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au 31 Mai 21 :
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Blitz Lost Complex
Par Natsu
Gundam Wing/AC  -  Romance/Humour  -  fr
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Chapitre 12

-Vous êtes irrattrapable…

-

Avec le sourire du mec blasé qui n’en veut à personne, c'est-à-dire chaleureux et à la limite du moqueur, il s’accouda à la table et soutenu sa tête avec sa main, en me regardant intensivement. Le simple fait d’ailleurs de mettre son coude sur la table m’interloqua. On est quand même dans un restaurant plutôt chic et… c’est quand même mon patron. Donc on est tous tenu de se tenir bien à table avec son patron. Mais quand celui-ci agit d’une façon tout à fait contraire aux manières polies habituelle, on fait quoi?

Moi je me tiens bêtement droit, bêtement poliment, et même bêtement coincé parce que je l’avoue, je ne suis pas à l’aise.

Dans cet endroit.

En face de lui.

J’ai pas dis qu’il m’impressionnait… loin de là. Non, c’est juste que je suis un peu désorienté quand je l’observe. Il n’a pas le comportement que j’ai d’un vrai patron.

Et ici, au milieu de gens inconnus, en face d’un gars qu’en fait je connais pas même si je le vois tous les jours et qu’il m’emmerde depuis qu’il est arrivé, c’est pas mon territoire. J’y suis pas habitué. J’aime pas.

-

-Hn… pourquoi?

-J’ai l’impression de vous voir comme vous êtes au boulot. Et pour cause! Ce costume, je l’ai déjà vu. Vous le portez à la boîte.

-

Et la façon dont il pose les yeux sur moi et m’examine des pieds à la tête me laisse perplexe. En plus il le dit ouvertement. Je lui ai fais une remarque sur sa cravate?? Non. Parce que comme mon costume, y’a rien à dire dessus.

-

-C’est un détail dont je ne m’étais même pas aperçu. Je ne vois pas tellement la différence entre un costume du travail et un autre. D’ailleurs, tous mes costumes je les porte autant au travail qu’au restaurant, quand j’y vais.

-Vous y allez souvent?

-Deux fois par ans.

-Deux?! Pourquoi si peu? En quel honneur?

-Une fois pour l’anniversaire de mon frère et l’autre pour l’anniversaire de sa femme.

-Et le vôtre?

-Je ne cours pas après les restaurants. J’évite donc d’y aller pour fêter le mien.

-J’espère que vous ne vous êtes pas senti forcé d’y aller avec moi.

-

Ben… si?

Je lui dis quoi?

-

-Ca ira. Je m’en remettrai.

-

Ma réponse a l’air de lui plaire. Il affiche un sourire franc.

-

-J’ai choisi ce restaurant là. Savez vous pourquoi?

-

Le resto est plutôt chic sans avoir des prix exorbitant. Il a été raisonnable sur le choix. C’est pas un six étoiles mais c’est pas un Buffalo Grill non plus. Il y a un juste milieu.

-

-Non.

-Ce restaurant fait aussi café, et ce café est le meilleur de Paris.

-Je n’ai jamais entendu parler de ce café.

-J’exagère, Yui. Mais c’est celui dans lequel je me sens le mieux. J’y allais souvent avant d’être à Battlers. Et il est très correct, niveau consommation et niveau prix. Les dix millilitres de café pour dix euros qu’on rencontre partout, j’ai du mal à les digérer.

-Ah. Il faut faire son café soit même alors.

-Vous ne comprenez pas. Vous ne vous êtes jamais assis dans un de ces fauteuils horriblement confortables, dans une ambiance détendue, pendant qu’une jolie femme ou un homme élégant et poli vous sert un délicieux café?

-Non. Le café, je le fais très bien tout seul.

-Vous ne savez pas apprécier les simples choses de la vie. Aller à un café une fois de temps en temps, c’est quand même bien agréable.

-Ca coûte cher.

-Il ne faut pas y aller tout le temps.

-

Un serveur se dirigea vers nous pour nous apporter la carte des vins et nous coupa dans notre si prenante conversation (haha).

-

-Désirez vous un apéritif, messieurs?

-

Maxwell qui avait détourné ses yeux de moi et accueillis du regard le serveur me regarda à nouveau, attendant que je dise une réponse.

-

-Je ne suis pas spécialiste en œnologie. Qu’est ce qui vous tenterait?

-

Je choisis un vin qu’une fois WuFei m’avait fait goûter et que j’avais bien aimé. Moi non plus je ne m’y connais pas très bien en vin, mais à chaque fois que je vais chez Wu, il m’en fait toujours connaître plus.

Le serveur parti alors que je voulais demander la carte des repas, histoire qu’on commande vite et qu’on n’attende pas trois heures avant qu’il ne revienne.

Quand je pense que j’avais la possibilité de refuser.

Sauf que c’est quand même mon patron. Et ça avait l’air de lui tenir à cœur.

«-Alors, monsieur Yuy

-Le nouvel anti-virus est très résistant contre les spam, mais pas contre les trojans. Et il laisse passer les cookies. Il y a encore beaucoup de choses à revoir. Je m’y remets dés que j’aurais photocopié ce contrat.

-Je parlais du repas…

-Ah…

-…

-Eh bien…

-…

-Ca serait quand?

-¤sourire¤»

-

-Vous avez de la famille à Paris?

-Non. Pas à Paris.

-A coté?

-A deux heures d’ici environ.

-Parents? Frère? Sœur?

-Frère. Et sa femme. D’ailleurs…

-

Je ne sais pas ce qu’il m’a prit de commencer une nouvelle phrase.

Après «d’ailleurs», je voulais dire que «sa femme est enceinte» mais franchement c’est pas ses oignons. Donc j’espère qu’il insistera pas pour savoir la suite. Parce qu’il l’aura pas.

-

-… Oui?

-Non rien.

-Mais si, continuez. Vous avez commencé, poursuivez sur votre lancée!

-

Cette petite mise en scène l’amuse car il est enjoué et semble complètement adhérer à la discussion. Voir que je n’ai pas eu besoin d’une nouvelle question pour blablater sur ma vie et ma famille.

-

-C’est sans importance.

-Tant pis. Dites quand même, ça m’intéresse.

-

Il est chiant à insister comme ça! Tu l’auras pas la suite jte dis!

-

-Sa femme attend un enfant.

-

Et moi je suis con à céder à ses caprices de gosse de riches.

-

-C’est vrai? Et vous dites que ce n’est pas important? Félicitation pour lui.

-Oui mais…

-

Aaaah mais naaaan! Pourquoi il faut que j’en rajoute une couche?!

-

-Mais quoi?

-Ils ne savent pas encore s’ils vont le garder.

-

Ca jeta un froid dans le dialogue. Et je me rendis compte que ça faisait depuis deux mois que je n’ai pas eu de nouvelles.

A cette heure ci, soit l’opération d’avortement a déjà été faite, soit ils ont décidé de fonder une famille. C’est quitte ou double.

Je me sentis un peu mal à l’aise sachant que c’était mon frère et que je n’ai pas suivi de plus près cette histoire et leur décision, qui devait être la décision la plus importante de leur vie en commun.

Maxwell baissa un peu la tête.

-

-Oh. Je vois.

-Je ne pense pas, non.

-

A nouveau il me questionna du regard. Je me senti obligé d’approfondir cette parole.

-

-Ils n’y a pas eu de tromperie ni de dispute, c’était… un accident. Ils n’en avaient pas parlé avant. Hilde s’en ai rendu compte une fois qu’il était trop tard. Bien trop tard. WuFei aimerait bien un enfant, mais Hilde n’est pas prête. Et il respecte cela.

-C’est noble.

-En même temps, c’est normal.

-C’est vrai.

-

Le serveur arriva avec la bouteille de vin rouge et à nouveau la conversation s’arrêta. Il déboucha soigneusement la bouteille et nous servit un fond dans nos verres. Je goûtai et approuvai le vin. Maxwell fit de même. Le serveur parti après nous avoir rempli nos verres.

J’aimerai changer de sujet. Je trouve que je parle trop là-dessus.

-

-Je leur souhaite du courage pour la décision. Elle ne sera pas des plus faciles.

-

Tout ce que je trouve à faire, c’est de hocher la tête. Peut être que ça le dissuadera de continuer de parler de ça.

-

-Quoiqu’il en soit, ce n’est que mon avis personnel là-dessus mais, le choix de la femme dans cette situation pèse un peu plus que celui de l’homme.

-

Raté.

-

-Je ne vois pas pourquoi.

-C’est de son corps dont il est en majeur partie question.

-…

-

Bon. Et sinon… il a fait beau aujourd’hui, non?

-

-Mais peut être que cette discussion vous importune?

-

A peine.

Quelle perspicacité. Bravo.

-

-Effectivement, je ne voulais pas vous en parler. Vous êtes quand même un inconnu, et je ne sais pas pourquoi je vous ai raconté cela.

-Des fois, il est bon de parler de choses qui nous tracasse à des inconnus, tout simplement parce qu’ils ont un œil tout à fait différent du nôtre. Mais aussi, c’est bien de pouvoir se soulager et ne pas garder seul des tracas.

-

Mais c’est super, dis moi…

Sa voix n’est pas autoritaire comme au bureau. Mais je ne vois que mon patron devant moi. Pas une autre personne.

Il n’est pas un inconnu.

Mais j’aurai préféré qu’il le soit à cet instant.

-

-Je n’ai pas eu la chance d’avoir un frère ou une sœur. Et c’est dommage, car j’aime les familles nombreuses.

-Vous ne pouvez pas savoir si c’est dommage ou pas si vous n’en avez jamais eu.

-Un de mes jobs d’été était de m’occuper d’enfants dans un orphelinat. Je l’ai fais tôt par bénévolat. J’ai toujours voulu travailler pendant les vacances. C’est peut être à cette mentalité là que je dois ma place dans le monde des entreprises aujourd’hui.

-Ah bon. Je croyais que votre père vous avait aidé pour avoir cette place.

-

Merde.

C’est sorti tout seul.

En plus, mon ton était un peu provocateur.

Il pencha un peu la tête sur le coté.

-

-C’est ce que vous pensez de moi?

-C’est ce que je pense de vous.

-

Allez. Envoyez, c’est pesé.

-

-Eh bien…

-

Il soupira.

Moi qui croyais qu’il allait m’envoyer une vanne comme au bureau. Là, il n’a pas l’air de se défendre.

-

-… c’est bien triste.

-Vous n’allez pas me faire croire que vous y êtes arrivé tout seul. Pas à cet âge là. Pas avec l’expérience que vous avez. C’est impossible.

-Ecoutez…

-

Il joint ses mains au dessus de la table et regarda la nappe.

-

-J’écoute.

-Je vois bien que vous doutez de mes compétences.

-

Hum… qu’est ce qu’elle a dit Peacecraft avant que je n’ouvre la bouche?

Bubulle au dessus de la tête

«-Par pitié, évitez d’être méprisant ou de dire quelque chose qu’il pourrait prendre mal.

-C’est ma nature d’être comme ça. Je ne peux pas me contrôler.

-Eh bien là, apprenez à vous maîtriser. Je vous jure que si déjà vous commencez par là, vous seriez nettement plus agréable et plus facile à vivre

-Je dis la vérité en face. Je ne suis pas du genre à cracher sur les gens par derrière. Le couteau, je le plante en face. C’est ma manière de ne pas être lâche. J’aime la franchise.

-Oui mais il y a des limites à la franchise. Elle peut blesser. Vous pourriez faire l’effort de modifier vos paroles, de les expliquez autrement, être moins tranchant, mais ça vous ne savez pas faire. Alors abstenez vous de dire n’importe quoi.

-Je dis tout sauf n’importe quoi.»

Je vais éviter de faire une remarque la dessus alors.

-

-…

-Vous doutez des compétences de tout le monde. A vous entendre, on dirait que personne n’est capable de quelque chose de bien et que vous êtes le seul homme sur Terre à pouvoir sauver l’humanité.

-…

-Ce poste, je l’ai obtenu seul.

-… ¤c’est ce qu’on dit¤

-Après, c’est vrai que mon père m’a proposé son aide.

-Ah. Vous voyez que…

-MAIS je ne l’ai pas acceptée.

-

Il me coupa la parole et je restai sans voix.

-

-Je ne l’ai pas acceptée, et il ne me l’a en conséquent pas donnée. Mais d’un coté vous avez raison…

-Comment ça?

-Yuy, quand on a le nom d’un grand dirigeant et qu’en plus on est le fils de ce grand dirigeant, on est forcement étiqueté. C’est inévitable. Je n’allais pas mettre un faux nom sur mes CV. Le gars qui embauche s’est dit «Lui, c’est le fils de Machin, donc il doit être bon» et j’ai été embauché certainement pour ça. Je n’y peux rien si mon père a joué un rôle non voulu dans cette embauche. Lui non plus.

-…

-C’est vrai que si mon père n’avait pas été ce qu’il est, peut être, sûrement même, je n’aurais pas été pris. Mais je ne vais refuser un poste auquel j’ai postulé et auquel j’ai été pris. Parce que dans ce cas là, mieux vaut que je reste chez moi.

-

Il est étrange. A parler si franchement.

Il avoue quand même qu’il a été aidé pour son poste. Je n’avais pas complètement tort.

Maintenant, c’est vrai que ce n’est pas sa faute s’il est le fils de son père. Et qu’en plus son père est vachement connu dans le monde du business et des entreprises.

-

-Mais s’il vous plait, ne m’en voulez pas parce que j’ai ce poste. Je suis comme les autres, je cherche le meilleur emploi que je puisse avoir pour pouvoir me payer au mieux ma vie. Parce que la vie, quoiqu’on en dise, ça se paye. C’est pas gratuit.

-Ca je le sais. Mais je ne savais pas que vous le saviez aussi quand vous m’avez licencié.

-Ce n’était que temporaire.

-J’attends toujours mes excuses.

-

Ses lèvres se fendirent en un sourire, et je me rendis compte qu’il ne souriait plus depuis quelques minutes.

-

-Ca peut se négocier.

-Pardon?

-Je vous présenterez des excuses à la fin du repas sous une certaine condition.

-D’accord. Vous voulez faire un trafic pour des excuses?

-Un trafic… tout de suite les grands mots… non.

-Alors laquelle est ce, cette condition?

-Je vous la dirai à la fin du repas également.

-Je ne saisis pas bien votre manœuvre.

-Vous la saisirez à la fin.

-

Je m’assis contre le dossier du siège, l’examinant d’un peu plus loin.

Cet homme est étrange. Je ne le dirai jamais assez.

-

-J’ai le droit de me méfier?

-Nooon… pourquoi?

-Vous savez, je me méfie de vous depuis cette expérience avec les stats.

-Il vous en faut si peu pour vous traumatiser.

-Si peu?? Ca se voit que vous n’étiez pas à ma place.

-Je sais. Peut être que je me méfierais aussi à votre place.

-Et qu’est ce que vous aurez fait si j’avais été pris autre part?

-

Son sourire s’agrandit, découvrant des dents blanches impeccablement alignées.

-

-Vous n’auriez pas été prit autre part. Vous l’avez vous-même dit.

-

Il est gonflé!

-

-Quoi?? A quel moment?

-Quand je vous ai dis que je vous mettais à la porte. Vous avez dit quelque chose du genre «Vous savez pourquoi je ne pourrai pas retrouver du travail».

-Quoi?? Mais eh. Non. Déjà de une, j’essayais de trouver une excuse pour sauver ma place. De deux, vous avez pris la décision de me virer avant que je ne dise ça!

-Aaah… oui. Vous avez peut être raison.

-Mais…!

-C’est vrai, je n’y avais pas réfléchi… j’ai pris un risque…

-…

-Mais c’était calculé. Et j’ai étudié vos actions une fois que vous avez quitté Battlers.

-

Euh…

Qu’est ce qu’il a dit là?

-

-Vous avez…?

-Etudié vos actions une fois que vous avez quitté Battlers.

-…

-…

-Et comment?

-Je travaille dans l’informatique. Les piratages de sites et de boîtes e-mail, ça me connaît.

-Non…

-Désolé. Je n’aurai pas dû être trop sincère peut être?

-

Il se passa bien quelques longues secondes avant que je ne réagisse à ça. En premier, fermer la bouche. En second, ne pas faire les yeux ronds. En troisième, redresser les épaules. Tout ça devant un Maxwell qui se pinçait les lèvres en regardant un peu partout autour de lui.

Le serveur arriva -enfin- avec les cartes des plats et en tendit un à l’olibrius et un à moi, que je pris distraitement sans le consulter.

-

-Vous m’avez espionné…

-Je voulais juste être sûr que je pourrai vous récupérer une fois les deux mois passés. Et réagir vite si on vous proposait un emploi.

-Vous n’aviez pas le droit…

-Vraiment, faites vous toujours ce que vous avez le droit de faire?

-Je suis sérieux. Je peux vous poursuivre en justice.

-

C’est peut être mon absolu calme contraire à mon comportement de d’habitude quand je suis énervé qui lui fit rendre compte de la gravité de la situation.

Il comprit à ce moment que je ne plaisantais pas du tout, et son ton léger parti.

-

-Vos arguments ne pourront pas tenir si vous me poursuivez en justice. Vous n’avez pas de preuves concrètes.

-

Mon air complètement éberlué le força à continuer de se défendre.

-

-Croyez vraiment que je n’ai pas fais cela avec de mauvaises intentions. En plus je vous ai tout avoué.

-En plus, vous exigez une condition pour vos excuses…

-

La conversation avait glissé sur un nouveau terrain qui ne lui plaisait pas. Il tentait d’éviter ce sujet. Soupirait. Se passait une main sur la figure. Regardait à droite. Et quelques instants après, à gauche.

Le rapport de force s’était inversé. Je l’avais à ma merci.

-

-Sincèrement, je ne vous cherche aucun ennui.

-Vous m’avez licencié.

-Et pas de conflit non plus.

-Vous m’avez espionné.

-C’était pour ne pas vous perdre!

-

Il avait haussé la voix.

C’était son ultime excuse.

Comme une supplication.

-

-Donc vous admettez que je suis indispensable à la boîte.

-

Il paraissait déçu. Je ne dirai pas abattu, mais presque. Il abandonnait la partie.

Si facilement.

-

-Oui. Si c’est ce que vous voulez entendre.

-

Mais je vois bien qu’il ne dit ça pas sincèrement.

J’ai vu la façon dont il était sincère. Vrai.

Et là, je suis quasiment sûr que ce n’est pas le cas.

Le problème, c’est que je ne peux pas dire pourquoi.

Je me contentai de ne rien dire. Finalement, se tenir tête encore ne m’intéressait pas. Je préfère en rester là. Et lui aussi apparemment. Il ouvra la carte des menus et repris un ton faussement gai avec un petit sourire forcé.

-

-Il faudrait choisir, sinon on ne mangera jamais.

-

Dans la suite du repas, il ne se passa pas grand-chose. Rien d’intéressant. A part le fait que bizarrement, quand je lui répondais sèchement ou quand je faisais une remarque pas très agréable qui m’échappait, il ne répliquait pas. Il parut détendu tout au long de la soirée, et son sourire m’affirma que notre petit accrochage du début sur mon licenciement avait été oublié. Tant mieux. Tout bien réfléchi, je n’avais pas envie de m’éterniser là dessus. Et puis je lui avais fais avouer la vérité des faits. Quelque chose me disait également que lui non plus n’avait pas envie d’en rajouter une couche.

Mais là, à la fin du repas, après un dessert léger pour ne pas alourdir la note qui était déjà assez salée, je me demande vraiment ce qui lui trame dans la tête. A savoir, la condition pour ses excuses.

J’ai pas envie d’être relou sur ça, puisque maintenant c’est affaire classée, et ce qu’il m’a dit et la façon dont il était -clairement- mal pour moi se reflétaient être des excuses, mais pour une fois je suis curieux et j’aimerai quand même savoir. Même si je ne suis pas obligé de l’accepter, cette condition, si elle est franchement débile ou inconditionnable (non non vous ne rêvez pas, vous assistez à la création d’un nouveau mot), je veux la connaître.

Après avoir payé et au moment de se lever de table et partir chacun de notre coté, il ne me l’avait toujours pas dis.

Et je veux savoir.

-

-Au fait…

-Hm?

-Déjà…

-

«-Et n’oubliez pas: à la fin du repas, vous le remerciez pour le dîner.

-Ah. Même si ça m’a fait chier d’y aller?

-Oui.

-Même si j’ai payé ma part alors que c’est sensé être lui parce que c’est lui qui m’invite?

-Oui. C’est du privé, mais vous n’êtes pas assez… proche l’un de l’autre pour qu’il vous paye votre repas.

-Super…

-C’est très important. Et vous lui dites que vous avez passé une bonne soirée.

-Même si je me serais fais chier?

-Oui.

-C’est de la véritable hypocrisie.

-Non, c’est de la politesse. Nuance.

-Mais enfin…

-Il vous a invité, vous l’en remerciez. C’est tout. Ce n’est pas de l’hypocrisie.

-Mais dire que j’ai passé une bonne soirée, c’est quoi?

-Je suis certaine que ce sera le cas.»

Tu parles…

-

-Déjà, je vous remercie pour cette soirée. Elle était très plaisante.

-

Il me gratifie d’un de ses sourires qui lui illumine le visage.

-

-Pour moi aussi.

-Ensuite, au début vous m’avez parlé d’une condition…

-Ah, c’est vrai. Je disais que je m’excuserai à une certaine condition.

-Oui. Et j’aimerais bien savoir laquelle.

-

A l’entrée du restaurant, alors que nos voitures étaient garées aux cotés opposés de la rue, il avait sa veste de costume sur l’épaule alors que je l’avais remise.

Il me regardait, le corps un peu de biais, près à partir de l’autre coté, alors que je lui faisais face.

Les yeux pétillants, il me répondit.

-

-Est-ce que vous seriez partant pour une autre soirée?

 
 
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