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au 31 Mai 21 :
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Prépare ton Caleçon!
Par Fanny
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 4     Les chapitres     29 Reviews     Illustration    
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Un bouquet?

Bonjour bonjour :D

Sinon je tenais à préciser pour celles qui me l'ont demandé : Bien sûr Artoung a tout compris quant à la scène du billard...Ce n'est pas Artoung pour rien :p

Mais cette petite blague traîne entre nous depuis un petit moment :p

Bref je tiens à laver son Honneur, Lydie est tout aussi perverse que vous pouvez l'imaginer :D

Fics dédiée à Baddy o/

Bon sinon, pour les bidules habituels, rien n'est à moi sauf l'histoire et je ne gagne pas de sous grâce à celle ci. Mais sérieux qu'est ce que ça serait bien :p

Bon allez je vous laisse lire le dernier chapitre, à tout à l'heure :

oOoOoOoOo

Prépare ton caleçon.

Ultime Chapitre : Un bouquet?

Le petit déjeuner qui aurait du être des plus joyeux ressemblait fortement à une veillée mortuaire. Plus personne ne parlait, ni chez les Gryffondors, ni chez les Serpentards. Et ni les Poufsouffles, ni les Serdaigles n'osaient briser ce silence.

Draco Malfoy était d'une sale humeur. Il avait déjà envoyé deux Poufsouffles pleurer dans les jupes de leur préfet et ne semblait pas vouloir s'arrêter en si bon chemin.

La rumeur disait qu'il avait cassé avec Potter dans d'atroces circonstances. Que finalement leur haine avait repris le dessus et qu'en plus Harry avait osé lui voler son dernier bonbon au citron.

Les Gryffondors eux, avaient une autre version, Draco avait parait-il proposé un plan à plusieurs à Harry qui n'avait pas supporté et était parti sans crier gare, en prenant avec lui le fameux bonbon au citron pour compenser son malheur amoureux.

Bref le jeune couple était actuellement en froid et leur maison faisait de même.

Hermione qui buvait son thé à côté d'Harry le regardait avec curiosité.

"Tu peux arrêter de me fixer 'Mione?"

"C'est marrant je pensais que tu aurais au moins un œil au beurre noir ou la lèvre fendue." annonça t-elle d'un air entendu.

"On ne s'est pas battu 'Mione et n'essaie pas de savoir ce qu'il s'est passé, il ne s'est rien passé, demande à Ron, je suis rentré tôt."

"Je valide Hermione il est rentré tôt, il a cassé son lit et sa table de chevet, il nous a empêché de dormir toute la nuit, maaaais... il est rentré tôt. Mais le point positif c'est que j'ai appris de nouvelles insultes à balancer à Malfoy." Et replongeant dans son bol de céréales Ron se remit à sourire gaiement.

" Ça s'est si mal passé que ça?"

"Hermione, je t'adore et tu sais que je ferais tout pour toi, mais reparle encore une fois de cette soirée et je te jette un sort!"

"Ha oui... tant que ça... Donc je suppose que Draco a perdu son pari?"

"M'en fiche, pas mon problème il a qu'à aller griller en enfer ça nous fera des vacances!"

"Marrant hier soir tes remarques étaient plus imagées Harry."

"Ron... la ferme"

N'y tenant plus Harry se leva, et partit de la grande salle. Au moins il n'aurait pas le visage blafard de Malfoy en face de lui, au moins son cœur arrêterait un peu de le faire souffrir.

Ce fut en cours de Magie Ancienne que Blaise se décida à parler à son meilleur ami.

"Et si tu me racontais?"

"Il n'y a rien à raconter, on a essayé, ça n'a pas marché, et j'ai gagné mon pari."

"Hum... en effet. Tu as gagné, mais est-ce si important?"

"C'était la seule raison pour laquelle j'ai accepté de jouer la comédie. Franchement Blaise tu croyais vraiment que je pouvais tomber amoureux de Potter???"

"Ben à t'avouer..."

"Tu es donc vraiment plus idiot que je ne le pensais. Je hais Potter, je l'exècre de toute mon âme, et grâce au ciel il en est de même pour lui. Nous nous sommes égarés une semaine. Ça vous a bien fait rire, tant mieux!"

"J'imagine que je dois préparer mon caleçon?"

"Qu'est-ce que tu racontes?"

"Le pari, ce fameux pari qui te semble si important, tu te rappelles de ses conditions?"

"Hum... oui. Bah laisse Blaise, après tout j'ai séduit Potter, mais ce n'est pas si important et puis nous avons rompus. Le pari est annulé d'accord?"

"Depuis quand est tu aussi généreux Dray?"

"Depuis que j'ai décidé qu'il valait mieux pour ma santé mentale et celle de toute l'école que tu ne t'amuses pas à te trimballer à poil dans les couloirs voilà."

Etouffant un fou rire Blaise encercla les épaules de Draco.

"T'es un mec sympa Dray, dommage que Potter ne l'ai pas remarqué."

"Ne reparles pas de lui tu veux, ça me donne envie de vomir!"

"Mouais... si tu veux... mais t'es sûr ça va aller?"

"Blaise... la ferme!"

En fin de compte la vie était redevenue normale à Poudlard, les Gryffondors détestaient les Serpentards et Draco haïssait Potter. La semaine précédente semblait finalement n'avoir vraiment jamais existée... Enfin sauf pour les principaux intéressés...

oOoOoOoOo

Cela faisait plus de cinq jours que le couple Malfoy/Potter s'était détruit dans d'affreuses circonstances. Plus personne n'en parlait vraiment, mais tous se demandaient de qui pouvait venir ces hiboux qu'Harry recevait chaque jour.

Car en effet, un hibou sombre aux yeux de pluie, chaque matin à 8 heures précises emmenait un parchemin finement ouvragé.

Harry l'accueillait toujours avec politesse, lui donnant un bout de pain ou de croissant, mais le parchemin n'était jamais ouvert. Il le mettait juste dans son sac et sortait à chaque fois de la salle précipitamment.

Car Draco n'avait pas oublié leur accord et lui envoyait des explications détaillées et des devoirs corrigés de tous les cours de potions du semestre. Et ce, avec une précision affolante.

Harry détestait recevoir ces cours, il détestait ce hibou au regard trop clair et surtout il détestait l'écriture déliée de Draco sur ces parchemins.

Car tout était professionnel et appliqué, précis et affûté. Aucun sentiment dans ces cours par correspondance. Son nom n'était cité nul part et jamais Draco ne signait. Il aurait pu recevoir la gazette du sorcier cela aurait été pareil. Insensible et froid. Ces parchemins reflétaient tout ce qu'était devenu Draco Malfoy.

Harry ne l'aurait jamais avoué, mais les deux cours de potions qu'il avait subi depuis l'aide de Malfoy s'étaient parfaitement bien passés. Il avait tout compris et les potions résultantes étaient toujours parfaites. Malfoy était un bon professeur.

Le jour d'avant il avait même failli faire un signe de tête à Draco pour le remercier mais s'était retenu au dernier moment en voyant le regard méprisant qui s'était posé sur lui...

Comment avait-il pu tomber sous le charme d'un tel homme? Comment avait-il pu désirer l'embrasser? Être dans ses bras? Comment pouvait-il le désirer encore avec une telle force?

Tous les soirs de son côté Draco écrivait, raturait, jetait, puis recommençait le travail qu'il envoyait à Harry. Car chaque soir, sa plume allait plus vite que son esprit, trahissant ses sentiments. Alors il effaçait, il s'énervait, et il buvait aussi... un peu.

Potter lui manquait, ce sale petit idiot congénital lui manquait à en crier de frustration.

Et même s'il refusait ses sentiments, même s'il les combattait avec autant de hargne qu'il était possible, il n'arrivait pas à se l'enlever de la tête.

Et entretenir cette correspondance à sens unique n'aidait en rien. Bien sûr ce n'était que des conseils en potion, des cours rapidement repris ou des exercices expliqués, mais voilà, ils s'adressaient à Potter. Et des fois entre deux listes d'ingrédients, sa main écrivait des mots qu'il ne voulait pas lire et que surtout Potter ne supporterait pas de voir.

Des mots tendres, violents parfois mais exprimant toujours la même chose : "tu me manques, j'ai besoin de toi."

Mais voilà, Potter n'avait pas besoin de lui, Potter le détestait, Potter le regardait avec autant de dégoût que de colère, alors ces mots ne servaient à rien, alors ces mots ils les faisaient disparaître.

Puis un jour, Malfoy cru voir son sang froid durement gagné, s'enfuir en fumée. Potter, adossé à une porte de classe fermée, souriait doucement à son interlocuteur. Ce dernier avait sa main posée sur le bois à côté de son visage, et effleurait négligemment les boucles noires qui caressaient sa peau.

Colin Crivey, n'était qu'un freluquet sans aucune importance pour Malfoy jusqu'à présent, et par ce petit geste anodin, il venait de devenir son principal ennemi. La cible à abattre. Le cancrelat à écraser.

"Je vois que l'on prend du bon temps", siffla Draco de sa voix la plus glaciale.

"Dégage de là Malfoy, tu ne vois pas qu'on parle."

"Ha vous parliez? Je croyais que tu étais sur le point de te mettre à genoux pour le sucer avec servitude, Potter? A moins que tu préfères directement te faire défoncer contre ce mur sale?"

Colin, ayant un instinct de survie surdéveloppé, s'était déjà franchement reculé des deux jeunes hommes qui se fusillaient du regard.

Harry avait les poings serrés et on voyait sa mâchoire en prise avec des spasmes violents. Malfoy lui ne montrait en rien son énervement mais ses yeux seuls auraient fait fuir le pire des prédateurs.

"C'est quoi ton problème Malfoy? Tu es en manque? Tu t'es dit que faire chier les autres pourraient t'occuper un temps? Ou c'est juste moi qui ait l'infime honneur de devoir supporter tes conneries?"

"Tu me dégoûtes Potter!"

"Et grand bien te fasse! Si je te dégoûte tant que ça, pourquoi t'obstines-tu à vouloir me parler? Alors au risque de me répéter: BARRE TOI!"

Mais Draco n'obéit pas, au contraire. Il écrasa Harry de tout son poids contre la porte, et lui susurra à l'oreille.

"Fais gaffe Potter, je peux devenir très violent s'il le faut."

"Tiens tu ne bandes pas aujourd'hui Malfoy?"

Donnant un coup de poing dans le bois à quelques millimètres du cou de Potter, Draco s'éloigna un sourire mauvais aux lèvres.

Il lança un dernier regard à Harry avant de focaliser son attention sur Colin qui était à la limite de prendre ses jambes à son cou.

"Colin Crivey c'est ça?"

"Malfoy laisse-le."

Harry venait de s'accrocher au bras de Malfoy, tentant de le stopper dans ce qui ressemblait beaucoup à une expédition punitive.

"De quoi tu as peur Potter? S'il veut prétendre te baiser il faut quand même qu'il tienne la distance non?"

"T'es complètement dingue!"

"Alors Colin? On veut se faire Potter?"

"Je ... en fait... non... enfin..."

"Eloquence médiocre, physique quelconque, regard... bovin... Bon choix Potter, rien à dire, dix sur dix."

Colin qui avait profité de l'inattention de Malfoy, venait de disparaître du couloir.

"Tu es fier de toi j'espère?"

"Assez, j'avoue. C'était quoi ce gamin Potter?"

"Ça ne te regarde toujours pas Malfoy. Ma vie ne te concerne pas, d'autant plus que la tienne m'indiffère au plus haut point. Alors fais moi plaisir et ne te remet plus devant moi. Et au fait pas la peine de venir nous voir à notre Match. Ça risquerait de me faire perdre de voir ta sale tronche dans les tribunes"

Et ramassant son sac, Harry passa devant Draco, le bousculant un peu.

Draco avait dépassé les limites, il ne savait pas ce qu'il voulait, il ne comprenait pas sa réaction, mais tout ce qu'il savait c'est qu'il ne supporterait pas ça très longtemps.

Quelque chose au fond de lui lui criait que Draco agissait comme un amant jaloux, mais Harry n'y croyait pas, franchement comment pourrait-il être jaloux de Colin.

Resté seul dans le couloir, Draco se retint de crier. Il n'avait pas compris ce qui lui avait pris. Son sang avait juste bouilli en voyant ce bellâtre s'approcher de Potter, respirer son souffle, caresser ses cheveux.

Alors il s'en était pris à lui, pas à Colin non, mais à Harry. C'était contre lui qu'il voulait se battre, c'était contre son corps qu'il voulait presser le sien, c'était contre ses lèvres qu'il voulait se perdre.

Mais voilà, la vie n'était pas si simple, et Potter le détestait à en mourir...

Il n'irait pas le voir son match débile... il n'irait pas... il ne voulait pas de lui alors il n'y avait aucune raison.

oOoOoOoOo

Le jour du match arriva enfin. Les semaines s'étaient écoulées avec ennui jusqu'à ce jour attendu par une grande majorité de l'école.

Le Gryffondors stressaient un peu. Leur attrapeur était plus qu'instable depuis quelques temps. Il ne supportait plus aucune remarque. N'écoutait que très rarement les instructions et passait plus de temps à fixer le ciel d'un air perdu qu'à chercher le vif.

"Ecoute Harry, si tu dois te comporter comme ça autant que tu ailles lui parler."

"Je ne vois pas de quoi tu parles Ron."

"Je parles de Malfoy, de votre pari débile et du fait que depuis trois semaines tu es parfaitement imbuvable."

"Je ne suis PAS IMBUVABLE", puis remarquant l'air suspicieux de Ron face au ton colérique de sa voix : " ok, je suis un peu sur les nerfs, mais ça n'a rien à voir avec Malfoy."

"Ben voyons, et ça n'a aussi rien à voir avec lui si tu passes toutes tes nuits à tourner en rond dans ta chambre, suivi de près d'un vif d'or très docile?"

"J'ai des crises d'insomnie, c'est pas nouveau."

"Moui... Harry, et si vous vous parliez sincèrement pour une fois?"

"Arrête Ron."

"Sérieux Harry, je ne compte plus le nombre de Gryffondors mâles qui ont failli se faire avada kedavriser à cause d'un Draco un peu trop jaloux. Et encore, soyons heureux qu'il ne considère pas les premières années comme des concurrents potentiels... sinon ça serait l'hécatombe."

"Tu exagères... "

"Si peu... Et je ne parle pas de ton comportement!"

"Mon... comportement?"

"Harry, depuis quand est-ce que tu es un génie en potion? Depuis quand est-ce que tu es passionné de billard?..."

"... tu me fatigues."

"Et bien moi je suis fatigué depuis près d'un mois. Alors essaie de penser à autre chose qu'à ton blondinet durant ce match. Ils ne méritent pas gagner ces idiots de Serdaigles."

Souriant pour la première fois depuis le début de leur conversation, Harry chiffonna les cheveux de Ron.

"C'est nouveau cette haine pour les Serdaigles?"

"Attends, avec ce qu'ils ont dit sur toi? C'est normal!"

"Qu'est ce qu'ils ont dit sur moi Ron?"

"..."

"Ron?"

"J'avais promis à 'Mione. Ecoute Harry je ne t'ai rien dit. Ce n'est pas important en plus. Oublie, tu veux."

"Ronald Arthur Theobald Weasley, tu as intérêt de me dire ce que tu sais sinon tu devras aller chercher le vif toi même!"

"Hermione va me tuer..." Prenant une grande inspiration, Ron se leva pour faire les cents pas. "Tu te rappelles le coquard de Malfoy?"

"Oui?"

"Il avait été au Chemin de Traverse cette après midi là."

"Oui..."

"Et bien il semblerait, selon ce qu'a dit Blaise à Hermione, qu'en fait Draco ait rencontré un groupe de Serdaigles..."

"Ne me dis pas..."

"Il t'a défendu... il a démoli leur chef, et Blaise a empêché qu'il ne prenne plus qu'un gros bleu sur l'œil."

"Tu racontes n'importe quoi!"

Harry qui s'était levé à son tour, secouait la tête d'un air absent.

"Il n'aurait pas fait ça, quel intérêt? "

"J'ai bien une idée mais tu ne voudras pas l'entendre."

"J'suis paumé Ron. Il faisait semblant il a toujours fait semblant. Même cette nuit là..."

"Oui, et il pousse tellement loin son rôle qu'il menace de mort tous ceux qui osent t'approcher… Quel grand acteur."

Ron souriait maintenant doucement, regardant son ami essayer de se dépêtrer de ses pensées.

"Vous devriez parler..."

"Il s'en fout de moi."

"Je ne crois pas."

"Je le déteste!"

"Si tu essayais avec une autre phrase à trois mots?"

"Ron..."

Donnant une grande tape sur le dos de son meilleur ami, Ron lui offrit son plus beau sourire.

"Allez va, on a des grandes gueules à calmer, et puis qui sait du coup, ton bellâtre sera là."

Haussant les épaules d'un air penaud, Harry tenta de prendre un air joyeux mais ce que venait de lui dire Ron l'avait bouleversé au plus haut point.

Le match commença donc. Les deux équipes montraient une volonté de vaincre sans égal et la foule s'attendait à un spectacle plus qu'appréciable.

Harry volait nettement en retrait. Il avait besoin de réfléchir, il avait besoin de comprendre ... en fin de compte Ron avait raison, il devait parler à Malfoy. Même si ça allait être compliqué et difficile. Après tout, rien n'était simple avec Malfoy.

Harry scrutait le ciel avec attention. Plus vite ce match serait fini, plus vite il pourrait aller parler à son Serpentard et plus vite il pourrait se prendre un refus monumental de sa part.

Car soyons réaliste, Malfoy ne le laisserait jamais l'aimer. Il le haïssait... n'est ce pas?

Au dessous des attrapeurs, le match battait son plein. Ron semblait enragé et de nombreux buts étaient marqués. Harry souriait en le regardant. En voilà un qui ne se laissait pas abattre. Finalement il devrait faire pareil: Attrapant son balai à pleine main il s'amusa à faire des figures pour amuser le public.

Celui-ci réagit à merveille, se mettant à taper des mains, des pieds et à scander son nom.

Vérifiant que le ciel était dégagé, Harry se permit de faire un petit tour dans la tribune des Gryffondors pour saluer ses fans. Une pirouette bien placée et il vola au dessus d'une foule en délire.

Le vif n'était pas en vue, et finalement Harry s'amusait bien. Son équipe menait au score. Tout allait bien.

C'est en passant une nouvelle fois près de ses supporters qu'Harry le vit. Le seul habillé en vert. Le seul qui le fixait sans applaudir, ni même sourire. Le seul qui le regardait vraiment.

Il était venu. Après ce qu'il lui avait dit, il était venu. Et il le toisait de ses yeux d'orage.

Harry stoppa net. Plongeant son regard dans celui qui constituait son parfait contraire. Draco ne cilla pas, fier Serpentard parmi une horde de Gryffondors déchaînés. Harry esquissa un faible sourire ainsi qu'un léger mouvement de tête. Draco allait lui répondre, quand soudain il se leva montrant un point dans le ciel.

"BOUGE TOI POTTER!" cria t-il et Harry sursauta.

Il regarda le point invisible montré par Draco et vit le vif. L'attrapeur Serdaigle l'avait déjà repéré et volait à toute vitesse à son encontre.

Harry se plaqua conte son balai, et fonça vers sa proie. Il devait l'avoir, il devait gagner. Il était là. Il devait être celui qui remporterait le vif.

Potter semblait s'être transformé en fusée, son balai fendait l'air à une vitesse inconcevable. Toute la foule retenait son souffle et Draco serrait les poings d'anticipation sur son petit banc infesté de Gryffondors boostés aux hormones.

Il ne savait pas ce qui lui avait pris de venir à ce match. Blaise l'avait poussé c'est vrai, mais il n'avait pas beaucoup résisté. Il y pensait déjà le soir d'avant... non il y pensait depuis des semaines. En fait il ne pensait qu'à Potter depuis un bon mois. Il semblait logique qu'il vienne donc le voir.

Qu'il vienne encore une fois supporter son mépris et sa haine.

Peut-être que comme ça il s'en désintoxiquerait.

Mais Harry l'avait regardé, et il lui avait sourit. Et pendant une seconde le brouhaha constant des Gryffi n'était plus si insupportable. De toute façon il ne les entendait plus.

Puis le temps reprit son cours et il le vit. Ce point doré qui marquait la différence entre la victoire et la défaite. Alors il avait crié, et Potter avait foncé, lui enlevant de ce fait son regard un peu trop vert.

Il volait comme un fou, évitant les cognards et les joueurs qui étaient au milieu de son chemin. Il voulait ce vif et Draco souriait en le voyant si déterminé. Il allait gagner, c'était logique. Après tout c'était son Potter.

Une seconde de parfait silence s'écoula et la foule explosa de joie: Harry brandissait un vif d'or captif l'air victorieux. Gryffondor gagnait 300 à 130. Le match était fini et les joueurs étaient exténués.Les Serdaigles saluèrent les vainqueurs et ces derniers acceptèrent les félicitations avec plaisir.

Comme le voulait la tradition, Harry fit un tour d'honneur pour montrer le vif à la foule. Il vola plus doucement en frôlant la tribune des Gryffondors. Il voulait lui montrer sa victoire, il voulait lui dédier. Mais à sa place, plus de Draco. Juste un pull-over d'un vert sombre posé négligemment sur le banc.

Harry soupira, il devait être maudit... enfin de compte il finissait par en avoir l'habitude.

Mais il n'eut pas le temps de déprimer, car son équipe venait de lui sauter dessus, le forçant à descendre à terre et à supporter leurs accolades viriles.

Arrivés aux vestiaires Harry rigolait encore d'un blague vaseuse de ses coéquipiers. Ron le talonnait, s'amusant à lui tirer les cheveux.

"Ron c'est bon, on a gagné du calme!"

"Mieux que ça, Tu as gagné! Tu as été extraordinaire... UN BOLIDE."

"Bah, je voulais gagner..."

"Tiens donc... et pour quelle raison?"

Enlevant son tee-shirt et délaçant ses bottes de Quidditch, Harry sourit un peu penaud.

"Comme si tu ne le savais pas..."

Allongé sur le banc des vestiaires encore inoccupés, Ron étouffa un léger rire.

"Franchement, venir habillé en Serpentard..."

"Ce n'était pas un supporter..."

"Ho c'est sûr, il ne venait pas pour l'équipe..." Le clin d'œil de Ron fit mouche et Harry lui lança son tee-shirt sale à la figure.

"Allez j'ai besoin d'une bonne douche, et tu devrais faire de même, tu pues Ron."

"Hoo ce changement de sujet..."

Et finissant de se déshabiller, les deux amis se dirigèrent vers les douches bondées de sportifs surexcités par leur dernière victoire.

oOoOoOoOo

Draco avait quitté le stade précipitamment. Il n'aurait pas supporté de parler avec Potter après avoir défié son interdiction de se montrer au match. Il n'aurait pas su quoi répondre aux questions qu'il n'aurait pas manqué de lui poser. Il n'était venu que pour une seule raison, et ça lui démontait le moral de se l'avouer. Alors l'avouer au principal intéressé… Fallait pas pousser Merlin dans les capucins!

Il détestait cette nouvelle dépendance envers Potter. Il détestait le fait de le chercher du regard et de se sentir si vulnérable face à son dédain. Et surtout, il détestait tous ces gens qui eux, avaient le droit de l'approcher, de lui parler, et de l'aimer.

Il était devenu horrible ces quelques semaines, plus odieux et méchant qu'il ne l'avait jamais été. Même les Serpentards commençaient à le craindre. Il devait se calmer. Il le savait mais ce n'était pas en voyant Potter fricoter avec d'autre hommes qu'il allait pouvoir y arriver.

Car voilà, Monsieur était jaloux et possessif: petite cerise sur son gâteau de bêtise affligeante.

Il avait abandonné l'idée de tuer Blaise, ou même de le faire souffrir. Après tout, ce n'était pas totalement de sa faute. Il avait juste lancé l'engrenage. Et Draco s'était fait un malin plaisir à un peu trop l'huiler.

De plus Blaise était le seul qui semblait le comprendre. Il lui parlait de Potter en termes simples et posés. Il ne s'amusait pas à le rabaisser pour lui remonter le moral ou à le défendre. Il lui en parlait juste en observateur objectif... enfin selon les jours.

Il n'avait pas été très calme le matin même. Juste avant le match. Quand Draco refusait obstinément d'y montrer le bout de son nez aristocratique.

"Tu es un imbécile Dray."

"Je t'ai déjà dit de sortir de cette chambre."

"Tu l'aimes, ça se voit, même Snape a dû le remarquer."

"Tu racontes vraiment n'importe quoi."

"Et c'est quoi cette annotation sur ton devoir de potion : "Votre choix est discutable mais si c'est le votre je le respecte. Attrapez-le ce Gryffondor" ?"

"Tu lis mes devoirs de Potion maintenant?"

"Dray écoute, si vraiment tu l'aimes vas-y. Au pire que peut-il t'arriver?"

"Dédain, mépris, moquerie, poing dans la figure?"

"Et en quoi ça changera de d'habitude?"

Et là il avait juste grogné et avait pris son plus beau pull vert.

Il n'aimait pas Potter... non. On ne peut pas aimer son âme soeur. On l'accepte juste. On se soumet au fait qu'on ne peut pas vivre sans elle. Enfin normalement.

Lui ne l'acceptait pas. Pourquoi accepterait-il quelque chose qui le faisait autant souffrir?

Il l'oublierait voilà tout. Cela prendrait du temps. Mais il y arriverait. Après tout un Malfoy, c'est capable de tout. Même d'oublier son cœur.

oOoOoOo

On était dimanche matin et Harry n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit.

Et pour cause, toute sa nuit n'avait été qu'une succession de plans ambigus pour parler au Serpentard et enfin l'avoir à sa merci.

Il avait même pensé à aller le chercher dans ses appartements et l'enchaîner contre le mur jusqu'à ce qu'il lui explique ce qu'il ressentait vraiment. Mais Ron l'en avait dissuadé, prétextant que s'il faisait ça, il n'allait pas réussir à parler plus de cinq minutes. Et allait forcément finir par violer le Serpentard à sa totale merci.

Et il avait dû avouer qu'il avait raison... Alors il avait cherché... toute la nuit... debout... en marchant de long en large.

Ron et Neville avaient abandonné le fait de s'endormir aussi et s'étaient mis à jouer aux cartes. Il était impossible de calmer Harry quand il était dans cet état là. Et de toute façon ils n'avaient rien à faire d'autre.

Neville avait proposé un "et si tu allais juste lui parler et lui dire ce que tu ressens?"

Proposition qui avait été balayée d'un revers de la main par le survivant. Trop facile, trop simple, trop dur aussi.

Malfoy l'enverrait balader, fierté oblige. Alors il se sentirait obligé de l'insulter et au final ils se battraient pour ensuite finir par se prendre violemment contre un mur.

C'était arrivé à cette conclusion qu'il avait trouvé l'idée de Neville pas si bête, mais la tête de Ron devenue presque verdâtre l'avait forcé à trouver autre chose.

L'heure du petit-déjeuner allait sonner et Harry était sur le point de perdre courage quand il écarquilla les yeux d'un air extatique.

"Tu as trouvé?" demanda Ron affalé sur ce qui devait être un Neville endormi.

"Je crois..."

"Et c'est?"

"C'est stupide, mais s'il comprend alors ça ira."

"Mouais... finalement prend l'idée de Neville, je me débrouillerai pour pas être avec toi c'est tout."

"Nan, nan. Ecoute allez-y je vous rejoins. J'ai deux trucs à mettre au point."

oOoOoOo

Comme chaque dimanche matin la grande salle était bondée. C'était connu c'était le dimanche que le petit déjeuné était le plus copieux et le plus original. Tartes aux myrtilles, cakes à la banane, mousses aux trois chocolats, crêpes et autres gaufres. Même les lèves tard sortaient du lit pour en profiter.

Ron et Neville rejoignirent donc leur tablée. Saluant ceux qui avaient pu dormir et maudissant le petit blond idiot qui sirotait son jus de citrouille fraîchement pressé.

"Ron tu as l'air... défait..." murmura Hermione à l'oreille de son ami.

"Harry..."

"Ha..."

"Il semblerait que la présence de Monsieur Malfoy ait perturbé notre Ryry National. Il va essayer de lui parler aujourd'hui."

"Bien, il était temps!"

"A qui le dis-tu... De toute façon s'il ne le fait pas je le ferai moi-même. J'en peux plus!"

"Allez Ron courage c'est bientôt fini!

"Y a intérêt!"

C'est ce moment là que choisit Harry pour rejoindre ses collègues de Maisonnée.

Il était étonnamment frais et bien habillé pour quelqu'un qui enchaînait les nuits blanches et les crises de nerfs.

Ses cheveux étaient presque coiffés et son pull vert lui allait à ravir. Hermione lui offrit son plus beau sourire et Ron s'étouffa bruyamment.

"HARRYYYYY???"

"Quoi? Je n'ai encore rien fait!"

"C'est quoi ce pull?"

"Ha... ben je me suis dit... "

"Ça y est c'est la fin, il porte le pull de Malfoy... A quand le bouquet de fleurs ?"

Harry regarda un instant les hiboux qui venaient distribuer le courrier.

"Maintenant." Murmura t-il en suivant des yeux Hedwige qui venait de se poser sur la table des Serpentards.

Harry avait décidé de tenter le tout pour le tout. Le ridicule ne tuait pas à ce qu'on disait. Et même si un Malfoy en colère le pouvait, il en avait vu des pires.

Il se redressa donc sur le banc, et regarda un léger sourire aux lèvres, le jeune homme blond fixer, d'un air effaré, la chouette d'un blanc immaculé déposer devant lui un énorme bouquet de roses pâles.

Draco ne le regarda pas tout de suite, d'abord il remercia la chouette le plus distinctement qu'il put. Puis il déplia le papier qui était attaché au bouquet.

"Il paraît que ce n'est pas original. Mais moi j'ai toujours aimé les bouquets.

Merci d'être venu au match."

Bien sûr la lettre n'était pas signée, mais le sourire béat de Blaise et son cœur qui battait la chamade lui indiquait que ce bouquet ne pouvait venir que d'une seule personne. Et que cette personne le dévorait des yeux sans aucune retenue.

Relevant doucement la tête, Draco lança un regard vers la table des Gryffondors.

Potter, Harry Potter, le regardait un sourire un peu gêné au bord des lèvres mais l'air résolu. Il est vrai que les Gryffondors sont courageux. Draco avait un peu trop tendance à l'oublier.

Draco déglutit difficilement et avec le plus de calme possible, articula un petit "merci" rempli d'émotion.

Il ne savait pas vraiment où Harry voulait en venir, ou du moins il n'osait pas vraiment y réfléchir. Ce n'était pas normal que Potter fasse ça, il le détestait n'est-ce pas... Il lui avait prouvé tant de fois... Il...

Mais Draco ne pu finir sa réflexion, Blaise déjà profondément hilare venait de lui donner un énorme coup de coude et lui montrait le plafond enchanté de la grande salle.

Draco grogna par réflexe puis leva les yeux.

Et là il remercia le ciel d'être aussi maître de ses émotions.

Un gros, un énorme, un gigantesque cœur en nuage flottouillait tranquillement dans le ciel magique. On pouvait même voir des bébés nuages voleter autour de lui... eux aussi en forme de cœur.

Draco baissa une nouvelle fois son regard vers son Gryffondor et le vit la baguette en main très concentré sur son sortilège. Tellement concentré en fait qu'il ne le regardait même pas ce qui embêtait un petit peu le Serpentard.

Eclaircissant un peu sa voix, Draco prononça un "Potter" plus que sonore. En effet la grande salle était devenue extrêmement bruyante depuis que tout le monde avait repéré le petit stratagème du survivant.

Harry en fit tomber sa baguette, et le cœur disparut instantanément. Au grand damne de l'assemblée et de Dumbledore qui trouvait cela follement amusant.

"Potter! Tu peux m'expliquer ce que tu fabriques?" Malfoy essayait d'avoir une voix traînante et froide mais le sourire qui étirait ses lèvres augmentait nettement la difficulté.

"Je drague mon cher, je drague!" Harry lui n'avait pas perdu son calme, il essayait tranquillement sa baguette, tout en souriant franchement à son interlocuteur.

"Ben tiens, à la recherche d'une nouvelle conquête pour changer?"

Draco, en temps normal, se serait dit qu'il ne devrait pas parler aussi fort devant toute l'école. En temps normal, il ne devrait pas sourire à Potter avec douceur. En temps normal il ne devrait pas se dire qu'être la risée de tout le monde ce n'était pas si grave. Mais on n'était pas dans "un temps normal", et Potter venait en quelque sorte de lui déclarer sa flamme...

"On va plutôt parler de reconquête... si ça ne t'embête pas."

Harry avait du mal à rester en place. Draco était toujours debout et le toisait avec ce sourire qu'il avait appris à apprécier. Ils devaient avoir l'air ridicule. Et les professeurs allaient leur donner une retenue pour se montrer ainsi en spectacle. Mais il s'en fichait. Malfoy lui souriait et il ne l'avait pas encore envoyé balader.

Draco allait répondre quand Dumbledore bien que tout sourire, tapa du poing sur la table.

"Mr Potter, Mr Malfoy, vous serez aimable de finir cette conversation dehors. Sortez!"

Ne se faisant pas prier, Harry et Draco se dirigèrent vers la grande porte, aussi rapidement que possible, sous les acclamations et les sifflements de leurs supporters.

Enfin dans le couloir, les deux jeunes hommes se fixèrent un instant. Ne sachant plus vraiment quoi dire.

"C'était quoi cette comédie Potter?" Commença Malfoy, le souffle un peu court.

"Tentative de drague Numéro 22, °Si l'élu de votre cœur persiste à jouer les petits cons aveugles, prenez le taureau par les cornes et envoyez lui des fleurs°."

Se retenant de rire face à l'air professoral de Potter, Draco avança d'un pas vers celui qui osait l'aimer.

"Mouais, t'as pas trouvé moins banal?"

"Le cœur c'était original nan?"

"C'était surtout mon idée!"

"Que tu n'as pas réussi à faire marcher."

"Il pleuvait."

"Pas une raison."

"Je t'ai envoyé ma cape."

"Tu aurais fait ça pour n'importe qui, je te l'ai entendu dire à Blaise."

Maintenant à quelques millimètres d'Harry, Draco stoppa son avancé. Ce fut un soupir las qui répondit au Gryffondor.

"Et tu l'as cru? C'était pour ça mon pied écrasé avec hargne alors?"

"Bien sûr que je l'ai cru, tu jouais la comédie je te rappelle."

"Tu la jouais aussi."

"Pas à la fin."

"Ça tombe bien... moi non plus..."

Et c'est sur ces quelques mots que Draco attrapa Harry par la taille pour le coller contre lui.

Lentement il avança son visage vers le sien, s'émerveillant de la myriade d'émotions qu'il voyait dans ses yeux trop verts. Délicatement il déposa ses lèvres sur les siennes. Appréciant peut-être pour la première fois leur texture et leur douceur. Il n'avait plus peur que cela ne soit qu'une mascarade. Il n'avait plus envie de s'excuser de se laisser aller dans ses bras. Il avait juste envie de lui, maintenant et de ses doigts contre sa peau.

Harry venait justement d'enrouler ses bras autour de son torse, caressant son dos, plongeant sa main dans une chevelure trop parfaite. Il avait déjà remarqué qu'ils étaient faits pour s'embrasser, mais cela n'avait jamais été aussi vrai.

Seuls au milieu du couloir, fermement enlacés, Harry était enfin chez lui et cela lui convenait parfaitement.

Les mains de Draco voyageaient sous son pull et les siennes semblaient vouloir en faire de même. Après tout, tout le monde mangeait, nul ne viendrait les déranger.

Ce fut un soupire extatique un peu trop aigu qui le fit quand même douter. Marmonnant un "Dray" contre les lèvres dominatrices de Draco, Harry tenta de jeter un coup d'œil sur le côté... Et là il réussit vraiment à se décoller de son Serpentard devenu soudain très aventureux.

Remettant son pull en place, ainsi que son pantalon, Harry fusilla du regard l'attroupement qui les regardait les yeux pleins d'étoiles.

Draco allait protester qu'on n'arrêtait pas un baiser aussi rapidement, quand il les vit aussi...

"Qu'est-ce que vous foutez là" grogna t-il. Ils venaient de lui gâcher un excellent calinage avec Potter et ça ne se faisait pas! Quelqu'un allait devoir payer.

Ce fut Blaise qui prit la parole, les autres étant soit trop attendris, soit trop effrayés pour ouvrir la bouche.

"Ben on voulait voir si vous vous en sortiez... Je valide, vous vous en sortez très bien."

"Zabini..." Cette fois c'était Harry qui venait de marquer son mécontentement.

"Voui?"

"Rentrez tous dans la grande salle!"

"Vous voudriez pas plutôt vous trouver une chambre?" Proposa difficilement Ron avant de tomber une nouvelle fois dans les pommes.

Draco hocha de la tête et sans plus rajouter un mot tira Harry par le bras, loin de ces enquiquineurs.

Le déranger en plein baiser... on aura tout vu.

oOoOoOoOo

Assit sur sa chaise, Harry se demandait pourquoi on lui faisait subir cette torture. Ok, il avait abusé. Ok, il n'aurait pas dû flirter avec Colin, Ok il aurait dû comprendre que Draco ne jouait pas la comédie. Mais quand même. Il y avait des limites au sadisme n'est-ce pas?

Et ça faisait une heure que ça durait en plus. Une heure qu'il ne pouvait ni bouger ni même se lever.

UNE PUTAIN D'HEURE que Draco Malfoy s'effeuillait avec une lenteur folle sous ses yeux embués de désir. ET IL NE POUVAIT PAS LE TOUCHER!

"Ecoute Dray, enlève ce fichu sort."

"Tss tss tss Potter, on reste assis et on regarde."

"Non mais c'est bon là j'ai vu... je veux toucher maintenant!"

"Tu ne sais pas apprécier ce qui est beau. Et disant cela Draco fit glisser lentement sa cravate émeraude sur son cou tendu.

"Tu sais que tu vas souffrir Malfoy si tu continues."

"Comme si tu me faisais peur... Alors chaussure droite ou gauche?"

"Va te faire!"

"Oh mais chaque chose en son temps! C'est toi qui a proposé un strip-tease que je sache."

"Oui mais je n'avais pas parlé de sort de ligotage."

"Improvisation."

"Je t'ai déjà dit que je détestais quand tu improvisais..."

"Dommage."

Et Draco se penchant à l'extrême se mit à dénouer les lacets de sa chaussure droite.

Harry grommelait, inventant de nouvelles insultes qui certainement aurait pu plaire à Ron s'il ne faisait pas des stages réguliers chez Mme Pomfresh depuis que le couple Malfoy-Potter existait pour de bon. Soudain son pauvre neurone très malmené eut une merveilleuse idée.

"Accio baguette" murmura t-il entre deux noms d'oiseaux. Et en moins d'un seconde il était debout et totalement libre de ses mouvements.

Malfoy n'eut pas le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait qu'il était déjà plaqué contre le mur, le corps chaud de Potter l'empêchant totalement de bouger.

"Bonjour" susurra Harry.

"C'est pas du jeu Potty."

"Comme si c'était mon problème."

"Et maintenant?"

"Ho... Et maintenant, tu vas souffrir, longtemps, et de nombreuses fois petit Serpentard." Harry ponctuait ses mots de baisers sur la gorge pâle de Draco et de mouvements de bassin plus que suggestifs.

Soupirant d'aise Draco se laissa aller à son étreinte avant de rigoler doucement.

"Quoi?" murmura Harry au creux de sa bouche.

"Non, rien. Je me disais. Finalement, c'est plutôt pratique tous ces murs."

oOoOoOoOo

Voilaaaaaaa, c'est la fin :D

J'espère que ce petit os découpé vous aura plu :)

Personnellement j'ai eut beaucoup de plaisir à l'écrire... je pense que cela se voit vu toutes les bêtises qu'il y a dedans :p

Je voulais donner une petite précision que j'avais oublié (poisson rouge) : le scène du vif d'or offert à Harry par Draco est en effet tirée d'un fameux fan art... je n'ai pas pu m'en empêcher :p

Bref voilà, à très bientôt je l'espère :D

Bisouxxx tous.

Fanny " Sauver l'ordi d'Artoung, Donnez lui un Draco" ( vi il faut sauver son ordi, ça devient urgent )

P.S.: les derniers fan art seront dispo sur mon profil :)

 
 
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