vu tellement de choses… les Acromentulas, les Centaures, les Sombrals, une licorne aussi. C'était ici qu'il avait risqué sa vie pendant toute sa scolarité et qu'il y avait perdu la vie.

Quand il sortit de ses pensées, Harry eut un petit rire. Ses pas l'avaient mené dans la forêt. Il pouvait voir au loin les Sombrals qui cherchaient de la nourriture. Il tourna encore la tête et fronça les sourcils. Cette masse pelucheuse et mouvante pouvait-elle être Hagrid ? Il s'avança un peu, baguette à la main, tous les sens aux aguets. Il avait l'impression de redevenir l'Auror Potter.

- Hahaha ! Pas mal mon petit !

Harry se détendit. Merlin, c'était bien Hagrid. Son rire était reconnaissable entre tous. Il avança encore et reconnut le jeune Nott. Un coup d'œil à ses vêtements ne l'aida pas à savoir lequel c'était, sûrement le Poufsouffle puisqu'il était le seul des jumeaux à discuter avec Hagrid en dehors des cours. Il avait un large sourire et tentait de rester droit malgré les tapes amicales que lui donnait le géant.

- Hagrid ?

Le professeur et l'élève se retournèrent vers lui. Paul reprit son masque fermé et regarda le sol comme s'il était devenu très intéressant, un animal à longues oreilles dans les bras.

Harry se sentit coupable de lui avoir fait perdre son sourire mais accepta quand même l'accolade de son ami.

- Que fais-tu là ? demanda le demi-géant en souriant. Je ne te pensais pas revenir aussi vite !

- Je suis rentré hier, répondit le brun avec un haussement d'épaule. Que faisiez-vous ?

- Je vais vous laisser, intervint le garçon en déposant le petit lapin qu'il avait sauvé plus tôt dans l'année, au sol. Merci beaucoup professeur de l'avoir gardé avec vous pendant les vacances.

- Reviens quand tu veux, Paul !

Le jumeau Nott lui fit un mince sourire avant de se diriger vers le château.

- Un chouette gamin, ce Paul, lança Hagrid quand il fut assez loin.

- Il doit beaucoup aimer les animaux, acquiesça le brun.

Son ami s'enthousiasma, donnant toutes les qualités du jeune homme pendant qu'il fortifiait le terrier du petit mammifère qui venait d'y pénétrer. Harry hocha de la tête, pensif.

Les lapins n'hibernaient-ils pas ?

OoooooOoooooO

Artémis désespérait. Le professeur Potter était introuvable et il avait une demande à lui faire !

Depuis le petit-déjeuner, il réfléchissait au moyen d'expliquer la situation à l'adulte. Son ami Serpentard était venu s'excuser et lui avait expliqué les raisons de sa présence près de Néron. Un parfait hasard. Il avait été paralysé de peur devant son préfet et n'avait pas pu réagir. Il était un Serpentard, pas très courageux donc, avait-il dit. Le brun avait hésité au début. Mais, finalement, devant le sourire d'excuse d'Alexandre, il avait acquiescé en promettant la récupération des cinquante points qu'avaient perdus les Vert et Argent. Maintenant, il regrettait cette promesse surtout que Paul allait le tuer s'il voyait qu'il était encore en train de se plier en quatre pour son frère…

Il soupira et regarda par la fenêtre du couloir. La vue du terrain de Quidditch lui fit comprendre qu'il était dans la partie sud du château. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il devait chercher ce prof de malheur ! Pourtant, il ne bougea pas, les yeux dans le vague. Le premier match qu'il avait vu à l'école avait été extra. Ted Lupin avait rapidement attrapé le Vif d'Or avant l'autre attrapeur et Victoire avait hurlé dans ses oreilles qu'elle lui avait bien dit qu'il était le meilleur, avant que tous les Gryffondors et la rouquine ne foncent sur le terrain pour manifester leur joie. Artémis se demanda, en voyant deux points volés au-dessus du stade, si on l'ovationnerait autant que Ted Lupin s'il attrapait le Vif d'Or l'année prochaine.

Il secoua la tête. Son père lui avait tout appris sur le Quidditch et ce dernier l'avait félicité pour ses réflexes et son regard vif. C'étaient des qualités à ne pas négliger au poste d'Attrapeur. Il décida de retourner à sa salle commune. Ethan était de retour et il voulait savoir s'il allait mieux.

OoooooOoooooO

Le vent, l'altitude et les vêtements qui claquent, Harry avait un large sourire sur les lèvres pendant que son filleul boudait face à lui.

- Ça nous fait un total de deux à zéro pour moi, annonça le brun en relâchant le Vif d'Or.

- Tu es trop habile pour moi, grimaça Teddy en se mettant à la recherche de la petite boule dorée.

- C'est juste que tu n'es pas assez concentré.

Harry et Ted volaient ensemble depuis une demi-heure déjà. Le brun avait pensé qu'un tour de balai ne lui ferait pas de mal. Et puis, le vent n'était pas très violent cet après-midi. Ted l'avait rejoint juste après en lui annonçant qu'il avait du temps à perdre avec son parrain. Ce dernier avait éclaté de rire en le traitant de petit effronté avant de lui proposer un match d'attrapeur. Le jeune Gryffondor avait grimacé mais avait accepté.

- OUAIS !

Harry venait de rattraper la petite balle vers les gradins de Serdaigle. Encore.

- J'ai bien compris que je ne gagnerais pas face à toi, soupira le jeune homme en le regardant faire des pirouettes dangereuses devant lui.

- Voyons Teddy, sourit le brun en se rapprochant de lui. Tu es déjà génial ! Ça fait deux ans que tu es l'attrapeur des Gryffondors. Je doute que l'on trouve meilleur que toi ! Après moi, bien sûr…

Il éclata de rire devant les yeux ronds de son filleul. Décidément, ce gamin était attendrissant.

Déjà petit, il était d'un naturel sage. Sa grand-mère n'avait pas eu beaucoup de problèmes avec lui. Il passait beaucoup de temps entre les livres et les anecdotes sur ses parents qu'Andromeda racontait avec tristesse. Il avait hérité des pouvoirs métamorphomages de sa mère, à la surprise de tous, et des yeux de son père, couleur miel, qu'il ne cachait pas avec ses pouvoirs.

Ses week-ends et ses vacances étaient réservés à Harry et le jeune garçon était ravi de voir son parrain. Ils passaient beaucoup de temps à voler et à sortir s'amuser. Mais quand le brun était en mission, Teddy devait retourner auprès de sa grand-mère. Harry soupira en regardant le jeune homme qu'il avait devant lui. Quatorze ans que la guerre était terminée, quatorze longues années que les Maraudeurs n'existaient plus. Il ressentit une boule dans la gorge en se rappelant le doux sourire de Remus Lupin ou le caractère espiègle de Nymphadora Tonks. Leur fils semblait avoir hérité de ces deux caractéristiques à son entrée à Poudlard et le gamin posé qu'il avait connu tout bébé commençait à disparaître. Il avait pris de l'assurance au contact de ses camarades et avait un rôle de leader à tenir maintenant.

- Je l'ai eu !

Harry tourna la tête et l'éclat du vif d'Or dans la main de son filleul le fit sourire tendrement. Teddy était un peu le fils qu'il n'avait jamais eu. Plus jeune, ce dernier lui avait demandé s'il pouvait être son papa et, surpris, Harry n'avait pas osé répondre.

- Tu ne l'as même pas vu ! s'écria le garçon en faisant des tours autour de son parrain. Tu deviens vieux, parrain !

Le brun roula des yeux, celui-là, vraiment.

Teddy n'avait pas reposé la question et l'adulte s'était senti coupable. Pouvait-il vraiment se considérer comme le père de ce garçon ? Bien sûr que non. Pourtant, c'était lui qui le bordait la nuit, qui lui faisait ses repas quand il était chez lui, qui le grondait quand il faisait une bêtise, qui le rassurait après ses cauchemars.

Il grimaça face à un souvenir particulièrement traumatisant, pendant que le jeune homme relâchait le Vif d'Or en regardant le ciel. Il recommençait à neiger.

C'était le week-end et comme tous les week-ends, il ramenait une de ses conquêtes à la maison. La semaine avait été particulièrement difficile et il avait besoin de se relaxer. Ils avaient commencé à se déshabiller, la jeune femme l'avait pris en bouche et Harry, après avoir été sûr qu'elle mouillait suffisamment, avait entamé des va-et-vient fougueux en elle. Le seul détail - capital d'ailleurs - qu'il avait oublié, c'étaient les sorts qu'il n'avait pas lancé sur la porte du petit pour rester tranquille. Teddy avait quatre ans.

Et comme tout enfant à cet âge-là, il avait fait un cauchemar. Il était allé voir son parrain et le brun avait perdu son érection à la vue du petit être sanglotant.

Ted n'avait pas semblé remarquer la jeune femme mais Harry avait renvoyé cette dernière aussi sec, passant toute la nuit à rassurer son filleul. Depuis ce jour-là, il n'avait plus fait venir qui que ce soit les soirs où le petit était là.

- Je vais te rattraper si tu continues à être aussi déconcentré !

Harry revint à la réalité et grimaça devant le sourire narquois de son filleul, celui-là vraiment. Le jeune attrapeur relâcha leur balle et ils partirent tous deux à sa poursuite.

Si Ted lui redemandait un jour s'il pouvait être son fils, Harry était sûr de lui donner une réponse.

OoooooOoooooO

La directrice McGonagall regardait tout ce petit monde dans son bureau avec un air las. C'était la première fois qu'un préfet agressait un première année et elle avait longuement sermonné Néron Lafleur avant l'arrivée de ses parents. Le jeune Malfoy était arrivé presque en même temps que son père et sa grand-mère et leurs retrouvailles avaient été… étonnamment chaleureuses. Elle n'avait jamais vu Draco Malfoy aussi inquiet pour quelqu'un d'autres que lui-même et elle se dit, avec un sourire intérieur, qu'il avait bien mûri depuis toutes ces années.

Elle avait commencé par exposer les faits, la punition qu'aurait le Serpentard et maintenant, Draco Malfoy trouvait à redire à sa décision.

- Madame la directrice, commença le blond d'une voix mielleuse, j'ai beaucoup de respect pour vous mais je trouve que la punition est trop légère. Pourquoi ne pas le renvoyer tout simplement ?

- Malfoy, grogna son professeur de Défense contre les Forces du Mal. J'ai sauvé ton fils, il n'y a pas eu d'autres problèmes, acceptes donc cette punition, je la trouve déjà assez horrible.

- Potter, cingla le blond en le regardant de haut, ce n'est pas parce que tu as passé toute ta scolarité auprès de Snape en retenue, que cette punition est terrible. C'est mon fils, par Merlin ! Il aurait pu mourir ! J'en suis sûr ! Retirer l'insigne de préfet et un mois de colle ? C'est ridicule !

La directrice regarda les deux hommes élever de plus en plus la voix, ignorant le reste de la salle, les yeux flamboyants presque.

Elle prenait Néron en pitié. Ce garçon était pourtant tellement intelligent et sérieux dans son travail. Comment cette affaire parentale avait-elle pu le rendre aussi amer…

- Malfoy, tu acceptes et c'est tout.

- Ne rêve pas trop, Potter. Mon fils aurait pu subir le Sectumsem…

- Ça suffit.

Minerva McGonagall en avait assez. Draco Malfoy n'avait pas mûri, loin de là, Harry Potter non plus, apparemment.

- J'ai pris une décision et elle me semble juste, déclara-t-elle d'une voix sèche. Alors s'il vous plaît monsieur Malfoy, arrêtez de terroriser votre fils.

En effet, Artémis avait l'air de s'être ratatiné sur sa chaise pendant l'échange coléreux entre les deux hommes et Narcissa envoya un regard de reproche à son fils.

- Madame la directrice, fit-elle poliment, vous avez raison. Ce jeune… Néron n'a pas à subir de renvoi alors que mon petit-fils va bien. Je doute qu'il recommencera. Mais si cela venait à arriver, l'exclusion serait de mise, n'est-ce pas ?

Les Malfoy… vraiment.

- Exact, Madame Malfoy. Je vais vous laisser partager quelques mots avec vos fils, ils devront retourner en cours dans peu de temps.

Elle avait lancé un regard sévère à son professeur de Défense qui était devenu étrangement pâle, puis ils étaient sortis tous les deux, laissant un peu d'intimité à ces deux familles.

Mais quand elle était revenue, ordonnant à Malfoy et à Lafleur de retourner en classe, elle entendit Narcissa Malfoy, dernière à partir, dire qu'elle avait une petite affaire à régler avant de rentrer chez elle.

La directrice ne savait pas pourquoi mais elle sentait que cette « petite affaire » avait un lien avec les parents du Serpentard.

OoooooOoooooO

Artémis regarda la porte devant lui et déglutit. Ça faisait bien quatre jours qu'il courait après le professeur Potter sans réussir à le voir seul à seul. Ce soir, il irait le retrouver et lui demander la récupération des points des Serpentards.

Un petit coin de sa tête, sûrement sa part Serpentard, lui disait qu'il pourrait très bien laisser Alexandre dans ses problèmes et continuer à faire gagner des points à sa maison. Car oui, depuis ce dimanche, les Vert et Argent étaient derniers et les Serdaigles étaient en tête. Gryffondors étaient deuxièmes et les Poufsouffles leur faisaient la guerre pour cette place. Artémis et Paul étaient souvent en compétition mais le brun trouvait ça très amusant.

Il soupira et toqua à la porte. Harry Potter lui avait dit que ses appartements se trouvaient au sixième étage avec une très belle vue sur le terrain de Quidditch. Il ne pensait pas en arriver à ces extrémités mais c'était la faute de ce professeur ! Il avait donc cherché et finalement, ce soir, il allait lui parler sauf que personne ne lui ouvrait.

Il regarda l'heure et se rappela que sa montre avait disparu. Il se rappela qu'il s'était senti très mal vis-à-vis d'Alexandre. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle il avait accepté sa demande… Elle était introuvable et il avait envoyé Ducray à son père pour lui demander de la retrouver mais elle n'était nulle part.

Il revint à ses pensées en entendant un bruit sourd semblable à celui d'un corps tombant à terre et à celui de verre brisé.

Il toqua à nouveau.

C'était très étrange. Après le repas, il s'était dirigé avec Victoire et Paul à la bibliothèque pour parler un peu de leurs vacances puisque les devoirs étaient déjà faits, contrairement à d'autres. Il n'était que vingt-et-une heures. Il était conscient que le couvre-feu n'était pas très loin mais si le professeur Potter le raccompagnait, il n'aurait aucun souci avec le vieux concierge.

- Professeur ?

Aucune réponse. Il commençait à angoisser. Il était pourtant sûr qu'il était retourné à ses appartements.

Un grognement, à travers la porte, l'inquiéta. Le chien à trois têtes dont il lui avait parlé, était-il là ?

Il reprit contenance. Ridicule, Harry Potter ne garderait pas un monstre pareil avec lui alors qu'il en avait parlé comme d'un souvenir à ne pas revivre.

Artémis pensa retourner à sa salle commune, l'adulte n'était pas là. Mais il sursauta quand il entendit un hurlement, comme un cri de douleur, à travers la porte.

Ne réfléchissant plus, il tourna la poignée de la porte et entra… pour se figer.

Harry Potter se tenait avachi sur la table basse de ce qui semblait être son salon, la tête entre les mains. La scène n'aurait pas été si dramatique si des bouts de verre et des bouteilles cassées de quelques alcools ne gisaient pas sur le sol, tout autour de l'adulte.

- Professeur ?

Artémis regretta immédiatement son appel. La tête brune s'était tournée tellement vite vers lui qu'il avait sursauté. Le regard vert et menaçant ne l'inspirait guère et quand il se leva en titubant, Artémis fit un pas en arrière.

- Qu'est-ce que tu me veux, gronda cet homme qui semblait habituellement si posé et si sociable.

- Je… je reviendrai, trembla le petit Gryffondor en se retournant.

Mais la porte claqua sous son nez, à sa plus grande surprise, et une ombre s'abattit sur lui.

- Je t'ai posé une question, Malfoy…

Artémis avait peur, il avait très peur. Cet homme ne pouvait pas être Harry Potter. Il avait l'air bien trop instable et trop menaçant. Sa peau commençait à le picoter face à l'excès de magie qui émanait du corps du professeur.

- Pourquoi tu ne ressembles pas à Malfoy, gronda-t-il. Pourquoi t'es brun ? Pourquoi t'as l'air de me ressembler alors que je n'ai pas de gosse ?

Il saisit le jeune garçon à la gorge, le regard mauvais.

- Pourquoi tu m'as demandé si j'étais ton père quand t'étais tout petit ? Putain !

Il relâcha Artémis qui s'effondra sur le sol, les larmes coulant sur ses joues. Harry Potter était en train de détruire tout ce qu'il y avait autour de lui en hurlant des insanités sur une femme. Table basse et fauteuils ne restèrent pas très longtemps à leur place.

Le jeune Gryffondor décida de s'enfuir avant de souffrir encore plus et ses pas résonnèrent dans le couloir. Il devait monter à l'étage, se réfugier dans sa salle commune.

- Eh là ! Qu'est-ce que tu fais dehors après le couvre-feu ! Tu vas avoir droit à une retenue !

Une voix aigre résonna derrière son dos et il se retourna, le souffle court. Il remarqua vaguement qu'il tremblait et Rusard lui fit face, un sourire mauvais sur les lèvres et une lueur victorieuse dans les yeux… qu'il perdit en voyant l'état du jeune homme.

- Qu'est-ce que t'as là, grommela le vieux concierge en avançant.

Artémis, en état de choc, put prononcer, presque de façon audible :

- Aidez… le professeur Potter.

 

*************

 

Voilà, ne hurlez pas à la mort, la suite sera pire. Ou pas. Je sais que certaines détestent voir Harry alcoolique mais promis, il va se faire fouetter pour retourner sur le droit chemin. Enfin... à dans deux semaines !

 

EliH

 
 
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