manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Ce qu'il restera d'eux
Par Hestia
Harry Potter  -  Drame  -  fr
3 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     5 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Le gardien du secret

Note un autre petit chapitre. Un merci particulier à Alecto, qui m'a rappelée que je n'avais pas fini cette fic ;-)
j'ajoute que j'ai eu du mal à écrire ce chapitre, surement à cause du fait que je m'interroge encore sur ce personnage...
Sur ce, bonne lecture =D

Le gardien du secret

L’obscurité.

Elle devenait comme une douleur vive à force.

Elle s’exprimait comme un manque évident. Elle faisait mal comme un membre amputé.

L’obscurité était, en somme, la pire chose qui pouvait arriver à Peter Pettigrow.

Peter Pettigrow avait toujours eu peur du noir. Enfermé dans les ténèbres, ses pires craintes ressurgissaient, comme des démons d’un lointain passé. Et alors plus aucune rationalité ne pouvait le tirer de ces méandres absurdes.

Jamais personne n’en avait rien su, même à Poudlard, car une chose était sure: Peter savait cacher ses sentiments. Devenu maître du secret il avait là trouvé le moyen de se protéger, se rappelant à chaque fois sa nécessité à le faire: il était le plus faible. Exposer ses craintes eut été bien trop dangereux pour l’être qu’il était alors.

Il n’avait rien dit le jour où il avait quitté sa mère pour affronter les autres élèves, à Poudlard. Il s’était tu encore quand il avait appris qu’un de ses camarades était un loup garou… Rémus. Oui, il en avait toujours eu peur; car en lui sommeillait un autre être. Peter en avait eu peur, parce que son existence corroborait l‘idée de la dualité chez l‘homme. Et cela lui glaçait le sang. C’était une crainte insidieuse qui affirmait ce qu’il avait toujours su: lui aussi, Peter, était un être dual. Il affichait au monde le visage d’un garçon naïf et peureux, l’image d’un être qui jamais ne pourrait faire le moindre et mal. Et pourtant aujourd’hui, s’il y songeait, il avait causé les plus grands malheurs.

Au départ, sans s’en rendre compte, il avait trahi ses amis en écoutant les propos d’un serpentard. Cette trahison avait continué quand il s’était pris à y penser, le soir dans son dortoir alors que ses camarades dormaient profondément. Il avait définitivement tout changé quand il avait accepté cette entrevue avec le Maître et qu’il lui avait révélé l’endroit où se cachait les Potters.

Aujourd’hui il incarnait véritablement cette part de lui même qu’il avait toujours tenté de cacher, et il vivait en rat solitaire.

Peter avait été un gamin négligé, un de ces enfants qui deviennent en un rien de temps les souffres-douleurs d’un quartier, la tête de turc d’un gros caïd ou le bonnet d’âne d’une classe.

A Poudlard pourtant, cette tendance s’était renversée; et Peter avait pu acquérir un semblant de popularité grâce à ses trois amis d’alors.

Poudlard. Peter y avait fait ses plus grandes découvertes.

Il y avait appris l’envie et l’admiration.

Les maraudeurs avaient été plus que des camarades pour lui; pauvre adolescent perdu au milieu de toute cette effervescence humaine. Ils avaient été ses guides… Peter avait tellement aimé cette lumière à suivre. Il aurait tout fait, absolument tout pour leur ressembler.

Il aurait aimé avoir la beauté de Sirius, l’intelligence de Rémus ou le charisme de James.

Mais il n’avait su qu’inspirer la pitié. Aujourd’hui encore, il se demandait lesquels de ses camarades d’alors se souvenaient de son nom.

Aucun sûrement, à part Sirius et Rémus… Evidemment

A cette pensée, le petit corps gris de l’ancien gryffondor s’agita nerveusement, et ses frêles couinements stridents ressemblèrent aux ricanements sadiques d’un meurtrier, une fois le crime accompli.

Il méritait tellement ce surnom: « queudever », lui même s’en rendait compte. Habitué à fouiller parmi ce qu’il restait de popularité. Habitué à mendier la reconnaissance et à quémander la charité humaine.

Mais l’homme était cruel. Cette leçon là, il avait été le premier des maraudeurs à la comprendre. Et il les avait astucieusement devancés. Au point qu’aujourd’hui, c’est lui qui était vivant et libre.

Peter se serait presque satisfait de cette vie là. Il avait à manger et un coin où dormir; il voyageait libre parmi les rues des villes. Une fois même il avait poussé son voyage jusqu’à la maison de sa mère, mais s’en était vite détourné. Ce n’était plus chez lui, et Peter n’existait plus.

Depuis longtemps, il avait compris qu’il n’aurait plus jamais sa place dans le monde des hommes. . Depuis longtemps, les bruits d’énervement humain lui étaient devenus étrangers, et presque désagréables.

Il avait toujours cru que la chance guidait ses choix. Sa rencontre avec les maraudeurs avaient semblé être une preuve indiscutable; et il avait cru comprendre en rencontrant le Maitre que la chance encore le poussait vers un destin supérieur.

Il se souvenait de cette fois où on lui avait demandé de choisir. Rodolphus Lestrange était venu en personne le voir et avait pris le temps de parler avec lui. Peter n’avait jamais bien compris pourquoi ses trois amis n’aimaient pas Rodolphus. Il s‘était toutefois méfié, au départ. Mais les mots qu’il avait choisi lui avait fait comprendre que jamais il ne serait un vrai maraudeur et que sa place était ailleurs

Il avait finalement perdu la partie, par manque de chance. Et le camp qu’il avait choisi avait précipité sa déchéance.

Et maintenant, Peter avait le corps amaigri et asséché d’un être qui ne se nourrit pas. Il avait les yeux crevés à force de fixer le noir; sa peau était écorchée et ses poils partaient en plaques.

Peut-être devenait-il fou: et alors?

Dans l’obscurité, Peter allait jusqu’à entendre des voix qui auraient pu lui rappeler son passé.

Des voix mortes qu’il aimait entendre, comme la réminiscence d’une lumière depuis bien longtemps éteinte. Ces voix l’accusaient; il ne cherchait pas à se défendre. Il n’agissait que pour survivre, de quoi aurait-on pu le blâmer? C’était la raison du plus faible, la raison de celui qui se sent condamné.

Rémus lui parlait parfois, l’enjoignant de revenir vers eux. Raisonnable Rémus, ses conseils lui manquaient tant.

Mais généralement, c’était la voix de James qui retentissait et qui lui ressassait la même phrase: « pourquoi? ». Peter en était arrivé à une évidence indiscutable: il avait trahi parce qu'il n'avait pas cru avoir d'autre choix, ce n'était pas sa faute.

Mais on avait oublié de lui dire que trahir était si dur. Peut être aurait-il réfléchit à tout cela, avant de les livrer.

 

Dans l’obscurité, Peter entendit des bruits de pas, et s’y dirigea par instinct. La lumière lui fit mal comme une vérité révélée. Les pas s’arrêtèrent; il sentit qu‘on l‘attrapait par le cou. Deux petits yeux interrogateurs, sur lesquels tombaient des mèches rousses, se posèrent sur le museau pointu de Queudever.

Le petit garçon l’attira jusqu’à lui et le serra contre son chandail. Il se mit à courir dans l’allée des embrumes. Peter se laissa bercer, blotti dans la chaleur du vêtement. Des mots s’élevèrent qu’il mit un certain temps à comprendre:

« Oh maman! Regarde. Un petit rat. Dis, je peux le garder?

- Mon chéri! Pose cette sale bestiole tout de suite, tu vas attraper des maladies! Et dépêche-toi sortons de cette rue!

- Mais maman je le soignerai, tu vas voir! S’il te plait… Je n’ai pas d’animal à Poudlard, je m’en occuperai bien tu sais!

- Non repose ça! On s’en va maintenant! »

Le petit garçon n’en fit rien; il installa discrètement le rat dans la poche de son veston après lui avoir susurré: « je m’occuperai de toi tu vas voir, tu vas être un rat pimpant! »

Finalement, la chance souriait peut-être une nouvelle fois à Peter Pettigrow ? Il était devenu un rat, pourquoi s’en cacher? Pourquoi ne pas en profiter?

Il quitta l’allée des embrumes, et tout ce qu’il y rattachait: Rémus, Sirius… James

 

Et avec stupéfaction, il se rendit compte qu’il n’avait aucun regret.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>