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Les chiens n'élèvent pas des chats
Par Aleksa
Harry Potter  -  Fantaisie/Fantastique  -  fr
8 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 04 - Farce coûteuse et sauveur inattendu

                Le bureau de Rogue n’avait pas changé depuis la première fois où elle y était venue accompagnée des deux Weasley. Il y avait peut-être quelques nouvelles horreurs sur les tablettes, mais tout y était toujours aussi lugubre, froid et repoussant. Elle prit place sur la petite chaise de bois droite en face du bureau que le professeur lui indiquait d'un geste sec de la main. Sans dire un mot, elle attendit que la sentence tombe, les yeux perdus dans le vague. Habituée à voir Rogue assis sur sa propre chaise et distribuer les punitions avec délectation dans un calme légendaire, elle fut surprise de le voir debout, les mains appuyées sur son bureau et penché tout près de son visage, une fureur lisible dans ses yeux sombres. Il y avait quelque chose de différent dans ce Rogue, beaucoup trop impliqué et émotif envers sa petite personne.

— Je me demande qu’est-ce qui a bien pu vous passer par la tête miss Anderson, mais sachez que ce n’est pas les paroles du professeur Lupin qui vont me faire changer d’avis à votre sujet. Je ne suis pas du genre à épargner un élève fautif parce qu’il est le chouchou d’un autre professeur en ce lieu.

— Je n’en attendais pas moins de vous, dit-elle de manière la plus décontractée possible.

Elle ne voulait rien lui laisser. Il avait décidé de la haïr pour une raison qu’il lui était sienne, elle n’allait donc certainement pas lui laisser le loisir de lui faire croire que cela l’atteignait de quelconque manière que ce soit.

— Je ne sais pas ce qui vous arrive cette année, mais il est évident que je ne laisserai pas votre arrogance s’étendre plus longtemps.

Et c’était lui qui avait le culot d’insinuer qu’elle avait changé. Un premier cours était suffisant, à son avis, pour affirmer qu'elle n'était pas la même que deux mois plus tôt? C’était à croire qu’il avait perdu la tête un peu plus cet été.

— Une semaine de retenues dans les cachots devrait refroidir vos ardeurs et vous faire oublier cette nouvelle petite personnalité qui vous tentez de vous forger.

Elle haussa un sourcil, mais ne répliqua rien.

— Rien à redire là-dessus, souffla-t-il doucereusement.

— Que voulez-vous que je dise? Même les pires des arrogants savent parfois tenir leur langue! Ajouta-t-elle avec un faux sourire poli.

— Dix points de moins pour griffondor et je vous conseil de commencer à appliquer cette sage technique, sinon ce pourrait être beaucoup plus la prochaine fois.

Elle brûlait d’envie de lui dire qu’elle avait compris, qu’elle serait dans les cachots à l’heure qu’il voulait pour y accomplir sa retenue et que si c’était tout, elle prendrait congé, mais elle n’en fit rien. Elle le savait capable de doubler sa punition si elle se laissait emporter. Voyant qu’elle continuait simplement de le défier du regard, il continua la joute silencieuse quelques instants encore, puis :

— Soyez dans mon bureau à 20h tapant miss Anderson et maintenant, allez à votre cours de métamorphose.

— D’accord, fit-elle simplement avant de sortir de la pièce sombre pour regagner les escaliers et quitter enfin le cachot.

Soulagée de sortir de cette pièce, mais tout aussi en colère de la conversation insultante.

 

                — Alors?

— Alors quoi?

— Qu’est-ce qu’il t’a donné comme pénitence?

— Qu’est-ce que tu penses?

— Il t’a collé, demanda Fred avide de savoir.

— Bien entendu.

— Pour combien de temps? interrogea George.

— Une semaine.

— Vous là-bas!! Oui, vous trois, cessez de parler et appliquer la matière, je vous prie, lança Mcgonagall de son bureau à l’avant.

George baissa le ton :

— Je vais lui faire ravaler ses paroles et lui faire payer pour ça à ce rejeton de Malefoy.

— Je te l’ai dit, ça ne donne rien de jouer à son petit jeu. Tu vois ce que ça donne quand on s’y prête. Il faut toujours que son Roguinouchet soit dans le coin pour le protéger.

 

                Le soir venu, elle descendit au cachot où Rogue l’obligea à nettoyer de visqueux bocaux pour les remplir de nouvelles horreurs encore plus dégoûtantes. Et bien sûr, tout ça à la manière moldue. Et c’est ainsi que se déroula le restant de sa première semaine de cours : sous le regard froid et furibond du bon professeur Rogue qui semblait maintenant avoir autant de rancœur pour elle que pour Saint Potter. Ses commentaires, quoique rares, tournaient toujours autour du fait qu'il fallait agir au plus vite afin de lui faire comprendre que son "petit comportement d'adolescente rebelle" n’avait pas sa place dans les lieux.

— Une vedette à la tête enflée est déjà suffisante pour cet établissement, lui avait-il lancé le jeudi soir alors qu’elle venait de se mettre à la tâche.

Elle ne pouvait dire à 100% de qui l’enseignant parlait, mais elle aurait mis sa main au feu qu’il s’agissait de Potter en personne.

 

                Et puis, le temps fila comme un éclair. Les jumeaux écopèrent de plusieurs retenues pour avoir fait exploser le chaudron de l’un des serpentards durant un cours de potion, fait disparaitre les livres d’un de poufsouffle en métamorphose et terrorisé un jeune serdaigle en lançant à sa poursuite d’étranges feux d’artifice dans les couloirs du troisième étage. Sinon, rien de nouveau et de malencontreux ne survint dans la petite vie tranquille d’Aleksa qui se concentrait sur ses études en vue des BUSEs qu’elle allait devoir passer à la fin de cette année-là. Septembre laissa bientôt place au mois d’octobre et le jour d’Halloween s'amena très rapidement.

 

                Bien entendu, pour l’évènement, les jumeaux avaient décidé de mettre un peu de piquant dans leur quotidien. Et ce fut encore durant le cours de potions. Aleksa était en train de préparer sa mixture qui était un peu trop orangée à son goût quand elle les vit se pencher l’un vers l’autre et chuchoter d’un air très excité.

— Qu’est-ce que vous préparez encore? leur demanda-t-elle le plus discrètement possible alors que Rogue se trouvait à la première rangée.

— Juste une petite surprise pour célébrer Halloween.

— Vous savez que Rogue va encore vous pincer?

— On s’en fiche.

— C’est la réponse à laquelle je m’attendais. Je me dissocie de tous vos actes, dit-elle un sourire aux lèvres.

— Pas de problème, mais tu seras l’une des premières à rire, assura George avec un clin d'oeil complice.

— Qu’est-ce que vous allez encore faire comme bêtise? dit-elle en riant à moitié.

— Rien de spécial…

— Tu nous connais, ajouta Fred.

— On ne ferait rien de bien mal.

— Simplement… ajouter un peu de piquant dans la vie du pauvre professeur Rogue.

— Oui, renchérit George. Simplement, comme c’est Halloween nous avons pensé qu’il serait bien qu’il participe un peu aux célébrations pour une fois.

— Heu… OK, je ne veux rien savoir de plus, coupa-t-elle immédiatement. Vous vous attaquez directement à lui pourrait me ramener à un mois de colle.

Les jumeaux se contentèrent de lui faire un sourire taquin et ne dire pas un mot de plus, respectant son choix. Elle retourna donc à son chaudron et les laissa à leurs derniers préparatifs, jetant un œil de leur côté, de temps en temps afin de ne rien manquer. C’était toujours plaisant de voir ce qui pouvait sortir de ces deux petites cervelles de roux. Quoique cette fois, elle s’inquiétait un peu pour eux, s’en prendre à Rogue lui-même, c’était du suicide.

 

                Elle n’eut pas à attendre bien longtemps pour comprendre en quoi leur complot consistait. La jeune femme venait à peine de terminer sa potion quand Rogue commença son inspection. Lorsqu’il passa devant elle, comme à son habitude, il ne dit rien, se contentant d’afficher un air supérieur et continuer son chemin le nez retroussé. Comme si son attitude exécrable était, à elle seule, capable de faire échouer sa potion. Ensuite vint le tour des jumeaux. Si le chaudron de Fred semblait tout à fait correct, bien que de consistances légèrement plus épaisses que supposé, il en était tout autre pour celui de George qui avait une couleur gris vase alors qu’il aurait dû être plus près du cuivré. Le bouillon faisait de gros clapotis bruyants en chauffant et une odeur d'oeufs pourris s'en échappait.

— Je peux savoir ce que c’est que cette mixture Weasley?

— Une potion de dégrisage, comme vous nous l’avez demandé professeur, répondit l’interpelé de manière tout à fait innocente tout à fait crédible.

— Ce n’est très certainement pas celle que j’ai demandé que l’on me prépare, lança doucereusement le professeur.

— Et pourtant si.

George était criant de vérité dans son petit jeu, un vrai petit acteur en herbe. Rogue, ne se méfiait de rien. Il plongea une louche pour brasser un peu le mélange afin de constater toute l'étendue du désastre. Le rouquin eut une quinte de toux qui détourna le regard de l’enseignement. Ce fut pendant cette fraction de seconde que Fred en profita pour glisser une fine poudre dorée dans le chaudron sans que celui-ci ne s’en rendre compte. Aleksa garda un air totalement indifférent, ne voulant pas trahir son geste.

 

Le professeur eut à peine le temps de faire un demi-tour de chaudron à l’aide de sa louche que le contenu explosa littéralement. De la potion fut projetée à des mètres à la ronde. Aleksa, les jumeaux, Rogue et tous ceux à leur table reçurent une bonne giclée en plein visage. Le goût était atroce, encore pire que l'odeur. La jeune femme retint un haut-le-cœur alors que tout le monde se reculait pour être certain d’y échapper. Le visage ruisselant de potion infecte, Aleksa s’essuya rapidement avec l’un des pans de sa robe qui n’avait pas été aspergée. Quand elle vérifia l’état de ses cheveux, elle se rendit compte de ce qui n’allait pas. Deux oreilles, de la forme de celles d’un chat, lui étaient apparues sur le crâne.

— Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel? chuchota-t-elle en se tournant vers les jumeaux qui avaient eux aussi écopé.

Fred portait de grandes oreilles rosées de souris, avec de jolies moustaches tandis que son frère avait tous les attributs d’un chien sans oublier la queue qui allait avec. Mais le spectacle qu’ils offraient n’avait rien d’aussi drôle et pathétique que le professeur Rogue.

 

                Son long visage cireux était devenu rouge de rage, ses yeux lançaient des éclairs. Bien sûr, ce n’était pas ce qu’il y avait de marrant, mais bien les deux longues oreilles de lapin qu’il avait d’accrochées à la tête. Le rose bonbon du pelage contrastait horriblement avec le noir de ses cheveux et le cramoisi que commençait à prendre son visage. Aleksa se retint à grand-peine pour ne pas éclater de rire, comme la plupart des élèves présents d’ailleurs. Ce qui représentait un vrai miracle en soi.

— J’espère, messieurs Weasley, que vous avez une très bonne raison pour cela, dit-il d’un ton bourré de menaces.

— Je ne sais pas ce qui s’est passé, ajouta George.

— Peut-être a-t-il ajouté un ingrédient qu’il ne fallait pas, renchérit Fred.

— Ceci vous vaudra très cher, à tous les trois!

Aleksa manqua s’étrangler.

— Tous les trois? demanda-t-elle.

— Oui, je vous inclus aussi miss Anderson.

— En quel honneur, siffla-t-elle furieuse.

— Il est apparent que vous étiez du coup, répondit-il simplement.

Si elle avait pu, elle lui aurait sauté dessus et l’aurait giflé jusqu’à ne plus sentir son bras. De quel droit osait-il l’impliquer dans tout cela?

— Tous les trois, dans mon bureau… dans cinq minutes, ajouta le professeur tandis que la cloche résonnait.

Et il s’avança jusqu’à l’avant de la pièce pour y distribuer les consignes pour le devoir à remettre pour le prochain cours et un antidote pour les élèves touchés par la potion truquée de George. Mais lorsqu’il se tourna, personne ne put se retenir. L’ensemble de la classe éclata d’un même rire, les serpentards inclus. Une magnifique petite queue touffue, tout à fait assortie à ses oreilles, lui avait aussi poussé et dépassait de sa cape. Un joli petit pompon qui se balançait au rythme de sa démarche. Même Aleksa, qui était dans une colère noire, ne put s’empêcher de sourire méchamment.

 

                Cette petite plaisanterie leur coûta le banquet d’Halloween, plus deux semaines de retenues complète. Ce qui ne plut pas du tout à Aleksa qui se considérait comme innocente dans cela. Comment le professeur pouvait-il lui montrer autant d’animosité cette année alors qu’elle n’avait rien fait de plus que les autres. Être l'amie de deux trouble-fête consistait-il un crime? Alors que Rogue les trainait tous les trois jusqu’à la salle des trophées, après avoir fait disparaitre ses attributs animals, pour leur retenue de la soirée, Lupin apparut. Un peu comme le soir où elle avait attaqué Malefoy, il vint à son secours.

— Justement miss Anderson, j’avais quelque chose à vous dire à propos de votre devoir. Il y a quelques points que j’aimerais éclaircir avec votre aide.

— Il se trouve que miss Anderson est, présentement, en retenue, coupa sèchement Rogue.

— Allons professeur, pas le soir de la fête d’Halloween.

— Lupin, je crois avoir mes raisons de la lui imposer et ceci ne regarde que moi.

— Mais j’insiste. Je dois remettre la correction dès demain et…

— Vous lui demanderez donc des précisions à cette date, ajouta encore son vis-à-vis avec un ton qui indiquait qu’il ne changerait pas d’avis.

— Il ne faut pas être de mauvaise foi.

Les yeux du professeur Rogue fusillaient son homologue, mais il semblait qu’il n’arrivait pas à faire grande impression sur lui. Lupin empoigna la jeune femme par le bras et l’entraina avec lui sous le gros nez crochu de Rogue, toujours souriant.

— Miss Anderson, je vous attends demain dans mon bureau après les cours. Ne croyez pas vous en tirer à si bon compte, l’avertit-il alors qu’elle s’éloignait en grande hâte.

Les regards envieux de Fred et George, qui n'avaient pas osé participer à la précédente conversation, la suivirent jusqu’à ce qu’ils tournent au coin d’un couloir.

 

— Expliquez-moi donc comment cela se fait qu’il faille toujours que vous soyez mise en retenue par Rogue lorsque je vous croise.

— Pour être franche, professeur, je n’en sais absolument rien. Bien que vous n’allez pas me croire plus que lui, je n’y suis pour absolument rien dans cette histoire. Mais il a cru bon m’inclure avec les jumeaux Weasley pour leur potion truquée alors que je n’étais au courant de rien. Bien sûr, la dernière fois que vous avez tenté de me sauver la mise, j'y étais pour quelque chose et avait réellement attaqué l'un des élèves de serpentard. Je dois cependant dire que j’avais été provoqué par ladite personne, bien que cela n’excuse en rien mon étourderie.

S’attendant à recevoir des réprimandes, elle ajouta :

— Je n’aurais jamais dû me laisser emporter. C’était immature de ma part…

Lupin ouvrit la porte de son bureau et la laissa passer avant lui.

— Vous avez raison, mais d'un autre côté, je comprends tout à fait la situation.

Un peu surprise de cette réaction, la jeune femme continua sur un ton un peu troublé :

— Je me demande qu’est-ce qui lui prend, au professeur Rogue, cette année d’ailleurs. Il est constamment sur mon dos. Pourtant, il me semble bien que rien n’a changé, dit-elle plus pour elle-même.

— Si vous saviez, ajouta l’homme.

— Quoi?

— Rien très chère. Simplement que les choses changent souvent d'elles-mêmes sans toujours laisser de traces apparentes de leur passage.

Aleksa resta interdite, incertaine de ce qu’elle devait comprendre dans cette affirmation. C’était beaucoup trop nébuleux à son goût. Bien entendu, cela l’agaça au plus haut point, mais elle eut la politesse de ne rien laisser paraitre.   

— Voilà, en fait, votre devoir me semble presque parfait. Il y a un petit détail que je voulais vous demander à propos des moyens de reconnaitre et éliminer les harpies de foyer que vous m’avez décrit.

Il lui plaça donc sa copie sous le nez et elle comprit finalement : il n’avait rien de réel à lui reprocher au niveau de son devoir, mais il devait justifier le fait qu’il l’ait sortie temporairement de ce mauvais pas sans avoir à s’expliquer davantage. Elle s’évertua donc dans un court monologue éclaircissant un ou deux points sans plus. Sachant qu’elle serait libérée aussitôt sa tirade terminée.

— Merci beaucoup miss. Voilà qui va me permettre de mettre une jolie note sur ce très bon devoir. Sûrement l’un des meilleurs de la classe, que je puis constater.

— Merci professeur. Puis-je maintenant retourner à ma tour?

— Vous ne préféreriez pas plutôt aller au banquet?

Il lança un bref regard à une horloge plutôt étrange accroché au-dessus de la cheminée.

— À l’heure qu’il est, le dessert doit être servi. Un bon morceau de gâteau au chocolat, rien de mieux pour se remettre de toutes ses émotions.

— Je ne voudrais pas vous contredire professeur, dit-elle d’une voix courtoise. Mais le professeur Rogue me l’a interdit et je ne crois pas qu’il serait bien content s’il m’y voyait finalement. Je risquerais encore gros en m’y présentant.

— En effet, il pourrait bien vous coller une semaine de plus. Accepteriez-vous donc de partager un repas en ma compagnie dans ce cas, dit-il tout sourire.

Sous l’effet de la surprise, Aleksa resta de glace. Si elle s’était attendue à ce genre de réplique? Au grand jamais. Jamais un seul professeur n’était venu lui faire une telle preuve de gentillesse en plus de quatre années passées au sein de cette école. Il y avait décidément quelque chose qui ne tournait pas rond ou ce professeur n’était vraiment pas comme les autres. Néanmoins, elle accepta. Après tout, elle lui devait sa soirée et il semblait de bonne compagnie. Elle prit donc l’assiette emplie de victuailles qu’il venait de faire apparaitre et lui présentait. Manger avec Lupin serait toujours plus agréable que de passer quelques heures de plus en présence de Rogue. La jeune femme eut cependant une petite pensée pour les jumeaux, bien qu’eux avaient mérité leur punition.

- 3188 mots

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