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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Retrouvailles
Par EliH
Harry Potter  -  Romance  -  fr
8 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     16 Reviews    
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Chapitre 2

 

Soit ça va vous tuez d'ennuie... soit ça va vous tenir minimum 30minutes devant vos ordinateurs...

Mais laissez moi une review si vous êtes mortes =) 

le disclaimer: toujours rien à moi, à par les gosses.

le rating: T je me rappelle pas avoir mis de lemon ^^" désolée! :p

ps: Je me demande vraiment comme j'ai fait pour tenir plus de 90pages sans avoir mis ni lemon, ni rien d'autre! je suis folle O_O vous allez vous ennuyez >__<

ps: Manon0511: va lire tes MP! c'est super urgent!! >__< haha

ps 2: j'ai posté plus tôt... je m'ennuyais :p

************* 

 

- Hors de question!

- Mais tu ne vois pas que ces vêtements sont quasi usés jusqu’à la corde? Protesta Eli en rejetant un sweet-shirt informe sur le lit de son père.

- Je répète, Eli, la menaça Harry. Je ne veux pas que vous m’achetiez des vêtements, juste parce que les miens ne sont plus d’actualité.

- Ce ne sont pas TES vêtements! Continua d’argumenter Eli. Ce sont ceux d’oncle Dudley! Il faut que tu changes de garde robe! Ce n’est vraiment pas de ton âge et ne te correspondent pas du tout!

- Tu as appelé Dudley, « oncle»? Pâlit Harry.

 

- Harry…

- Monsieur Potter-Malefoy? M’entendez-vous?

 

Harry se réveilla en soupirant. Il était bien, au chaud, le doux parfum l‘environnait.

- Potter? S’écria Malefoy en cachant ses attributs masculins. Qu’est-ce que tu fous dans MA chambre?!

- Je voudrais bien le savoir, grommela Harry en essayant d’oublier ce sentiment subit de manque.

- Putain mais casse toi! Va voir ta pute rousse! Barre toi d’ici! Putain, qu’est-ce qui s’est passé hier?! Merde!

Le brun avait brusquement pâli. Merlin! Ginny! Il avait trompé Ginny! Oui il était sûr de l’avoir trompé, il était nu comme un vers dans le lit, et il se sentait ankylosé comme s’il avait baisé un troupeau de nymphomane.

- Merde, souffla Harry. Ma première fois…

 

Le Gryffondor bougea un peu en grommelant. Mais il avait mal partout. Comme après la bataille finale. Des mains se posèrent sur ses épaules, l’incitant à rester immobile. Ce qu’il fit sans protester.

- Harry, souffla une voix près de son oreille.

Il tenta se rouler sa tête vers la voix inquiète de son mari et de lui sourire mais dû faire autre chose car Draco s’inquiéta encore plus.

- Draco, coassa Harry en clignant des paupières. Merlin! Mais tout était blanc ici! Il en avait presque mal aux yeux.

- Monsieur Potter-Malefoy, l’informa une voix grave. Je suis le docteur Madisson. Vous vous trouvez actuellement à Sainte Mangouste. Est-ce que vous vous rappelez de ce qu’il s’est passé avant votre évanouissement?

Harry se frotta l’arête du nez, semblant concentré sur les images qui revenaient dans sa tête, les voix à ses oreilles qui venaient d’un autre temps.

 

- Tout est de TA faute! Hurlait-il, pendant que Ron essayait de le dégager de son meilleur ami. Comment est-ce que j’ai pu finir avec toi?! Impensable! C’est de ta putain de FAUTE!

- Malefoy, s’écria Hermione, affolée. Tu sais très bien que ce n’est pas de sa faute, il ne sait encore rien et tu ne peux pas l’accuser de la sorte!

- Il va ruiner ma vie, bordel de Dieu! Lui hurla-t-il, ne lâchant toujours pas Harry qui virait petit à petit au violet. Comment est-ce que je vais faire hein? C’est SA faute!

 

- Draco qui me rend fautif de quelque chose, grommela le brun, ignorant le sursaut du blond.

 

- Ah monsieur Potter, enfin réveillé! S’exclama l’infirmière en s’approchant de lui.

- Excusez-moi Madame, lui sourit-il. Je crois avoir fait un bien étrange rêve.

- Un rêve? Le coupa une voix traînante en face de lui. Un cauchemar oui! On a cinq gosses Potter! Tu te rends compte? Cinq gosses que je vais avoir avec TOI. Cinq gosses! C’est un comble pour un sang pur tel que moi!

Alors ce n’était pas un rêve? C’était VRAIMENT la réalité?

Pendant ce temps, Madame Pomfresh gronda Malefoy.

- Monsieur Malefoy, vous êtes en état de choc, mais cessez d’être désagréable!

- Vous ne réagiriez pas ainsi si c’était à vous que cela arrivait! Avoir des enfants avec votre pire ennemi? Et puis quoi encore? C’est un cauchemar vivant!

 

- Moi à l’infirmerie de Poudlard après m’être évanouit avec Draco qui s‘énerve sur le fait qu‘on aura cinq enfants dans le futur…

 

- Gin’, commença-t-il. Tu sais que je t’adore, que je t’aime beaucoup… tu sais aussi que si j’ai accepté de sortir avec toi, c’était pour essayer, parce que ton frère avait insisté. Mais je te considère comme ma sœur. Comme je considère Ron comme étant mon frère. Je te rendrais malheureuse si on continuait. Tu as la preuve que plus tard, on ne sera jamais ensemble… désolé Ginny…

Ginny refusa d’en entendre plus et s’enfuit. Harry ne chercha pas à la suivre. Il avait vu une longue chevelure blond blanc typique des Lovegood la poursuivre.

 

- Ma séparation avec mon ex… un changement de garde robe fait par ma fille… une trousse de coiffeuse professionnelle qui se trouve dans les appartements de Severus… Moi en train de draguer un Poufsouffle pour rendre Draco jaloux…

 

- Tu es très beau quand tu rougis…

 

- Moi en train de complimenter Draco… moi en train de faire du rentre-dedans à Draco…

 

- Par Salazar, jura Snape. Potter! Venez, il faut sauver le château!

Le brun sorti sa tête empoussiérée, se demandant de quoi parlait son tortionnaire.

- Vous sentez-vous bien, professeur?

- Votre… fils a bu quelque chose qu’il ne fallait pas et est en train de saccager le château! Le pressa Snape en entendant le bruit des armures tombés au rez-de-chaussée.

Harry écarquilla les yeux en comprenant ce qu’il voulait dire. Le cauchemar recommençait!

- Vous lui avez donné du lait! L’accusa Harry en courant dans les couloirs.

- Il n’arrivait pas à dormir la nuit! Protesta Snape, tout essoufflé.

S’il n’avait pas été paniqué de voir les dégâts qu’Ethan était capable de faire pendant sa schizophrénie passagère, il aurait sans doute pu se rouler de rire en voyant le prof qu’il détestait le plus, en train de courir avec lui!

- Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel!

Harry sentit son cœur se gonfler de joie. Sa moitié était là.

- Mon amour! S’écria-t-il en le prenant dans ses bras.

- Harry? Sursauta le blond. Peux-tu me dire ce qu’Ethan fait dans la Grande Salle?

- Ton parrain lui a donné du lait à boire.

 

- Severus qui a donné du lait au miel à Ethan, et lui et moi en train de tout faire pour l’arrêter jusqu’à ce que Draco nous rejoigne…

 

- Chéri, grommela Harry en faisant un pas en avant, je crois bien qu’Ethan a hérité de ta folie des grandeurs.

- N’importe quoi! S’offusqua le blond. Je n’ai jamais rêvé d’un trône doré ni d’un tapis rouge!

Le regard des deux hommes près de lui, lui confirmèrent qu’ils ne le croyaient pas, mais alors vraiment pas.

- Prosternez-vous devant moi! Cria Ethan en voyant ses pères et Severus.

- Merlin, mais votre fils est fou! Grommela Snape en s’avançant bien malgré lui. Potter, Draco, sur les côtés, il faut le divertir puis l’assommer.

 

- Draco qui ne veut pas avouer sa folie des grandeurs…

 

- Touche pas à ma fille, sale con! ne cessait de hurler Draco dans les bras d’Harry. Elle n’est que trop bien pour toi et tu ne l’as mérite pas! Tu n’es qu’un cloporte sans grâce et minable! Dégage avant que je ne te tues! Rhaaa! Potter! Lâche moi TOUT DE SUITE! Je dois régler son compte à ce morveux de mes deux! Il ne touche pas à MES enfants comme ça!

- Draco, s’étouffait Blaise en se retenant à Théo, ça a beau être ta fille, elle a deux ans de moins que toi ici!

- Rien à foutre!

- Chéri, calme toi, il ne reviendra plus, riait doucement Harry en lui soufflant dans le cou.

- Je le tues s’il s’approche encore!

- Finalement, Malefoy est très possessif, ricana Ron, se faisant ainsi entendre par tout le petit groupe de Serpentards et Gryffondors. Qui aurait cru ça de lui! Le petit Serpentard totalement imbu de lui-même qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, est possessif!

Malefoy s’était raidi dans les bras du brun secoué de rire.

- Ridicule Weasley, contredit froidement le blond en se tournant vers lui.

- Mauvaise foi en plus, sourit Hermione.

 

- Draco qui menace un garçon de retoucher à Eli alors que nous sommes entourés de nos amis…

Comme le Sauveur du monde ne disait plus rien, les yeux un peu troubles, le médicomage hocha de la tête après avoir inscrit quelques mots sur son calepin.

- Ce que vous me dites ressemble à des bribes de mémoires. Nous n’avons pas trouver d’anomalie, vous avez juste subi un choc important. Un peu de repos et tout ira mieux.

Draco remercia le médecin et retourna s’installer près de son mari.

- Comment tu vas, demanda Draco en passant une main dans ses cheveux.

- Ça va, sourit le brun.

- Si tu ne m’avais pas fait une peur pareille, je t’aurais étranglé, grimaça son mari. Ta liste très… avantageuse à mon égard, ça te dit quelque chose? Précisa Draco devant l’air d’incompréhension du brun.

Harry eut la bonne idée de rougir et prendre un air embarrassé. Comment lui expliquer qu’il se rappelait de tout à cause de ça? Apparemment, cette liste ne faisait rien à Draco et il lui reprochait même de l’avoir écrit récemment alors qu’elle datait de… il y a plus de vingt ans.

- Harry! Est-ce que ça va? S’écria une voix en ouvrant brusquement la porte.

- On ne peut jamais être seuls! Râla le blond en laissant la place à Hermione.

- On peut bien être inquiet, répliqua Ron en entrant à la suite de sa femme. Alors vieux? Comment vas-tu? Qu’est-ce qu’il s’est passé hein?

Harry fit un sourire timide. Les explications allaient être longues et compliquées.

- Papa!

Une bande de jeunes gens se précipitèrent dans la chambre, les plus jeunes étaient affolés. Sa fille lui sauta littéralement au cou, comprimant sa cage thoracique. Le souffle lui manqua et il se mit à rire d’un rire nerveux pour évacuer tout ce qu’il voyait encore dans sa tête. Il prit sa fille dans les bras, ébouriffa les cheveux de ses jumeaux et tint la main de son cadet. Le rire faisant toujours tressauter ses épaules larges.

C’est donc dans une chambre bondée que son médecin traitant arriva, leur priant fermement de sortir pour laisser son patient se reposer.

- A tout à l’heure, murmura Draco en lui volant un dernier baiser.

- Je t’aime, répondit Harry, faisant des gestes d’au revoir à ses visiteurs.

*************

Draco Malefoy était installé en bout de table, devant les principaux militants de l’Ordre du Phoenix. Le silence était total. Severus se tenait à sa droite, faible soutient et pourtant réconfortante présence dans cette fosse aux lions.

Potter se tenait entre Monsieur Weasley et Kingsley, la belette et Miss-je-sais-tout était en face d’eux. Nymphadora Tonks, sa cousine, reconnaissable à ses cheveux changeants de couleurs, était assise près de son ancien professeur de Défense contre les forces du mal de troisième année. il reconnut certaines personnes, d’autres non.

Ce fut le loup garou qui prit la parole, doucement.

- Draco, ton choix de prendre part à la guerre est valeureux. Nous avons beaucoup discuter et tu retourneras chez les mangemorts. Severus avait annoncé à Tu-Sais-Qui que tu étais parti dans une des villas secondaires de ta famille pour te reposer. Ta mère a confirmé ce fait, même si Lucius Malefoy n’en sait rien. Tu vas devenir espion. Comme Severus. Tu devras monter les grades ou récolter des informations importantes sur les attaques. Tu es plutôt bas dans l’échelle des Mangemorts, il ne te soupçonnera pas. Mais sache que c’est un rôle difficile, dangereux. Es-tu réellement près à partir? À risquer ta vie?

Draco s’était redressé pendant l’annonce de Remus Lupin et sans lancer un regard à un certain garçon à lunettes, affirma avec sa dignité malefoyenne que oui, il était près.

En hochant de la tête, Remus se réinstalla et Monsieur Weasley prit la parole, annonçant le rapport qu’avait donné l’attaque éclair de Mangemorts dans la partie Nord du pays.

Le blond n’écoutait pas réellement, trop concentré sur ce qu’il devait faire et avait appris. Sa mère était une traîtresse. Son père ne le savait pas. Il allait devenir espion. Mais il fut rapidement sorti de ses pensées en sentant sur lui un regard insistant.

C’était Potter. Evidemment. Les yeux verts étaient pénétrants, il avait l’air de le sonder et il put presque y lire ce qu’il pensait. « Reste, ne pars pas. Tu vas te faire tuer!»

Mais il avait choisit. Il voulait se battre à sa manière, il voulait que cette guerre cesse.

*************

Harry était sorti le lendemain de son malaise. Il avait eu la nuit pour remettre ses souvenirs en place et réfléchir à ce qu’il devait faire.

Déjà, en parler à ses enfants. Puis à son mari et enfin à ses amis. Il n’était pas fou.

Draco ne le croirait jamais. Il fallait trouver quelque chose qui déclenche ses souvenirs. Mais quoi?

Alors le soir, alors que Draco était parti voir Snape, seul, il était parti retrouver ses enfants. Les réunissant dans le salon. Ils étaient pratiquement tous en pyjama et il ne put se retenir de sourire. Ils étaient ce qu’il avait réussi de mieux dans sa vie.

Une famille unie, heureuse, aimante.

- Quelque chose ne va pas? Demanda finalement Gabriel.

- C’est compliqué à dire, grimaça son père en passant une main dans ses cheveux. Mais je me rappelle de tout.

Face au silence, il rajouta:

- Tout de votre présence dans le passé, de ce qui s’est passé, de ce qu’on a vécu pendant quatre mois. C’est encore très frais dans ma tête. Mais je me rappelle de tout. Ethan qui fait deux fois sa crise de Maître du monde, votre arrivée, votre plan « drague » pour que Père et moi se mettent ensemble, votre départ…

Il leur sourit pendant qu’Eli mettait une main sur sa bouche pour cacher sa stupéfaction.

- Mais comment! S’exclama Sinclair. Comment tu as pu te rappeler de tout alors qu’on a rien fait. Alors qu’on a décidé de ne rien faire sous les conseils de Grand Père Sev!

- Vous vous rappelez de la liste? Demanda Harry en mettant l’information sur Snape de côté. Celle que j’ai écrite sur votre père?

Les yeux écarquillés le fixèrent et il voulut éclater de rire. Il se sentait à nouveau dans la peau du Harry Potter de dix-sept ans.

- Dobby l’a trouvé dans les poches de Gabriel, expliqua-t-il, répondant ainsi à leur question muette. Alors que vous étiez partis faire les courses, j’ai retrouvé Dobby en train de se punir parce qu’il ne savait pas quoi faire de la liste. C’est au moment où je l’ai lu que je me suis rappelé de tout. Et c’est quoi cette histoire avec Grand père Sev hein? Je me rappelle que vous vouliez à tout pris que l’on recouvre la mémoire!

Ethan entreprit de lui expliquer dans les grandes lignes les raisons du refus du Professeur de Potions.

- Vous avez parlé de la mort de Pansy à papa alors que vous étiez dans le passé? S’écria Harry, les yeux ronds. Mais vous étiez fou!

- Il avait insisté! Protesta Eli. Pansy nous avait demandé si elle se marierait plus tard et comme je lui ai avoué ne pas me rappeler d’elle, Père a compris qu’on cachait quelque chose.

- Mais on ne lui a pas parlé de Peter, précisa Liam.

Harry soupira. Peter Parkinson était ce qu’on pouvait appeler un bâtard. Pansy avait eu une aventure avec un homme dont elle ne se rappelait même pas le nom, un soir où elle avait trop bu. Et s’était retrouvé enceinte. Elle n’avait pas voulu avorter et avec le soutien de ses seuls amis, étant donné que ses parents l’avaient renié pendant la guerre, elle passa sa grossesse chez Blaise. Théo vivait avec eux et elle ne fut jamais seule. Sa filleule lui rendait visite tous les jours, accompagnée du blond, le soir, Blaise et Théo revenaient du travail et passait du temps avec elle. À la naissance de Peter, elle avait fait de Blaise le parrain. Peter et Ethan n’avaient que deux mois d’écart, ce qui les avait rendu très proche.

Le jour de la mort de Pansy, Peter était chez les Potter-Malefoy. Harry s’était excusé auprès d’elle. Eli ne voulait pas voir le médicomage si sa marraine ne l’accompagnait pas. Alors Pansy avait laissé son bébé de deux ans alors chez son ami et avait accompagné la petite. Mais lorsqu’elles étaient presque arrivées à l’hôpital, une attaque de Mangemorts les avaient surpris. Attaque dirigée par ses propres parents, les Parkinson. Elle avait protégé Eli du mieux qu’elle pouvait avec son corps et sa baguette et avait finalement succombé au sortilège de la mort lorsque les Aurors étaient arrivés.

Harry se sentait encore coupable malgré toutes ces années. S’il n’avait pas fléchit sous le caprice de sa fille, Pansy serait encore vivante, Peter ne serait pas orphelin comme il l‘avait été.

Il fut tiré de ses tristes pensées par les protestations et ricanement de ses enfants.

Et d’après ce qu’il comprenait, Gabriel était le sujet des moqueries des jumeaux.

- T’es vraiment crade, Gaby! Riait Liam.

- Si la feuille est restée dans ta poche tout ce temps sans qu’un elfe de maison l’ait repéré, rajouta Sinclair, c’est que tu ne l’as pas lavé de tout le voyage!

- Heureusement que notre Gabriel est aussi sale, annonça Ethan avec un sourire mauvais. Sinon, Papa ne se rappellerait pas de tout!

- Mais je ne suis pas crade! Protestait faiblement Gabriel. J’ai juste glissé dans ma poche et je l’ai oublié!

Ses frères et sœur continuèrent à le taquiner, le faisant rougir de plus en plus, l’embrassant comme ils ne l’avaient jamais embarrassés. Harry les laissa faire, souriant de cette atmosphère chaleureuse. Il devait en parler à Draco. Ce dernier devait aussi recouvrir la mémoire. Tout comme Hermione, Ron et les autres. Et il aurait une discussion avec Severus. Ça, il en était sûr.

- Eh bien! Qu’est-ce que vous faites encore debout à cette heure-ci?

- Père!

Draco était arrivé par la cheminée, un sourcil levé d’amusement. Il se prit sa fille dans les bras, ce qu’il trouvait très agréable. Depuis qu’elle était à Poudlard, elle se montrait distante avec lui comme avec Harry. D’ailleurs, tous ses enfants se comportaient de la sorte. Distants, peu présents. Il n’avait plus l’impression d’être une famille. Mais depuis l’autre soir, les câlins et les rires allaient bon train, ce qu’il adorait mais ne leur avouerait jamais.

Il câlina un peu sa fille de quinze ans, un sourire tendre s’affiché sur son visage. Il s’installa ensuite près d’Harry, et écouta ses enfants leurs racontés ce qu’ils avaient fait depuis le début des vacances, soit deux jours.

Oui, cette vie de famille, il l’aimait.

*************

Le lieu était sombre, froid, silencieux. Seuls leurs pas égayaient un peu cet espace.

Draco se tenait à côté de Severus, le visage impassible, le cœur battant.
Cela faisait trois semaines qu’il était parti se « reposer». À présent, il devait aller voir son père avant qu’une réunion de Mangemorts ne commence. Son parrain lui fit traverser encore quelques couloirs avant de s’arrêter devant une porte. Après lui avoir lancé un regard indéchiffrable, il le laissa là. Prenant une respiration profonde, il toqua à la porte, son masque malfoyen plaqué sur le visage. Une voix étouffée le pria d’entrer et il s’exécuta.

La pièce était faiblement éclairée par la cheminée. Une haute silhouette se tenait devant le feu tandis qu’une autre était assise dans un des fauteuils. Il reconnut sa mère.

- Draco…

Sa mère s’était levé et l’avait prit dans ses bras, les larmes aux yeux. Il ne lui rendit pas son étreinte, les yeux rivés dans ceux de son père. Un gris métallique, froid, hautain.

- J’ai intercédé auprès du Maître pour que tu restes ici, lui annonça froidement Malefoy senior. Tu as des prédispositions dans la stratégie si je me rappelle bien. Tu seras plus utile à organiser nos troupes plutôt que t’évanouir sur le champ de bataille. Je compte sur toi pour ne pas nous faire honte.

Avant même qu’il n’acquiesce de la tête, son père sortit. Sa mère le serra un peu plus dans ses bras comme pour être sûr qu’il était bien là, en vie, entier.

- Draco, souffla sa mère, les yeux brillants de larmes. Tu n’aurais pas du revenir. Tu étais bien plus en sécurité là-bas! Je ne supporterais pas de te savoir en danger! Salazar! je n’aurais pas dû accepter aussi facilement…

- Mère, l’interrompit le blond. Je vais bien, je vais y arriver. Ne vous inquiétez pas. S’il vous plait.

La femme acquiesça, une boule dans la gorge. Si son fils, son unique enfant, venait à mourir, elle ne s’en relèverait pas. Cette guerre n’était pas pour lui, pas alors qu‘il était encore aussi jeune.

Elle caressa la joue de son fils en un geste léger et sortit aussi de la pièce, rejoignant son mari.

Draco resta seul. Et il réalisa ce qu’il devait faire, les dangers de son rôle, les incertitudes. Il était seul. Il avait peur. Et tout doucement, alors qu’il pensait se terrer au fond de la pièce et ne pas en ressortir, une douce chaleur s’empara de lui, partant de la poitrine jusqu’aux extrémités de son corps. Ses mains se réchauffèrent, ses jambes cessèrent de trembler. Il était serein. Bien plus qu’il ne l’avait été depuis sa sortie de Poudlard.

C’est donc très calme qu’il sortit du petit salon, d’un pas assuré.

*************

Les gouttes coulaient sur son corps comme de petites perles transparentes. Les vapeurs d’eau cachaient partiellement l’homme sous sa douche qui se frictionnait les cheveux. L’homme coupa l’eau et tendis une main vers la serviette. Se séchant sommairement, il enserra sa taille dans le bout de tissus, cachant ainsi sa nudité.

Il sortit de la salle de bain, frissonnant sous l’air frais de la chambre. Il avisa l’être avachi dans le lit, dos aux coussins, le regard dans le vague. En soupirant intérieurement, il s’approcha de son pas félin et grimpa dans le lit. Harry lui sourit tendrement, lui tendant une main.

Le cœur battant la chamade, il la prit et s’installa sur ses jambes, faisant fi de sa nudité sous la serviette. En caressant du bout des doigts la mâchoire, les joues, les lèvres, en enlevant les lunettes qui cachaient les yeux si verts, en l’embrassant avec amour, Draco prit Harry dans ses bras, lui montrant ainsi qu’il était là, qu’il le soutenait, et qu’il l’écoutait.

Écouter. Oui. Car depuis son hospitalisation suite à son malaise, Draco voyait bien que son regard avait changé, qu’il avait changé tout court.

Il était souvent dans ses pensées, le regard vague. Souvent, il surprenait un de ses regards verts sur lui, inquisiteur. Cette façon de le regarder lui serrait le cœur. Car il était un mélange subtil d’amour, de tristesse, de colère, de fatigue. Il était étrange qu’il puisse percevoir ce genre de chose. Mais qu’y pouvait-il? Harry était sa moitié, son âme sœur, son amour, son mari, le deuxième père de ses enfants. Il l’aimait plus que tout. Et ne le dirait jamais à haute voix. Il pouvait sentir quand son mari était en colère, triste, heureux. Et à cet instant, Harry avait peur. Ce qui l’étonnait énormément. Et pour assouvir sa curiosité, il interrompit le baiser, posant son front contre celui du brun, yeux gris face aux yeux verts.

- Tu veux me dire quelque chose? Chuchota le blond en caressant du pouce, les lèvres si tentatrices.

Harry grimaça. Draco voyait juste. Il voyait toujours juste pour lui.

- C’est compliqué, murmura Harry en se serrant un peu plus contre le torse blanc. Je ne sais même pas si tu vas me croire…

- Essayes toujours, sourit l’ex-Serpentard en jouant avec les mèches brunes.

- Tu te rappelles ce qu’ont raconté les enfants à l’école? Hésita-t-il finalement. Tu sais, quand ils m’ont fait appelé aussi et nous ont raconté cette histoire abracadabrante sur eux dans notre passé, lors de notre dernière année à Poudlard? Eh bien, ce qu’ils nous ont dit est réel. 

- Tu as décidé de continuer la blague avec eux? Demanda le blond après quelques secondes de silence.

- Draco… non! Je me rappelle de tout. Tu te rappelles cette liste débile sur toi? Eh bien cette liste, je l’ai écrite quand j’étais en septième année. Gaby et les enfants voulaient que je trouve quelque chose à dire sur toi, des insinuations qui devaient te faire rougir et te faire tomber dans mes bras. Le problème, c’est que je n’étais pas inspiré. Alors j’ai écrit ça dans la nuit. Le lendemain, Ron leur a parlé de cette liste. Les jumeaux l’ont lu contre mon gré et tu es arrivé. Par je ne sais quel miracle, ce bout de papier a traversé le temps et je l’ai lu. Draco, on a tous été victime d’un sortilège d’oubli que Dumbledore nous a apposé pour que personne ne parle des enfants. Personne ne se rappelle précisément notre dernière année. Tu t’en souviens? Beaucoup de choses sont restés floues. Mais maintenant, je sais que c’est à cause des enfants!

Harry se tut, le regard suppliant son mari de le croire. Mais ce dernier n’était pas convaincu. Cette histoire était bien trop étrange. Alors il prit Harry dans ses bras, sans dire un mot.

- Tu ne me crois pas, soupira le brun.

- Excuses-moi, fit le blond, mais c’est dur à avaler. Tu aurais attendu presque vingt-trois ans avant de te rappeler d’un passé que tu es le seul à te rappeler après que les enfants aient débarqué dans mes appartements à Poudlard?

- Draco, grogna le Survivant, les boîtes de chocolat au lait, tu ne t’en rappelles pas? Je t’ai posé chaque jour une boîte de tes chocolats préférés sur la table de chevet de ta chambre de préfet. Chaque jour. Rien ne te revient?

- Non Harry, rien du tout.

L’ex-Gryffondor soupira, bougeant pour faire descendre son mari de ses jambes. Il se coucha sur le côté, dos à l’autre, grognant un « ‘Suis fatigué, bonne nuit » qui agaça le blond.

Draco fit de même, se couchant nu sous les draps, se disant que le lendemain, il devrait à tout prix rendre visite à Severus pour parler du problème d’Harry.

*************

Draco était installé près de sa mère. Autour de la table, des Mangemorts plus ou moins haut gradés se tenaient là, le visage grave, silencieux.

Le Seigneur des Ténèbres ne tarda pas à arriver, suivit de son éternel Nagini. Le serpent glissait près de lui, fixant son regard sur quelques fidèles. Quant à son maître, il dardait son regard sur chaque visages, décelant la peur, l’admiration de Bellatrix Lestrange, des sentiments qui lui montraient qu’il était craint, et que c’était plus qu’une bonne chose. Il fit le tour de la longue table, lentement, silencieux, avant de s’arrêter à quelques centimètres de la chaise de Draco Malefoy.

- Eh bien eh bien, susurra le Mage Noir. Qui avons-nous ce soir? Draco… quel plaisir… de te voir. Cela fait bien longtemps tu ne trouves pas? Lève toi que je puisse te voir…

Le blond s’exécuta, les mains tremblant légèrement. Il ne leva pas ses yeux vers ceux, rouges, de son maître.

- Je vois que ces quelques semaines ont été profitables à certains… ENDOLORIS!

Un hoquet d’horreur et un cri de douleur brisèrent le silence. Draco hurlait au sol, se tortillant sous la douleur aigue du sort, sous les yeux embués de Narcissa Malefoy.

Lord Voldemort continua encore quelques minutes avant de finalement libérer le garçon et le pria de se réinstaller.

La réunion commença.

Plusieurs voix se levèrent pour donner leurs rapports, rapports sur l’avancement de la prise du Ministère, sur la recherche de Harry Potter, disparu depuis plusieurs mois après la fin de ses études.

Cette réunion dura deux heures, dans laquelle le mage Noir punit nombres de ses Mangemorts pour avoir fait des erreurs, acquiescer face aux victoires, donna des ordres. Au bout de deux longues heures, il libéra la table.

- Draco… restes là, j’ai des choses à te dire.

L’ex Serpentard hocha de la tête, immobile sur sa chaise, attendant il ne savait quoi.

- Ton père m’a parlé de tes capacités en tant que stratège, susurra l’homme de sa voix traînante. Est-ce vrai?

- Oui… mon maître.

- Je vais te mettre à l’épreuve. Si tu es ce que ton père prétend que tu es, tu pourras organiser nos troupes et améliorer nos plans. Mais si c’est le contraire, tu ne verras plus jamais le soleil. Je n’ai pas besoin d’incapables ou de lâches… ou de traîtres dans mes rangs… est-ce clair?

- Oui… mon maître.

- Alors dis-moi si ce plan marchera.

Draco plongea le nez dans les cartes aux points rouges et bleus, réfléchissant à toute vitesse, trouvant les points faibles et les points forts, proposant d’une voix sûre ce qui était à changer.

Quelques instants après son discours, Voldemort le pria de sortir, pensif. Le blond s’exécuta, le cœur battant. Avait-il réussi? Il l’espérait. Il alla rejoindre Severus, lui parlant de ce qu’il avait dû faire et avait vu.

*************

Le rayon de lumière fit grogner Draco dans son sommeil agité. Qui était le crétin qui avait oublié de fermer les volets la veille au soir hein? Il se souvint que c’était lui et soupira. Et pour échapper à cet éclat de soleil agaçant, il se retourna, cherchant sa source de chaleur personnelle. Et soupira à nouveau, ne la trouvant pas. Il était seul dans son lit, et cela me fit en rogne, il avait froid lui!

En se redressant, il lança un sort de tempus pour connaître l’heure. 8h30.

Qu’est-ce que Harry faisait en dehors du lit avant neuf heures hein? Il décida de se lever et préparer le petit déjeuner avec Dobby, même si les enfants ne seraient debout que d’ici deux heures.

Il passa dans la salle de bain, se rafraîchissant un peu, effaçant les dernières traces de sommeil du visage. Cette nuit, étrangement, il avait rêvé du passé, de son entrée dans les forces du mal en tant qu’espion de l‘Ordre du Phoenix. Cette épreuve avait en réalité été la prochaine attaque que le Seigneur des Ténèbres avait prévu pour affaiblir l’ennemi. Et Draco l’y avait parfaitement aidé. Severus lui avait dit que ce n’était pas sa faute s’il y avait eu de nombreuses victimes. Et que de cette manière, il serait le premier au courant des plans d’attaque du Mage Noir, et pourrait prévenir les autres à temps. Bien sure, Draco essaya de bien faire deux trois fois par la suite, et commença à laisser des failles peu remarquables. Mais déjà, le Lord le considérait comme une arme précieuse dans cette guerre. Pour lui, ce n’était plus qu’une question de temps avant que l’Angleterre ne lui appartienne. Et Harry Potter qui était toujours aussi introuvable.

Draco eut un rictus en se rappelant du Harry de la guerre. Il était, d’après Severus, partit à la recherche d’un moyen de battre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avec la belette et Miss-je-sais-tout. Mais c’était tout ce qu’il devait savoir.

En sortant de la salle de bain après s’être essuyé, il tourna son regard sur le grand lit. Mais Harry n’était toujours pas là. Pourtant, il crut distinguer quelque chose qui n’était pas là la veille au soir. Une boîte. Avec un ruban vert.

Une douleur traversa son crâne. Cette boîte… elle lui était familière. Alors il s’approcha, sachant il ne savait comment, que ce n’était pas dangereux et que cela devait venir de Harry.

Un petit mot était coincé dans le ruban.

 

Tu es magnifique quand tu dors, un vrai ange

H.P

 

Et Draco ne put se retenir de rougir. Cela faisait bien longtemps qu’Harry ne le complimentait plus pour un tout ou pour un rien. Ou du moins, il ne le lui disait plus, ne passant ces messages que par son regard vert émeraude.

Il ouvrit la boîte et sourit largement. C’était des chocolats au lait! Son pêché mignon. Mais il grimaça en apercevant un petit bout de papier où Harry avait écrit:

 

Ne mange pas tout mon Amour,
tu risques de prendre du poids.
Je t’aime.

HP

 

Quel idiot! Pour la peine, il en mangerait la moitié!

*************

Harry s’était réveillé alors que le ciel était encore sombre. Il devait bien être cinq ou six heures du matin.

Il s’était retourné, face à sa moitié, endormi, les cheveux blonds blancs encadrant son visage pointu. Et il avait ressenti une bouffée de tendresse et d’amour pour lui. Il l’aimait comme au premier jour. Du moins, comme depuis leur première fois, maintenant qu’il s’en rappelait. Il passa un doigt sur une mèche qui barrait le visage de Draco en fronçant des sourcils. Qu’allait-il faire pour que Draco se rappelle de leur passé commun? Il devait demander de l’aide à Hermione. Il n’y avait pas d’autres solutions. Elle était la seule apte à le conseiller sérieusement. Et elle comprendrait son histoire. Du moins, il l’espérait…

Il sortit silencieusement du lit, passa rapidement dans la salle de bain et descendit les escaliers, menant ainsi dans le double séjour. La cuisine se trouvait à côté, coupée du double séjour par une porte en bois sculptée. Il y entra, se préparant un café bien noir. Il devait réfléchir à quoi faire… mais quoi? La solution lui vint quand il tourna la tête vers les céréales que les enfants avaient acheté la dernière fois.
« Chocolat », « lait ».
Mais oui! Draco était toujours en extase devant une boîte de chocolat au lait! Comment aurait-il pu oublier alors qu’à leur première Saint Valentin, Harry avait tout fait de travers?

Ils avaient chacun vingt deux ans. La guerre, c’était il y a deux ans. Ils sortaient ensemble depuis un peu moins d’an.

Déjà, le repas avait été brûlé par ses propres soins, il avait mis le gratin au four et était parti se préparer. Le problème, c’était que le four avait été mis à son maximum et l’alarme incendie n’avait pas tardé à hurler alors qu’Harry était encore sous la douche, écoutant le nouveau single de Celestina Moldubec. Si Draco n’était pas arrivé en avance, son appartement serait parti en fumé et lui aurait été enfumé, sans mauvais jeu de mots…

Puis il avait commandé une pizza, ce qui avait fait grimacer de dégoût le blond devant tous ces kilos que représentaient le fromage étalé sur la pâte!

Le pire avait dû être le moment où, trouvant le silence trop pesant, il avait allumé la télévision. Jamais il n’avait vu Draco sursauté aussi violemment et aussi haut. Même pas quand il était sur le champ de bataille, entouré de sorts de mort ou de douleur.
Non, Draco avait sursauté, hurlé, s’était mis en colère, l’avait menacé et avait failli partir et ne jamais revenir.

À ce moment-là, Harry l’avait enlacé et s’était excusé maladroitement. Il lui avait apporté une boîte de taille moyenne, joliment ficelée dans un ruban argenté, lui expliquant que comme c‘était la Saint Valentin, il lui avait acheté du chocolat. Chez un chocolatier qui lui avait paru un peu étrange.

- Il a dit que plusieurs années auparavant, je lui avais commandé pendant quelques temps des chocolats et toujours adressés à une même personne, avec des petits cartons magiques qui inscrivaient ce que je pensais au destinataire. Bien sûre, je ne l’ai pas cru mais il m’a conseillé ce chocolat pour toi…

Draco l’avait regardé avec un sourcil relevé, preuve qu’il était sceptique. Mais il avait déballé ce présent et son regard s’était illuminé comme un gamin qui ouvre ses cadeaux le matin de Noël. Dans cette boîte, un énorme chocolat en forme de cœur.

Des mots y étaient inscrit: « Je t’aime, pour toujours », écrit avec un glaçage au lait.

Le jeune homme n’avait pu retenir un sourire de fleurir sur ses lèvres et avait sauté sur Harry, le faisant tomber.

Et Harry ne s’était jamais senti aussi gêné et paniqué en même temps quand Draco avait sorti la petite boîte qui se trouvait dans le chocolat, à la manière des Kinder Surprise moldu. Avec des yeux brillants de larmes contenues. Parce que oui, il y avait une alliance dans cet écrin en velours.

Harry Potter, nu comme un ver, était sorti du lit avec la bague, s’était agenouillé du côté de Draco Malefoy et l’avait demandé en mariage.

Une déclaration bien originale, avait rit Draco après sa réponse… sportive.

 

Harry revint dans le présent en souriant. Il avait la solution! Il déposa sa tasse et se mit à chercher dans un tiroir l’adresse exacte du chocolatier pour lui commander tout de suite une boîte de ces sucreries. Et pour que Draco puisse les avoir au réveil, comme il y avait vingt ans de cela…

*************

Le manoir Malefoy était sombre en ce mois de février. Sombre et calme, froide aussi.

Draco se trouvait dans sa chambre, en train de peaufiner des plans d’attaques pour le Seigneur noir. Car oui, depuis qu’il avait passé le test, il était devenu indispensable dans la victoire des forces du mal. Mais Draco essayait d’ouvrir des faiblesses dans son camp sans que cela ne soit remarquable. Après tout, il jouait double. Et il devait faire son rapport à

Kingsley Shackebolt, l’Auror, après avoir fini ses plans.

Au départ, c’était Severus qui jouait les messagers entre Draco et l’Auror. Mais la stratégie, ce n’était pas le champ de bataille du Maître des Potions. Alors il laissa rapidement la place au blond et ce dernier trouva quelques moyens pour faire passer ses plans. Il n’était plus retourné au QG de l’Ordre et n’avait donc plus revu Potter, ni ses amis.

Il était seul. Ses parents étaient quelque part dans le Manoir, surement dans le boudoir bleu. Vous-Savez-Qui l’avait autorisé à rentrer chez lui pour plus de calme. Et dès qu’il finissait son travail, il devait revenir. Impérativement.

Mais ce soir là, son travail fut mis de côté. Quelqu’un était à l’entrée du manoir, et cherchait à voir les membres de la famille Malefoy. Comble de la malchance, Bellatrix Lestrange était là, pour le surveiller, disait-elle avec un regard fou.

Dans le hall se trouvait donc sa tante face à trois Rafleurs qui tenaient chacun un individu… frétillant.

- Où se trouve Malefoy? Gronda un chasseur de tête.

- Qu’est-ce que vous voulez? Gronda la Mangemorte, hautaine.

- Nous avons retrouvez Harry Potter.

- Bella, laisse, intervint une voix froide venant du grand escalier.

- Malefoy, grogna l’un des Rafleurs avec un sourire édenté. Je veux la récompense pour la tête d’Harry Potter.

- La preuve?

Le porte parole enleva la cagoule de son prisonnier, puis les deux autres firent de même. Une jeune fille tremblotante, un rouquin grimaçant et… un brun au visage tuméfié.

- Sang de bourbe, Sang Pur et Sang Mêlé. Hermione Granger, Ronald Weasley et Harry Potter, annonça un des malfrats, barbu.

Bellatrix s’approcha du brun, lui lançant un regard méprisant. Elle tira sur ses cheveux pour mieux voir son visage, ignorant le gémissement de douleur que le tiraillement provoquait.

- Lui? Potter? Laissez-moi rire, cracha la femme aux cheveux d’ébène.

- C’est lui! Insista l’édenté. La Sang de bourbe et le roux correspondent aux descriptions! Et Potter est toujours accompagné par eux!

- Draco, murmura finalement le patriarche après un moment de silence. Vois si c’est bien Potter. Et fouillez-moi leur sac. Nous trouverons surement quelque chose d’intéressant à leur sujet.

Alors, pendant que les Rafleurs sortaient tout un bric-à-brac d’objets, livres, fioles, potions, vêtements…, Draco s’approchait lentement, semblant hésiter sur la marche à suivre. Il avait reconnu Miss-je-sais-tout et la belette. Et l’autre n’était nul autre que Potter. Même s’il ne lui ressemblait pas vraiment, avec ce visage boursoufflé et tuméfié et sale et laid, il sentait que c’était lui. Il sentait une étrange chaleur se répandre en lui alors qu’il s’approchait du brun.

Son cœur battait la chamade, oubliant les Rafleurs, sa tante, ses parents, il ne voyait plus que ce visage, et les yeux verts brillants d’une lueur intense.

- Non ce n’est pas lui, murmura enfin Draco. Ce type est un laideron par rapport à Potter. Il n’a aucune spécificité qui montre que c’est le Balafré.

Bellatrix ricana méchamment, se collant presque au corps de son neveu, regardantles Rafleurs de haut.

- Allez vous-en.

- C’est Potter! Protesta l’édenté. C’est la Sang-de-bourbe qui lui a lancé un sortilège! J’en suis sûr!

- Mais… qu’est-ce que c’est? S’écria le troisième chasseurs de tête derrière lui.

L’objet de sa surprise était une épée. Et pas n’importe quelle épée!

- C’est Impossible! Hurla Lestrange en s’approchant brusquement. Toi! fit-elle en se tournant vers Granger. Où l’as-tu prise? C’est une fausse! C’est IMPOSSIBLE!

Draco ne comprenait pas pourquoi elle s’énervait. C’était une épée, oui, peu de personnes se baladaient avec ça dans les poches, certes, mais alors pourquoi s’écrier de la sorte?

- Les deux garçons dans les cachots, ordonna la sœur Black. Je veux la Sang-de-bourbe. Elle doit répondre à certaines… questions.

Draco regarda les deux Rafleurs suivre Poky, l’elfe de maison remplaçant Dobby, dans les sous-sols et des hurlements de douleurs le firent sursauter.

Sa tante se tenait presque assise sur Granger qui était allongée au sol, se tortillant sous le Doloris.

- Parle! Hurlait-elle. Dis moi où tu as trouvé cette épée?! Elle était dans mon coffre, comme se fait-il qu’un être aussi misérable que toi puisse l’avoir en sa possession? PARLE! Où l’as-tu TROUVE?! ENDOLORIS!!

Les cris étaient aigus, stridents, la jeune femme tentait de se débattre, pleurait, suppliait, hurlait jusqu’à ne plus avoir de voix…

- Où Est ce misérable rat? S’écriait sa tante.

- Ou… oui maîtresse? Bégaya mielleusement un homme au dos courbé, gros, sale.

- Peter… va me chercher le Weasley. Cette… ce déchet ne me dit rien. Peut-être que l’autre sera plus… enclin à répondre.

- Ou… oui Maîtresse, j’arrive tout de suite avec le prisonnier…

L’ancien Maraudeur partit, l’échine toujours courbé en signe d’une soumission écœurante et fausse.

*************

Draco était de très bonne humeur. Il coupait des quartiers d’orange qu’il posait sur un plateau déjà à ras bord d’autres fruits.

Dobby avait bien sur insisté pour faire le travail, lorsqu’il était arrivé à neuf heures pour préparer le petit déjeuner de la famille. Mais le blond l’avait renvoyer de la cuisine, le sommant juste de mettre les couverts et d’appeler les enfants dans une heure.

Le lait était déjà sur la table, les confitures maisons de Dobby, le jus d’orange, le café, les œufs brouillés gardés au chaud sous un sort de conversation. Draco avait fait des merveilles et… Harry n’était pas là. C’était la seule ombre qui gâchait son tableau du bonheur. Son mari n’était nulle part quand il était descendu. Rien, personne. Il était sorti et ne l’avait même pas prévenu! Et pendant qu’il envoyait le plateau de fruits sur la table, d’un sort de lévitation, il se rappela qu’il devait aller voir Severus pour parler du problème du brun.

Ce qu’il fit après avoir vu ses enfants échevelés, encore ensommeillés, en pyjama, à table.

- Je vais aller voir Grand Père Sev, leur annonça tranquillement Draco en se servant un peu de thé. Je rentrerais dans pas très longtemps. En attendant, j’espère que vous ferez vos devoirs.

- Mais Père, geignit Liam. C’est le début des vacances! On a le temps pour ça!

- Plus vite vous les aurez fait, plus vite vous en serez débarrassés! Lança son père avec un sourire en coin. Allez, dépêchez-vous, je vérifierais quand je rentrerais. À tout à l’heure les enfants.

Draco se leva et se dirigea vers la cheminé, riant intérieurement des plaintes de ses enfants. On était professeur, ou on ne l’était pas!

- C’est moi ou… Père a utilisé une expression moldu? Demanda Sinclair, incrédule.

- Mange et tais-toi, grogna Gabriel, grignotant une biscotte, la tête posée sur ses bras.

- Personne n’a vu Papa? S’étonna Eli.

- Il a dit aller voir tante Hermione et Oncle Ron, leur annonça Ethan en trempant sa tartine dans la pâte à tartiner. Pour… vous savez quel sujet.

Les jeunes Potter-Malefoy hochèrent de la tête. C’était une histoire entre adultes maintenant. Ils avaient vécu une belle aventure, il ne restait plus qu’à la garder au fond d’eux. Après tout, qui chez leurs amis, les croiraient?

 

Draco pénétra chez son parrain par la cheminée. Il épousseta ses vêtements, éliminant ainsi toutes traces de suie et regarda dans les alentours.

Rien.

Le potioniste devait être dans sa cave, à concocter bon nombre de potions pour son plaisir personnel, ou pour une quelconque commande. Et il avait raison. Severus Snape ne l’avait même pas entendu, trop concentré à tourner sa cuillère en bois dans la mixture fumante.

Le blond se posa contre le chambranle, attendant que son parrain remarque sa présence. Ce qui arriva dix bonnes minutes plus tard, après une explosion, une fumée nauséabonde et quelques sorts de conservations.

- Je ne m’attendais pas à te voir de sitôt, lança le professeur de Potions sans le regarder, en signe de salut.

- Tu me manquais trop, ricana Draco en s’approchant.

- Une dispute avec ton mari?

- Rien de tel, je voulais juste te poser quelque question et peut-être de l’aide.

- Tu m’intrigues. Attends un instant, je dois enlever cette combinaison.

Le filleul le laissa faire, observant les étagères remplis de bocaux aux ingrédients rares. Des ingrédients si étranges qu’Harry aurait encore critiqué Severus sur son sens du goût.

- Es-tu ici pour te moquer de moi? Soupira le potioniste en apercevant le sourire sur le visage de Draco.

- Pardon, sourit ce dernier. Je pensais à quelque chose.

- Que viens-tu faire là alors? Changea l’autre de sujet. Cela devait être important pour que tu reviennes aussi vite. Et pendant les vacances.

- C’est plutôt long et compliqué à expliquer, grimaça Draco en suivant son parrain dans la cuisine.

- Essaye toujours.

Alors Draco expliqua ce qui était arrivé il y a de cela plusieurs jours, lorsque ses enfants étaient arrivés dans ses appartements, en lui racontant une histoire abracadabrante.

- Ils m’ont dit qu’ils avaient atterri dans le passé! Pendant notre septième année apparemment!

Le blond ne fit pas attention à la crispation soudaine de son parrain, continuant son récit, sur la déclaration d’Eli qui lui disait avoir été à l’origine de la transformation physique d’Harry, et tout ça, pour que LUI le drague!

- Ethan m’a accusé d’avoir été têtu quand j’étais jeune!

Il poursuivit sur le fait que Harry avait écrit un poème tout à fait stupide et dérisoire sur sa personne et qu’il s’était évanouit. Et que la veille au soir, il lui avait conté une histoire similaire à celle de ses enfants.

- Tu ne crois pas qu’ils se moquent de moi? J’ai l’impression d’être à l’écart, et hier soir, lorsque je suis rentré, ils discutaient et riaient ensemble! Sans moi! Est-ce normal? Je n’arrive pas à comprendre ce qui leur arrive! En plus, Gabriel, à son âge, débite cette blague avec un sérieux assez étonnant, alors qu’il devrait plutôt se concentrer sur ses ASPICS! À la place, il soutient les plus jeunes!

- Tu veux un peu de thé? Proposa Severus en se levant avec la théière vide.

- Volontiers. Mais tu ne crois pas qu’ils font exprès de me laisser dans mon coin? Je sais que je ne suis pas très drôle comme Harry et que j’ai l’air plutôt distant avec eux, mais je les aime mes enfants! Alors pourquoi se moquer de moi comme ça hein? Est-ce un test? Merci.

Draco but sa tasse de thé d’une traite, sous l’œil scrutateur de Severus. Il ne devait laisser aucune goutte de ce breuvage. C’était important.

- Je pense que tu n’as pas à t’en faire, le rassura son parrain. Ils font ça pour que tu t’intéresse à eux. C’est tout. Ça leur passera pendant les vacances.

- Je l’espère bien, soupira le blond. Il faut que tu passes un de ces jours. Au lieu de passer les vacances tout seul, viens nous voir. Ça fera plaisir aux enfants.

- Oui, j’y penserais, accepta le plus vieux. Je dois finir déjà les quelques commandes que j’ai là, après tout, même nourri et logé, ça ne paye pas plus que cela d’être professeur!

- Voyons! Bien sûr que tu gagnes bien ta vie! Et tu sais bien que je serais toujours là s‘il y a un soucis!

Severus sourit tristement, ce qui étonna le blond. Et si ce dernier savait ce qu’il avait mis dans son thé? Lui pardonnerait-il? Lui pardonnerait-il de l’empêcher de se rappeler d’un passé où il avait été aimé avant la guerre?

*************

Bellatrix Lestrange s’impatientait. Où était ce crétin de Pettigrow? Chercher un simple adolescent n’était pas si compliqué! Si? Eh bien pour lui, cela devait être une épreuve rude.

La Sang-de-bourbe était allongée sur le sol, roulée en boule, tremblotante. Quelques Doloris et déjà, elle sanglotait. Ridicule. C’était bien la preuve que les Sang Impurs ne méritaient pas le statue de Sorciers, qu’ils usurpaient depuis déjà plusieurs centaines d’années!

Des bruits de pas la ramenèrent au présent. Pas trop tôt! Mais au moment où elle se retourna, elle fut désarmée, ce qui la stupéfia.

- POTTER! Rugit-elle.

Et dans un pur réflexe, elle appuya sur sa marque, appelant ainsi son maître bien aimé.

Les deux garçons semblèrent l’avoir vu et désarmèrent les autres, Malefoy et Rafleurs compris, emportant leurs baguettes. Mais il n’y avait pas d’issues pour eux.

La Mangemorte se saisit d’Hermione et sortit de sous sa jupe, un coutelas d’argent, appartenant à la famille Black.

- Petit Potter, susurra la femme avec un sourire mauvais. Ne bouge pas ou la Sang-de-bourbe risque de… souffrir.

Elle savait qu’il était pris au piège. Le temps de lui envoyer un sort, le bétail serait égorgé. Il le savait autant qu’elle, autant que tous les autres présents. Bientôt, le Maître serait là, bientôt, elle serait récompensée.

Mais c’était sans l’intervention d’un « poc » caractéristique des transplanages d’elfes de maison. Et la vue de cet infâme petit être aux guenilles la rendit furieuse. Qu’est-ce que ce traite à la maison de sa sœur faisait là?!

- Dobby! S’écria Potter.

Bellatrix ne comprit pas ce qui lui arrivait. D’un claquement de doigt de l’elfe, elle sentit que quelque chose allait lui arriver. Un tintement de cristal lui fit relever la tête et sous la surprise, relâcha sa prisonnière. Elle eut le temps de se reculer, recevant malgré tout quelques morceaux brisés sur son visage parfait mais blafard.

- NOOOON!

Elle avait vu le trio maudit se diriger vers l’elfe de maison qui leur tendait la main et comprit qu’ils allaient lui échapper.

En désespoir de cause, elle lança son couteau vers le petit être, dans un geste précis, acquis par de nombreuses années d’entraînements. Le couteau disparut avec eux.

Elle espéra ardemment que cet elfe soit tué de son couteau, après tout, ils allaient être puni.

Ils avaient perdus Potter, celui que son maître cherchait…

*************

Harry Potter-Malefoy s’était baladé sur le Chemin de Traverse, à une heure où les rues sont encore peu fréquentés. Il attendait une heure descente pour aller voir ses deux meilleurs amis, pour leur faire part de ses problèmes.

Depuis qu’ils vivaient tous une vie de famille heureuse, ils ne se voyaient plus qu’une fois par semaine et encore! Chaque couple vaquait à ses affaires mais jamais le Trio d’or ne s’était séparé définitivement.

C’est donc à 10h30 que Harry passa chez le couple Weasley, avec un bouquet de fleurs pour Hermione et une boîte de chocolat blanc pour son meilleur ami.

- Tu comptes nous faire quoi là? Avait rit Ron en le prenant dans ses bras. Une déclaration d’amour? Tu veux tromper ton mari ou quoi?

- Je n’en peux plus de mon ménage avec lui, je cherche du réconfort auprès de toi! Ricana Harry, se prenant au jeu.

- Ma porte sera toujours ouverte pour toi, mon amour!

- Merci mon ange roux!

- C’est pas finit ces bêtises? Rit Hermione en faisant léviter son service à thé derrière elle. Que nous vaut ton arrivée de si bonne heure hein?

- Je voulais vous voir, sourit le brun en prenant la tasse de thé fumante que la brune lui tendait. Rose et les enfants ne sont pas là?

- Maman voulait avoir tous ses petits enfants auprès d’elle aujourd’hui, lui apprit Ron en soupirant. Depuis qu’on est tous parti de la maison, elle se sent seule. Alors elle profite.

- Et donc? C’est quoi le problème? Intervint madame Weasley. Tu t’es disputé avec Draco?

Harry grimaça. Hier soir, c’était lui qui s’était emporté. Il n’avait pas été satisfait de la réaction du blond et l’avait en quelque sorte « envoyer bouler ». Draco était devenu compréhensif avec le temps et Harry se doutait bien que cela avait un rapport avec le lient qui les unissait. Par exemple, actuellement, il sentait que son blond adoré était très heureux. Le chocolat au lait, ça avait des effets dévastateurs! 

- C‘est compliqué, soupira Harry. On ne s’est pas disputé, mais il ne peut pas comprendre. Je ne sais même pas si vous allez me croire ou non d’ailleurs.
Vous vous rappelez de notre septième année? Après les ASPICS, après la fête, je me suis réveillé dans le lit de Draco. Je ne vous l’avais jamais dit, oui je sais. Mais en fait, ce n’était pas parce que j’avais trop bu ou je ne sais quoi. Je vais vous raconter quelque chose, et s’il te plaît Ron, ne me coupe pas.

Alors Harry conta son histoire, se basant sur sa mémoire retrouvée. Il était hésitant, mais on sentait qu’il avait besoin d’en parler. La venue de ses enfants dans leur passé, la mise en place de son couple avec Draco, eux même qui s’était mis en couple après plusieurs mois, la fête de fin d’examen où les enfants Potter-Malefoy devaient partir, le sortilège d’oublie collectif lancé par Dumbledore, son réveil chez le Serpentard, après avoir tout oublier.

- C’est dur à croire, murmura Ron, brisant ainsi le silence qui s’était installé.

- Pourtant, c’est réel, lui annonça Hermione, sur le même ton.
Les deux hommes la regardèrent, ébahis. Harry espérait qu’elle le croyait tandis que Ron commençait à soupçonner une mauvaise blague à son encontre.

Hermione sourit, comme si elle était soulagé et se leva. Les laissant tous les deux seuls dans le salon.

- Tu veux encore du thé? Demanda brusquement Ron. Ou un truc plus fort?

- Dès le matin? Sourit son ami. Non merci, le thé, c’est très bien.

Et tandis qu’il versait du thé dans la tasse, Hermione revint, le souffle court, un grand sourire plaqué sur les lèvres, un carnet plutôt ancien dans les mains.

- Ron, commença Hermione avec un sourire tendre aux lèvres. Ce qu’a dit Harry est totalement vrai. Et je peux te l’avouer maintenant, je le sais depuis le début, depuis que Gabriel et les autres sont retournés dans notre présent actuel. Tout est consigné ici, c’est ce qui m’a permis de m’en rappeler aussi vite.

Son mari prit le carnet avec une légère hésitation, et commença à lire. Et Harry interrogea sa meilleure amie du regard. Cette dernière lui fit comprendre que les question, c’était pour après, lorsque Ron serait aussi au courant qu’eux.

Les premières pages ne firent pas réagirent le roux. Il était plutôt calme dans sa lecture et lisait le journal intime de sa femme comme une lecture quelconque.

C’est seulement au bout d’une vingtaine de minutes qu’il commença à grimacer, à se frotter le front, transpirer.

 

2 mai 1997

C’est incroyable! Ron s’est ENFIN décidé à sortir avec moi! Bien sûr, il a été très maladroit mais je sais qu’il a mis tout le courage qu’il avait dans cet instant!

Harry était avec Draco je ne sais où, j’étais à la bibliothèque en train de me relaxer dans un roman policier quand Ron est venu me voir. Il avait l’air stressé, ce qui m’a inquiété au départ. Et lorsqu’il m’a demandé de l’accompagner dehors, j’avais peur. Mais nous sommes arrivés près du lac, sous le saule pleureur. Et j’ai été très surprise de découvrir une nappe sur l’herbe, maintenue par un panier rempli d’un bon goûter.

C’est après avoir mangé dans un silence quasi religieux que Ron a brisé le silence et m’a sorti quelque chose comme: « Je suis heureux que Harry ait l‘air aussi joyeux maintenant.

Bon, il nous délaisse un peu pour Malefoy mais je suis heureux de ne plus le voir aussi distant ou ailleurs. N‘empêche, je remercie aussi Liam et les autres. Parce que grâce à eux, j‘ai un peu plus de temps pour te découvrir et t’apprendre. Enfin, je veux dire que j‘ai découvert plus de chose sur toi en l‘espace de quelques semaines, qu‘en sept ans de vie commune, enfin, pas vie commune hein, mais dans la même école… enfin, Hermione, je dois t‘avouer que je euh… je t‘aime. Alors est-ce que tu veux bien devenir ma petite amie? »

J’étais folle de joie! J’attends depuis tellement longtemps qu’il me le dise et j’aurais pu presque courir embrasser les enfants Potter-Malefoy pour leur présence ici!

Je suis donc maintenant sa petite amie et ce… pour une durée trop courte. Car lorsque Eli et les autres retourneront dans leur temps, nous aurons tout oublier… j’espère seulement que Ron aura de nouveau le courage de m’avouer ses sentiments… 

 

Face à ce souvenir, Ron lâcha le carnet, se maintenant la tête qui lui lançait horriblement. Et Hermione qui ne savait pas qu’il réagirait de cette manière, paniqua.

- Ron! Est-ce que ça va? Oh! Je suis désolée mon chéri! Ça va aller! Harry! Qu’est-ce que je dois faire?

- Il est en train de recouvrir ses souvenirs, Hermione. Et ce n’est pas moi le médicomage! Mais toi!

- Merlin, qu’est-ce que j’ai fait? Sanglotait la brune en maintenant son mari dans ses bras.

- Tu veux l’emmener à Sainte Mangouste pour plus de sureté? Proposa Harry en réfléchissant à toute vitesse.

- Non, bredouilla Ron. Je… ça va aller. Merlin, j’ai besoin de me reposer.

Et il s’écroula dans les bras de sa femme, la faisant encore plus paniquer.

*************

Vol à Gringotts!

Pas plus tard que ce matin, deux individus ont tenté de voler la célèbre banque Sorcière sous les traits de Bellatrix Lestrange et d‘un proche de la famille!

Au petit matin, alors que le Chemin de Traverse est encore désert, quelqu’un se fait passé pour Madame Lestrange, née Black, apparenté à Narcissa Malefoy. Les gobelins sont soumis à un impardonnable, l’Imperium, et accompagne l’imposteur dans les sous sols sur protégé de la banque! Heureusement, un vigile trouve la jeune femme très suspecte et prévient ses supérieurs. On découvre seulement après que les voleurs se sont enfuis à dos de dragon, pourtant gardien des sous-sols!
Une photo (p.3) a été prise par un habitant, nous montrant finalement qu’il n’y avait pas deux mais TROIS voleurs! Pouvons nous supposez que ce soit Harry Potter et ses deux acolytes? Le jeune homme le plus recherché de toute l’Angleterre? Mais que cherchaient-ils dans le coffre de Madame Lestrange? Le mystère reste entier!


Draco grogna en chiffonnant le journal sorcier. Totalement ridicule! Bien sûr que c’était Potter! Qui d’autre hein? Il reconnaissait les cheveux broussailleux du garçon!

Et ce roux trop… roux, ça ne pouvait qu’être Weasley!

Mais pourquoi s’être déguisé comme sa tante hein? Qu’y avait-il à voler chez elle? Il savait bien que cela devait avoir un rapport avec l’autre fois, quand sa tante avait torturer Miss-je-sais-tout. Il n’avait jamais vu Bellatrix aussi près de la rupture avec la réalité, elle était terrifiante, menaçante, une parfaite Mangemorte.

Mais même ce délicieux portrait de sa tante ne faisait pas qu’ils n’avaient pas échappé aux Doloris plus que cuisant du Seigneur Noir, lorsqu’il était arrivé… et qu’il n’y avait pas de Potter.

Draco grimaça en se rappelant les minutes de douleurs et de hurlements. Il n’avait jamais autant senti son corps de sa vie.

On frappa à la porte.

- Monsieur Draco, couina son elfe de maison. Monsieur votrePère demande si vous avez fini les plans d’attaques pour Monsieur le Seigneur des Ténèbres.

- Presque oui, soupira Draco en se levant. Dis lui que j’arrive.

L’elfe de maison s’inclina et disparut dans un « pop ».

Le jeune Malefoy regarda les cartes et les plans d’un air fatigué. Quand cela cessera-t-il? Contre tout ce que l‘on pouvait penser, mettre des plans parfait en marche tout en les sabotant ingénieusement, n’était pas du tout simple! Il lança un sort sur la carte, la décuplant. Il cacha le double, le gardant pour l’Ordre du Phoenix et sortit de sa chambre.

 

Une douleur lancinante dans le bras. Il a mal, il fait un cauchemar, ça ne peut être que ça. Potter est là, il gît sur le sol, s’agrippant le front, gémissant de douleur. Que faire? Plus il avance, et plus il est loin!

- Malefoy… Draco, gémit le brun en tournant un regard larmoyant vers lui. Draco… enfuis toi… Draco… Draco…

 

- Draco!

Le blond se relèva en sursaut de son lit. Merlin, c’était un cauchemar. Un horrible cauchemar. Il est sept heures du soir environ. Et son père se tenait dans le cadre de la porte, le dos droit, le regard froid.

- N’as-tu pas senti ta marque brûlée? Le critiqua son père. Il faut y aller. Le Maître nous attend.

Le jeune homme hocha de la tête, laissant son père sortir. Il s’était endormi, et avait rêvé de Potter. Pourquoi? Ça devait être à cause de l’article de ce matin, sur la Gazette du Sorcier.

Il se dirigea vers sa salle de bain pour se rafraichir, les paroles de Potter dans les oreilles.

 

- Bien bien bien, susurra le Mage noir en regardant ses troupes de Mangemorts. Les Carrow ont appuyé sur la Marque… ce qui ne signifie qu’une chose. Potter est de retour. Et nous allons lancer notre dernière bataille. La dernière… où Potter va… mourir. Bientôt, ce sera la Gloire aux Sangs Purs, les moldus seront à nos pieds, plus rien ne nous arrêtera. Ce soir, tous se jouera…

- M… Maître, trembla un Mangemort. Où allons-nous donc?

Le silence lui répondit et il osa relever les yeux, pour voir un sourire terrifiant sur les lèvres du descendant de Salazar Serpentard.

- Mais… à Poudlard bien sûr!

*************

Il entendait des voix à côté de lui. Il était dans un lit pas très confortable. Il avait mal à la tête. Il reconnut la voix de sa femme. Il gémit de la douleur dans son crâne.

Il sentit une main dans la sienne. Il ouvrit un œil. Il la referma. Il était à Sainte Mangouste. Super.

- Ron, tu vas bien?

Ah, ça, c’était son meilleur ami. Lui grommeler au nez. Oui, il comprendrait.

- Tu as recouvré tes souvenirs?

Ah, sa femme ne perdait pas le nord. Et en effet, il voyait plein d’images sur l’écran de ses paupières. Des Potter-Malefoy, Harry, Malefoy, Hermione et lui, juste tous les deux, lui et sa frousse de se faire rejeter par la fille la plus belle et la plus intelligente des Gryffondors…

- C’est la réalité? Gémit le rouquin en passant une main sur les yeux.

- Tout est vrai.

Ah, sa femme avait compris sa question. Il l’avait déjà dit qu’il l’aimait?

- J’arrive pas à croire que j’ai perdu encore deux ans avant de t’avouer à nouveau que je t’aimais, soupira Ron en tournant son regard vers Hermione. Quel gâchis…

Madame Weasley rougit et lui sourit tendrement. S’il savait! Elle avait attendu tellement longtemps après s’être à nouveau tout rappeler. Elle avait eut très mal lorsque le sort s’était brisé. Harry était redevenu distant, ailleurs, il lui arrivait de réagir au nom de Malefoy, mais c’était tout. Quant à Ron… Ron était redevenu Ron, le garçon timide qui n’osait pas lui avouer ses sentiments. Elle était seule parmi une centaine d’élèves à se rappeler de sa septième année, distinctement.

Elle était aussi celle qui avait ramené Ginny vers Neville, Harry vers Draco et avait tout fait pour que Ron retrouve le courage de venir vers elle. Et comment qu’il était venu!

Il lui avait demandé directement de devenir sa femme!

Mais passons, il devait être informé.

- Ron, lui dit-elle doucement. Tu t’es évanoui en récupérant tes souvenirs. Mais le médicomage a dit que tu n’avais rien. Juste besoin d’un peu de repos. Si tu te sens prêt, on peut rentrer.

Le patient hocha de la tête et soupira. Vraiment, ça n’arrivait qu’à eux toutes ces aventures…

 

*************

J'ai tellement de chose à vous dire...

j'ai repris mon livre Harry Potter 7 pour faire une certaine continuité entre la fiction et le roman, et ça a donné ça. ça recommence dans le chapitre suivant aussi.

Quant à Dobby, je l'aimais trop pour le faire mourir, je ne pourrais jamais l'expliquer dans la fiction, mais Fleur et Bill ont placé un sort de protection sur lui quand il est arrivé avec Luna et Ollivender chez eux. donc il est pas mort! héhé

voilà, j'espère que vous avez apprécié un minumum *stresse*

à la prochaine!

EliH

 
 
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