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au 31 Mai 21 :
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Nouvelle patrie, nouvelle aventure
Par Lilith-and-Sev
Harry Potter/Merlin  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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Nouvel ami, nouvelle aventure

« Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda-t-il de sa voix vieille et aiguë.

« Nous allons au Poney Fringant », répondit Frodon, la voix que légèrement tremblante.

L’homme ouvrit la porte et les fit entrer à l’intérieur. « Hobbits. Quatre hobbits ! » s’exclama-t-il, « Quelles affaires vous amènent à Bree ? » demanda-t-il en regardant Frodon dans les yeux.

« Nous voulons rester à l’auberge. Nos affaires ne regardent que nous », fut la réponse de Frodon et les deux loups ressentirent une vague de fierté en constatant sa fermeté.

« Très bien, jeune monsieur. Je ne voulais pas vous offenser. C’est mon travail de poser des questions après la nuit tombée. On parle d’étranges personnages qui rôdent dehors. On n’est jamais trop prudent », dit l’homme en abaissant la lanterne et en les laissant passer sans remarquer les deux loups qui se dissimulèrent dans leurs ombres.

  Ils parcoururent lentement les rues en évitant de rentrer dans les hommes plus grands. C’est alors qu’ils repérèrent la pancarte qui grinçait en se balançant dans le léger vent, sur laquelle on pouvait lire « Le Poney Fringuant » et qu’ils coururent se réfugier à l’intérieur pour échapper à la pluie. Ils sourirent de plaisir d’être enfin parvenus à destination, puis ils firent le tour de la salle du regard avec curiosité en écoutant les bavardages et les rires des buveurs, avant de remarquer ce qu’ils supposaient être la réception. Ils rejetèrent leurs capuchons et Frodon, se jugeant de continuer à être le guide de la troupe, s’avança.

« Excusez-moi », dit-il d’une voix un peu hésitante.

Un visage apparut au-dessus de comptoir, les mains occupées à nettoyer une chope avec un chiffon sale, « Bonjour, petits maîtres. Si vous recherchez un hébergement, nous avons quelques chambres confortables faites pour des hobbits, et qui sont disponibles. Monsieur… ? » l’incita à répondre l’homme qui attendait son nom, les yeux scintillants.

Frodon sembla hésiter une seconde avant de répondre, « Soucolline. Mon nom est Soucolline ».

L’aubergiste hocha la tête alors qu’il parlait, « Soucolline, oui ».

« Nous sommes des amis de Gandalf le Gris », lui dit Frodon, « Pouvez-vous lui dire que nous sommes arrivés ? » demanda-t-il.

« Gandalf ? Gandalf », répéta plusieurs fois l’homme comme s’il essayait de se souvenir, « Oh, oui… », se rappela-t-il, « Je me souviens, un vieil homme. Grande barbe grise, chapeau pointu », dit-il en hochant la tête avec un sourire.

Frodon sentit grandir son espoir et hocha la tête. Seulement, il fut déçu lorsque l’aubergiste lui dit, « Je ne l’ai pas vu depuis six mois ».

Frodon retourna auprès de ses compagnons et Sam demanda, « Qu’est-ce que nous faisons maintenant ? ».

  Il leur dit qu’ils allaient se reposer ici, jusqu’à ce que Gandalf arrive, et veilla à obtenir une chambre pour eux tous. Ils resteraient aussi longtemps qu’ils le devraient pour voir arriver Gandalf ; sinon, ils n’avaient aucune idée de ce qu’il fallait faire. Ils s’assirent et demandèrent à dîner, à boire, et deux tranches de steak pour leurs amis loups. Remus gisait à côté de Frodon, alors qu’Harry était assis à sa gauche sur le banc, Sam se trouvant à sa droite. Il était tout à fait amusant de voir le loup manger à table, comme un homme.

« Sam…Il sera là, il va venir », assura Frodon à son ami, qui jetait des regards à la porte à chaque minute qui passait.

Ce fut alors que Merry apparut avec une grande chope, « Qu’est-ce que c’est ? » demanda Pippin en prenant la chope à deux mains.

« Ceci, mon ami, est une pinte », expliqua Merry en prenant une gorgée sans même lever la chope.

« Ils font des pintes ? » demanda-t-il  d’une voix surprise alors qu’il le fixait. Merry répondit par un grognement alors qu’il était occupé à boire, « Je vais en chercher une ! » déclara Pippin en sautant d’un air décidé par-dessus le banc et en marchant jusqu’au bar.

« Tu en as déjà bu la moitié ! » lui cria Sam, avec agacement.

Il se retourna vers son pain en secouant la tête, avant de regarder dans le coin et de se tourner vers Frodon, « Ce gaillard-là n’a rien fait, mais il vous regarde depuis que nous sommes arrivés », murmura-t-il avec colère.

  Frodon se figea et regarda aussi le coin, comme le fit Harry  pour s’assurer que le « gaillard » n’était pas une menace. L’homme avait une grande chope en face de lui, et il fumait une pipe à longue tige curieusement incurvée. Ses jambes étaient étendues devant lui, montrant ses bottes hautes en cuir souple qui lui correspondaient bien, mais qui avaient été beaucoup portées et qui étaient souillées de boue. Un manteau de voyage dont le lourd tissu était teinté en vert sombre était posé près de lui, et en dépit de la chaleur dans la pièce, il portait un capuchon  qui dissimulait son visage ; mais la lueur de ses yeux était visible alors qu’il regardait les hobbits.

 

Frodon interpella promptement l’aubergiste, M. Poiredebeurré, « excusez-moi » ; Poiredebeurré s’arrêta et se pencha pour entendre le jeune hobbit, en faisant attention à ne pas heurter Harry perché sur le banc, « Cet homme dans le coin, qui est-ce ? » demanda Frodon.

  Poiredebeurré se tourna pour regarder l’homme dont parlait le hobbit, et ne reprit la parole que lorsqu’il se retourna et expliqua, « Il est l’un des Rôdeurs. Ce sont des gens dangereux, errants dans la nature. Quel est son vrai nom, je ne l’ai jamais entendu, mais dans les alentours, il est connu sous celui de Grands-pas », chuchota-t-il , la voix emplie de peur.

  Harry dut combattre l’envie de laisser échapper un grognement ; les Rôdeurs étaient comme les Aurors dans le monde de lui et Remus : dangereux envers les ennemis mais sinon plutôt du genre calme, autant que les guérisseurs ! Il sauta du banc pour trottiner jusqu’à l’homme que ces gens appelaient Grands-pas.

« Et où penses-tu aller, Harry James Potter ? » demanda Remus, un avertissement dans la voix.

Les oreilles d’Harry se couchèrent sur sa tête avec embarras, « Euh, aller interroger ce rôdeur ? » dit-il.

Remus soupira seulement, « Bien, ce n’est pas comme si je pouvais t’en empêcher. Je vais garder un œil sur Frodon pour être sûr qu’il ne mettra pas l’anneau, cette chose me donne des frissons », répondit-il, une secousse lui parcourant le corps, avant de prendre la place qu’occupait Harry précédemment.

Harry poussa un soupir de soulagement, avant de marcher lentement et avec précaution vers l’inconnu qui lisait tranquillement. L’homme sembla le remarquer parce qu’il posa sa pipe, se pencha en avant sur son siège et tendit la main.

« Je ne suis pas là pour la renifler, si c’est ce que vous pensez », lui dit Harry en le regardant comme s’il était fou.

L’homme sursauta de surprise avant de retirer sa main et de rire doucement. Harry ressentit un frisson au son de sa douce voix de baryton. Il savait que cet homme était digne de confiance aussi s’approcha-t-il davantage et sauta sur ses genoux avec succès. D’après ce qu’Harry pouvait voir de son visage, il pouvait y lire de la surprise.

Vous savez que vous ne devriez pas fumer cette chose’, Harry pointa du nez la pipe de Grands-pas, ‘Vous finirez pas être très malade et mourir de ce que mon peuple appelle un cancer’.

L’homme le regarda avec interrogation, mais il mit néanmoins sa pipe de côté. Ce fut alors qu’Harry entendit Pippin dire à un groupe d’hommes, « Sacquet ? Bien sûr que je connais un Sacquet. Il est par là », dit-il en se tournant et en agitant vaguement sa chope vers Sam, Frodon et Remus, « Frodon Sacquet. C’est mon cousin au second degré du côté de sa mère… et mon cousin au troisième degré… »

  Ce fut tout ce qu’il entendit avant de descendre des genoux de Grands-pas et de courir  rapidement vers Pippin en esquivant les hommes qui se trouvaient sur son passage, et essayant d’arriver jusqu’à lui pour le faire taire. Aucun de ces hommes n’était digne de confiance ! Frodon arriva à lui en premier, et lui attrapa le bras en criant, « Pippin ! »

  Il avait tiré si fort sur le bras de Pippin que le hobbit avait renversé une partie de son verre sur lui. Pippin le repoussa alors d’un petit coup en disant, « Fais attention, Frodon », seulement pour envoyer Frodon entre les jambes tendues des hommes. Il tomba à la renverse, et Harry et Remus virent quelque chose au reflet d’or dans la faible lumière, ce qui se révéla être les contours de l’Anneau Unique avant qu’il ne se glisse à l’index tendu de Frodon. Quand Frodon disparut à la vue de tous, les hommes qui se trouvaient autour de lui poussèrent des cris de surprise évidente. Les deux loups savaient exactement où il était et furent à ses côtés instantanément.

Enlève-le, frère ! Maintenant, il t’a déjà vu !’ exhorta Harry en essayant de forcer Frodon à l’enlever rapidement.

Bientôt, Frodon réapparut et tous les deux –lui et Remus- poussèrent un soupir de soulagement à la vue du plus jeune membre du groupe. Frodon aussi poussa un soupir de soulagement et ferma les yeux, avant qu’il ne soit saisi par la peau du cou par le rôdeur vu auparavant.

 

« Vous attirez beaucoup trop l’attention sur vous, ‘ M. Soucolline ‘ », chuchota le rôdeur avec colère avant de le traîner vers l’escalier qui menait aux chambres et de le pousser en avant. Harry et Remus suivirent de près pour ne pas avoir à laisser Frodon seul avec cet étranger, Harry n’était pas prêt à lui confier la vie de Frodon pour l’instant !

  Le rôdeur ouvrit la porte d’une chambre qu’Harry supposa être la sienne et poussa rapidement Frodon pour le faire tomber près du feu rugissant. Frodon s’assit rapidement et Harry et Remus accoururent à ses côtés. Remus s’accroupit et plissa son museau pour montrer ses dents pointues, mais  sans grogner. Harry s’assit simplement à côté de lui pour offrir du réconfort et du soutien à Frodon, tout en regardant intensément Grands-pas.

  La main de Frodon sa faufila dans la fourrure d’Harry et s’y agrippa de toutes ses forces, « Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda-t-il sans être capable de cacher la peur dans sa voix.

« Un peu plus de prudence de votre part. Ce n’est pas une babiole que vous portez », déclara Grands-pas ; et tous les trois entrevirent le dur éclat de ses yeux gris avant qu’il ne se détourne et qu’il se mette à éteindre les bougies près de la fenêtre.

« Je ne porte rien », dit Frodon, en essayant de cacher de son mieux ce qu’il portait ; il ne savait pas s’il pouvait faire confiance à cet homme.

« Bien sûr » , la voix de Grands-pas était pleine de sarcasme, « Je peux éviter d’être vu si je le souhaite…mais disparaître entièrement, c’est un don rare », termina-t-il  en rejetant son capuchon. Son visage était recouvert d’une légère barbe et de fines rides d’inquiétude et de rire. Ses cheveux descendaient jusqu’à son menton en une masse noire, et maintenant ils pouvaient voir une touche de bleu dans ses yeux gris. Sa peau était bronzée, et il était évident  qu’il avait passé du temps au soleil.

Tais-toi maintenant, frère. Je sens qu’on peut faire confiance à cet homme’ lui dit Harry en lui léchant doucement le poignet.

Remus, en entendant cela, se releva de sa position accroupie et alla se poser confortablement au coin du feu.

« Qui êtes-vous ? ». La voix de Frodon exprimait sa curiosité et une trace de la peur qu’il avait éprouvé quelques minutes auparavant, et qui n’avait pas encore disparue.

« Êtes-vous effrayé ? » demanda Grands-pas d’un ton accusateur.

« Oui », fut la seule réponse de Frodon.

« Pas encore assez peur ; je sais qui te chasses », lui dit sérieusement Grands-pas.

  Sur ce, Harry le tira par la manche et le força à aller vers Remus. Il poussa ensuite rapidement Frodon sur le vieux loup. Remus poussa un cri de surprise avant de regarder Harry, qui lui fit un sourire effronté. C’est à ce moment que Frodon commença à rire hystériquement en entendant les malédictions qui s’échangeaient entre les deux. Grands-pas lui adressa un regard interrogateur et il ne fit que lui montrer les deux loups. C’est à ce moment que Grands-pas entendit leur conversation.

Tu es fâché parce que tu te fais vieux !’ dit Harry, taquin.

Moi je me fais vieux ? Qui était celui qui ne pouvait pas se lever, hier matin, à cause de son dos ?’ déclara Remus en regardant le jeune loup.

C’était une blague !’ dit Harry avec indignation.

Bien sûr louveteau, bien sûr’, lui dit Remus d’un ton montrant qu’il ne le croyait pas.

Tu sais quoi Moony, tu peux embrasser mon-‘, mais la réplique d’Harry fut coupée lorsque Merry, Pippin et Sam firent irruption avec de multiples « armes » inutiles  en  criant, « Laissez-le ! Ou vous allez voir ce que je vais faire de vous, Grandes Enjambées ! »

Tous les hobbits purent entendre Harry dire, ‘Grandes Enjambées ? Je n’aurai jamais pensé à celui-là ! Merci Sam !’

  Frodon et Remus se mirent à rire fortement à cela. Grands-pas décida de répondre à Sam, tout en rengainant l’épée qu’il avait sortie lorsque les trois hobbits avaient débarqués, « Vous avez un cœur vaillant, petit hobbit. Mais cela ne vous sauvera pas ». Il se tourna vers Frodon, « Vous ne pouvez pas attendre le magicien plus longtemps, Frodon. Ils arrivent. »

 

Les cavaliers avaient traversés Bree et semblaient flotter à l’intérieur du Poney Fringuant. Ils entrèrent tranquillement dans la chambre des quatre hobbits, leurs épées tirées ; chacun se posta près d’un lit et tendirent leurs épées, prêts à les poignarder dans leur sommeil. Comme si un signal avait été donné, tous commencèrent à poignarder à de multiples reprises, avant de s’arrêter en supposant qu’ils étaient tous morts. Chacun tira sur les couvertures, pour seulement pousser un cri effrayant à la vue des oreillers déchirés.

A l’autre bout, Merry, Pippin et Sam se réveillèrent dans le lit de la chambre d’auberge de Grands-pas, plein de frayeur à ce bruit. Frodon, Harry et Remus n’avaient pas dormis, inquiets et prêts à partir.

« Que sont-ils ? » demanda Frodon en se tournant vers Grands-pas qui était assis devant la fenêtre, son épée restée sur ses genoux.

« Ils étaient autrefois des hommes, des grands rois d’hommes. Puis Sauron le Traître leur donna neufs anneaux de pouvoir. Aveuglés par leur cupidité, ils les prirent sans poser de questions et, un par un, ils sombrèrent dans la noirceur. Maintenant, ils sont esclaves de sa volonté.  Ils sont les Nazgûls,  Spectres de l’Anneau, ni vivants, ni morts. En tout temps, ils sentent la présence de l’Anneau, attirés par le pouvoir de l’Unique. Ils ne cesseront jamais de vous pourchasser », leur dit-il en les regardant, alors que les quatre fantômes s’éloignaient.

  Peu de temps après que l’aube soit levée, Grands-pas commença à les conduire dans la forêt près des frontières de Bree. Alors qu’ils s’y enfonçaient de plus en plus profondément, le visage de Frodon se détendit et il demanda, la voix curieuse, « Où nous emmenez-vous ? ».

« Dans le monde sauvage », fut la réplique de Grands-pas.

Harry entendit Merry demander, « Comment savons-nous que ce Grands-pas est un ami de Gandalf ? »

La réponse de Frodon fut, « J’ai confiance en mon instinct, mais plus que tout je fais confiance au jugement d’Harry. Comme tu devrais le savoir Merry, il ne se trompe jamais. »

  Harry put se sentir rougir, et se réjouit d’être un loup pour l’instant, mais le rire de Remus résonna car il devinait l’embarras d’Harry. Il se tourna et lui cracha une framboise dessus, avant de se mettre à courir, alors que Remus se jetait sur lui. Il eut un rire insouciant qui s’exprima en aboiements alors que Remus commençait à le chasser en tournant en rond autour du groupe.

« Mais où nous mène-t-il ? » demanda Sam alors qu’il conduisait son poney sur le chemin accidenté à peine tracé.

« A Fondcombe, Maître Gamegie, dans la maison d’Elrond », répondit Grands-pas alors qu’il continuait de marcher en ricanant doucement devant les pitreries des deux loups.

« Vous entendez ça ? Fondcombe ! Nous sommes en route pour voir les Elfes ! » Harry put entendre leur excitation dans la voix des hobbits, et il eut un petit rire pour ensuite être attaqué par Remus.

Tu devrais savoir rester sur tes gardes Bambi, en particulier après ce que nous avons vécu’, dit Remus à Harry, maintenant à terre.

Ah, mais si j’étais resté sur mes gardes, mon cher frère Maraudeur, alors tu serais peut-être mort’, lui dit Harry avant de donner un coup de pattes arrières dans l’estomac de Remus.

Remus expira un « oomph » et tomba sur le côté. Harry se releva aussitôt, courut auprès de Grands-pas et se mit à caracoler à ses côtés un peu comme un chien heureux. Remus le rejoignit, essoufflé, le poussa de l’épaule et lui murmura ‘Sale morveux’ d’un ton affectueux. La seule réponse d’Harry fut, ‘Oui, mais ton sale morveux, Papa’ d’une voix mielleuse et d’un faux ton innocent.

  Le groupe cheminait sur un col de montagne, quand Grands-pas regarda en arrière pour voir les Hobbits prêts à s’installer pour un repas, « Messieurs, nous ne nous arrêterons que lorsque la nuit sera tombée » leur dit-il.

« Qu’en est-il du petit-déjeuner ? » demanda Pippin. Harry et Remus poussèrent un soupir, connaissant les souvenirs des hobbits à propos de leurs nombreuses heures de repas.

« Vous en avez déjà eu un », dit Grands-pas d’un ton légèrement agacé.

« Oui, nous en avons eu un. Mais qu’en est-il du deuxième petit-déjeuner ? » demanda Pippin, comme s’il parlait à un enfant.

 

Pendant la conversation, Harry adressa un signe de tête à Remus. Ils s’éloignèrent, regardèrent autour d’eux avant de se transformer une nouvelle fois. Ils virent des pommiers et prirent quelques fruits pour leurs frères hobbits  qu’ils mirent dans un morceau de tissu que Remus avait sorti de son sac. Ils le remplirent avant de reprendre leurs formes de loup et de le porter entre eux deux en faisant attention à ne pas renverser son contenu sur le sol de la forêt.

  Ils arrivèrent juste à temps pour voir Grands-pas se tourner et reprendre la marche. Sam et Frodon les virent. Merry et Pippin, cependant, étaient au beau milieu d’une conversation, « Je ne pense pas qu’il soit au courant pour le deuxième petit-déjeuner, Pip’ » dit Merry en balançant son sac sur son épaule et en commençant à marcher.

« Qu’en est-il du goûter de 11h ? Le déjeuner ? Le thé d’après-midi ? Le dîner ? Le souper ? » demanda Pippin qui commençait à désespérer pour chaque pause-repas qu’il citait, « Il est au courant pour ça, n’est-ce pas ? » interrogea à nouveau Pippin, avec espoir.

« Ne compte pas dessus » dit Merry avant de lui taper sur l’épaule.

C’est à ce moment-là qu’ils remarquèrent les loups, et leur charge. Pippin poussa un cri heureux et se jeta sur les loups en leur étreignant le cou, « Je savais que vous deux ne nous laisserions pas mourir de faim ! » s’exclama-t-il joyeusement avant de prendre une pomme pour lui-même.

  Harry et Remus roulèrent des yeux tout en riant des pitreries des plus jeunes membres de leur groupe, avant de se diriger vers Sam, qui se retrouva à porter la plupart de la nourriture. Aussitôt que leur fardeau leur fut retiré, ils rejoignirent Frodon et restèrent près de lui durant le reste du voyage.

« Vous deux n’avez pas mangé depuis cette nuit au Poney Fringuant, n’avez-vous pas faim ? demanda-t-il, une expression concernée clairement écrite sur son visage.

  Grands-pas sembla lui aussi intéressé, parce qu’il ralentit légèrement son pas et marcha aux côtés de Frodon et de ses compagnons à poils. Ce fut Remus qui répondit, ‘Tu sais déjà que nous ne venons pas de la Terre du Milieu, Frodon, et tu sais aussi que nous avons vécu la guerre. Durant cette guerre, la nourriture était rare et nous avions à peine un repas par jour, alors encore moins sept.’

Grands-pas et Frodon se figèrent tous les deux de surprise ; comment une guerre pouvait être si horrible ? « N’aviez-vous pas des alliés pour vous fournir la nourriture dont vous aviez besoin ? » demanda Grands-pas, terrifié.

Bien sûr, nous avions des alliés, mais ils n’intervinrent pas dans notre guerre de peur que leurs propres proches soient tués’, murmura Harry, d’une voix pleine de souffrance qui ne lui ressemblait pas et qui était loin de sa voix d’ordinaire pleine d’amour et de gentillesse.

  Frodon regarda celui qu’il considérait comme son frère, avec  une lueur de compassion dans  les yeux. Il se pencha  pour l’étreindre et l’embrassa sur le museau. Quand il se releva, les yeux d’Harry étaient emplis de larmes et d’amour pour Frodon, « Merci petit frère. Tu es une bénédiction pour moi, et très cher à mon cœur. Ne change jamais ce que tu es, mon fort petit frère hobbit’ lui dit Harry en lui léchant le front, ce qui pouvait être considéré pour lui comme s’il l’embrassait.

  Frodon rougit rapidement et intensément, et détourna la tête. Remus eut un sourire et un rire affectueux, ‘Il a raison mon petit louveteau, tu es vraiment une bénédiction.’

Frodon rougit encore plus et se mit à marcher beaucoup plus rapidement, en évitant les yeux des deux loups. Les loups échangèrent un regard avant de ricaner affectueusement et de courir pour rattraper leur jeune compagnon. Grands-pas resta derrière eux alors qu’ils marchaient. Il repensa à la douleur et à la souffrance qu’avait exprimée le ton d’Harry, avant de courir pour rattraper lui aussi le jeune halfelin.

 

 
 
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