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Un Potter à la CFE
Par nausicaa2008
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
7 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Pris au piège au milieu des crustacés

Alors tout d'abord je tiens à dire que j'ai puisé quelques éléments parmis des fictions de certains auteurs du site et j'espère qu'il ne m'en voudront pas. Notamment, le contrat sorcier que j'ai pris chez Artoung et d'autres peut-être. Si c'est le cas, ceci est une hymne à votre génie créatif puisque je vous reprends (lol, ça fait un peu la fille lèche c... bottes. ^^) Enfin bref. Voilà le premier chapitre, redédicace à tous les membres de la secte qui sont présents!!

Chapitre 1

Harry traînait les pieds dans le couloir, la tête basse et les idées noires. Pourquoi avait-il fallu qu’il arrive en retard au cours de potion ?

Ce n’était pas de sa faute : on ne l’avait pas prévenu des changements d’horaires. Il s’était pointé au cours comme une fleur et avait constaté avec horreur que celui-ci avait commencé depuis une demi-heure. Comme d’habitude depuis quelques semaines, Snape était d’humeur exécrable. Il avait enlevé une trentaine de points à Gryffondor (il s’attachait à cette vieille manie alors qu’en ce moment, le système des points n’avait plus vraiment de raison d’être), puis s’était replongé dans son explication sur la fabrication du vialasalime (potion qui était sensée réduire les effets du rhume).

Cependant, il avait été heureux de constater qu’il n’avait pas été le seul à ne pas avoir été prévenu du changement d’horaires lorsque la porte s’était ouverte sur un nouveau retardataire. Son sourire s’était même amplifié lorsque Malfoy était rentré dans la pièce, essoufflé d’avoir trop couru, les cheveux et la cravate en bataille. Snape lui avait lancé un regard mauvais, et tout le monde put constater à quel point il était de mauvais poil : il avait enlevé le même nombre de point au serpentard, puis avait déclaré d’une voix agacée :

-         Pour la suite, vous allez devoir travailler en équipes de deux.

Les élèves avaient esquissé un mouvement pour constituer les groupes, mais Snape les avait arrêtés net, d’un seul regard.

-         Je fais les binômes ! avait-il soufflé, menaçant.

La crainte s’était répandue parmi les élèves.

-         Londubat et Parkinson, Potter et Malfoy,…

-         Quoi ? s’étaient élevées deux voix surprises.

Snape avait alors levé sur les deux élèves contestataires un regard noir de néant qui avait coupé court à toute protestation.

Voilà pourquoi, lui, Harry Potter, se retrouvait à travailler avec Malfoy, son pire ennemi, sur une douzaine de devoirs qu’ils avaient à rendre dans une semaine. Il ne rêvait plus que d’une chose : que quelqu’un trouve une solution, que ses amis reviennent et que ce p… de rhume de m… soit éradiqué de ce monde.

Il leva les yeux sur les pierres du couloir et se rendit compte qu’il se trouvait devant la salle sur demande. Une idée fantaisiste traversa soudainement son esprit : et si dans cette fameuse salle pleine de reliques du passé, il y avait un remède contre cette maladie destructrice. Il passa donc trois fois devant la tapisserie où s’écharpaient des trolls et une porte d’un bois noir apparut aussitôt. C’était étrange ! Il ne la reconnaissait pas, mais la salle avait subit tellement de dommage au cours de l’attaque de Voldemort qu’il ne pouvait s’étonner de ces changements. Il poussa les battants et entra.

      Il se retrouva dans une salle plongée dans l’obscurité. Aucune fenêtre ne laissait filtrer une quelconque lumière, ce qui lui semblait d’autant plus bizarre étant donné que la salle qu’il avait demandée était percée de nombreuses ouvertures. Cependant, ce qui l’étonna encore plus, c’était qu’aucune torche ne s’était allumée à son entrée : seules les ténèbres l’avaient accueilli. Il saisit sa baguette.

-         Lumos ! ordonna-t-il.

-         Experlliarmus ! cria soudainement une voix inconnue, venant de nulle part.

Sa baguette lui échappa des mains. Harry réagit immédiatement : il se retourna vivement et couru vers la porte pour s’enfuir. Mais les battants claquèrent avant qu’il n’ait pu les franchir, l’emprisonnant dans cette pièce, aveugle et à portée d’ennemis qu’il ne connaissait pas mais qui le voyaient, lui. Il s’accroupit, se préparant à éviter une nouvelle attaque. Il mit ses sens aux aguets, essayant de distinguer son ennemi invisible.

Soudain, une vive lumière l’éclaira, lui seulement, comme si le faisceau d’un projecteur avait été projeté sur lui. Il bougea, mais le faisceau le suivit inexorablement. Il se figea, tentant d’apercevoir grâce à cette luminosité, celui qui le menaçait. Mais rien ne lui apparut, la lumière étant trop concentrée et trop vive pour qu’il puisse voir quoi que ce soit.

-         Qui a osé pénétrer dans notre salle de réunion ? tonna soudain une voix terrible.

Harry frémit. Sa position de faiblesse l’effrayait. Il voulut répondre quand un petit rire s’éleva dans l’obscurité.

-         Mais arrête de rire ! s’écria la voix.

-         Mais tu as dit « pénétrer » ! s’étouffa une petite voix.

Des protestations fusèrent de tous les côtés. Harry fut parcouru d’un frisson glacé lorsqu’il constata qu’il était encerclé.

-         Bon, soupira une autre voix, je crois que nous avons perdu toute crédibilité. Qu’on rallume la lumière.

La luminosité revint d’un coup, et Harry put enfin voir ses fameux ennemis de l’ombre. Ils étaient au nombre de six : quatre filles et deux garçons qui le regardaient avec méfiance, ou d’un air blasé (surtout les garçons…).

-         Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!

Le cri d’hystérique venait d’une des filles qui se trouvaient derrière lui. Elle était grande, les épaules carrées, un visage rond avec des yeux magnifiques qui le regardaient avec une adulation virant à la folie. Tout à coup, Harry n’eut plus peur de mourir sous le feu des baguettes…

-         C’est…c’est…Harry Potter ! cria la jeune fille.

Elle esquissa un mouvement vers lui.

-         Ne bouge pas ! cingla une autre fille devant lui cette fois

-         Oui maitresse, soupira l’hystérique, penaude.

Harry tourna son regard vers celle qu’on avait nommé maitresse. Elle était plus petite, mois carré, son visage était rond, encadré de cheveux longs qui lui tombaient sur les épaules. Cependant, elle braquait sur lui des yeux marron clair méfiants derrière lesquels il percevait un éclat pervers et machiavélique. Il décida qu’il devait se méfier d’elle.

-         Que fais-tu là, Harry Potter ? demanda une troisième fille sur sa gauche.

Elle était un peu plus petite que la première fille, des cheveux longs et bruns lui tombaient un peu plus bas que les épaules et avait des yeux bleus qui le regardaient avec curiosité. Cependant, un sourire effrayant se peignait sur son visage.

-         Réponds, et nous ne te ferons aucun mal !

A côté d’elle, la quatrième fille tenait une baguette pointée sur lui. C’est une petite brunette qui semblait contrarié par son rôle menaçant (et en effet, elle avait une tête adorable). Elle était imitée par les deux garçons : un svelte à lunette et un chevelu au regard sombre qui tenait un micro dans ses mains. Harry comprit que la voix terrible qu’il avait entendu dans le noir était la sienne, surement déformée par la magie.

-         Je…je cherche…je cherchais un objet, bafouilla-t-il en guise de réponse.

-         Un objet ? répéta la deuxième fille. Quel objet ?

-         Je ne sais pas, répondit Harry, je ne l’ai pas trouvé.

-         Si tu te moque de nous, nous seront sans pitié ! s’exclame la troisième fille.

-         Non, riposta-t-il, je cherchais un remède contre le rhume, mais je ne sais pas sous quelle forme je l’aurais trouvé.

-         Tu veux encore sauver le monde, soupira la première fille avec un regard extatique.

-         Attachez-le ! ordonna la deuxième fille.

 

Des cordes sortirent des baguettes des deux garçons, tandis que la quatrième fille faisait léviter un siège sur lequel ils le forcèrent à s’asseoir.

-         Bon, puisque nous sommes découverts, nous devons savoir ce que nous allons faire de lui, soupira la deuxième fille. Monsieur Potter, avez-vous la moindre idée de l’endroit dans lequel vous êtes tombé ?

-         Non, répondit Harry mal à l’aise. C’est une réunion, vous devez donc être une sorte d’association. Mais puisque vous accueillez vos visiteurs de manière si effrayante, vous ne devez pas être reconnus par l’école.

-         Il est pas bête ce petit gars ! s’écria la troisième fille.

-         Bien sur qu’il n’est pas bête ! s’insurgea la première. C’est tout de même Harry Potter, le fameux et l’unique. Sil avait été bête, ça fait longtemps que l’autre imbécile des ténèbres nous aurait dominés !

-         Justement, intervint la deuxième fille, c’est bien pour cela que nous devons nous méfier de lui. Non seulement son histoire le désigne comme très fort, et malin, quoiqu’un peu stupide sur les bords, qui ne comprend jamais les choses importantes qui relèvent des sentiments et qui a un goût prononcé pour se mettre en danger.

-         Tu oublies beau comme un dieu ! ajouta la première fille.

Les deux garçons soupirèrent tandis que le brun grimaçait devant ce portrait plus ou moins flatteur.

-         Dis-moi Harry Potter, reprit la deuxième fille avec une lueur étrange dans les yeux, donne moi un argument pour que nous te laissions partir ?

-         Ne réponds pas ! s’écria la première fille. Je veux m’occuper personnellement de lui.

Il frissonna à l’évocation de « m’occuper personnellement » tandis que l’autre lançait un regard noir.

-         Je vous promets que je ne parlerai de vous à personne !

-         Non non, monsieur Potter, cela ne nous suffit pas !

La quatrième fille leva aussitôt la main, et tous s’arrêtèrent pour écouter ce qu’elle avait à dire. Elle leur fit signe d’approcher pour que Harry n’entende rien de la conversation. Ils se réunirent en groupe et chuchotèrent furieusement. Apparemment, les garçons ne semblaient pas d’accord avec la proposition de la quatrième fille. La deuxième fille non plus, mais la première fille semblait avoir un argument de choc, puisque son visage s’éclaira soudain d’une lueur diabolique. Les garçons protestèrent encore. Il y eut une sorte de vote, et les filles étant majoritaires, elles eurent gain de cause. Harry ne comprenait rien à ce qui se passait. Ils rompirent le cercle des secrets et se rapprochèrent de lui. Les garçons, en retrait, continuèrent de grogner dans leur coin, mais les filles n’y prêtèrent aucune attention.

-         Très bien, dit la deuxième fille, voici ce que nous te proposons.

Elle fit un mouvement de tête à la quatrième fille qui s’approcha en faisant apparaître un parchemin.

-         Alors, commença celle-ci avec une petite voix charmante, voici nos condition pour te laisser partir : tu vas signer ce pacte qui t’interdit de révéler quoi que ce soit que tu ais vu ou que tu verras durant ton séjour ici.

-         J’accepte !

-         Attend, pauvre imbécile ! grogna la troisième fille. Tu sais au moins ce qu’est ce contrat ?

Harry fit non de la tête. Il n’aimait pas vraiment qu’on le traite d’imbécile, mais il n’était pas vraiment en position de protester.

-         C’est un contrat sorcier, lui expliqua gentiment la première, c'est-à-dire qu’à partir du moment où tu le signes, tu t’engages à mourir si tu trahis ta parole.

-         Quoi ?! s’écria Harry.

-         Il faut toujours savoir ce que l’on signe ! énonça la quatrième fille avec sérieux.

-         Bon, dit Harry, si ce contrat ne m’engage qu’à me taire, alors c’est d’accord.

-         Qu’il est mignon, ricana la deuxième fille, mais malheureusement pour toi, ce contrat ne t’engage pas seulement à te taire.

Harry déglutit avec difficulté.

-         Ah non ?

-         En effet, reprit la quatrième, par le présent contrat, tu t’engages solennellement et sous peine de mort à devenir un MEA.

-         Un MEA ? répéta le garçon, sentant le coup fourré.

-         Un Membre En Apprentissage, expliqua la troisième fille.

-         Ça veut dire que tu vas faire parti de notre groupe ! s’exclama la première fille avec une joie immense.

-         Heu…, ce serait avec plaisir, s’excusa le brun, mais c'est-à-dire que je ne peux pas vraiment, j’ai…

-         Si tu ne signes pas ce contrat, s’écria la deuxième fille, nous te laisserons attaché ici, dans cette salle, et comme nous sommes les seuls à connaître son existence, personne ne pourra te retrouver !

-         Quoi ! cria Harry. Mais vous ne pouvez pas ! Les gens vont finir par me chercher !

-         Avec cette épidémie, surement pas ! Nous dirons que tu as été évacué et personne ne s’en fera pour toi. Les uns croiront que tu es à l’école, et les autres à l’hôpital.

-         Vous êtes vraiment…

-         Oui, s’écria la troisième fille, nous sommes diaboliques ! Alors tu le signes ce contrat oui ou merde !

-         Est-ce que j’ai le choix ? répliqua amèrement Harry.

-         Mais nous avons toujours le choix ! dit la deuxième fille avec ironie. Même si les alternatives ne donnent pas beaucoup de possibilités !

Harry lui lança un regard mauvais, auquel elle répondit par un regard moqueur. De toute façon, il n’avait aucun moyen de s’en sortir autrement. Il sentait qu’il allait regretter toute sa vie les mots qu’il allait dire.

-         Très bien, donnez-moi un stylo que je signe.

En moins de temps qu’il ne lui en avait fallu pour le dire, il se retrouvait libre des liens physiques qui l’entravaient, et en même temps prisonnier de nouveaux liens, beaucoup plus dangereux et dérangeants que les liens précédents.

-         Bien Monsieur Potter, déclara la deuxième fille en regardant avec plaisir le contrat qui le liait à eux, je crois qu’il est temps de nous présenter maintenant. Mon nom de code est Robin crevette, mais en société on m’appelle Nausicaa.

Harry acquiesça. De toute évidence, malgré le contrat qui le liait à eux, on ne lui faisait pas assez confiance encore pour lui confier leurs vrais prénoms.

-         Voici Super Homard, dite Artémis, Bathomard appelée Rion, Misscrabe surnommée Athéna, continua Nausicaa, en désignant successivement la première, la troisième et la quatrième fille.

Harry hocha la tête et se tourna vers les deux garçons qui lui adressèrent un regard mauvais.

-         Eux, c’est Bernard-l’ermite dit JB et enfin Galilée.

-         Surnommé ?

-         Pas de surnom ! répondit froidement le chevelu.

-         Ok, acquiesça Harry, qui réalisa que ce garçon aux yeux sombres n’avait pas eu besoin de modifier sa voix pour la rendre terrible.

Décidément, ils lui faisaient tous froid dans le dos ! Cependant, une information lui manquait :

-         Et qu’est-ce que vous êtes ? Enfin, je veux dire, qu’est-ce que c’est que votre groupe ?

Les visages s’éclairèrent de grands sourires.

-         Nous sommes la CFE, la secte des crustacés !

-         Ah, et vous combattez pour sauver tous les crustacés du monde, dit le brun avec ironie.

Le chevelu émit un grognement tandis que les filles explosaient de rire.

-         Si seulement, répliqua Rion, ça t’aurait évité bien des soucis !

-         Notre ambition n’est pas aussi minime et inutile, reprit Nausicaa. Tout d’abord, nous allons prendre la direction de l’école. Ensuite, nous allons conquérir le monde.

-         Rien que ça ! railla Harry.

-         Tu ris, mais nous y sommes presque ! se rengorgea Rion. En tout cas pour ce qui est de la première partie du plan. Ce qui se passe autour de toi, c’est notre œuvre !

-         Quoi ? s’écria le brun en sentant la colère lui monter aux joues. Vous êtes à l’origine de toutes les victimes du rhume ?

-         Ah ! acquiesça Nausicaa. Une maladie génétiquement modifiée pour qu’elle résiste aux sorts et autres potions magiques. Oui, c’est une idée que j’ai eu.

-         Donc c’est vous ! cria Harry, les yeux assombris par la fureur et serrant les poings enfonçant ses ongles dans sa chair.

Il l’aurait bien frappée pour lui donné la leçon qu’elle méritait, la punition qui lui ferait tellement mal, qu’elle regretterait même d’en avoir eu l’idée. Mais il était encore sous le joug des baguettes de Galilée et du mystérieux JB qu’il n’avait pas encore entendu. Et lui, il n’était toujours pas armé.

-         Tout doux, le survivant, tempéra Artémis en s’interposant entre lui et Nausicaa. Nous en avons eu l’idée, mais nous ne l’avons jamais réalisé. C’était trop dangereux !

-         Mais, ça nous a permis de bien avancer dans notre plan ! s’écria Rion. Bien que…

-         Bien que ça prenne des proportions que nous ne souhaitions pas ! la coupa Nausicaa en la fusillant du regard.

Harry ne remarqua pas cet étrange échange, trop soulagé par ce qu’il venait d’entendre.

-         Et vous avez fait quoi alors ?

-         Allons, réfléchis ! incita Rion.

Harry se creusa les méninges, mais à part cette maladie, rien n’avait vraiment changé dans son quotidien. A moins que…

-         Dumbledore ! s’écria-t-il.

-         And we have a winner ! cria Rion.

-         Mais comment avez-vous fait ?

-         C’est simple, intervint Athéna avec un soudain grand sérieux, nous avons acheté toutes les usines de fabrication de bonbons au citron et nous les avons enlevé du marché. Ainsi nous avions prévu la forte dépression du professeur Dumbledore qui se retrouvait privé de sa drogue quotidienne. Le tout est renforcé par une vente des fameux bonbons à des familles riches aussi bien moldues que sorcières qui paient à prix d’or un paquet de douceur.

Elle fit une moue dubitative. De toute évidence elle ne comprenait pas cet engouement pour des bonbons.

-         Donc en gros, reprit Rion, non seulement on met Dumbledore hors jeu, mais en plus, on gagne du fric et on peut manger autant de bonbons qu’on veut.

Pour illustrer le fait, elle prit dans une poche un de ces bonbons enrubannés de jaune et le glissa sous sa langue.

-         Mais … c’est débile ! s’écria Harry.

-         Certes, acquiesça Nausicaa avec un sourire machiavélique. Tellement débile que ça marche !

Le brun devait bien leur concéder ça : en effet, Dumbledore était complètement dépassé et Snape allait bientôt partir lui aussi en dépression à cause du travail éreintant qu’était de gérer une école et en même temps, trouver un remède à cette étrange maladie génétiquement modifiée.

-         Notre prochain coup est sur le point d’aboutir, continua Nausicaa.

-         Prochain coup ? répéta Harry qui sentait le pire.

-         Nous avons installé des portails magiques sur le plafond de la grande salle et à chaque entrée et fenêtre du château.

-         Pourquoi vous avez fait ça ?

-         Tous les hiboux qui passeront par ces portails se retrouveront, eux et leur courrier, ici, dans cette salle, expliqua Artémis.

-         Ainsi, tout contact avec l’extérieur sera coupé ! ajouta Athéna.

-         Et à quoi cela va aboutir ? demanda Harry qui ne comprenait rien à rien.

-         Tout d’abord, certains paieront pour récupérer leur courrier, soupira Rion en levant les yeux au ciel devant le tel manque de compréhension du brun. Donc cela ne peut qu’augmenter nos bénéfices. Ensuite, nous pourrons faire pression auprès de la direction, ce qui nous permettra de prendre le contrôle de l’école.

-         Sans compter que personne ne pourra envoyer de message pour de quelconques secours, termina Nausicaa avec fierté.

Ces gens étaient vraiment dingues !

-         Mais vous vous rendez compte qu’un moment ou à un autre, quelqu’un dehors se rendra compte de quelque chose, et enverra des secours ! s’écria Harry.

-         Que tu es naïf ! s’esclaffa Athéna. Le château a été placé en quarantaine pour maladie inconnue. Les autorités sont loin d’être aussi impatiente que tu ne le crois à vouloir vous porter secours et risquer leur vie. Non, tant que cela reste cantonné à Poudlard, elles n’ont pas besoin d’en faire plus. D’autant plus que nous avons à disposition notre grand maître des potions !

-         Mais, il y a bien un moment où ils vont se poser des questions au Ministère. S’ils restent sans nouvelles…

-         Mais qui t’as dit qu’ils n’auront plus de nouvelles ? s’écria Nausicaa. Ne t’inquiète pas, nous leur enverrons régulièrement des nouvelles du château et de ses élèves. Juste assez longtemps pour qu’ils nous laissent tranquilles !

-         Mais je ne comprends pas,…

-         Bon, écoute, le coupa Rion, il est tard, on est tous fatigué, donc pour le moment tu te contentes de ce que tu sais. Au fur et à mesure nous te révèlerons ce que tu dois savoir. Pour le moment, regagne ta chambre, dort, étudie, ou fait ce que tu veux, mais je te rappelle que tu ne dois rien révéler à personne !

-         Ouais, grogna le brun, je sais. J’ai signé un contrat.

-         Tu vas voir Harry, si ça se trouve ça va te plaire d’être un membre de la secte ! ajouta Artemis.

-         Surement, éluda-t-il.

Nausicaa fit un signe de tête au chevelu qui le libéra de l’emprise de la baguette. Il se dirigea rapidement vers la porte, pressé de quitter cet endroit étrange.

-         N’oublie pas ça ! cria Athéna dans son dos.

Il se retourna à temps pour attraper sa baguette, la remercia d’un signe de tête et s’en alla. Il n’en fut pas sûr, mais il crut distinguer derrière la porte fermée quelques rires qui finirent de le mettre en colère.

Dans quelle galère il se trouvait maintenant ? Qui étaient ces gens ? Et quelles étaient leurs véritables intentions ?

 

 

 
 
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