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au 31 Mai 21 :
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No peace in the Garden of "Hayden"
Par lolotte1123
Originales  -  Romance/Mystère  -  fr
3 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     0 Review    
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You're so strange!

 

            Elle poussait le fauteuil roulant de sa sœur. Mais que faisaient-elles ici ? Appartenaient-elles à la même classe sociale que moi ? Impossible. Elles ne pouvaient avoir une appartenance à ce monde sans scrupule. J’entendais la demoiselle que j’avais abandonnée rouspéter dans mon dos. Bon sang, n’allait-elle pas se taire ? J’avais mal à la tête. J’atteignais enfin ma rebelle blonde. « Yo » Elle se retourna, surprise. Elle ne s’attendait pas à me voir je suppose. Peut-être était-elle ici pour voler la recette de quelques particuliers afin de subvenir à leurs besoins ? « Tu… Tu fais quoi ici ?

_ Et bien je te rappelle que je suis Hayden Rowe, mini chef en puissance d’une grande société. Et qu’il se passe aujourd’hui un grand meeting des diverses entreprises. D’où mon interrogation sur ta présence ici.

_ Je… Et bien… ça ne te regarde pas ! » Ouh, la princesse sort les griffes. Holly se retourna. « Bonjour Hayden

_ Oh alors tu connais mon nom ?

_ Tu viens juste de le dire crétin, grommela Elizabeth.

_ Nous cherchions notre tante, tu voudrais bien nous aider à la retrouver ?

_ Votre tante ? Vous êtes donc de ce milieu ?

_ Pas du tout. Notre tante est juste appréciée par les messieurs, c’est pour cela qu’elle est tolérée dans ce milieu, mais elle n’a pas vraiment sa place ici. C’est pour cela que nous venons la chercher. » Holly parlait lentement. Elizabeth détournait le regard. Pourquoi les aiderais-je ? « Très bien, je vous aiderai. » Bon sang, l’alcool ne me réussissait pas et la rebelle paraissait de mon avis avec ses yeux ronds. « Attends attends attends, si tu veux nous aider, c’est que ça cache quelque chose. Ma sœur ne t’embrassera pas tu sais ? » Quelle têtue celle-là. Mais elle n’avait pas tort, en temps normal, je ne les aurais jamais aidées. Je m’approchais donc du visage de ma belle furie. « Et si c’était de toi que j’attendais un baiser ? » Ses yeux s’agrandirent un peu plus. Elle me repoussa violemment. « Mais t’es malade ?! Non, t’es ivre mort ! 

_ Détrompe toi, je ne suis pas ivre, juste un peu saoul. Et je vais vous aider gratuitement justement parce que je suis dans cet état. Alors efface moi cet air apeuré, tu sais bien que mes lèvres ne toucheraient jamais un visage aussi ingrat que le tien. » Elle étouffa un mot. Je l’avais énervé. Elle était si mignonne comme ça. Je pris donc les commandes du fauteuil roulant de Holly qui riait en silence. Dans la foule, mon père me dévisageait. J’allais avoir le droit à un sermon de sa part. Il devrait pourtant voir le bon côté des choses. Avoir un fils si attentionné ne pouvait que lui faire de la bonne publicité. Mais au bout d’une vingtaine de petits fours et trois coupes de champagne, la fameuse tantine n’avait toujours pas été retrouvée. Elles décidèrent donc de rentrer. Je les raccompagnais à la sortie de l’hôtel-restaurant. « Je me demande où est-ce qu’elle peut être, se questionna Holly

_ Qu’est-ce que ça peut faire ? Elle est sans doute dans une chambre avec un homme. Nous n’avons pas besoin d’elle, rentrons. » Et moi qui pensais qu’Elizabeth était douce… Mais cette réflexion n’aboutit pas. La jeune demoiselle que j’avais délaissé plus tôt accourra vers moi, espérant reprendre où nous en étions. Mais les deux petites nous regardèrent tour à tour, la bouche ouverte. « Ma tante, ne me dit pas que ta proie de ce soir était Rowe ?! Quelle horreur ! s’exclama la rebelle.

_ Quelle horreur ? Je ne te permets pas, je suis canon quand même ! Et puis estime toi heureuse, j’ai repoussé ta tante pour vous retrouver. Bref, maintenant débrouillez-vous, j’ai mon statut à assumer plus haut, mon père m’attend. Amusez-vous bien. » Je laissais la gentille famille s’expliquer en son sein, ça ne me regardait pas. J’imaginais très bien le regard de feu d’Eli, le rire d’Holly, et l’inquiétude de la tante. Quelle ironie. Je rejoignais la foule, lançais des sourires ravageurs aux invités, et léchais les bottes des grands, jusqu’à ce que la journée se termine. Je détestais ces meetings. Ils étaient longs, très longs, ennuyeux, et mon père ne cessait de me juger. Ça me mettait de très mauvaise humeur. Et, c’est sans lui dire au revoir, que je rejoignis Michael, qui m’attendait avec un grand sourire. « Comment était-ce Monsieur ? » Je ne répondis pas et je m’affalai dans la limousine. Il connaissait déjà la réponse.

            La dizaine de coupes de champagne qui avait fini la soirée à mes côtés ne m’avaient pas trop apprécié. Michael m’aida à monter les escaliers de la villa et me jeta sur mon lit. « Tu sais Michael, je m’en souviendrais demain que tu m’as jeté aussi vulgairement. Tu ne t’en tiras pas aussi facilement.

_ Arrêtez Monsieur, vous allez me faire rougir. Vous savez bien que je ne peux que profiter de vos moments de faiblesse. 

_ Tu es cruel.

_ Je ne vous prépare pas de quoi vous nourrir ce soir Monsieur. Je suppose que vous avez déjà bien mangé et la meilleure solution maintenant, serait que vous dormiez. Passez une bonne nuit. » Il se retira sans mon approbation. Ai-je dit qu’il me respectait réellement ? Et bien je retire cela. Je m’assoupissais. J’avais déjà peur du réveil qu’il me réservait.

            Mais ce matin-là, ce n’est pas le chant des oiseaux qui me réveilla… « Hayden ! Lève-toi ! » Il avait donc choisi de gâcher ma journée. Mon père hurlait dans la chambre. C’était décidé, j’allais être de mauvaise humeur toute la journée. Je me redressais doucement. Ma tête allait exploser. « Cessez de crier s’il-vous-plaît, Père.

_ Que j’arrête ? Serait-ce parce que le champagne que tu as englouti hier ne passe pas ? Quel dommage ! Et quel dommage que tu m’aies fait une telle honte !

_ Je suis heureux que vous vous souciez de moi Père, cela faisait tellement longtemps que vous n’étiez pas rentré à la maison. Depuis le départ de ma mère en réalité.

_ Cesse tout de suite tes accusations et cet humour enfantin ! Tu ferais mieux de t’excuser immédiatement pour ton comportement de la veille. Quelle est donc cette éducation ?!

_ La vôtre Père. Et je ne sais de quoi je devrais me faire pardonner. Qu’ai-je fait ? Je me suis ennuyé, et malgré cela, je me suis adressé avec politesse à chacun de vos invités, et pourtant Dieu sait le nombre qu’il y en avait. J’ai fait irruption en aidant une handicapée. De quoi se plaindre ? Cela a du faire bonne impression. Alors veuillez cesser de gémir ainsi père. Je ne vous ai en aucun cas fait honte.

_ Comment oses-tu t’adresser ainsi à moi ? Cette jeune fille était de trop ! Elle n’est pas de notre classe sociale.

_ Et alors ? Vous tolérez bien sa tante parce qu’elle s’envoie en l’air avec les autres dirigeants. Alors tolérez ces deux jeunes sœurs. Mais je doute que vous n’ayez fait ce chemin uniquement pour me sermonner sur un sujet qui ne le mérite pas.

_ Détrompe toi, je suis juste venu remettre les pendules à l’heure. Sache qu’à ton prochain faux pas, je saurais te punir convenablement. Et je compte sur toi Michael pour le surveiller. » Il claqua la porte. Non mais n’importe quoi. Je me levais difficilement. Qu’est-ce que c’était que cette crise de nerf ? Des fois, je ne le comprenais pas. En fait, toujours. Il lui arrivait de faire des caprices inutiles sans aucune raison. Mais ce qu’il pouvait dire ne m’atteignait et je savais que Michael ne se sentait pas concerné non plus.

            Il m’aida à m’habiller et il me regarda manger sans un mot. « As-tu les informations que je t’ai demandé Michael ?

_ Vous semblez tellement intéressé par ces filles. L’une d’elles aurait-elle su vous intriguer ?

_ Ne dis pas de bêtises, et contente toi de faire ton boulot.

_ Vous avez vraiment peu d’humour Monsieur si je peux me permettre.

_ Justement tu ne le peux. Alors apprends-moi ce que je ne sais pas déjà.

_ Et bien je n’ai pas pu rassembler beaucoup d’informations sur elles. Leur fichier est bien sécurisé ce qui est étonnant pour de simples jeunes filles. La seule chose que j’ai pu déceler, c’est qu’elles sont pauvres et qu’elles sont élevées par leur tante. Leur père est mort il y a deux ans et leur mère, qui était un mannequin populaire, mourut dans un accident de voiture où Holly l’accompagnait. Je n’ai pu découvrir le métier de leur père. Holly Nash a une santé fragile depuis cet accident. Elle a eu quelques séquelles et a perdu l’usage de ses jambes, sans compter le traumatisme de la mort de sa mère. Depuis, elle est inscrite dans le collège non loin de votre lycée. Ainsi sa sœur peut la protéger des voyous qui s’en prennent à elle. Il paraitrait que c’est quelque chose de fréquent de par sa beauté. Je n’ai rien pu savoir de plus.

_ Cela m’intrigue… Comment toi, tu ne peux déceler ce genre d’informations ? Quelque chose se trame dans cette famille.

_ Et donc ? Qu’allez-vous faire ?

_ Je l’ignore. Mais ces filles m’intéressent. Je pense pouvoir leur rendre un petit service.

_ Etes-vous fiévreux, Monsieur ? Voulez-vous vraiment aider quelqu’un ?

_ Cesse de te moquer de moi Michael, si je veux les aider c’est parce qu’elles me divertissent. » Je finis de manger. Je comptais bien profiter de mon dimanche, me détendre. Mais comment ? Il me tardait d’être le lendemain. Faire souffrir Elizabeth et enquêter sur ces photos. Cela pourrait vraiment m’amuser.

            Je commandai donc auprès de Michael quelques masseuses et petits fours. Je profitais de cette journée telle une larve, sans rien faire. Je ne révisais pas, je n’en avais pas besoin. J’étais déjà le meilleur. La nuit tombée, je me précipitai sous les couvertures. Plus vite je dormirai, plus vite l’école reprendra. Je m’étonnais à cette pensée.

            Lorsque j’atteignis le lycée, je vis directement ma tête blonde pousser le fauteuil roulant. Je m’avançais vers elles, et je saisis le bras d’Elizabeth. Je sentis son bras frémir et elle le retira violemment de mon emprise. Etait-ce dû à la surprise ? « Salut.

_ Tu viens directement nous parler maintenant ? Tu n’as pas peur de perdre de ton ampleur ? Après tout, traîner avec des pauvres n’est jamais bien vu, s’inquiéta faussement Elizabeth

_ Et bien je n’y avais pas songé… » En effet, je n’avais pas réfléchi à cela. Et c’est ainsi que je vis les nombreux regards posés sur nous. Mes deux vieilles bimbos m’observaient, inquiètes, comme si j’étais atteint d’une grave maladie. Elles avaient raison, le vrai moi n’agirait pas ainsi. Il ne se précipiterait pas vers deux filles sans importance. M’ennuyais-je donc à point. Etais-je si désespéré ? « On peut t’aider Hayden ? » Holly m’appelait par mon prénom avec douceur. Alors que sa sœur ne cessait de crier mon nom de famille sur des airs de défis. Comment deux sœurs pouvaient-elles être si différentes ? Etait-ce à cause de l’accident de leur mère ? « Et bien non, je me suis trompé désolé, j’ai à faire. Bonne journée. » Je partais sans ajouter un mot. Sans proposer mon aide sur les photos compromettantes d’Elizabeth. Sans la taquiner. Sans même m’inquiéter pour la blessure que je venais d’apercevoir sur son bras. Ce qui ne me ressemblait guère de toute manière. Je rejoignis seulement mes deux sous-fifres qui s’empressèrent de s’accrocher à mon bras. Etais-je donc vraiment résigné à m’ennuyer ? Ce que je pouvais être têtu ! J’avais hérité du caractère de mon idiot de père, j’étais trop fier. Devrais-je allé les voir plus tard dans la soirée ? Et puis j’aurai pu raccompagner Holly à son école. Et pourquoi je me posais toutes ces questions, bon sang ?! Elizabeth me lança un « T’es bizarre » en passant près de moi. Je la regardais partir et je rejoignis ma classe, déçu par mon entrée en scène ratée.

 
 
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