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au 31 Mai 21 :
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Snap out of it
Par Mywickedway
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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Chapitre 2

Merci à tous. Je ne sais pas si je serais parvenue à écrire la suite sans vos encouragements !

 ______________________________________________________________________________

II.

 

- Mais le pire, c'est quand il a dit qu'il ne comprenait pas le système des quatre maisons. Est-ce que vous avez entendu son accent ? Attendez, je vais essayer de l'imiter.

 

Elisa Mars se racla la gorge et passa sa main dans ses cheveux ondulés pour les rejeter en arrière.

 

- Aï don't eunderstande why...

 

Tous les élèves présents dans la salle de classe éclatèrent de rire, Marley plus fort que les autres. Syrielle, qui s'était portée volontaire pour faire le guet, apparut dans l'embrasure :

 

- Moins fort, on va vous entendre !

 

- Ça va, Syrielle, lança O'Flaherty qui se balançait nonchalamment sur sa chaise. Potter doit être allé se recoucher. Remarque, je le comprends, une fois qu'on a sauvé le monde, pourquoi arriver à l'heure à son cours ?

 

- Toi, comprendre quelque chose ? Et moi qui croyais que tenir en équilibre sur ta chaise mobilisait l'ensemble de tes neurones.

 

Johann Forkel, un des Poufsouffle assis au premier rang, sourit et sortit un parchemin écorné sur lequel il avait tracé deux colonnes, chacune à moitié remplie par des signes griffonnés à la hâte. Il encra sa plume et fit une croix dans la deuxième.

 

- Ferme-là, espèce de -

 

- Attention, il arrive !

 

Leto se sentit soudain de meilleure humeur, d'abord parce qu'il venait de faire payer à O'Flaherty son réveil difficile et ensuite parce que Potter, qui installait à présent ses affaires dans un silence trop profond pour ne pas être artificiel, était vraiment attendrissant avec son air d'avoir parcouru la moitié du château en courant pour trouver sa propre salle de classe.

Il leva mentalement les yeux au ciel en constatant le ridicule de ses pensées. Attendrissant. N'importe quoi. Malgré lui, Ophiuchus ne pouvait pas s'empêcher de penser un peu trop souvent à Potter depuis sa quatrième année – époque à laquelle un jeu de bièraubeurre tournante l'avait conduit à embrasser un de ses camarades, et même si ledit camarade avait eu la grâce d'une sangsue, le Serpentard avait eu la confirmation qu'il préférait encore les hommes qui embrassaient comme des limaces qu'une bouche féminine sur la sienne.

Perdu dans ses souvenirs, il écoutait distraitement le discours enflammé de Potter sur la nécessité de gagner le tournoi lorsque des hurlements s'élevèrent de la pièce située de l'autre côté de la cour. Eberlué, il observa son professeur mettre en sécurité la classe d'un simple sort et s'élancer vers celle de son collègue.

Dix minutes plus tard, il se rassit d'un air passablement énervé – au fond de la classe, Marley étouffait un fou rire – mais Leto ne put s'empêcher d'admirer la vitesse à laquelle il avait réagi.

Parfois, il ne savait plus s'il voulait avoir Potter ou devenir comme lui.

 

*

 

Devnet se pencha, posa doucement ses lèvres sur celles de Leïla, puis recula légèrement et sourit en entendant son souffle s'accélérer.

 

- Tu sais, il y a des rumeurs qui circulent à propos de toi dans les dortoirs, murmura-t-elle. On dit que tu sais très bien embrasser.

 

- Ah oui ? Et tu confirmes ?

 

- Mmh. Je ne sais pas encore. Réessaie, peut-être ?

 

L'air faussement outragé du jeune homme laissa place à un sourire un peu carnassier. C'est presque trop facile. Il l'embrassa à nouveau, avec la langue cette fois, et pressa son corps contre le sien.

Ils s'étaient échappés du réfectoire, puis étaient remontés dans sa chambre en riant et courant dans les couloirs comme des enfants, sans remarquer les regards désapprobateurs des statues qu'ils croisaient sur leur passage. A présent, ils étaient allongés sur son lit et il considérait sérieusement ne jamais en sortir.

Il l'embrassa encore, puis se figea un instant lorsque les mains de Leïla commencèrent à déboutonner sa chemise.

 

- D'habitude, c'est moi qui défais les vêtements des autres.

 

- Tant mieux si j'innove, répliqua-t-elle en lui enlevant complètement son chemisier.

 

Ses mains glissèrent dans son dos et il se laissa envahir par la chaleur de ses paumes contre sa peau.

 

Et puis la porte s'ouvrit en grand pour laisser apparaître Leto.

 

Pendant un instant, personne ne prononça un mot. Les joues de Leïla étaient rouges d'embarras, celles de Devnet cramoisies. Les traits du Serpentard, eux, étaient tordus dans une grimace semblable à celle de quelqu'un qui vient d'avaler quelque chose de particulièrement dégoûtant.

 

- Mais qu'est-ce que tu fous là, bordel ? Hurla Devnet.

 

- Dois-je te rappeler que c'est aussi ma chambre, répondit Leto d'une voix tranchante.

 

Le Gryffondor se redressa, furieux d'être humilié de cette manière.

 

-  Et tu ne pouvais pas frapper avant d'entrer ?

 

- Et comment je suis censé savoir que tu prends ton pied pendant les heures de repas ? Désolée, Younsi, ajouta-t-il d'un ton railleur en direction de la jeune fille. Je penserai à toi la semaine prochaine, quand je tomberai sur lui en train d'en baiser une autre.

 

Leïla, qui s'était entre-temps relevée, lui jeta un regard méprisant.

 

- Pauvre con. A plus tard, Devnet, murmura-t-elle en direction de ce dernier.

 

Elle sortit de la pièce sans regarder derrière elle et O'Flaherty, halluciné par la tournure des évènements, s'approcha de Leto pour le pousser brutalement. Ce dernier sortit immédiatement sa baguette.

 

- Tu me touches encore et je te promets que ta libido ne sera plus la seule à souffrir de la situation.

 

- Comme si quelqu'un pouvait avoir envie de te toucher, répliqua Devnet avec un sourire mauvais.

 

Il eut la satisfaction de voir Leto accuser le coup et baisser légèrement le regard. Il se rendit alors compte qu'il était toujours torse nu et que l'autre, d'où il était, pouvait compter chacune de ses taches de rousseur. Légèrement paniqué sans trop savoir pourquoi, il recula brusquement et se retourna pour chercher sa chemise abandonnée sur le lit.

Il s'attendait à une dernière remarque sarcastique mais n'entendit que les pas de Leto s'éloigner dans le couloir. Il se laissa alors tomber sur son lit désormais vide, toujours incrédule.

 

Que quelqu'un me sorte de ce putain de cauchemar.

 

(Cette nuit-là, Devnet ne parvint pas à s'endormir et Ophiuchus fit un rêve absurde dans lequel le personnage principal avait la peau tatouée de constellations.)

 

*

 

Ni l'un ni l'autre ne firent mention de cet incident dans les jours qui suivirent. Leto semblait désormais déterminé à éviter leur chambre le plus possible, et en sortait le matin pour n'y revenir qu'au couvre-feu.

O'Flaherty, lui, était d'une humeur exécrable. Leïla lui avait clairement fait comprendre qu'elle préférait « s'arrêter là ». Son coeur souffrait moins que sa fierté : il était hanté par le sourire moqueur du Serpentard lorsque celui-ci avait remarqué que la jeune fille s'installait désormais à côté de Johann en cours et sympathisait avec les Français lors des repas.

Pour calmer sa frustration, il passait le plus clair de son temps libre à voler au-dessus de l'immense domaine du château, profitant des températures provencales encore élevées. Le Quidditch lui manquait ; la complicité au sein de son équipe, l'adrénaline des matchs, l'euphorie de la victoire et même l'humiliation de la défaite – tous ces souvenirs étaient à présent teintés de nostalgie.

Le pire, c'est que ces camarades, eux, étaient littéralement survoltés. « Plus que trente-quatre heures avant le début de la cérémonie de la Coupe de Feu ! » avait hurlé Marley dans les couloirs ce matin-là. Les spéculations concernant les futurs champions prenaient des proportions absurdes : Elisa avait parié avec Elizabeth que si le gagnant appartenait à la maison de l'une d'entre elle, l'autre devrait envoyer une lettre d'amour signée à un des professeurs. En alexandrins. (Il soupçonnait Elisa de s'être rendue compte - ce qui n'était pas difficile, d'ailleurs - que Nott passait son temps à fantasmer sur Malfoy.)

Devnet, au contraire, n'avait pas vraiment hâte à la cérémonie. Il se sentait vaguement nauséeux rien qu'à y penser. Ces derniers jours, en classe, il avait réalisé avec une acuité nouvelle à quel point Leïla était douée en Métamorphoses, noté les talents de Linda en Botanique et Potions, et surtout observé Leto manier avec une écoeurante facilité les sorts de défense et d'attaque les plus complexes.

O'Flaherty savait depuis toujours que le Serpentard était excellent. J'en ai presque crevé de jalousie, au début. Leto, en réussissant parfaitement la plupart des examens sans avoir l'air de faire beaucoup d'efforts, s'attirait les félicitations des professeurs et le respect incrédule de ses camarades, mais aussi des insultes moqueuses de sa part. « Dommage que tes bonnes notes ne puissent pas t'offrir un semblant de vie sociale. » A quel âge lui avait-il assené ça, déjà ? Douze, treize ans ?

Et puis les choses avaient changé. Il s'était lassé de chercher à dépasser son rival, sauf en Potions où il mettait un point d'honneur à obtenir systématiquement un O. Si seulement la Coupe de Feu sélectionnait ses champions en fonction de leur capacité à empoisonner leurs concurrents.

Il s'en sortait plutôt bien dans les autres matières, même si sa façon d'apprendre était assez peu orthodoxe : il maîtrisait un grand nombre de sorts seulement parce qu'il les avait lancés sur Leto lors de leurs duels.

Le problème, c'est qu'il était bon. Ce qui voulait implicitement dire moins brillant que.

(Quelques jours plus tôt, en jetant dans la Coupe le papier sur lequel il avait inscrit son nom, Devnet avait fermé les yeux et souhaité très fort être choisi. Il avait immédiatement imaginé les visages extatiques de ses amis mais étrangement, celui de Leto était aussi apparu, et son expression n'était ni dégoûtée ni furieuse mais admirative.)

 

*

 

Un silence pesant planait sur la salle. Devnet sentit ses mains devenir moites. Il serra les poings et se força à regarder droit devant lui. Au moins j'aurai eu la preuve que le prétendu courage des Gryffondor n'est qu'un mythe probablement créé par Potter lui-même.

Il observa la directrice de l'école déplier le petit papier qui venait juste de sortir de la Coupe et sentit son coeur s'emballer.

 

- Taurus Petersen, champion de Durmstrang !

 

Devnet se rendit compte qu'il avait retenu sa respiration pendant l'annonce de Fournier et sentit ses camarades groupés autour de lui se détendre en même temps. Les chuchotements reprirent, couverts par les applaudissements enthousiastes des élèves de Durmstrang en direction de Taurus, qui se dirigeait vers les professeurs. Il l'observait avec une envie qu'il ne prit même pas la peine de dissimuler quand Marley lui donna un coup de coude :

 

- Maintenant c'est ton tour, lui dit-il à voix basse.

 

Devnet eut à peine le temps de lui répondre par un sourire forcé ; la Coupe s'enflammait à nouveau. Ses ongles s'enfoncèrent dans ses paumes. Il ferma les paupières, les rouvrit, vit la directrice lire le papier, les referma.

 

- Le champion de Poudlard est une championne...

 

Les rouvrit.

 

Baissa la tête.

 

- … Jayanti Rayat !

 

Se mordit les joues.

 

Calme-toi, calme-toi

 

Des cris de joie éclatèrent autour de lui. Des applaudissements nourris s'élevèrent pour Jayanti.

 

Les Gryffondor ne pleurent jamais

 

Il releva les yeux et constata que la jeune fille était déjà parvenue à l'estrade, où Potter la félicitait. Quelqu'un – Elisa ou Leïla – agrippa son poignet mais il se dégagea brusquement.

 

Respire

 

La directrice fit un signe pour ramener le silence mais il n'y avait guère plus que les étudiants de Beauxbâtons pour s'intéresser à la Coupe. Les Serdaigle se serraient mutuellement dans les bras comme s'ils étaient tous responsables de la victoire de Jayanti, les élèves des autres Maisons murmuraient des paroles plus ou moins empreintes de mauvaise foi - « Rayat ? Elle va se faire bouffer. Avec elle on n'a aucune chance. Je ne comprends pas pourquoi... » - et lui était sur le point d'imploser.

Devnet balaya la salle du regard en tentant de ne plus penser à rien et son regard rencontra celui de Leto qui le fixait sans ciller ni sourire. Le Serpentard n'avait pas l'air vraiment atteint par la nomination d'une autre que lui et il le haït d'être aussi impassible face à ses joues rougies et son regard embué.

 

Mais qu'est-ce que tu veux

 

Il lui rendit son regard en tentant de déchiffrer l'expression de Leto, sans y parvenir. Devnet connaissait par coeur le sourire sarcastique qui flottait presque toujours au coin de ses lèvres, il savait exactement de quelle manière la colère déformait ses traits, mais jamais il n'avait vu une telle intensité dans ses yeux.

Et puis Leto, sans cesser de le regarder, articula quelque chose qu'il ne pouvait pas entendre de là où il se tenait.

Pendant un instant, Devnet se demanda ce qui était le plus improbable : qu'il ait mal lu sur les lèvres de son ennemi alors qu'ils se lançaient des insultes silencieuses en cours depuis des années ou que la personne qui le détestait le plus lui murmure « désolé ».

 

- La championne de Beauxbâtons est Margaux Héritier !

 

Il tourna son visage vers l'estrade, bizarrement soulagé d'avoir un prétexte pour mettre fin au contact visuel avec Leto. Une ovation s'éleva pour la jeune fille mais il y fit à peine attention. La directrice entama un énième discours et il se dirigea vers ses camarades, toujours dans un état second. Les Gryffondor l'observaient avec des mines contrites.

 

- Mes condoléances à tes rêves de gloire, fit Elisa, et Devnet savait qu'elle ne plaisantait qu'à moitié. Il haussa les épaules, faussement désinvolte.

 

- Je m'en remettrai. Et puis j'ai encore un intérêt dans ce Tournoi : la championne française, ajouta-t-il avec un clin d'oeil.

 

Il ne savait même plus à quoi elle ressemblait mais au point où il en était, il se foutait totalement de passer pour un petit con si cela lui permettait de sauver les apparences. Les rires qui accueillirent sa remarque lui confirmèrent qu'il jouait bien son rôle – jusqu'à ce qu'une voix s'élève derrière lui :

 

- Tu sais, ce n'est pas en te comportant comme le pervers narcissique que tu es que tu vas compenser ton échec. Tu ne voudrais pas plutôt fondre en larmes et passer à autre chose ?

 

Le rire triomphant de Leto qui accompagnait sa remarque fut coupé net par le coup violent que Devnet lui assena à l'abdomen.

 

- Arrêtez vos conneries, on va vous voir ! Siffla Elizabeth.

 

Opiter le prit par le bras pour l'empêcher de frapper à nouveau Ophiuchus, qui était tombé à genoux par terre, son expression déformée par un rictus de douleur.

 

- Ça suffit. Il n'en vaut même pas la peine. Viens, on se casse d'ici.

 

(Plus tard, les élèves affirmeraient à l'unanimité que c'était un miracle que Devnet l'ait écouté et se soit éloigné à grands pas au lieu de l'écarter d'une bourrasque pour frapper Leto jusqu'à ce que celui-ci le supplie d'arrêter.)

 

*

 

L'excitation générale retomba doucement pendant les semaines qui suivirent. La première épreuve, qui se déroulerait début décembre, semblait encore loin. Les cours, au contraire, devenaient plus intenses, en prévision des A.S.P.I.C qu'ils devraient tous passer une fois de retour à Poudlard.

Si la plupart de ses camarades se plaignaient de la charge de travail imposée par les professeurs, Ophiuchus, lui, obtenait toujours facilement de bons résultats et s'accordait même le luxe de passer des heures à lire dans la bibliothèque de Beauxbâtons, qui possédait un nombre impressionnant de manuscrits originaux.

Lire de la poésie française s'avérait un moyen efficace d'oublier la Cérémonie, le regard de noyé d'O'Flaherty au moment où Jayanti avait été choisie et l'humiliation absurde qu'il avait ressenti quand le Gryffondor avait ignoré ses excuses et fait cette remarque stupide sur la championne de Beauxbâtons.

 

- Je peux m'asseoir ?

 

Un étudiant à la peau pâle et aux cheveux blonds qu'il n'avait pas vu arriver se tenait devant lui. Ophiuchus reconnut un des élèves de Durmstrang. Il jeta un regard perplexe derrière eux – quasiment toutes les tables étaient libres – mais acquiesça malgré tout. L'autre lui sourit et s'installa en face de lui.

 

- Je m'appelle Valter, lui dit-il rapidement dans un anglais légèrement teinté d'accent slave. Je t'ai vu en cours de Sortilèges. Tu es excellent. Qu'est-ce que tu lis ?

 

- Des poèmes, répondit Leto, interloqué. Est-ce que tu parles toujours aussi vite ?

 

Valter éclata de rire.

 

- Ça rend mes professeurs fous. Tu t'y habitueras. Ça te dirait de t'entraîner avec moi au duel ? Taurus n'a plus le temps maintenant qu'il est champion.

 

- Si tu veux.

 

- Génial ! On se voit plus tard, Ophiuchus ? Mon cours de Botanique va commencer. Il lui sourit à nouveau, reprit ses affaires et se dirigea vers la sortie.

 

Resté seul, le Serpentard se demanda vaguement si les coutumes de Durmstrang impliquaient qu'une première conversation entre deux personnes dure moins d'une minute ; et surtout, comment est-ce qu'il connaît mon prénom ?

 

*

 

Ophiuchus était d'une humeur massacrante ce matin-là. Il avait mis un temps fou à s'endormir et son sommeil avait été gâché par O'Flaherty qui s'était levé inexplicablement tôt et avait ouvert en grand les volets, soit-disant pour aérer leur chambre.

Résultat, il avait mis une éternité à s'extirper de son lit et descendait à présent en courant les escaliers en granit du château, en priant pour arriver avant la fin du petit-déjeuner et le début des cours.

Il entra dans la grande salle et soupira de soulagement : les élèves étaient toujours là. Il se dirigea alors vers ses camarades et fronça les sourcils en voyant qu'un attroupement s'était formé autour d'une des tables. Les étudiants des quatre maisons conversaient à voix basse et il comprit que quelque chose n'était pas normal.

 

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda-t-il à Elizabeth, qui se tenait légèrement à l'écart. Elle fit un signe en direction de Linda et il se rendit compte que celle-ci pleurait silencieusement dans les bras d'un des autres élèves de Serdaigle.

 

- Il lui est arrivé quelque chose ?

 

- Pas à elle, répondit sa camarade d'un ton mystérieux. Elizabeth avait toujours eu un goût malsain pour le sensationnel.

 

- Alors à qui ? Fit Leto qui perdait patience.

 

- Le père de Jayanti a été attaqué. Il est mourant. Elle retourne en Angleterre demain matin.

 

Il se détourna pour ne pas lui laisser le plaisir d'observer le choc imprimé sur son visage.

 

*

 

Leto attendit le soir pour frapper à la porte de la chambre de Rayat. Aucune réponse. Il prit le parti de l'ouvrir malgré tout en essayant de ne pas penser à ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'il était rentré sans prévenir dans sa propre chambre.

 

- Jayanti ?

 

La jeune fille se retourna vers lui, les yeux rouges et l'air misérable. Il comprit qu'elle était en train de ranger ses affaires, aidée par Linda qui n'avait pas vraiment l'air ravie de sa présence. Ce fut d'ailleurs cette dernière qui s'adressa à lui :

 

- Qu'est-ce que tu veux ?

 

- Est-ce que je peux te parler un instant ? Demanda-t-il à Jayanti même si elle ne lui avait toujours rien dit.

 

- Désolée, mais on doit finir de faire sa valise.

 

Leto ignora Linda et se contenta de regarder la jeune Indienne, qui soutint son regard et finit par lui répondre d'une voix rauque :

 

- Une minute, d'accord ?

 

Il acquiesça et elle se leva pour aller le rejoindre dans le couloir.

 

- Si tu es là pour me dire que tu es désolé de ce qui est arrivé à mon père, ne te fatigue pas, j'ai entendu cette phrase trop de fois aujourd'hui pour qu'elle ait encore un sens, murmura-t-elle avant qu'il n'ait prononcé une seule parole.

 

- Alors je m'abstiendrai.

 

- Et n'essaie pas de me faire croire que tu es navré de mon départ, continua sèchement Jayanti.

 

- Je t'aimais bien, répondit-il d'un ton léger.

 

La provoquer alors qu'elle était au bord de la crise nerveuse était sans doute une mauvaise idée mais Leto n'avait jamais été doué pour réconforter les autres. La jeune fille lui jeta un regard furieux.

 

- Pourquoi t'es venu ? On sait tous les deux que tu seras le futur champion, cracha-t-elle. Tu veux quoi, que je te félicite ?

 

- Je ne serai pas choisi.

 

- La fausse modestie, maintenant ! Tu sais quoi, laisse tomber.

 

- Je ne mettrai pas mon nom dans la Coupe, dit Ophiuchus à voix basse, alors qu'elle s'était déjà détournée vers sa chambre. Jayanti se figea.

 

- Tu plaisantes ?

 

- Non.

 

N'importe qui l'aurait accusé de mensonge mais la jeune fille se contenta d'absorber l'information sans rien dire. Puis elle reprit d'une voix neutre :

 

- Pourquoi ?

 

- Ça me regarde.

 

- Alors pourquoi tu m'en parles ?

 

- Pour que tu saches que je suis sincère quand je te dis que l'attaque de ton père ne me réjouit pas particulièrement et que je te souhaite bonne chance pour les semaines à venir.

 

Cette fois, Jayanti accusa le coup et l'observa avec une franche surprise.

 

- … Merci.

 

Le silence retomba entre eux et Leto se rendit soudain compte que ses paroles pouvaient être mal interprétées.

 

- Si je ne participe pas à la compétition, ce n'est pas par égard pour ce qu'il t'arrive, précisa-t-il. Là, elle va probablement me frapper. Pourtant, les lèvres de la jeune fille s'étirèrent en un sourire amusé.

 

- Ne t'inquiètes pas, ça ne m'était même pas venu à l'esprit. Je ne te crois pas capable d'un tel esprit de sacrifice.

 

Moi je crois que tu serais surprise

 

- Au revoir, Jayanti, se contenta-t-il de répondre avant de lui tourner le dos.

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Nb : La rencontre entre Valter et Ophiuchus est un lointain clin d'oeil à celle d'Hermione et de Krum.

N'hésitez pas si vous avez des critiques à me faire. A très bientôt !

 
 
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