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au 31 Mai 21 :
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Être comme vous
Par OscarG
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     15 Reviews    
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Recto Verso

(Muahahah, trouver un titre à un chapitre c'est vraiment fun.)

 

Blablablabla : Si vous avez réussi d'une manière ou d'une autre à arriver sur le chapitre 3 avant de lire le chapitre 1, sachez plusieurs choses. Tout d'abord qu'une fiction est rarement appréciable en mode "shuffle" et que je ne saurai vous recommander trop de fois de la lire dans l'ordre (ça semble beaucoup plus ennuyeux, mais tentez et vous l'adopterez). Ensuite qu'il y avait pleins d'instructions fortes intéréssantes au début du chapitre 1 qui, vraiment, valent le coup d'être lues. 

Sur ce chapitre : Je vous dirai ça à la fin. Maintenant vous êtes obligé(e)s de finir de lire pour savoir. Je suis diabolique. 

AUGMENTATION DU RATING : Ahaaaaaaaaaaaah, on fait moins les malines là hein ? Non, sérieusement ce chapitre ne part pas en partie de jambe en l'air pornographique et indécente, mais quelques personnages se permettent des grossièretés choquantes et tout et tout ! 

 

A la lecture !

 

________________________________________________________

 

Albus avait entendu maintes et maintes fois ses parents répéter comment ils en étaient venus à sortir ensemble, en sixième année. Son père avait raconté sa jalousie incroyable de voir Ginevra Weasley avec quelqu’un d’autre que lui (chose qu’Albus avait un mal fou à imaginer soit dit en passant), et sa mère avait comblé les trous en disant qu’elle avait toujours été amoureuse d’Harry Potter. D’abord du garçon qui avait sauvé le monde sorcier, puis du meilleur ami de son frère, puis du capitaine de Quidditch et enfin de tout ce qui faisait qu’Harry Potter était finalement un sorcier comme les autres (avec, soyons honnêtes, quelques petits antécédents particuliers, m’enfin…)

 

Il était donc préparé à voir sa promotion encore plus fleur bleue et ridiculement obsédée par le sexe opposé. Il n’était pas préparé à plus ou moins perdre Meg si vite. Il n’avait pas vraiment cru que ce serait possible, elle avait toujours été là pour lui, dès l’instant où il s’était assis à coté d’elle le soir de la répartition.

 

Elle accepta de sortir avec Alexander le 13 Octobre, dans un sourire poli et presque désintéressé. Albus apprit donc deux choses en un seul évènement. Premièrement que les filles fonctionnaient de manière encore plus complexe qu’il ne l’aurait cru (Meg était très très loin d’être désintéressée, et si on en croyait quelques rêves qu’elle avait osé raconter à Albus, très loin de vouloir rester simplement polie avec le jeune Gryffondor). Deuxièmement qu’un couple, un vrai, passait relativement beaucoup de temps ensemble.

 

Peut-être qu’il touchait du doigt le problème qu’il avait eu avec Regulus. Peut-être que s’ils avaient passé plus de temps ensemble, Albus ne se serait pas senti obligé de le quitter. Mais le jeune homme avait eu l’impression de passer énormément de temps en compagnie de son ex-petit-ami. Il y avait juste des choses, comme ses sessions lectures le week-end, qu’il ne pouvait pas louper.

 

Albus aimait se cultiver.

 

Il avait eu du mal à assumer ce coté de sa personnalité quand il avait été enfant, surtout pendant les grands repas de famille Weasley où tous les autres aimaient le Quidditch, la tarte à la mélasse et les cartes chocogrenouilles mais où personne ne voulait ouvrir un livre de son plein gré.

 

Il avait réalisé avec le temps que la relation très froide qu’il entretenait avec sa cousine Rose venait probablement de leurs divergences  d’enfant. Elle était folle de balais volants et d’aventure, lui de culture et de calme. Il avait toujours, toujours envié sa facilité à interagir avec le reste de la famille. C’était encore plus facile de s’identifier à elle qu’à James quand ils étaient plus petits, ils avaient le même âge. Il avait compris très récemment que peut-être, Rose avait aussi envié jalousement la connexion immédiate qu’il y avait eu entre lui et Tante Hermione.

 

Et comme Albus ne réfléchissait jamais aléatoirement, tous ces points étaient devenus liés. Meg, son temps du week-end passé à la bibliothèque et sa relation avec Rose.

 

Meg ne faisait jamais les choses à moitié et sortait donc avec Alexander Puwitt, Gryffondor de son état, Gardien de son équipe de Quidditch…un des meilleurs amis de Rose. Meg ne voulait pas vraiment abandonner Albus et ils essayaient de faire des choses ensemble. Ensemble signifiant souvent elle, son petit-ami, Albus, Rose, et parfois même Scorpius Malfoy.

 

Il pouvait tout partager avec Meg, l’une des raisons pour laquelle ils étaient devenus si proches venait de leur passion commune pour la connaissance. Elle aimait la science, lui la littérature, mais ça revenait au même dans la tête d’Albus. Elle était passionnante, mais pouvait passer encore plus de temps que lui le week-end, à faire une recherche complémentaire pour s’enrichir.

 

Meg ne venait plus avec Albus le week-end. Elle passait à la place du temps avec Alexander et si Albus voulait la voir elle, il fallait qu’il accepte d’être en compagnie de Rose. Dans les mauvais jours, de Rose et de Scorpius Malfoy. Comme si le dernier ne l’impressionnait pas suffisamment, il fallait en plus qu’il soit accompagné de la cousine qui l’avait toujours mis le plus mal à l’aise -et ce n’était pas peu dire.

 

Il ne savait pas lequel des deux il admirait le plus de parvenir à entretenir une relation aussi facile avec l’autre. C’était ridicule, bien entendu, mais si Albus était parvenu à identifier ses complexes et toutes les choses qui le mettaient mal à l’aise, il n’avait pas pour autant réussi à les effacer.

 

- Ah Albus, te voilà !

 

Meg avait au moins toujours l’air aussi contente de le voir arriver.

 

- Beau boulot, dit-il en désignant d’un signe de tête le dôme tempéré autours d’eux, qui à lancé le sortilège ?

 

Il fixa Meg pour ne pas avoir à regarder dans la direction d’un des Gryffondors.

 

- Meg bien sûr ! répondit Alexander.

 

Alexander était sympathique. Vraiment. Albus l’aimait bien, et il arrivait à être à l’aise en sa compagnie. Peut-être un tantinet mou de temps en temps, mais il avait toujours le mot pour briser la glace.

 

- Comme si on n’était pas capable d’en lancer un ! grogna Rose.

- Pas aussi bien que celui-là non, argumenta Alexander en souriant.

 

Rose et Alexander passaient leur temps à se chamailler. Albus ne fit plus trop attention à eux et se força à saluer Scorpius Malfoy (un mauvais jour, donc) d’un signe de tête.

 

- Alors ! Tu as trouvé le livre de Wrümberg que tu cherchais ?

 

Comme il était à peu près sûr d’être le seul à avoir cherché un livre de Wrümberg récemment, Albus porta son attention sur Meg.

 

- Non ! Impossible de le trouver, j’ai même demandé à madame Pince mais elle m’a dit qu’elle ne l’avait pas vu depuis des années et qu’elle allait en recommander une édition.

- Il y a des livres qu’on n’a pas à la bibliothèque ? S’étonna Rose, elle ajouta précipitamment quand Meg la dévisagea avec dédain, je sais qu’il y en a forcément, je veux dire… Je pensais qu’il y avait de quoi faire ! Maman m’a toujours plus ou moins affirmé qu’on pouvait toujours trouver tout ce que l’on voulait ici…

 

Elle regardait Albus en parlant, et il hocha la tête pour montrer qu’il comprenait. Il était peut-être le seul ici à réellement comprendre la relation étrange qu’elle entretenait avec sa mère. Pour la toute première fois de sa vie, Albus se sentit proche d’elle.

 

- Oui, ta mère a raison bien sûr. C’est pour ça que Madame Pince va le recommander. En attendant tu peux lui écrire pour lui dire qu’ils n’avaient plus « L’ivresse de la lune » de Paul Wrümberg, j’aimerai voir sa réaction en apprenant ça.

 

La jeune fille lui sourit et une partie des muscles de son abdomen se détendit.

 

- L’ivresse de la lune ?

 

Scorpius rompit le silence calme qui venait de tomber. Albus hocha la tête.

 

- C’est dommage qu’elle en ait recommandé un, je crois qu’on l’a en au moins huit exemplaires différents au Manoir s’il t’intéressait tant que ça.

- Huit exemplaires d’un même livre ? s’étonna Alexander, Mais à quoi ça sert ?!

 

Albus aurait voulu répliquer pour lui expliquer, et il avait bien vu que Scorpius allait le faire également, mais Rose fut encore plus rapide qu’eux.

 

- Ma mère aussi à certains bouquins en plusieurs fois. Elle en garde certains au bureau, certains dans la bibliothèque de la maison, et à d’autres endroits. Elle a aussi plusieurs traductions différentes, ou même des éditions avec illustrations… Mais que pour les livres qu’elle préfère.

 

Alexander hocha plusieurs fois la tête et Meg se moqua gentiment de son ébahissement.

 

- Mon père est fan de Wrümberg, expliqua Scorpius. Entre les éditions qu’on avait avant et celles qu’il a acheté….

- Vous avez une grande bibliothèque ? ne put s’empêcher de demander Albus et ton père est fan de Wrümberg ? pensait son mini lui.

- Grande ? Elle est gigantesque. Je m’y perdais quand j’étais plus jeune. Père dit souvent que c’est le plus gros trésor des Malfoys.

- Surtout depuis qu’il a rendu tous les artefacts de Magie Noire que vous possédiez aux Langue-de-Plombs, remarqua Rose en riant

- Tellement pas ! Tu te rappelles la tête qu’a faite ta mère quand je lui ai dit qu’on avait la version originale de l’Histoire de Poudlard ? Ce livre vaut des millions, j’ose même pas y toucher.

 

Albus se rendit alors compte de plusieurs choses.

 

La première était qu’il pouvait discuter de ses passions à lui sans avoir l’air d’un type totalement excentrique. La seconde était qu’il avait largement sous-estimé la culture de Scorpius Malfoy. Il avait tendance à oublier que le jeune homme était un sang-pur et avait du avoir une certaine éducation en conséquences. Mais il était toujours en train de comploter à gauche et à droite pour un mauvais coup et il ressemblait tellement à James sur certains points que c’était facile de l’oublier, se pardonna-t-il. La troisième, qu’il ne savait pas ce que certaine éducation de sang-pur  signifiait et que ça ferait une belle idée de recherche en attendant que le dernier Wrümberg qu’il n’ait pas lu arrive.

 

« La version originale de l’histoire de Poudlard… Je parie que James n’a même pas pris le temps d’y jeter un coup d’œil quand il est allé au Manoir Malfoy. »

 

______________________________________________________

 

 

Chère petite sœur,

 

Oui, tu resteras toujours chère petite sœur, même quand tu auras plus de petits enfants que d’articulations valides. (Avoue que cette comparaison avait son charme !)

 

Comme tu as peut-être du le constater, je suis en pleine forme. Poudlard c’était bien cool mais là je commence les choses sérieuses. Le plus incroyable ici, c’est que tout le monde est beaucoup trop sérieux. J’ai l’impression d’être entouré de centaines d’Albus tous les jours. Avec beaucoup moins de répartie. Et certainement moins doués (Que de O à ses B.U.S.Es … ça m’en laisse encore pantois). Alors forcément j’ai beau me tenir à carreau, je suis fondamentalement bien plus indiscipliné que les autres.

 

Découvrir Londres reste un de mes passe-temps favoris. On sort pas mal avec Carole et on commence à avoir nos petites habitudes. Il faut absolument que tu viennes passer quelques jours quand tu auras le temps ! On pensait à peut-être organiser Noël chez nous, c’est un peu petit mais avec quelques sortilèges bien placés, on devrait pouvoir rendre le tout viable pour une soirée. Je suis en pleines négociations avec ceux-qu’on-ne-doit-pas-nommer-dans-nos-lettres.

 

Comment se passe cette quatrième année alors ? Bien entendu, je te garde à l’œil de loin, n’oublie pas que j’ai des espions bien placés à Gryffondor. (Oui, tu peux m’imaginer rire diaboliquement, c’est ce que je suis en train de faire).

 

Comment va Albus ? Tu le « salueras bien chaleureusement et avec une affection tout particulière venue des tréfonds de mon amour fraternel » pour moi ? Ses rondes de préfet sont-elles toujours aussi redoutées ? Un nouveau petit-ami en vue ? Je ne te pose bien entendu pas la question à toi, tu es beaucoup, beaucoup trop jeune pour ce genre de choses.

 

Passes le bonjour à toute la tour, bien entendu. Dis à Rose que je compte sur sa poigne de fer pour entraîner l’équipe maintenant que je suis parti, j’essaierai de venir aux prochains matchs pour voir si elle mérite d’être mon digne successeur.  Ajoutes une léchouille de la joue droite pour Robert, une claque sur les fesse pour Alex’ et dis à Scorpius qu’il a même droit à une papouille sur les testicules.

 

Oublie le dernier paragraphe, parfois j’oublie que tu n’as que quatorze ans…

 

Brefouilles, je t’embrasse fort Lilly !

Ca me tue un peu de le dire mais toi et Albus, vous me manquez. (Oui, je sais, je ramollie. Mais j’y travaille)

A très bientôt j’espère,

 

James, THE big brother of your heart.

 

Lilly reposa sa lettre sur la table Gryffondor de la Grande Salle, entre un verre de jus d’orange et un plat de bacon.

 

- C’est de James ? demanda Rose

 

Sa cousine était assise en face d’elle pour une fois et toute sa bande l’avait suivie. Lilly ne pouvait pas s’empêcher de se sentir bien plus grande et importante qu’elle ne l’était quand elle était entourée des Sixièmes années de Gryffondor. Ses amis garçons auraient donné beaucoup pour être si proches de la capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor et la plupart de ses amies enviaient jalousement la relation amicale qu’elle avait avec Scorpius Malfoy.

 

- Ouep ! Il dit qu’il essaiera de venir voir certains matchs dans l’année…

- Réponds lui que j’ai pas besoin de vieux croutons pour savoir comment diriger mon équipe.

 

Alexander rit à coté d’elle et Meg, sa petite-amie, leva les yeux au ciel. Lilly adorait Meg, c’était après-tout la meilleur amie d’Albus. C’était d’ailleurs étrange de la côtoyer sans son frère.

 

- Il demande encore des millions de nouvelles d’Albus. Les mecs sont vraiment stupides parfois, tu vas pas me dire que ça ruinerait leur virilité de prendre un bout de parchemin pour s’écrire entre eux directement ! dit-elle à l’adresse de Meg

 

La Serdaigle répondit à son sourire mais Scorpius répondit avant elle

 

- Ils doivent avoir mutuellement l’impression qu’ils n’auront rien à se dire…

 

C’était tellement proche de ce que pensait Lilly qu’elle en fut stupéfaite. Parfois, elle oubliait que Scorpius et James étaient vraiment proches, et que Scorpius et Albus étaient maintenant forcés de se côtoyer via Meg et Alexander.

 

- Avec toutes les questions qu’ils me posent l’un sur l’autre, ça m’étonnerait !

 

Scorpius haussa les épaules et finit sa gorgée de jus de citrouille avant de répondre

 

- Tu les connais bien mieux que moi, mais regardes comment ils agissaient l’année dernière. Ils se parlaient à peine mais James est rentré en guerre contre Regulus à l’instant où Albus l’a quitté et Albus a gagné le pari sur James contre tous ses meilleurs amis…

 

Lilly ne répondit que d’un autre haussement d’épaules et retourna à son petit déjeuner.

 

- Oh et il te fait des papouilles sur les testicules, Scorpius, et te gratifie d’une tape sur les deux fesses Alexander !

 

Les garçons rirent d’un rire gras, Rose leva un regard offusqué vers elle et Meg leva simplement les yeux au ciel.

 

« Ah, les garçons… »

 

 

______________________________________________________

 

 

 

Ce soir là, Albus effectuait sa ronde de préfet avec tellement de lassitude qu’il en soupirait à une fréquence de 0,1 Hertz. Il en était même obligé de se distraire avec de calculs moldus, pour dire. Meg avait vu juste l’année précédente, et ses gardes étaient devenues d’un ennui mortel depuis que les élèves les désertaient. Au moins, avant, il faisait quelque chose d’autre que d’errer dans les couloirs de manière mécanique.

 

Déloger des couples n’avait pas vraiment été son occupation favorite, mais ça lui donnait au moins quelques anecdotes amusantes à raconter. Il avait même réussi à faire rire Oncle Ronald pour la toute première fois de sa vie en racontant une des ses mésaventures nocturnes (L’histoire avait été mortifiante à vivre : il avait entendu un bruit suspect et lancé son habituelle phrase d’interpellation. Il n’avait (Merci Merlin) pas vraiment vu ce qui s’était passé, mais le garçon avait hurlé de douleur. Il avait réussi à comprendre, à sa plus grande horreur, que la fille avait eu tellement peur de se faire surprendre qu’elle avait par réflexe refermé sa mâchoire. Mâchoire qui était à ce moment là occupée à autre chose. Vraiment mortifiant.)

 

Ressasser ce qu’il avait cru être les pires moments de sa vie le rendit presque nostalgique, et il crut rêver le premier éclat de voix qu’il entendit venir des escaliers. Le deuxième le sortit totalement de ses pensées et il sortit sa baguette. Des éclats de voix. Une heure et demie après le couvre-feu.

 

Il ne savait pas s’il allait punir les énergumènes qui s’amusaient à se battre dans le château à une heure pareille ou les embrasser pour les remercier de le distraire mais en tout cas il s’y dirigea d’un bon pas.

 

Il réussit à distinguer les voix plus distinctement en se rapprochant et reconnu quelques uns des sortilèges préférés de James. Le couloir qu’il longeait déboucha subitement sur un hall un peu plus vaste et il leva les yeux, prêt à faire respecter l’autorité luisante de son badge de préfet accroché à son torse.

 

Et il se figea sur place.

 

- Enculé !

- Ah, tu aurais aimé pas vrai ?!

- Tu oses….

 

Scorpius Malfoy et Marcus Junior Flint se livraient un duel acharné. Lançant sorts sur contresorts, boucliers sur malédictions, lumière rouge sur bruit assourdissant. Ça étincelait de toutes parts, des petites boules lumineuses venaient s’écraser contre un mur, un bout de tapis, une partie de corps humain...La pièce se remplissait de couleurs aussi vives qu’éphémères dans une cacophonie qui allait alerter tout le château si Albus n’y mettait pas un terme tout de suite.

 

- Tu crois que tu vas m’avoir avec ça ? Tu aurais du me prévenir j’aurai envoyé ma petite cousine de douze ans à ma place.

- Est-ce qu’elle aussi m’aurait proposé une fellation dans un couloir ou tu es la seule exception de ta famille ?

 

Il en était bien incapable.

 

- Ta gueule, connard ! Tu veux qu’on parle de TA famille peut-être ?

- Essaie un peu pour voir…

 

Un cri de Marcus Junior plus aigue que les autres lui parvint aux oreilles et une fraction infime de son cerveau lui dit qu’il aurait déjà du intervenir. Son corps refusa de lui obéir.

 

Scorpius Malfoy.

 

 Il bougeait avec la même vivacité que James lors de ses grands matchs, avec la précision de tante Hermione qui s’attelait à un sortilège de nettoyage plus complexe que la moyenne.  Le rouge, orange ou vert, bleu puis doré des sortilèges teintaient ses cheveux pour des fractions de secondes successives.

 

- Doucement mon mignon, me force pas à te castrer tout de suite, Rose m’en voudrait de ne pas pouvoir le faire elle-même.

- Petit Malfoy à son papa qui va tout rapporter à sa maîtresse. Ça va, la laisse est pas trop serrée ?

 

Il tendait sa baguette pour un sortilège d’attaque la relevait d’un mouvement sec pour un de protection, dansait plus qu’il ne marchait le long du cercle de duel, dans des mouvements tendus de concentration. Les tendons de son cou et de son poignet droit semblaient aussi durs que le marbre qui l’entourait.

 

- Je vais te faire bouffer tes couilles, enflure !

 

Il était sublime.

 

- Ne soit pas plus vulgaire que ton physique ne te l’impose déjà, ça insupporte mon grand sens artistique

 

Le souffle court, les paumes moites, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, Albus leva une baguette tremblante droit devant lui. Il visa du mieux qu’il pu le centre de la pièce et se concentra autant qu’il pu sur le protego informulé qu’il lança.

 

Deux sortilèges, un violet et un bleu, rebondirent sur son mur de protection, sifflèrent pendant ce qui sembla être de longues secondes avant de s’échouer lamentablement sur les murs du coté de leurs lanceurs, laissant place à un silence stupéfait. Albus sut qu’il devait parler vite s’il ne voulait pas que le vrombissement qui secouait son organisme entier ne s’entende à l’extérieur de son corps.

 

- Duel dans un couloir, sortie en dehors des heures autorisées, utilisation de sortilèges de classe 3 et dégradation de l’habitat. Joli cumul pour une seule soirée.

 

Béni soi James et la répartie qu’il avait apprise sans trop le vouloir à son frère. Albus se serait félicité d’avoir l’air si calme quand il avait l’impression de venir de se prendre un uppercut en pleine poitrine. S’il n’avait pas eu l’impression de venir de se prendre un uppercut en pleine poitrine, s’entend.

 

Il affronta le regard effaré de Marcus Junior jusqu'à ce que ce dernier ne baisse la baguette qu’il pointait encore sur son adversaire. Il vit Scorpius faire de même de l’autre coté de la pièce, du coin de l’œil. Il aurait été bien incapable de le regarder plus que ça.

 

- Chez Prandcart. Tous les deux.

 

Il aurait voulu dire autre chose que deux phrases froides et impérieuses mais sa gorge s’était entortillée dans une position douloureuse.

 

- Suivez-moi.

 

Il lui fallut vingt bonnes minutes pour arriver chez le sous-directeur, expliquer sommairement ce dont il avait été témoin, déposer ses deux camarades et être congédié.

 

Albus ne recommença à respirer que lorsqu’il eut fermé la porte sur les deux délinquants.

 

Il retourna dans sa chambre en vibrant de la tête aux pieds, les yeux remplis de feux d’artifices parsemés de couleurs, reflétés dans des cheveux blonds. Et de regard furieux, déterminé, enragé, enflammé. Brûlant comme un Feudaymon. Gris comme une tempête chaude. Et étonnamment d’une phrase de Wrümberg qu’il ne se souvenait même pas avoir mémorisée

 

«Et la beauté me frappa droit au cœur. Avec la douceur d’une Muse et la violence des silex d’entant. »

 

 

______________________________________________________

 

 

Cher James,

 

Il devient ridicule de constamment réquisitionner Lilly pour recevoir et demander des nouvelles l’un de l’autre. Peut-être pourrions-nous à notre tour commencer une correspondance régulière ?

 

Affection,

Albus.

 

PS : NON, je n’ai pas de nouveau petit-ami, OUI, j’ai OSE emmener ton petit Scorpius chez Prandcart (avoue que si je ne l’avais pas fait tu m’en aurais encore plus voulu de t’y avoir emmené toi), et OUI à cause de ça Gryffondor a perdu 50 points en une seule nuit. J’espère que Lilly a souligné le fait que Serpentard avait eu droit au même traitement. Ca date d’un mois maintenant et tout le monde a fini par plus ou moins me pardonner. Comme si c’était MA faute si des gens décident de se battre en duel durant MES heures de ronde. Ah et oui, je suis bien toujours premier de ma promotion, et je te déteste de me faire écrire un truc pareil.

 

PPS : Ton appartement avait l’air vraiment agréable à Noël. Je me demande à quoi il ressemble en temps normal, vous avez utilisé quoi comme sorts d’agrandissement ? Je n’ai même pas eu le temps de vous demander. Si Lilly te rend visite pendant les vacances de Février tu crois que je pourrais venir aussi ? Tu savais que tu habites à UNE rue de la plus grande bibliothèque sorcière d’Angleterre ? Enfin, de la plus grande bibliothèque publique, du moins, je suppose que certaines vieilles familles en ont de plus importantes. Je t’aurai bien demandé de la comparer avec celle des Malfoy mais Scorpius m’a dit que tu n’étais même pas allé jeter un coup d’œil aux trésors littéraires de son manoir. Un jour, je t’apprendrais à reconnaitre une opportunité quand tu en vois une.

 

 

James Sirius Potter ne s’était ni attendu à recevoir une lettre de son frère, ni a ce qu’elle lui fasse aussi plaisir.

 

- Qui t’envoie une lettre qui te fais sourire à ce point ? Une conquête à toi que je devrai réduire en poussière ? demanda Carole dans son dos.

- Nope ! j’espère que tu n’auras jamais l’idée de réduire mon pauvre petit frère en poussière, je me verrai contraint de te réduire toi-même en poussière après, et très certainement de me réduire moi-même en poussière ensuite pour ne pas avoir à supporter de regarder toute cette poussière…

 

Il aimait savoir qu’il pouvait faire rire Carole.

 

- Est-ce que tu savais qu’on habitait à une rue de la plus grande bibliothèque sorcière publique du pays ? ajouta-t-il

- Bien sûr que oui ! C’était dans l’annonce, James.

- Sûrement. Albus accepte de venir passer un peu de temps ici aux prochaines vacances. J’me demande si on va réussir à lui faire visiter autre chose que des étages poussiéreux…

 

Carole secoua la tête en souriant et déposa les deux cafés qu’elle venait de préparer sur la table. Le sourire de James ne le quitta pas de la journée.

 

______________________________________________________

 

 

Albus était plongé dans ce que James aurait probablement appelé un « gros trucs avec autant de pages que de poussière ».  Albus aurait bien aimé expliquer à son frère le principe d’homogénéité, et lui dire qu’on parlait d’un nombre de page et d’une quantité de poussière donc qu’il était très compliqué de comparer les deux. Si tant était qu’on arrive à trouver une unité satisfaisante pour quantifier la poussière…

 

- Albus ?

 

Les yeux du concerné s’écarquillèrent et il fixa les lignes qui lui faisaient face pendant plusieurs dixième de secondes avant d’oser les relever. Il se força à se remémorer tous les principes de base qu’il avait appris et développés depuis son arrivée à Poudlard en matière d’interaction sociale. Premièrement, ne jamais ignorer quelqu’un qui s’adresse directement à vous.

 

- Bonjour Scorpius.

 

Parler au pire des cas avec une voix neutre. Essayer d’effacer les effets indésirables de la timidité comme un ton trop sec ou une intonation trop froide.

 

Ne pas se crisper si quelqu’un ne fait que vous sourire, même si ce quelqu’un est Scorpius Malfoy.

 

Et ne pas demander sur un ton effaré « Mais qu’est-ce que tu me veux ?! ».

 

- Est-ce que je peux m’asseoir là ?

 

Et ne jamais, jamais refuser abruptement une évidente tentative de communication sauf si on a de très bonnes raisons. S’être rendu compte récemment de la beauté foudroyante de son interlocuteur ne constituant bien entendu pas une bonne raison.

 

Il hocha donc la tête. Il chercha dans ses principes quelque chose qui lui interdirait de reporter son attention sur son livre et comme il ne trouva rien, il fit juste ça.

 

- Tu lis quoi ? demanda tout de même Scorpius.

 

Bien entendu, Albus et Scorpius n’avaient probablement pas la même notion du minimum à fournir pour paraitre poli en société (Il avait un jour imaginé en écrire un livre). Albus releva son livre pour que Scorpius puisse lire le titre.

 

- Histoire et tradition ?! s’étonna le blond.

- Mmh….

 

Scorpius avait visiblement reconnu le titre et Albus n’en était pas plus surpris que ça. C’était un livre d’avant guerre, qui relatait avec une précision appréciable les principales traditions connues des grandes familles de Sang-Pure. Albus avait déjà dévoré le chapitre entier qui parlait des Blacks. Et des Malfoys. Et des Greengergass. Chapitres qui se rejoignaient d’ailleurs étonnamment en la personne qui lui faisait face.

 

- Je…ne pensais pas que ce livre serait trouvable dans cette bibliothèque, murmura Scorpius. Je croyais qu’ils avaient été enlevés après la guerre…

- Oh, j’ai du le demander à Madame Pince, il est dans la réserve maintenant. C’est ridicule d’ailleurs ! Je…

 

Il se rendit compte avec stupeur qu’il avait envie de parler. Qu’il avait envie de poser une foule de question incroyable à Scorpius, parce qu’il s’appelait Scorpius Malfoy et que ça devait bien avoir une incidence sur sa personnalité, et que c’était intrigant-fascinant-, et qu’il avait reconnu le livre, et qu’il avait tremblé en parlant de la guerre, et qu’il connaissait Wrümberg et que…

 

Et que Scorpius semblait intéressé par ce qu’il avait à dire. Comme Meg aurait pu l’être. Il décida beaucoup trop subitement pour que ça lui ressemble d’agir comme si c’était elle qui avait été en face de lui.

 

- Tu… ?

- Trouve ça vraiment ridicule.  C’est insensé de penser qu’une privation de culture pourrait avoir des effets bénéfiques.

 

Il vit ses mots être analysés par le Gryffondor et l’éclair d’intérêt qui brillait dans ses yeux ne diminua pas.

 

- Je dois admettre que je ne vois pas vraiment le mal dans ce bouquin, approuva-t-il finalement.

- Tu l’as lu pas vrai ?

 

Il ne savait plus trop si c’était Scorpius ou Malfoy qui l’intéressait le plus à ce moment là. Son esprit aurait aimé recoller les deux bouts mais Scorpius ressemblait trop à James et Malfoy à Albus lui-même.

 

- Oui, bien sûr, murmura-t-il. Et Albus se demanda s’il murmurait parce qu’il n’avait jamais vraiment parlé de ça avec qui que ce soit. C’est intéressant de savoir ce que les livres disent de sa propre famille. Je suppose que tu as lu quelques biographies de ton père et comparé à la réalité…

- C’est vrai, mais je n’ai pas l’impression que ce soit similaire. Une biographie est forcément subjective et j’ai rarement lu quoique ce soit qui ne parlait vraiment que des faits. Alors que ça (il désigna son livre d’un signe de tête), à l’air d’être une honnête description.

 

Albus se rendit compte que Scorpius avait été nerveux quand il commença à se détendre devant ses yeux.

 

- Pas vraiment. Pas mal de soi-disant traditions de ce bouquin sont obsolètes maintenant.

 

Et il était bien trop intéressé par ce que Scorpius avait à dire pour se focaliser sur Scorpius lui-même. Il oublia d’être intimidé.

 

- Oui, je m’en doutais bien ! Mais j’avais l’impression que c’était plus la signification par exemple des rituels plutôt que la magie elle-même qui avait de l’importance…

- C’est aussi ce que j’en ai retenu.

- Alors je supposais que les traditions qui devenaient trop démodées étaient d’une manière ou d’une autre transformées en quelque chose de nouveau.

 

Scorpius lui répondit, et il lui reposa d’autres questions et leur dialogue se prolongea sans que le brun ne le voit vraiment.

 

Albus avait toujours plus ou moins été intéressé par les sangs-purs pour pas mal de raison. Déjà parce que la littérature sorcière classique qu’il affectionnait avait été écrite quasi-entièrement par des sangs-purs, et décrivait donc leurs pensées et leurs modes de vie. Ensuite parce que la culture était un des points centraux qui se transmettait de génération en génération dans les grandes familles sorcières, et il aimait énormément cette idée. Enfin parce qu’il détestait ne rien savoir de quelque chose, et même si sa mère était une sang-pure, elle n’avait jamais réussi à lui apprendre quoi que ce soit de tangible et d’intéressant sur eux.

 

- Tu es Malfoy et Black par ton père et Greengergass par ta mère. Tu dirais que tu te sens plus quoi ?

 

Et la question incroyablement personnelle qu’il en venait à poser alarma Albus à la seconde où il la formula. Il ne s’était pas rendu compte qu’il était devenu si familier en si…il aurait voulu penser peu de temps mais un rapide coup d’œil sur la fenêtre lui apprit qu’il était bien plus tard qu’il ne le pensait, le soleil commençait à se coucher.

 

Scorpius le jaugea du regard pendant si longtemps qu’Albus faillit fondre en excuses en lui disant d’oublier cette question.

 

- Malfoy, répondit-il tout de même, de nouveau dans un murmure peu caractéristique. J’habite au manoir, c’est mon nom de famille et je vois mes grands-parents paternels bien plus souvent que mes grands-parents maternels.

 

Albus se sentit bouillir de question et dut se réfréner pour n’en poser qu’une à la fois.

 

- Tu as suivi ce qu’ils appellent les rituels des anniversaires alors ?

- J’ai fait celui des six, des onze et des quinze. Je n’ai pas encore eu dix-sept ans, je suis né en Décembre.

 

Il avait dévoré la page explicative de ce genre de rituels et était fasciné de savoir que Scorpius les avait réellement suivis.

 

- En quoi ça a consisté exactement ? Le livre donne la signification de chaque passage, mais pas les rituels en eux-mêmes, je suppose qu’ils varient en fonction de la personne qui les passe.

- Tu supposes encore bien.

 

Et Scorpius lui raconta tout ce dont il se souvenait, avec un enthousiasme qu’aucun livre ne pourrait jamais lui donner. Et Albus l’écoutait, et l’écoutait et l’écoutait encore, captivé.

 

Ce ne fut que bien plus tard quand le blond, effaré de voir l’heure qu’il était, lui dit qu’il avait loupé un rendez-vous avec Alexander et partit assez rapidement (après qu’ils aient convenu de se retrouver au même endroit le lendemain pour finir leur conversation), qu’il se rendit compte que pour la première fois depuis que Meg ne venait plus, il avait repassé un samedi comme il les adorait.

 

S’il ne l’avait pas déjà compris la fameuse nuit du duel avec Marcus Junior, Albus aurait réalisé qu’il était définitivement amoureux de Scorpius cet après-midi là. Et le terme lui arrachait une grimace à chaque fois qu’il y pensait.

 

« Merlin… Faites que James ne l’apprenne jamais »

 

______________________________________________________

 

 

Père, mère,

 

Comment allez-vous ? Comment va Narcissia ? J’espère qu’elle s’est remise de sa grippe et qu’elle recommencera à galoper après les paons albinos qui osent se promener dans son jardin rapidement. Non mais plus sérieusement, tentez de lui rappeler de manière délicate qu’elle n’a plus votre jeune âge et qu’il faut qu’elle se ménage !

 

Ici tout va pour le mieux, je pense. J’ai enfin reçu les nouvelles protections de Quidditch que j’avais commandées, la semaine dernière ! Elles sont géniales, j’ai l’impression de redécouvrir le vol avec. Prandcart a consenti à m’accorder 10 points pour Gryffondor pour une bonne réponse en cours hier ce qui montre qu’il commence à me pardonner ma dernière balade nocturne. Oh et j’ai découvert un nouveau sport Moldu fascinant à cause d’Alexander : Le tennis. C’est beaucoup moins impressionnant et dynamique que le Quidditch mais ça demande une précision qui vous plaira certainement !

 

Sinon, Rose a arrêté de lancer des maléfices aléatoires à chaque fois qu’elle croisait Marcus. C’est d’un ennui prodigieux. Et James est revenu à Poudlard il y a deux semaines ! Il a regardé notre match contre les Serpentards (qu’on a, soit-dit en passant et vraiment innocemment, totalement écrasés) et Rose a réussi à lui faire admettre qu’elle était une aussi bonne capitaine que lui. Ça m’a fait vraiment plaisir de le revoir.

 

Albus a même assisté au match pour le voir un peu. C’était la première fois qu’il venait voir du Quidditch, le novice. Un cognard a failli m’avoir à un moment donné et il n’a pas arrêté de me répéter que « ce sport est insensé » depuis, ce qui a au moins le mérite de changer de sa non réaction habituelle face à n’importe quoi de sportif. Je lui ai déjà répliqué plusieurs fois de se plonger dans l’humanisme français moldu pour apprendre les bienfaits du sport mais il veut finir la collection complète des Rickerloo.

 

Je trouve d’ailleurs tellement triste que personne ne comprenne l’ironie dans le fait que le fils d’Harry Potter pousse le vice du savoir suffisamment loin pour lire l’intégralité de Rickerloo, ce cher théoricien des classes de sang magique. Heureusement que je peux encore partager ça avec vous. M’enfin il ne lui reste plus que « de la dégradation de l’âme du sorcier par des accouplements déviants » à finir. Vu ce qu’il m’en raconte, je suis bien heureux de n’avoir jamais voulu le commencer.

 

Oh et je crois que j’ai une bien trop mauvaise influence sur lui. Il a RIT à notre dernière blague contre les Serpentard (non, rien de bien méchant, vous pensez bien que vous seriez au courant déjà sinon). Je l’ai vu ! Bien entendu il nie en bloc. Laissez faire un peu de temps et bientôt, il participera même avec nous. Imaginez un peu le monde de possibilités qui s’offriraient à nous si on avait son cerveau à disposition.

 

Et voilà les dernières nouvelles en direct de Poudlard !

 

J’espère encore une fois que tout va bien au Manoir,

 

Avec toute mon affection,

 

Scorpius Hyperion Malfoy.

 

 

 

- La collection complète de Rickerloo, répéta Astoria dans un demi-sourire quand elle eut fini de lire la missive de leur enfant.

 

Draco Malfoy ne pouvait pas la blâmer de soulever cette information là en premier. Comme l’avait si bien dit Scorpius c’était d’une ironie amusante.

 

- Cet Albus t’intrigue n’est-ce pas ? demanda-t-elle

- N’importe qui qui prendrait systématiquement la moitié des lettres de mon fils m’intriguerait, répliqua-t-il.

 

Astoria hocha la tête, son sourire amusé s’élargissant.

 

- Je pensais que tu serais heureux de voir Scorpius se rapprocher de personnes plus… proches de nous.

 

Il aurait aimé répliquer qu’il était absurde de penser qu’un Potter pouvait se rapprocher de lui d’une quelconque manière que ce soit. Mais même lui ne possédait pas assez de mauvaise foi.

 

- Scorpius a toujours pu fréquenter qui il voulait, répondit-il simplement.

- Et le qui dont il nous parle à longueur de lettre a dévoré tous les livres de Wrümberg, connait les traditions de ta famille mieux que mes propres parents, a obtenu plus de O à ses B.U.S.E.s que toi et moi réunis et a suffisamment d’autorité sur ses camarades pour envoyer n’importe lequel d’entre eux chez le sous-directeur en quelques mots. Moi, j’en suis très satisfaite.

 

Il ne répondit pas tout de suite et laissa les paroles de sa femme rejoindre ses pensées personnelles.

 

- Quand crois-tu qu’on le rencontrera ? demanda-t-il finalement.

- Quand Scorpius se sera décidé.

 

Ils échangèrent un regard lourd de sens et Draco se força à ressasser les paroles de sa femme dans sa tête pour ne pas en frissonner d’effroi. Il a dévoré tous les livres de Wrümberg.

 

- Tu crois que…

 

Il ne finit pas sa phrase et elle ne lui demanda pas de la finir. Bien sûr qu’ils croyaient, tous les deux. Quand Scorpius se sera décidé. A fréquenter Albus Potter, se força-t-il à finir. Au moins, cette fois, il serait préparé psychologiquement. Ne restait plus qu’à s’habituer au fait que son fils était en train de tomber sous le charme d’un semi-Weasley. Si ce n’était pas déjà fait.

 

« Au moins il n’a pas le nom de famille. Ni les cheveux. Et il aime Wrümberg. Astoria a raison, ça aurait pu être pire ».

 

 

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 La suite dans le prochain épisode...

 

Bon ! Vous voilà donc au bout. Je ne sais pas si vous aussi vous dévisagez votre écran d'un air sceptique mais moi oui. J'ai du choisir les scènes que je mettais dans ce chapitre parmis la foule de ceux que j'avais en tête et j'ai gardé les plus importantes, mais peut-être pas les meilleures...

 

Le prochain chapitre va du coup être archi trop méga cool ! Enfin...il l'est dans ma tête en tout cas, j'espère qu'en vrai il sera pas mal non plus. 

 

Oooooooooh il y a un décompteur de mot juste en dessous de mon curseur ! Comme ça me donne envie de finir sur un chiffre rond ! 

 

Ah et MERCI, revieweuses. En postant ici, je ne pensais pas avoir d'avis du tout, du coup je suis refaite !

 

6800 \o/ 

 

 

 
 
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