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au 31 Mai 21 :
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Être comme vous
Par OscarG
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     15 Reviews    
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De flammes et d'incidents.

Rebonjour à tou(te)s ! (J'espère que vous avez imaginé une musique tonitruante et une entrée théatrale). 

Ce qui est bien avec un deuxième chapitre c'est ça : Avant de lire ce chapitre veuillez vous reporter aux indications reçues au-dessus du chapitre précédent. Merci de votre compréhension. 

Comme promis, cette fiction avance : Il se pourrait que vous soyez étonné(e)s du changement de ton dans ce chapitre, un poil plus chaleureux (bon ok d'accord une toison entière de poils plus chaleureux), mais mettez vous bien en tête qu'on parle d'adolescent ici. Un Ado, typiquement, ça ne sait pas trop ni ce qu'il veut, ni ce qu'il ressent, mais bon sang ce qu'il ressent c'est pas de la compote pour bébé !

Et oui je trouve ça très marrant d'écrire le début d'une phrase en gras pour faire comme si c'était un titre. Bref. Soyez prévenues, j'ai écrit ce chapitre un peu dans cet état là. Mais j'ai su me contrôler je l'espère et avec de la chance, ce qui en est ressorti n'est pas totalement débile. 

 

On arrête là le massacre, RDV plus bas =D

____________________________________________________

 

Ils étaient installés à l’arrière de la maison, sur la terrasse, profitant du temps estival. Tous les membres de la famille Potter, même Albus , qui avait pour une fois cédé aux appels de ses parents. Quand l’incident commença, James était occupé à cirer son balai sous les conseils expérimentés de son paternel, Lily demandait à sa mère si elle n’avait pas besoin d’une nouvelle coupe de cheveux et Albus était plongé dans une livre poussiéreux mais passionnant qu’il avait récupéré lors de sa dernière visite au 12 Square Grimmaud.

 

Tout alla très vite. Un homme surgit de derrière un buisson, déclenchant brusquement l’alarme anti-intrusion de la maisonnée. Il pointa sur eux ce qu’Albus reconnut être un appareil photo. Il n’était pas vraiment sûr, tétanisé sur sa chaise comme il l’était.

 

- Lily tu ranges cette baguette tout de suite, hurla Harry Potter. Tu n’as que 13 ans, pas le droit de faire de magie !

 

La jeune fille n’eut même pas le temps de prononcer la remarque furieuse qui lui brûlait visiblement les lèvres que l’intrus se mit à hurler, lâchant son appareil photo, et Albus ne savait plus s’il était fasciné ou horrifié de constater que c’était sa mère, sa mère, qui lui avait lancé un sortilège de Chauve-Furie foudroyant.

 

- Vous ! Sortez tout de suite de NOTRE propriété ! Menaça-t-elle en hurlant, la baguette encore pointée droit devant elle.

 

C’étaient ses yeux qui marquèrent le plus Albus. Ses yeux furieux et comme enflammés de détermination.

 

- TOUT DE SUITE ! Répéta-t-elle avec une puissance qu’elle n’avait jamais utilisée devant eux, même contre James après ses pires âneries.

 

Elle changea de cible et l’appareil photo échoué au sol prit feu à la demi-seconde où sa baguette fut pointée sur lui. Aussitôt, elle reprit l’homme en joug. Elle dut murmurer le contre-sort de son sortilège car il reprit immédiatement une apparence normale, affichant son air incrédule et terrifié. Il resta immobile un instant –Et Albus qui était littéralement scotché sur place comprenait parfaitement son ahurissement- mais quand Ginny fronça les sourcils d’impatience, il se mit à courir à toute vitesse de la ou il venait. 

 

L’incident n’avait duré que quelques secondes et il les laissa tous immobiles et déconcertés.

 

Puis Harry et James Potter éclatèrent de rire, au même instant.

 

Albus ne voyait vraiment pas ce qu’il y avait de drôle, il avait encore le souffle court et tentait de calmer la peur qui avait glacée le moindre de ses réflexes. Bon sang, ça aurait pu être n’importe qui, un cambrioleur, un tueur renvanchard qui venait les égorger tous les uns après les autres, un malade échappé d’un asile, un terroriste anarchiste, n’importe qui de cinglé !

 

- Vous voyez les enfants, c’est pour ça que votre mère est la femme de ma vie !

 

Harry Potter regardait sa femme avec tellement d’adoration à cet instant là… Albus ne sut pas pourquoi, mais il sentit son ventre se crisper. Sa mère leva les yeux au ciel, mais un petit sourire demeurait au coin de ses lèvres quand elle se rassit à sa place.

 

- Nan mais WOW ! Maman c’était d’enfer ! S’extasia James en s’asseyant à son tour

- A Poudlard déjà elle était la reine du maléfice Chauve-Furie. Tout le monde en avait peur !

- C’est vrai m’man ? demandait une Lilly toute aussi fascinée.

- Il faut savoir se faire respecter, et se battre pour ce que l’on aime, ma fille, lui répondit Ginnevra.

 

Elle avait toujours cette flamme incroyable au fond des yeux, qu’Albus trouvait fascinante. Et pour une fois, cette fascination passa au dessus de tout. Au dessus de la sensation acide d’être un étranger dans sa propre famille. Au dessus de la tristesse qu’il ressentait tous les étés, en constatant qu’ils étaient tous semblables et donc tous à des années lumières de lui.

 

- T’as raison p’pa ! Je sais que la fille qui est faite pour moi existe, quelque part, et qu’elle est aussi folle et effrayante que maman quand elle veut !

- James !

- Quoi ?! Je viens de me rappeler pourquoi tu es la meilleure mère du monde ! J’ai le droit d’être sous le choc ! S’enflamma-t-il en portant une main outrée contre sa poitrine

 

Harry et Lilly rirent de sa comédie et Ginny ne résista pas à l’envie de lui ébouriffer les cheveux.

 

- Il a raison Gin’, nous autres, on ne pourrait pas vivre avec une fifille soumise et insipide. On a besoin de sang chaud et de tête de mule !

 

James approuva les paroles de son père à grands coups de hochements de tête et Lilly gloussa en les regardant faire.

 

- Harry je t’en pris ne l’encourage pas ! Et je ne suis pas une tête de mule !

 

Mais la légère rougeur qui colorait ses joues venait démentir ses propos.

 

- Et nous autres, femmes au sang chaud, avons besoin d’hommes forts, courageux et intrépides comme vous pour que la vie soit toujours pleine de rebondissements !

- Lilly ! Tu n’as que treize ans ! s’offusqua Harry, un demi-sourire toujours présent aux lèvres

 

Albus ravala la boule amère qui lui enserrait la gorge. Avec difficulté. Soudainement, tout le poids qui tombait toujours  sur ses épaules au moment même où il franchissait le seuil de la maison familiale lui sembla insupportable. Il se cacha derrière son livre pour ne pas qu’ils remarquent ses yeux douloureux et tenta de respirer le plus calmement possible. Pourvu que ça passe vite.

 

« Un homme fort, courageux et intrépide, comme vous »

 

 

___________________________________________________________

 

Papa, Maman,

 

Et c’est parti pour une nouvelle année ! On est tous bien arrivés à Poudlard, mais je ne fais absolument pas confiance aux garçons pour vous le dire, alors je prends les choses en main. L’aller s’est très bien passé, mais la répartition était d’un ennui mortel ! Les premières années ont l’air inintéressants au possible.

 

Le retour au château est cool il m’avait un peu manqué. J’ai bien retrouvé Lucy et Arthur. D’ailleurs ils vous remercient encore pour cet été et ils m’ont dit qu’ils vous avaient vraiment trouvé cools. Je suis un peu obligée de faire passer le message du coup.

 

Je voulais aussi remplir mon rôle de sœur indigne et vous dire que je pense que James prépare déjà quelque chose de louche. Je l’ai vu observer les Serpentards de loin avec un sourire en coin, et il n’arrête pas de comploter avec Scorpius et Mickael. Préparez-vous donc à recevoir un hibou.

 

Par contre ça fait cinq jours qu’on est arrivés et j’ai déjà l’impression de ne plus voir Albus. Autant je vois James à chaque recoin de couloir (et oui,  il faut dire qu’habiter au même endroit dans le château aide pas mal), autant lui… C’est sur on n’est pas dans la même maison ni dans la même année. C’est bien mieux en vacances, au moins je peux m’incruster dans sa chambre autant que je veux !

 

Mais j’ai un plan ! Je vais inventer une nouvelle faiblesse en Transfi’ et lui demander de m’aider. C’est un plan brillant pour le forcer à me voir pas vrai ? Donc, ne me caftez pas et s’il vous demande dites lui que je suis bien une catastrophe. Vous savez à quel point il ne supporte pas les gens stupides, il se sentira obligé de « remédier à cette faiblesse intellectuelle au plus tôt ! ».

 

Oh et rien à voire mais Amélia a eu un chaton pendant les vacances ! Elle le trimballe de partout comme si c’était un de ses nouveaux bijoux, c’est ridicule. Pauvre bête.  Il est adorable en plus… Vraiment. Et je me suis déjà renseignée sur touuuut ce qu’il fallait faire pour s’en occuper. Je pourrai en avoir un moi aussi ?

 

Réfléchissez-y avant de dire non.

 

Bonne soirée à vous deux,

Gros bisous

Lilly

 

 

- Tu crois qu’un jour Albus se rendra compte que Lilly l’admire autant que lui admire James ?

- Si elle s’obstine à lui montrer, c’est bien possible…

 

Les adultes Potter échangèrent un sourire amusé. Lilly était un véritable rayon de soleil. Capricieuse et parfois un peu hystérique mais quelle fille ne l’était pas à son âge ? Harry Potter savait qu’il avait tendance à trop lui céder. C’était beaucoup plus fort que lui.

 

- Ils sont tous les trois tellement différents ! Parfois je me demande ce qu’ils tiennent de nous et ce qu’ils ont de naissance, tous seuls.

 

Elle avait raison, bien sûr. James manquait fondamentalement d’empathie quand Lilly en avait à revendre. Albus manquait cruellement de confiance en lui et James aurait pu se contenter du dixième de ce qu’il avait. Lilly n’était jamais sûre d’être à la hauteur et cédait trop facilement au stress face à un examen, Albus les expédiait tous avec un calme religieux.

 

Et Lilly admirait Albus qui admirait James qui protégeait Lilly comme si elle était la prunelle de ses yeux. James se sentait stupide quand il parlait avec Albus et Albus ne savait jamais comment réagir face à l’affection que lui portait Lilly.

 

James et Lilly étaient à Gryffondor, Albus à Serdaigle. Harry savait que c’était loin d’être assez révélateur de leur personnalité. C’était inné pour Lilly et James, qui n’auraient jamais pensé un seul instant à moins aimer leur frère parce qu’il était dans une autre maison. C’était le plus gros complexe d’Albus. Les enfants avaient leur propre manière de se développer.

 

 

« Tous les trois. Notre plus belle réussite »

 

 

___________________________________________________ 

 

 

Albus se rendit vite compte que sa cinquième année ne serait pas comme les autres. Premièrement c’était l’année de ses B.U.S.Es et comme l’avait si encourageusement rappelé leur professeur de transfiguration « Dites vous bien que ce sont les N.E.W.Ts qui vont permettront de briller, les B.U.S.Es ne peuvent que vous faire échouer si vous ne les travaillez pas suffisamment ». Ensuite il avait été nommé préfet, et ça impliquait de nombreuses responsabilités qui lui tenaient plus ou moins à cœur.

 

Enfin, il se rendit vite compte que tous ses camarades masculins n’avaient plus que le mot « fille» à la bouche et il avait vu Meg  –Meg !- glousser aux pitreries affligeantes d’un Serpentard qui essayait visiblement de l’impressionner.

 

Bien évidemment ce fut Scorpius Malfoy qui lança la grande mode en se mettant en couple avec une Gryffondor du nom de Mélinda. Lilly lui avait confié que c’était James qui les avait poussés l’un avec l’autre. Puis ce fut un ras-de-marré incontrôlable. Meg et Lilly tentaient tant bien que mal de le maintenir au courant des nouveaux couples et des nouvelles ruptures (elles semblaient adorer en parler, d’ailleurs) mais Albus n’avait jamais si peu assimilé quelque chose. Et Lilly n’avait que treize ans ! Qu’est-ce que ce serait quand elle aurait leur âge ?

 

Il se contenta de suivre la vie amoureuse de Meg, qui était suffisamment peu mouvementée pour être compréhensible. Il prenait également note de ce que faisait James, qui semblait déterminé pour sa dernière année à Poudlard à séduire une fille en particulier : Carole Grimberg.

 

- J’ai entendu dire que James avait failli louper la sélection cette année !

 

C’était Bryan, un camarade d’Albus, poursuiveur dans l’équipe de Serdaigle et fervent adversaire de James en match qui venait de parler. Il s’adressait à un Scorpius Malfoy occupé à discuter nonchalamment avec Valéria. Elle était folle de lui –selon Meg-, et comme il était célibataire en ce moment –selon Lilly- elle tentait sa chance coûte que coûte, même dans un couloir bondé en attendant le cours d’enchantements qu’ils avaient en commun. Malheureusement pour elle, Malfoy se détourna très vite d’elle pour rire en se tournant vers Bryan.

 

- Cet idiot ! Il a dit à Carole qu’il ne comprenait pas pourquoi elle s’obstinait à lui dire non alors qu’ils étaient assurément faits l’un pour l’autre…Elle lui a lancé un Pustugro tellement puissant qu’il s’est retrouvé à l’infirmerie pendant plusieurs jours !

 

Albus ne put s’empêcher de sourire.

 

- Tu devrais pas sourire comme ça Albus, c’est ton frère ! Et un Pustugro…  Aïe j’aimerai pas être à sa place… grimaça Bryan

- Le jour où il arrêtera de se fourrer dans de telles situations, j’arrêterai d’en rire !

 

Il tenta de ne pas remarquer le sourire amusé que Scorpius envoya dans sa direction en se concentrant sur Bryan. Scorpius l’avait toujours plus ou moins impressionné et il avait tendance à agir aussi maladroitement qu’il l’avait été en première année quand il était dans les parages.

 

- Je ne comprends pas pourquoi il s’obstine autant ! remarqua Bryan. Elle a déjà été claire avec lui. Clairement ils ne sont pas faits pour être ensembles !

- ça va bien lui passer, affirma Meg, qui en entrant dans la conversation rassura grandement Albus.

- Si tu veux, il y a des paris en cours pour savoir combien de temps il va tenir, reprit Scorpius.

- Vraiment ? Tu peux m’inscrire pour disons… un mois ?

 

Albus sourit de nouveau en secouant la tête, alors que Scorpius lui expliquait la marche à suivre. Le regard enflammé de sa mère lors de l’incident lui revint en mémoire et le décida.

 

- Tu peux m’inscrire moi aussi ?

 

Malfoy se figea immédiatement en se tournant vers lui et Albus dut se faire violence pour ne pas baisser les yeux. Il était probablement le seul étudiant de toute leur année à ne pas avoir de relations cordiales avec Scorpius (comprendre par là que leur relation était inexistante) et il était très rare qu’ils entrent en contact.

 

- Bien sur, reprit-il comme si de rien n’était, en haussant tout de même un sourcil (un seul sourcil. Ce détail était assez irritant, Albus n’avait jamais réussi à le faire). Tu parierais sur combien de temps ?

- Jusqu’à ce qu’elle cède.

 

Le deuxième sourcil rejoint le premier, et Scorpius le dévisagea avec intérêt peut-être pour la toute première fois.

 

- Je crois que personne n’a encore voté pour ça. Mais ok, j’en parlerai à Mickael. Tu as cinq Gallions sur toi ?

 

La transaction dura quelques minutes de plus –Bryan en profitant pour parier également- et la porte d’enchantements s’ouvrit. Un mini Albus criait tout de même victoire dans sa tête : il avait enfin réussi un des derniers objectifs qu’il s’était fixé en matière de relation sociale, entrer en contact avec le chouchou de son frère sans l’insulter et en ayant l’air d’autre chose que d’un looser intello renfermé.

 

- Tu penses sérieusement que ton frère est si obstiné que ça ? lui chuchota Meg en sortant ses affaires.

- Oui.

- Vraiment ?

 

Elle aussi a des flammes dans les yeux, eut-il envie de lui répondre. Un Pustugro tout de même ! Le maléfice qui donnait des pustules douloureuses aux parties génitales valait certainement un bon chauve-furie…

 

- Mmh mmh.

 

Peut-être pour la toute première fois de sa vie, il comprenait James. Il n’avait jamais été plus sûr de lui. Et comme l’avait dit Lilly, une fille pareille chercherait un garçon un peu comme elle. Elle finirait par dire oui.

 

«On a besoin de sang chaud et de tête de mule »

« Un homme fort, courageux et intrépide »

 

« Comme vous »

 

 

___________________________________________________  

 

 

Papa,

 

J’ai besoin d’aide. Promis ce n’est pas pour une fâcheuse histoire cette fois. Je sais que tu fais encore semblant de m’en vouloir pour le coup de la bombe colorante dans la salle commune des Serpentards. (A ce sujet sache qu’ils ont réussi à trouver un contre-sort… Après un mois entier de recherche ! Non, je ne rigole pas sardoniquement en écrivant ça, je t’ai déjà dit que je me repentissais. Maiiis, je sais bien qu’au fond de toi, tu regrettes de ne pas avoir eu cette idée à ton époque. Imagine un peu des Serpentards obligés de s’habiller entièrement en rouge pendant UN MOIS TOUT ENTIER ! Ca mérite des majuscules non ?)

 

Mais passons, tu me connais, jamais capable d’en arriver directement au sujet important.

 

Donc dis moi. Outre le fait que tu étais Harry Potter, sauveur du monde sorcier, que tu avais affronté et survécu à 4 attaques de Voldemort, que tu lui avais sauvé la vie et qu’elle t’avait vu affronter un basilic, un dragon, une centaine de détraqueurs et une dizaine de timbrés… qu’est-ce qui a fait que Maman est tombée amoureuse de toi ?

 

Je ne te permets bien entendu absolument pas de lui poser la question. Je ne te permets même pas de te demander pourquoi je te pose la question. Sache également que ma fierté masculine n’a pas besoin du sourire narquois que j’imagine que tu abordes.

 

Sérieusement, papa, c’est assez humiliant de te poser la question, s’il te plait n’en rajoute pas comme moi je l’aurai fait si Albus m’avait abordé d’une manière similaire.

 

Embrasse maman de ma part,

James.

 

 ___________________________________________________ 

 

Albus savait qu’une des raisons pour laquelle il était si pathétiquement intrigué par toutes ces histoires d’amourettes adolescentes venait de son travail de préfet. Une fois toutes les deux semaines il devait effectuer une ronde dans le château, en même temps que le préfet de sixième année de Serpentard, un garçon sympathique sous ses apparences de prétentieux qui s’appelait Regulus, un nom qu’il appréciait également. Etre préfet l’avait au moins forcé à s’entendre avec des élèves d’autres maisons et plus vieux que lui.

 

Lors de ses rondes nocturnes, la principale tâche que devait accomplir Albus était de séparer des couples un peu trop frivoles et démonstratifs à son goût. Ils devaient être touchés par la grâce de l’amour pour être suffisamment stupides pour se cacher dans les mêmes recoins sombres que tout le monde et donc dans les premiers endroits qu’il vérifiait. C’était ridicule.

 

Albus avait l’habitude de trouver l’attitude de ses camarades ridicule, Meg se moquait souvent de lui à cause de ça «Pauvre Albus bien trop mature pour s’intégrer dans les bassesses inconscientes de la jeunesse ! ». Il se félicitait tout de même de comprendre, la plupart du temps, leur motivation. Suffisait généralement d’ajouter des termes clefs comme « volonté d’intégration », « effet de groupe », «regard des autres » pour que tout devienne clair.  Mais là.

 

Il ne comprenait vraiment pas l’intérêt que l’on pouvait porter à une fille, ou plutôt au physique d’une fille. Il aurait aimé comprendre, vraiment. Il savait même que celle qui lui plairait saurait probablement se défendre mieux que lui, serait probablement bien plus caractérielle que lui, et donc ne serait en aucun cas attiré par le garçon renfermé et intellectuel qu’il était.

 

Durant ses heures de délogement de sangsues il avait eu le temps d’observer –furtivement bien entendu- des caresses enflammées, des pressements de poitrine ou même des caresses plus tendres dans de longs cheveux. Ça l’avait toujours laissé totalement indifférent. Il casa l’élément dans la catégorie de toutes ces autres choses qui faisaient de lui quelqu’un de différent de la plupart de ses camarades.

 

Ce soir-là, il n’avait pas encore eu à déloger qui que ce soit. Il avait pourtant vérifié le moindre recoin sombre du château, mais personne. Il se demanda si ce que lui avait dit Meg, que les gens apprenaient ses horaires de ronde et les fuyaient comme la peste, était vrai. Ce fut presque avec soulagement qu’il vit dans l’un des recoins les moins fréquentés du château le premier couple de sa soirée.

 

Le garçon lui tournait le dos, et les bras de la fille lui enserraient apparemment les hanches. Ils bougeaient lascivement l’un contre l’autre et Albus se dit qu’il fallait qu’il les sépare au plus vite s’il ne voulait pas assister à la scène la plus traumatisante de sa vie. Il lança avec un calme conféré par l’habitude la réplique que lui avait enseignée Regulus :

 

- Désolé les amoureux, mais il est l’heure de rentrer se coucher.

 

Elle marchait à tous les coups et lui évitait quelques regards noirs au moment où les protagonistes se séparaient. Mais les deux jeunes se figèrent simplement et aucun des deux ne fit plus le moindre mouvement. Albus fronça les sourcils et s’approcha d’un pas déterminé. Il était préfet, et il savait se faire respecter !

 

Il se figea cependant, lui aussi, quand il reconnut Regulus. Et son cœur partit en trombe infernale dans sa poitrine quand il se rendit compte que l’autre protagoniste, l’autre qu’il avait pris pour une énième baveuse énamourée, l’autre n’était pas une fille du tout. Il retint un hoquet d’ébahissement quand il reconnut Bryan. Bryan, le garçon qui dormait pourtant dans la même chambre que lui, et il était sûr et certain de l’avoir déjà entendu parler des seins de Valéria (tout le monde parlait des seins de Valéria, il semblait) avec appréciation.

 

- Albus écoute je…

 

Le bafouillage de Regulus le sortit de sa sorte de transe et il tenta de se reprendre du mieux qu’il put.

 

- Regulus. Tu comprends que je dois quand même te reporter au sous-directeur. Bryan également. Ça fait plus de deux heures que le couvre-feu est passé. Bryan retourne à la salle commune, j’ai fini ma ronde et si j’arrive avant toi il va falloir que j’alourdisse encore le rapport que je vais faire à Prantcart.

 

Bryan le dévisagea avec la même expression horrifiée qu’il abordait depuis qu’il les avait surpris et déguerpi encore plus rapidement que le photographe de cet été. Les deux préfets restèrent un instant immobiles dans le silence encore stupéfait des lieux avant que Regulus ne se décide à le rompre.

 

- Albus. Reportes moi comme tu veux à Prantcart mais s’il te plait… Les gens savent pour moi, mais Bryan n’a encore rien osé dire. Tu pourrais garder ça pour toi ?

 

Albus n’avait de toute manière aucune envie d’en parler à qui que ce soit. Il n’avait aucune envie d’y repenser. Les battements de son cœur étaient loin de s’être calmés et il se sentait fébrile. Pas la peine de se rappeler de ça, non.

 

Pourtant, cette nuit là, c’étaient toujours les mêmes images qui défilaient dans sa tête et qui l’empêchèrent de dormir. Il ne réussit à fermer les yeux qu’après de longues heures d’intense réflexion. Albus se félicitait souvent de sa franchise avec lui-même. Il détestait se rendre plus stupide qu’un être humain pouvait l’être en refusant de s’avouer certaine chose. Il croyait en la connaissance, il se plaisait à s’imaginer en savant.

 

Il dut quand même lutter de longues heures avec lui-même avant que le terme « gay » ne le fasse plus frissonner d’effroi.

 

«Mon dieu… Que va dire James ? Et Lilly ? Que vont penser Maman et Papa ? Et toute la famille ?»

 

 ___________________________________________________ 

 

Chers parents,

 

Ma dernière lettre remonte certes à quelques temps maintenant. Mais je sais que vous comprenez qu’entre les moments où j’étudie, les moments où je remplis mon rôle de préfet et les moments où je dois assurer mes fonctions vitales il me reste peu de temps.

 

L’année se déroule calmement. Je ne ressens pas encore le besoin de réviser pour les B.U.S.E.s même si certains de mes camarades se sont déjà lancés dans un planning inflexible. Je crois me souvenir avoir entendu tante Hermione et Oncle Perceval batailler pour savoir à quelle date il fallait commencer pour avoir les meilleurs résultats possibles mais je crois bien que le créneau est déjà passé.

 

Je ne comprends pas le principe des révisions si avancées. Elles occupent du temps sur les instants d’apprentissage des enseignements que nous avons à l’heure actuelle, et si on a besoin de réviser un élément que l’on a découvert deux mois plus tôt il faudra logiquement le revoir avant l’examen final quand celui-ci est plus de trois mois plus tard non ?

 

Pour ce qui est du reste, je garde tout même un moment dans mon emploi du temps pour donner des cours à Lilly. Cette fois, c’est en potion qu’elle pêche. J’arrive facilement à voir les moments où elle fait semblant de ne pas comprendre quelque chose et les moments où elle ne comprend vraiment pas ce que je raconte. Généralement quand ce que je lui raconte n’est pas du tout à son programme. Ça nous ferait gagner du temps à tous les deux si elle arrêtait de se faire passer pour bien plus bête qu’elle ne l’est, mais je la laisse quand même faire. Un jour elle me dira peut-être pourquoi elle fait tout ça.

 

Je pense également être homosexuel. Avez-vous un problème contre ça ?

 

Dans l’attente de recevoir de vos nouvelles,

Affection,

Albus.

 

 

Quand Harry Potter vit les yeux de sa femme s’écarquiller, il sut que cette fois-ci Albus ne leur envoyait pas qu’une sorte d’essai philosophique sur la vie à Poudlard. Elle sembla relire un même bout de phrase encore et encore et encore et il dut presque arracher le parchemin de ses doigts fébriles pour avoir accès au contenu de la lettre.

 

Et tout bon père qu’il pensait être, lui aussi relut la même phrase en boucle pour s’assurer qu’il avait bien saisi le message. Il leva un regard estomaqué vers sa femme et vit sur son visage le miroir de l’expression qu’il devait probablement arborer lui-même.

 

- Il n’y a qu’Albus pour nous dire ça dans une lettre en une phrase de cinq mots, souffla-t-elle au bout d’un long moment.

 

Une phrase de cinq mots. D’Albus. C’était un comble !

 

- Il va me falloir un peu de temps pour m’y faire, admit-il.

- C’est pas plus mal qu’il ait fait ça par lettre.

 

Il savait qu’ils auraient voulu s’entre réprimander pour ça, mais ils avaient passé l’âge de se cacher une partie d’eux-mêmes.

 

- Qui se charge de la lettre pour lui répondre ?

 

Il aurait voulu repousser la tâche le plus longtemps possible, et être sûr et certain qu’il était prêt à confronter son fils avant de le faire. Et peut-être qu’un ou deux verres de Whisky-pur-feu secs lui auraient permis de se remettre les idées en place. Mais être parent c’était faire passer le besoin de ses enfants avant les siens et s’il avait été à la place d’Albus, il aurait été terrorisé quant à la réponse qu’il allait recevoir. Connaissant Albus, il était déjà abattu.

 

Ils se décidèrent au même moment, Harry appela le parchemin et Ginny l’encrier.

 

« Bien sur que non Albus. Mais Merlin, apprends à faire les choses avec délicatesse»

 

 ___________________________________________________ 

 

Mi-février, Albus apprit de manière plus ou moins volontaire que Bryan et Regulus s’étaient séparés. L’école apprit de manière plus ou moins voulue que Bryan était aussi gay que Regulus. Albus apprit de manière plus ou moins fortuite que Regulus avait expressément demandé à faire ses rondes de nuit avec lui au tout début d’année. Regulus retint Albus plus ou moins contre son gré un soir pour lui dire qu’il était plus ou moins attiré par lui et qu’il avait plus ou moins deviné qu’il était du sexe qui pourrait l’attirer en retour.

 

Albus découvrit que lui aussi pouvait se mettre en couple.

 

Albus et Regulus restèrent ensemble suffisamment longtemps pour entrer et sortir des conversations des jeunes filles. Suffisamment longtemps pour que Lilly arrête de lui demander constamment comment ça allait dans son couple. Suffisamment longtemps pour que l’école arrête de le dévisager avec curiosité, et que les gens arrêtent de jeter des regards pas trop discrets dans leurs directions quand ils se rejoignaient. Suffisamment longtemps pour que même Prancart ne puissent plus fermer les yeux et sépare leurs rondes communes.

 

Suffisamment longtemps pour qu’Albus se résigne et se décide à avouer à Regulus qu’il n’était pas vraiment le garçon qu’il recherchait.

 

Quelques jours avant que les B.U.S.E.s ne commencent, Albus se demandait toujours ce qu’il recherchait réellement.

 

James avait été estomaqué plus parce qu’il sortait avec un Serpentard que parce qu’il sortait avec un garçon. Et il avait même fini par se rendre compte que s’il jetait des sortilèges aléatoires à son ex-petit-ami quand il le croisait dans un couloir c’était parce que c’était sa manière maladroite à lui de tenter de le protéger sans s’immiscer dans sa vie privée.

 

Comprendre ça lui avait fait beaucoup plus d’effet que de quitter Regulus, ce qui était bien une preuve qu’il ne tenait pas à lui tant que ça.

 

- Albus !

 

Bien entendu, comme la moitié des gens qui étaient autours de lui, Albus se retourna vers Lilly.

 

- Bonne chance ! lui sourit-elle quand elle fut à sa hauteur.

- Chance ? Lilly ce ne sont que des B.U.S.E.s si je comptais déjà sur la chance pour m’en sortir je n’arriverai pas à grand-chose dans la vie… lui répondit-il, mal à l’aise.

 

Lilly ne se renfrogna même pas, elle était plus que largement habituée à Albus.

 

- Tu pourrais au moins faire semblant d’être modeste et d’avoir peur, comme tout le monde !

 

Albus lança un regard circulaire au grand hall dans lequel ils se trouvaient et se dit qu’elle avait raison. Les étudiants avaient tous l’air plus ou moins terrorisés.

 

- Ils n’avaient cas mieux se préparer, répondit-il en haussant les épaules.

- Mais ils se sont tous bien mieux préparé que toi !

 

Albus aurait haussé un seul sourcil s’il avait eu cette capacité. Que Scorpius Malfoy s’incruste dans une de ses conversations n’était absolument pas courant. Certes, Scorpius avait fait parti de la masse informe de gens qui s’étaient pris d’intérêt pour lui à l’instant où il était sorti avec Regulus, donc ils avaient échangé plus de mots cette année que l’ensemble des quatre années précédentes réunies, mais pas au point de se faire couper quand il parlait avec sa sœur.

 

Sœur qui avait rougi jusqu’aux oreilles. Albus se retint de lever les yeux au ciel.

 

C’était entièrement de la faute de James si elle avait développé cette sorte de béguin pour Malfoy. Ou si lui avait toujours été intimidé par Scorpius. James en parlait toujours avec approbation et admiration, ventant ses mérites à qui voulait bien l’entendre. Suffisait de passer un été avec lui pour penser que Scorpius Malfoy était quelqu’un d’absolument fantastique, alors quatre étés de suite…

 

- Désolé de vous déranger, mais je viens te donner ça, enchaina le blond avec sa nonchalance habituelle

 

Il désigna du menton le sac marron de bonnes dimensions qu’il tenait entre les mains. Il le secoua légèrement dans un bruit caractéristique de pièces qui s’entrechoquent.

 

- Ce sac a l’air de contenir une fortune ! bégaya Lilly.

- Oui, je n’ai pas eu le courage de compter en sachant que cinq des Gallions qu’il y a dedans sont à moi… Carole a embrassé James hier soir devant toute la salle commune.

 

Albus comprit brusquement ce qu’il se passait et il sentit un grand sourire prendre possession de ses lèvres. Il attrapa le sac que lui tendait Scorpius et échangea un regard triomphant avec Lilly.

 

- Tu es entré dans ce pari absurde ? s’étonna-t-elle. Toi ?

- Je ne suis pas entré dans un pari absurde. Il souleva un peu le sac et de nouveau les pièces s’entrechoquèrent, j’ai donné la bonne réponse. Tu me connais, incapable de me taire quand je sais que j’ai raison !

 

La réflexion lui valu un gloussement amusé de sa sœur et un demi-sourire de Scorpius qu’il tenta encore une fois de ne pas voir.

 

- Vous pouvez entrer dans la salle et vous installer, l’épreuve débute dans un quart d’heure.

 

Scorpius les salua tous les deux et partit s’installer. Lilly lui souffla ses derniers encouragements et le laissa également. Il rangea sa bourse dans son sac, et refusa de se déconcentrer pour penser à tout ce qu’il allait pouvoir faire grâce à ça.

 

Un bon vieux devoir de quatre heures. Rien de tel pour se changer ses idées.

 

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Père, mère,

 

Ceci sera certainement ma dernière lettre de l’année. Les B.U.S.E.s sont enfin terminés et nous sommes de nouveau libres de faire autre chose que de réviser.

 

Je ne me prononcerais pas trop sur ce que j’ai accompli. J’ai l’impression d’avoir réussi l’épreuve pratique de potion si ça peut vous rassurer, père. En tout cas, ma potion de fortification avait une teinte bleu-verte à la fin, ce qui est bien mieux que le vert émeraude de celle d’Alexander ! (mais certes, moins bien que le bleu turquoise parfait de celle d’Albus Potter). J’ai globalement l’impression d’avoir mieux réussi les épreuves pratiques que théoriques, je pense même frôler le O en ECT, n’allez pas me dire après ça que nos blagues contre les Serpentards ne nous ont rien appris.

 

Pour ce qui est des épreuves théoriques par contre… Je ne suis pas sûr d’avoir saisi le sujet de botanique, et je reste insatisfait de ma performance en Transfi’. L’histoire de la Magie était d’une facilité déconcertante pour quiconque aurait eu la jugeote d’aller s’informer ailleurs que dans les cours monotones de ce cher vieux Binns.

 

Et en fin de compte, voilà une année qui se termine. Je suis content de savoir que je rentre au Manoir, mais encore une fois, l’ambiance du château va me manquer. Et puis, je viens de vraiment réaliser que l’année prochaine James et Mickael ne seront plus là. Le château sans eux risque d’être bien différent. On essaie d’imaginer ce que ça va donner avec Rose (quand elle n’est pas occupée à bécoter Marcus Flint Jr -un jour je lui dirai qu’elle passe après moi sur ce coup là, mais pour l’instant elle a l’air naïvement heureuse), mais ça n’a jamais vraiment l’air aussi drôle.

 

(Et oui j’ai osé reparler de Marcus, mais l’incident date de trois mois maintenant, je suis sûr qu’ensemble on arrivera à passer ce traumatisme. Après tout je rentre dans 4 jours, il faudrait mieux qu’on puisse se regarder de nouveau dans les yeux. Je ne vous l’ai d’ailleurs peut-être pas dit, mais je suis désolé que vous ayez eu à voir ça. Et quand je dis désolé comprenez bien que c’est autant pour moi que pour vous.)

 

Oh et pour que vous ayez le fin mot de l’histoire, Carole a cédé à James. C’est donc Albus Potter qui remporte l’immense pari qu’on avait réussi à mettre en place. Je devrai en être moins surpris que ça, après tout c’est le frère de James, mais ils se parlent si peu, ou en tout cas de ce que je peux en voir, que je n’avais pas cru qu’ils puissent se connaitre si bien. Bien entendu, je suis très mal placé pour comprendre une relation fraternelle, je le savais déjà.

 

Oh et à ce sujet, vous avez peut-être recroisé cette chère Madame Persell qui vous aura dit avec soulagement que son fils ne sortait plus avec Potter. Si non, je vous donne quelques informations qui pourraient vous aider à lui rabaisser son caquet : C’est Potter qui a rompu, James était sur le point de lui tendre une énième embuscade quand il s’est aperçu que Regulus pleurait seul dans son coin (James est beaucoup trop bon, il a annulé en dernière minute un plan finement ficelé), et la dernière rumeur à la mode est que Potter l’a quitté pour cause de piètres performances nupitales (je crois savoir que la rumeur vient de Bryan MacGlein, l’ex de Regulus, donc ne nous avançons pas trop sur ce point…).

 

Et vous voilà avertis des dernières grandes nouvelles de Poudlard.

 

J’ai tout de même hâte de vous retrouver, j’espère de manière plus confortable que la dernière fois que l’on s’est quitté.

 

Je vous embrasse,

Scorpius Hyperion Malfoy.

 

 - Bleu-vert, pour une potion de fortification... murmura simplement Draco Malfoy.

 

Il savait bien qu’il ne fallait pas espérer que son fils ait les mêmes aptitudes que lui. Il savait d’ailleurs très bien que son héritier était bien meilleur que lui dans beaucoup de disciplines. Mais il n’y avait pas à dire, savoir qu’un Potter était meilleur qu’un Malfoy en potion, c’était… lassant.

 

Il avait appris à connaitre les deux Potters au fil des lettres de son fils. Il semblait que Scorpius soit incapable d’écrire le moindre petit mot sans parler de James, de Rose et plus récemment d’Albus Potter. Il avait lu à quel point le plus vieux était courageux, intrépide et qu’il avait hérité de son père la faculté de se fourrer dans les situations les plus grotesques. Draco avait du s’interdire bon nombre de fois de supplier Scorpius d’avoir d’autres fréquentations. Il n’arrivait pas à se dire qu’il était en totale sécurité en compagnie de ce Potter.

 

Le plus jeune était beaucoup plus intriguant. Comment est-ce que Potter avait réussi à élever un fils qui lui ressemblait autant sans lui ressembler, c’était un mystère. Parce que Draco connaissait Potter, aussi bien qu’on connait un ennemi, et il savait que s’il n’avait pas été le Harry Potter à la destinée que tout le monde lui connaissait, il aurait eu autant de chance de ressembler à son ainé qu’a son benjamin.

 

Et savoir que Scorpius n’arrivait plus à écrire une lettre sans parler d’Albus Potter le rendait inexplicablement nerveux. Il aurait préféré qu’il continue à lui parler de James. Il savait bien que Scorpius n’avait aucune chance, aucune envie, de finir avec un garçon comme James semblait l’être.

 

Il se força à ne pas frissonner de dégout au souvenir de Scorpius et de Marcus Jr Flint. Son fils avait raison, il fallait qu’il apprenne à vivre avec. Il refusait de perdre Scorpius pour une broutille pareille. Broutille qui pourrait bien lui coûter le nom de Malfoy, mais il s’empêchait aussi d’y penser. Au moins, Merlin soit loué, ils ne se fréquentaient plus. Peut-être qu’eux aussi avaient eu du mal à se regarder dans les yeux après que Draco et Astoria les aient surpris.

 

Pour le reste de la soirée et pour sa tranquillité d’esprit, Draco Malfoy décida de se concentrer sur les informations très utiles que venaient de lui transmettre sa progéniture au sujet de Persell. La bonne femme était insupportable et savoir qu’il allait devoir supporter de l’entendre parler encore et encore de comment son fils était sorti avec le fils de Harry Potter était encore plus insupportable.

 

Et puis si Scorpius voulait faire passer son intérêt pour de l’espionnage au compte de ses parents, Draco ne voyait pas pourquoi il n’aurait pas le droit de faire semblant de le croire.

 

« Fichus Potters »

 

___________________________________________________  

To Be Continued  

 

(et non, je ne dirai pas à quel point je trouve cette phrase stylée.)

 

Bon voilà pour celui-ci. Il en reste probablement pas un mais deux par contre, à voir. Et je pense que je vais définitivement commencer une série de minis OS qui raconte un peu ce qu'il s'est passé entre les bribes de cette histoire. Ca pourrait être marrant =D

 

Je pense avoir assez blablaté pour que vous soyez safe. 

 

A bientôt !

 

PS : Et vive la Princesse des Patapoufs ! *-*

 
 
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