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Anciennes blessures
Par kokoroyume
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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Chapitre 5

Anciennes blessures

Chapitre 5

La rentrée avait été assez calme. Enfin, si l’on omettait les lettres de mécontentement qui avaient trouvé par dizaines le bureau de la directrice et les articles salés qui avaient fleuris dans les divers journaux du pays.

« Severus Rogue n’y a pas sa place ! »

« Comment osez-vous le laisser enseigner à nos enfants ? »

« Sa place est à Azkaban ! »

« C’est un assassin. »

De telles déclarations n’avaient eu de cesse d’être imprimées sur le papier. Durant deux semaines.

Mais cela n’avait pas réellement affecté Poudlard – Harry ne s’en était que plus accroché à l’idée que cette école était unique et que le monde sorcier était toujours aussi peu reconnaissant lorsque le « héros » ne plaisait pas – et ce en dépit des histoires rocambolesques que certains journaux, à la crédibilité douteuse, pouvaient exposer.

Et surtout, quoi qu’ait pu en penser la communauté sorcière, Minerva McGonagall était bien le digne successeur de Dumbledore. Elle n’avait guère toléré que l’école soit troublée par de telles affirmations. Cette décision était la sienne et, en tant que directrice, elle était la seule à pouvoir gérer Poudlard. Son influence – pour ne pas dire caractère – était suffisamment imposante pour que même Scrimgeour ait été forcé de faire une déclaration dans la Gazette du sorcier dans le seul but de calmer les esprits.

Les jours étaient passés à une vitesse étonnante et la mi-novembre se profilait déjà.

Le professeur de potions n’avait guère eu de difficulté à retrouver son statut de bâtard graisseux auprès des élèves. Les serpentards eux-mêmes pestaient contre leur directeur de maison – réhabilité dans ce rôle en même temps qu’à celui d’enseignant. Apparemment, aucun adolescent ne parvenait à trouver grâce à ses yeux. Toutes les maisons semblaient aujourd’hui logées à la même enseigne.

« Ces gamins n’ont aucune discipline ou même de capacité à exécuter et assimiler ce qu’on leur demande ! »

C’était là les mots même qu’il avait employés pour définir ses classes lorsque Harry avait négligemment abordé le sujet des élèves qui pourraient se montrer plus ou moins brillants en DCFM. Au moins son opinion avait été claire – bien que chargée d’une certaine mauvaise foi puisque, d’après ce qu’il en avait entendu, aucun de ces enfants n’avait en potions un niveau aussi catastrophique que ce pauvre Neville. Mais, plus important pour le survivant, cela avait été le point de départ d’une conversation – courte, il devait l’avouer – entre collègues.

Harry avait multiplié les occasions pour pouvoir échanger quelques mots avec lui et, avec les semaines, ces échanges étaient devenus plus longs, moins formels. Ils avaient même un jour parlé Quidditch peu après avoir assisté à un match serdaigle/serpentard ! Enfin, il préférait oublier qu’au final l’homme avait quelque peu dévalorisé son « prétendu » talent pour ce sport et qu’il avait émis quelques doutes au sujet de la place de Ron au sein de leur équipe nationale…

Bien sûr, Severus ne s’éternisait jamais sur ces conversations. Néanmoins, il semblait essayer d’accepter ces incursions dans son quotidien. Mieux encore, alors que le survivant ne manquait jamais de maladresse pour débuter leurs conversations, l’aîné prenait régulièrement l’initiative de les poursuivre.

Le temps laissait peu à peu place à une certaine entente entre eux – que tous deux n’apprécient pas à outre mesure les journalistes, Trelawney ou Slughorn et qu’ils aient tous deux également un certain attrait pour les sujets de DCFM n’y était pas étranger.

On ne pouvait cependant pas parler d’amitié.

Harry avait encore souvent l’impression que le serpentard se forçait à être aimable. Néanmoins – et il percevait cela avec soulagement – le naturel de l’homme prenait de plus en plus régulièrement le pas sur cette amabilité apparente. Bien sûr, il n’était guère agréable de subir les paroles moqueuses – bien que moins tranchantes que par le passé – du maître des potions mais, dans ces moments-là, il avait au moins l’impression de se trouver face au vrai Rogue. Un homme très critique envers les autres, et envers lui-même avait-il aussi découvert, réaliste et finalement plus moqueur que cinglant.

En dépit de ces découvertes, et comme Hermione le lui avait fait remarquer, Severus restait lui-même avec l’ensemble de ses collègues.

Il n’avait fallu finalement que quelques semaines pour qu’il réintègre, au sein de Poudlard, le rôle qu’il avait toujours eu, Pomona le lui avait confirmé.

Toutefois – ou plutôt, une fois encore – le professeur de DCFM était l’exception.

Le serpentard se comportait de manière légèrement différente avec lui. Cela se traduisait par des regards plus appuyés, des propos qu’il semblait s’efforcer de mesurer, des rictus qui s’apparentaient plus à des sourires lorsqu’il les lui adressait et une certaine tendance à transformer des mots blessants – qu’il aurait laissés tel quel pour d’autres – en simple dérision.

Oh, bien sûr, Harry n’allait pas s’en plaindre – et puis ce comportement était loin de prendre des proportions inquiétantes, Rogue restait Rogue après tout. Il aurait même pu se laisser convaincre par cette idée toute simple que ses efforts – s’empêcher de réagir au quart de tour à certaines remarques, faire le premier pas vers lui, accepter le caractère de l’homme – avaient payé.

Pour être honnête, il trouvait cela un peu factice.

Le jeune sorcier n’aurait su en dire la raison exacte – et il se sentait un peu coupable de penser cela – mais le comportement de Rogue ne parvenait pas à le convaincre de sa sincérité. Il était certain qu’il leur – lui – cachait quelque chose. Malgré tout, le survivant ne pouvait nier qu’il en venait, lentement mais sûrement, à apprécier l’homme…

L’évolution de ses relations avec le serpentard n’était bien sûr pas le seul changement de ces dernières semaines.

Ron et Hermione avaient officialisé leurs fiançailles à la fin septembre.

Billy et Fleur avaient annoncé la venue prochaine de leur second enfant.

Et Poudlard ne se montrait pas en reste n’était-ce que par l’incident survenu à Halloween – des élèves de troisième année qui n’avaient rien trouvé de mieux que de s’aventurer dans la forêt interdite – qui heureusement n’avait entraîné que blessures légères et belle frayeur alors que Aragog (1)  avait fait son apparition et qu’Hagrid était arrivé à temps pour la calmer.

Quant à ses cours, cette seconde année d’enseignement lui offrait bien plus que la précédente. Sans être le meilleur professeur du monde, Harry retrouvait ses marques avec une certaine facilité n’hésitant plus – à l’inverse de sa première année – à se montrer ferme avec ses élèves les plus turbulents et à être plus attentif encore aux adolescents qui avaient plus de difficultés dans ses cours. S’il devait s’en tenir aux rumeurs des élèves, il pouvait même dire qu’il était apprécié – en faisant l’impasse sur les quelques drôles d’oiseaux qui soit lui tenait encore rancœur pour avoir défait Voldemort ou au contraire adoptaient un comportement des plus serviles en sa présence, en somme des enfants aux parents sans doute atypiques, pour ne pas dire autre chose…

On ne pouvait guère parler de sa vie à l’extérieur de Poudlard. Ses amitiés – tout comme ses inimitiés – restaient les mêmes ; ses amours étaient toujours au point mort.

Tout n’était pas parfait mais il ne tenait qu’à lui d’essayer d’améliorer sa vie et pour l’heure Harry s’en satisfaisait – il n’avait pas le temps de s’ennuyer à l’école des sorciers !

Cependant, s’il devait se montrer honnête envers lui-même, il y avait malgré tout une chose qu’il se sentait en devoir de faire. Et ce même s’il aurait parfaitement compris qu’on puisse lui donner une moindre importance.

Mais ce n’était sans doute pas le cas pour tout le monde.

--

« Une nouvelle semaine s’achève »

C’est la constatation tout simple qu’il venait de se faire, assis à la table des professeurs, Severus à sa droite et Hermione à sa gauche.

Cette dernière était en grande conversation avec le professeur d’arithmancie. Par le passé, le survivant avait tenté à une ou deux reprises de suivre leurs échanges mais il avait rapidement compris que leurs remarques, toutes plus abstraites les unes que les autres, étaient définitivement hors de sa portée.

Et, ce soir, cela lui convenait très bien.

Le jeune sorcier était fatigué, il s’était vraiment investi dans cette semaine qu’il avait dédiée à la partie pratique des DCFM pour l’ensemble de ses classes. A dire vrai, il n’aspirait plus qu’à une longue nuit de sommeil et aussi à un bon week-end de repos – qu’il ne doive pas prendre part aux sorties à Pré-au-lard de ce samedi lui semblait bien être la plus réjouissante des nouvelles en cet instant. Il était si épuisé qu’il picorait à peine sa tarte aux pommes et il songea que Ron lui aurait déjà fait un sermon pour « ne pas faire honneur à ce dessert » avant de gentiment proposer son aide pour le finir.

Harry esquissa un sourire à cette pensée.

Bien sûr, il aimait la vie qu’il menait actuellement mais il gardait toujours la nostalgie de ses années d’étude à Poudlard.

Il posa un regard bienveillant sur les élèves dispersés autour des grandes tables des quatre maisons.

Ses propres années d’adolescence avaient été ternies par Voldemort mais eux avaient la chance de s’épanouir dans un monde en paix. Dumbledore en aurait été heureux.

Il les contempla encore plusieurs minutes avant de prendre conscience qu’on l’observait lui aussi ; il attendit encore quelques secondes puis se tourna vers Severus – seul les yeux de cet homme exerçaient une telle pression sur sa personne lorsqu’ils le fixaient.

Le maître des potions n’emprunta aucune attitude pour masquer cette attention particulière. Harry lui sourit légèrement et ignora une nouvelle fois – car cette impression était rare mais pourtant pas sans précédents – ce court instant où il avait crû voir un éclat de haine dans ses yeux.

A présent, ce n’était que de simples iris noirs qui l’observaient avec calme ; il devait se faire des idées.

Le professeur de DCFM jugea soudain, malgré – ou à cause de - sa fatigue, qu’il était peut-être temps de mettre à plat ce qu’il ressassait depuis des semaines avec le principal intéressé. Il venait de prendre cette décision sur un coup de tête mais il semblait que ce n’était que de cette façon qu’il pourrait passer au-delà de ses hésitations.

Mouais.

En fin de compte, cela signifiait simplement que chaque fois qu’il y pensait il en arrivait aux mêmes conclusions : il se compliquait la vie inutilement, ce qu’il voulait faire ne lui apporterait que des ennuis et, finalement, est-ce que cela avait bien une quelconque utilité ?

Il allait se ridiculiser…

Harry ferma les yeux un instant puis reporta son attention sur son vis-à-vis.

- Auriez-vous un peu de temps à m’accorder après le souper ? demanda-t-il légèrement crispé.

Severus haussa un sourcil et déclara avec un léger rictus :

- A voir votre expression, je pourrais croire que vous voulez m’annoncer que vous êtes le centre d’une nouvelle prophétie.

Le survivant cligna des paupières. Avait-il un air si grave marqué sur le visage ? Il ne serait, à l’inverse de cet homme, apparemment jamais capable de cacher ses émotions.

- Si c’est le cas, continua-t-il devant son silence, je ne suis pas celui à qui vous devriez vous confier.

Le maître des potions paraissait à demi sérieux dans ses propos. Cela fit légèrement sourire le jeune sorcier tout en lui faisant ressentir un léger malaise face à ce que ces mots pouvaient insinuer s’il était sincère.

- Il n’y a rien de si dramatique, assura-t-il en continuant de sourire. Mais je crois que si une telle chose se produisait vous seriez sans doute l’une des premières personnes que j’informerais.

Il ne savait pas pourquoi il venait d’ajouter cette phrase mais elle reflétait assez bien sa pensée.

Le professeur ne réagit pas à sa dernière remarque et reprit le cours de la conversation.

- Bien. Je suppose que vous laisser quelques minutes de mon temps ne me sera donc pas préjudiciable à outre mesure.

Il revint à son morceau de tarte et le termina en silence ; Harry avait déjà abandonné sa pâtisserie depuis longtemps.

Il perçut le regard discret mais interrogateur de Hermione à sa gauche et y répondit par un sourire qui se voulait apaisant. A son air, le jeune homme devinait qu’elle n’avait pas perdu grand-chose de leur échange cependant le moment était assez mal choisi pour qu’il lui explique quoi que ce soit.

Le survivant patienta quelques instants encore puis invita son aîné à le rejoindre dans ses appartements.

Ils quittèrent ensemble la grande salle ce qui ne sembla pas vraiment attirer l’attention ; après tout, il était à présent de notoriété public pour les habitants de ce château que le plus jeune avait en quelque sorte gagné la sympathie du bâtard graisseux.

A de nombreuses reprises, d’ailleurs, Harry s’était demandé comment il avait réellement pu passer de personne la plus haïe à un collègue de travail apprécié. Sans doute était-ce le fait qu’il soit le professeur qui adressait le plus spontanément la parole au maître des potions et qui redoutait le moins ses remarques désobligeantes – quoi qu’il ait pu en dire, l’homme ne perdrait sans doute jamais cette habitude et il avait appris, à ses dépends, que certains sujets, comme les années de sa disparition, n’étaient pas à aborder.

Oui, cela faisait immanquablement partie de la réponse mais, il en était certain, il n’y avait pas que cela.

A suivre…

Et vi, je me suis permise une petite ellipse temporelle mais ça n'aura aucune influence négative sur la suite. Par contre, je peux déjà vous le dire : l'avant-dernier chapitre (divisé en plusieurs parties) sera orienté sur la vision de Rogue sur tous ces évènements --> c'est que pendant que Ryry essaie de comprendre les choses, ça cogite dans le cerveau de notre petit serpentard XD

(1) Voui, Aragog est ici bien en vie ^^'
 
 
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