Bonjour à tous! voilà une nouvelle fiction qui m'est venue brusquement à l'esprit en cours. Je n'ai pas voulu trop en dévoiler dans le résumé, et vous vous doutez bien de ce qu'il va se passer dans la suite des évènements. J'espère que ça va vous plaire =)

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Harry baissa les yeux. Quelque chose venait de lui agripper la robe et ça l'embêterait assez que ce soit un animal ou un quelconque enfant de sorcier qui l'aurait reconnu.

Et manque de chance, ce fut un visage rond et trop innocent à son goût qui lui fit face. Un petit garçon aux cheveux sombres et des yeux d'un beau vert. Vert curieux et pétillant. Il soupira intérieurement. Il n'avait pas de plume pour signer un autographe. Et d'ailleurs, il n'avait pas envie de faire un autographe. Il avait envie de boire un verre et de baiser sa copine actuelle.

- Que veux-tu petit? Tenta-t-il aimablement en se mettant à sa hauteur.

Ce n'était pas la faute de ce gamin s'il était célèbre et qu'on le regardait comme une bête curieuse à chacune de ses apparitions en public.

- Tu as les cheveux marrons foncés et les yeux verts comme moi! S'écria le petit en se rapprochant. Tu es mon papa?

Il entendit le hoquet de surprise de sa copine. Super. Un autre gamin qui se croyait être son fils. Mais il n'avait pas de fils par Merlin! Sa mère avait dû coller une photo de lui sur tous les murs de leur maison et maintenant, le gosse croyait à cet inexistant lien père-fils entre eux.

Il compta jusqu'à six au lieu de dix, parce que le petit continuait à se rapprocher dangereusement de lui, et comme aucun parent ne hurlait le nom du gamin, il décida de répondre le plus gentiment possible.

- Désolé petit, commença-t-il lentement. Mais je ne suis…

- ARTEMIS!

Ah, pour une fois, c'était un père. Ça allait être simple alors. Pas de femme qui se tortille devant lui, avec un décolleté péniblement ouvert, qui lui demande un autographe, une photo ou une bénédiction pour le petit. Bien.

Il se releva et ses yeux s'écarquillèrent. Il vit un mouvement blond s'abattre à ses pieds et il ne put qu'observer la scène la plus improbable de sa vie: Draco Malfoy, en train de serrer un gamin dans ses bras au point de lui briser quelques côtes, puis de le palper de partout pour voir qu'il ne lui manque aucun membre.

- Merlin! S'exclama Draco Malfoy en reprenant le petit dans ses bras. Je t'avais dit de ne pas me lâcher d'une semelle! Qu'est-ce que tu n'as pas compris, hein? Qu'aurait dit ta grand-mère si je t'avais perdu? Ne me refais plus jamais une peur pareille!

- Pardon, papa.

Il devait rêver. C'est ça. Un rêve dû à l'alcool qu'il avait ingéré la veille. Une bouteille de whisky pur feu à lui tout seul…

- Pour la peine, tu seras punis, continua Draco Malfoy en se relevant. Pas de calcul mental ce soir.

- Oh non!

Non, hier, il avait dû prendre deux bouteille de whisky pur feu…

- Je suis navré que mon fils vous ait importuné. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris, et…

Draco Malfoy venait de tourner son regard vers lui. Et s'était figé dans sa phrase. Ah. Lui aussi ne s'attendait pas à cette rencontre.

En fait, il n'avait pas pris d'alcool hier soir.

- Potter?!

Oui, c'était bien lui. Depuis vingt-cinq ans. Il dévisagea le blond devant lui. Les années l'avaient embelli. Un corps solide, finement musclé, classe comme dans le passé, des cheveux coupés courts, laissés à l'air libre, ce qui le rajeunissait bien plus et le changeait du casque de gel dont il s'embarbouillait pendant leurs années à Poudlard.

- Malfoy, répondit-il avec un léger sourire. Alors c'est ton fils? Il ne te ressemble pas vraiment.

Il lui sembla que Malfoy se mettait entre lui et le petit. Comme une barrière, comme pour protéger son gosse de lui.

- C'est mon fils, gronda-t-il d'une voix froide. Que ça te plaise ou non.

- Ton FILS, comme tu dis, rétorqua-t-il avec une lueur dangereuse dans les yeux, m'a interrompu dans mes activités et m'a demandé si j'étais son père. Je ne pense pas être blond. Es-tu sûr d'être un bon père? Je n'imaginerais pas mon gosse demandé à tout le monde l'identité de son paternel, sinon.

Il en était sûr maintenant. Malfoy était en train de faire barrière avec son corps. Pour protéger le petit. Expérience d'Auror oblige.

- Ta femme ne vous accompagne pas? Continua-t-il en regardant autour d'eux. Je ne pensais pas que les Malfoy prenaient pour épouse des femmes pas blondes…

- Elle est morte.

Ah… mince. Il se sentit soudain très gêné.

- Pas la peine d'exprimer tes condoléances, intervint le blond en le voyant ouvrir la bouche. Je sais que tu n'en penses pas un mot. Il faudrait que tu lises un peu les journaux.

Il grimaça. Quel con. S'il devait lire la Gazette tous les jours, il deviendrait fou. Qu'est-ce qu'il entendait comme sottise souvent! Ça faisait bien longtemps qu'il avait arrêté cette feuille de choux.

- Nous allons y aller, déclara le blond en prenant le garçon dans ses bras. Merci de t'être occupé d'Artémis pendant ce laps de temps. Mademoiselle.

Harry se tourna vers celle que Malfoy avait appelé « Mademoiselle ». Ah, c'était sa copine. Il l'avait pratiquement oublié.

Pourtant, cette rencontre ne l'ébranla pas plus que ça. Malfoy avait fondé sa famille? Bien. Ça devait encore être un truc de Sang-Pur de se marier tôt et de faire un gosse tôt. Lui, il était libre comme l'air depuis la fin de la guerre et s'en sortait très bien. Un des meilleurs dans son domaine, des filles tous les soirs dans son lit. Quoi de mieux?

Il ricana quand il réalisa qu'il avait eu une discussion « civilisée » avec le blond. Ils avaient grandi, c'était indéniable. Les disputes de collégiens, ce n'était plus de leur âge. Il oublia rapidement cette rencontre dans les bras de sa petit amie du moment. Une blonde pulpeuse.