manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Lemonade Lords
Par LostBread
Originales  -  Romance/Humour  -  fr
8 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     3 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Chapitre 1

Deux jours. Deux jours harassants que je travaillais dans ce fichu salon de coiffure, sans salaire en plus. Mon oncle m'avait enrôlée d'urgence pour l'aider à gérer les clients juste après que sa seule employée l'ait laissé tomber pour partir en voyage de noces surprise. J'avais bien sûr accepté, on refuse pas un service à la famille, mais mes vacances d'été parfaites tombaient à l'eau. De plus, je savais à peine démêler mes propres cheveux, par conséquent je me contentais de passer le balai et recevoir les paiements. Le boulot de la bonniche de service, quoi. Le téléphone sonna, m'arrachant à mes pensées sombres tandis que je passait une énième fois le balai. Mon oncle décrocha. 

- Vraiment ? marmonna-t-il. J'arrive tout de suite ! 

Sans perdre une seconde, il enfila sa veste et courut vers la sortie. Un pas avant d'arriver à la porte, il se rappella miraculeusement de mon existence et se retourna vers moi. 

- Crystal, Julia vient d'accoucher, je reviens dans une heure max'. En attendant, tu peux t'occuper du monsieur s'il te plaît ? 

Il me désigna un client déjà assis sur son siège. Julia, ma tante, était enceinte et il était prévu qu'elle accouche. Mais j'aurais tout donné pour que cela n'arrive pas durant mes heures de bénévolat non volontaire. De mauvaise humeur, j'obéis tout de même à l'ordre de mon oncle et me dirigeais vers le client dont j'étais chargée de m'occuper. Cet inconscient ne m'avait laissé aucune indication et je ne savais me servir d'aucun des produits disponibles dans le salon de coiffure. Mais jamais je n'aurais permis que l'on puisse croire que je ne savais pas ce que je faisait, aussi j'attrapais un flacon d'une lotion inconnue d'un air assuré. 

- Prêt ? demandais-je au client, pour tenter de faire dans la sociabilité, comme les vraies coiffeuses. 

Il ne répondit pas, se contentant de hocher la tête. Soit, je lui versait l'intégralité du flacon sur la tête. Ne sachant pas quoi faire d'autre, je pris un peigne et entreprit de démêler la tignasse de l'inconnu. Il avait de beaux cheveux, noirs et lisses à la manière des japonais. Ne voulant pas qu'il croie que cela m'intéresse, je ne regardais pas son visage, mais je supposais à la texture de ses cheveux qu'il était japonais, ou du moins asiatique. Je commençais à me raidir lorsque, suite à leur bain dans la lotion inconnu, les dits cheveux commencèrent à devenir rouges. Je me mordis la lèvre, chose que je faisait toujours lorsque j'étais stressée. Voila ce qui arrivait quand on me laissait seule dans un salon de coiffure. Plus maladroite que moi, impossible. Avant que le client n'ait pu remarquer le changement de couleur de ses cheveux, je courus le plus vite possible chercher un seau d'eau et le lui versait intégralement sur la tête. Sait-on jamais, peut être qu'avec de l'eau, la couleur partirait. Ce n'était pas le cas. J'avais toujours un client aux cheveux rouges, sauf qu'après ça, il était en plus totalement furieux. Il se leva d'un coup, me faisant face. Sa taille était assez impressionante, il faisait au moins dix centimètres de plus que moi et je dois bien avouer que cela m'intimida quelque peu. 

- Pourquoi mes cheveux sont comme ça ? hurla-t-il, d'un air plus paniqué qu'énervé. 

J'osait enfin relever les yeux vers son visage, et ce que je vis m'impressionna encore plus que sa taille. C'était Tsukasa, l'un des chanteurs du boy's band Lemonade Lords, dont toutes mes meilleures amies étaient fanatiques. Pour être honnête, je n'appréciais pas tellement leur musique, mais il aurait fallu vivre dans une grotte pour ne pas les connaître, lui et son groupe. Je savait peu de choses d'eux : Leur leader se nommait Jeremy, et avec Sebastian, un autre membre, il étaient les seuls du groupe à être Américains. Les autres personnes le composant étaient respectivement Dimitri, un russe, Gabriel, un français, et Tsukasa, justement, un japonais. Le japonais en question me regardait d'un air absolument perdu, attendant certainement une réponse de ma part. 

- Je venais juste pour me faire couper les pointes ! Oh, que va dire le manager... se lamenta-t-il. 

Je me mordis à nouveau la lèvre. La célébrité qui se trouvait en face de moi était en train de faire une crise d'apitoyement sur lui-même, mais je ne pouvais pas le laisser comme ça, tout trempé et avec les cheveux rouges, n'est-ce pas ? Du moins, pas sans m'excuser, la politesse a toujours été l'une des mes principales qualités. 

- Euh... Désolée ? tentais-je. 

Je sentais qu'il s'apprêtait à répondre, mais, ne voulant pas me faire crier dessus, je tournais les talons et courait dans l'arrière-boutique. Avant de me faire accuser de quoi que ce soit, j'allais réparer un minimum l'une de mes actions, soit celle du seau d'eau : il fallait que je lui trouve une serviette pour lui éviter de devoir sortir tout dégoulinant d'eau. La pièce était dans un bazar sans nom et je mis bien dix minutes à trouver une serviette, cachée sous un tas de cartons de shampoings et divers produits de coiffure dont j'ignorais l'utilité. Lorsque je revins dans le salon de coiffure, mon client avait filé. Je supposais qu'il était parti avant que je revienne, et qu'il devrait donc se débrouiller tout seul de toute façon, aussi je fermais le magasin avant de provoquer une autre catastrophe.

 Après l'incident du salon de coiffure, mon oncle décida qu'il n'avait plus besoin de mon aide. Compréhensible, je dirais, mais je m'en voulais un peu tout de même. Mon très cher père, à la suite de mon licenciement, décida que j'étais en trop bonne voie dans le monde du petit boulot d'été pour m'arrêter là. Aussi, il m'annonça qu'il m'avait trouvé "Le travail rêvé pour une jeune fille !" Je me méfiais un peu. Que diable pouvait-il me faire faire ? Il était producteur de musique, pas magicien. Et il aurait sérieusement fallu une baguette magique pour me trouver un boulot qui aurait pu me plaire. Il décida de me faire la surprise jusqu'au bout, ce qui me fit encore plus appréhender le jour J. Le matin de mon premier jour, donc, il m'accompagna jusqu'à un appartement luxueux dans un quartier que je ne connaissait pas. Je me mordis la lèvre lorsqu'il sonna à la porte du seul appartement occupant le dernier étage. Le plus grand, avec une terrasse immense et une piscine sur le toit, bien entendu. Celui qui vint nous ouvrir la porte n'était autre que Sebastian, de Lemonade Lords. Il nous gratifia d'un sourire, mon père et moi, tandis que j'adressais un regard noir à mon géniteur. 

- Bonjour ! Entrez, je vous en prie, claironna Sebastian de sa voix grave qui faisait tant rêver les jeunes filles d'aujourd'hui. 

Bon Dieu, mon père m'avait emmenée dans l'appartement des Lemonade Lords. Je n'aurais jamais pensé que c'était lui, leur manager. Sûrement lui qui avait conseillé à Tsukasa le salon de coiffure de mon oncle, aussi, sans penser que ce dernier déserterait son boulot en laissant sa bonne-à-rien de nièce s'occuper de tout. Que diable voulait-il me faire faire ? Il entra dans l'appartement et je n'eus d'autre choix que de le suivre. Sebastian referma la porte derrière nous, aucune issue pour moi si jamais la vengance d'une teinture rouge non volontaire me retombait dessus. Tout le groupe se réunit dans le salon, à mon grand désarroi. Tsukasa, les cheveux toujours aussi rouges, ouvrit grand les yeux lorsqu'il me vit : 

- Hey mais c'est la coiffeuse qui a défiguré mes cheveux ! 

Mon père l'ignora royalement. Il me désigna de la main d'un air fier, et j'eus soudainement l'impression d'être un produit commercial dont on vanterait les mérites. 

- Je vous présente ma fille, Crystal. Elle a quinze ans et demi et expérimente les petits boulots d'été, comme a pu le remarquer Tsukasa. 

Ce dernier plissa les lèvres en une moue indigné. Je lui adressait à nouveau un petit "Désolée" que mes lèvres mimèrent sans en produire le son tant j'étais surprise d'avoir été emmenée ici. En voyant l'expression de Tsukasa, le dénommé Jeremy pouffa tandis que Dimitri ne leur accordait aucune attention, se contentant de me dévisager. J'étais de plus en plus mal à l'aise et me tournait vers mon père, l'implorant du regard. Qu'il me dise ce que je devais faire ou qu'il nous fasse sortir, mais qu'il ne fasse pas durer cette attente interminable, par pitié ! 

- Dès aujourd'hui et pour tout l'été, Crystal sera votre nouvelle femme de ménage. Soyez gentils avec elle ! 

Un "Pardon ?" indigné franchit mes lèvres avec un volume plus élevé que ce que j'aurais voulu. Jeremy se boucha les oreilles, il m'agaçait déjà sans même que je le connaisse. Mon père sourit, tout fier de son petit effet de suspense. 

- Oui, je sais que c'est pas le travail le plus gratifiant qui soit, m'annonça-t-il, mais toutes les filles rêveraient de travailler chez les Lemonade Lords, non ? 

- Non, pas moi, désolée. 

Déçu de voir que ça ne me convenait pas, mon très cher géniteur perdit son sourire.

- De toute façon, c'est déjà convenu, tu feras le ménage ici et c'est tout. 

Aucune chance de discuter lorsque mon père était dans cet état là. C'était pas un homme d'affaires pour rien, je vous le dis. Les Lemonade Lords étaient aussi gênés et surpris que moi, je dirais. Tsukasa, malgré tout ce que je lui avais fait subir, me lança un petit sourire compatissant. Dimitri ne laissait toujours transparaître aucune émotion tandis que Gabriel avait les bras croisé et l'air de mauvaise humeur. Jeremy et Sebastian, quand à eux, observaient patiemment la scène, attendant de voir comment tout cela allait finir. Le final eut lieu sous leurs yeux et ne fut pas très impressionant : mon père tourna les talons et sortit de l'appartement, me laissant seule avec des inconnus pour faire le ménage dans une baraque immense. Bonjour le super été.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>