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au 31 Mai 21 :
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Nouvelle patrie, nouvelle aventure
Par Lilith-and-Sev
Harry Potter/Merlin  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     0 Review    
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Les tombes de la Moria

Remus dégagea la neige qui le couvrait et se mit à crier haut et fort pour son fils. Les autres constataient avec étonnement que le vent commençait à se lever autour de l’homme pour former lentement une tornade miniature autour de lui.

Ce fut alors qu’ils entendirent un cri, « Moony, le vent ne va pas aider ma faible prise ! », la voix faible d’Harry atteignit leurs oreilles.

Legolas se dirigea rapidement vers le bord et regarda vers le bas pour voir Harry s’accrochant aux petits rochers qui saillaient du flanc de la montagne. Le sang couvrait un côté de son visage et ses vêtements commençaient lentement à être trempés et gelés. Il courut vers le poney des hobbits et saisit la corde qui pendait de l’un des sacs et il revint en courant vers le bord. Il la fit glisser vers le bas pour Harry et lui cria de s’y agripper. Harry le fit et Legolas, avec les forces combinées de Gimli, Boromir, Aragorn et Remus, remonta le sorcier blessé à nouveau sur le chemin.

Dès qu’il fut debout sur le chemin, Remus l’entraîna dans une étreinte profonde, pour ensuite reculer et lui donner une tape sur la tête et de le reprendre contre lui. La Communauté vit Harry rouler des yeux et se forcer pour retenir un rire hystérique ce qu’il réussit à leur goût. Dès que Remus se retira, quoique avec réticence, Frodon et les trois autres hobbits se jetèrent sur lui. Il perdit son équilibre et tomba à le renverse dans la neige formant la silhouette d’un homme avec des renflements bizarres ici et là. Bientôt, tous perdirent et commencèrent à rire.

Mais bientôt Gandalf les rappela, ils devaient décider de la direction à prendre. Ils argumentèrent avec véhémence et Harry sentit une pointe de déception quand Boromir parla de passer par le passage du Rohan. Il semblait qu’il avait encore un faible pour les manipulations de l’Anneau. Ensuite, le choix fut remis à Frodon, et il le vit regarder ses amis et leurs lèvres bleuies, et il savait qu’il devait être sous une forte pression.

Suis ton instinct petit guerrier, et souviens-toi que peu importe ce qu’il te dit je te soutiendrai et te protègerai’, murmura-t-il doucement à travers leur lien.

Frodon lui envoya un sourire reconnaissant et se décida finalement pour les Mines de la Moria. Ils redescendirent au bas de la montagne et commencèrent rapidement leur voyage vers les mines. Ils s’arrêtèrent pour faire un camp pour la nuit et allumèrent un petit feu pour se réchauffer. Bien qu’ils aient ressenti de la chaleur sur la montagne grâce au sortilège d’Harry, il avait bientôt disparu pendant la descente. Comme ses frères hobbits et son père dormaient, Harry s’assit sur une pierre. Il fut bientôt rejoint par Aragorn. Ils parlèrent tranquillement jusqu’à ce qu’Harry entende quelqu’un marcher vers lui ; il se tourna pour voir Legolas venir vers lui. Il lui adressa un sourire chaleureux et accueillant et tapota le rocher du côté où Aragorn n’était pas assis.

« Pourquoi as-tu risqué ta vie pour moi ? », demanda Legolas, la voix calme, après qu’il se fut assis en regardant vers la forêt proche d’eux.

« Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? », riposta Harry, en regardant Legolas d’un air complice.

« Parce qu’alors nous n’auriez pas failli mourir et vous n’auriez pas laissé votre Ada sans fils », dit Legolas avec colère.

Aragorn le regarda avec surprise, il était rare pour un Elfe de perdre le contrôle de ses émotions.

« Legolas, je veux que vous deviniez mon âge la première fois que ma vie a été menacée », dit Harry d’une voix qui n’était qu’un murmure.

« Qu’est-ce que ? » mais Legolas n’eut pas le temps de finir parce qu’Harry l’interrompit, « Devine un peu ».

« Vingt-sept », dit Legolas juste pour jeter un nombre.

Cela provoqua le rire d’Harry : « J’ai seulement vingt ans Legolas, doux Merlin ! Non c’est faux, tu as le droit à deux autres réponses », dit-il.

Legolas était confus, mais Remus, qui avait entendu la conversation, vint s’asseoir à côté de l’elfe blond qui lui rappelait son fils Drago, et expliqua, « De là où nous venons il y a un dicton qui dit ‘trois frappes et vous êtes dehors’,  c’est un terme de sport, de sorte que vous obtenez trois suppositions et si vous ne trouvez pas la réponse parmi vos trois propositions, il vous dira la réponse ».

Legolas hocha la tête de compréhension, « Très bien, hmmm…avais-tu dix-huit ans ? », demanda-t-il en jetant un autre numéro.

Harry secoua négativement la tête et attendit sa dernière proposition, « Dix-neuf ? », de nouveau Harry secoua négativement la tête, « Alors quel âge avais-tu ! », demanda Legolas en ayant hâte de savoir, mais aussi en redoutant la réponse.

Harry poussa un soupir, « J’avais un an lorsque quelqu’un a attenté à ma vie », murmura-t-il en entendant le hurlement de sa mère cette nuit-là, il avait presque envie de regarder autour de lui pour voir si il y avait un Détraqueur, mais il savait qu’il n’y en avait pas un seul.

« QUOI ! », cria Legolas, mais Harry et Remus posèrent rapidement une main et se figèrent en regardant l’ensemble des hobbits endormis près du feu.

Après quelques minutes où rien ne se fit entendre à part de doux ronflements, ils se détendirent et retirèrent leur main de la bouche de l’Elfe blond, « Oui j’avais un an lorsque j’ai failli perdre la vie et que mes parents ont été tués », expliqua-t-il.

Legolas le regarda choqué, comment se pouvait-il que ce doux et jeune homme ait vécu de telles choses ?

Remus décida de prendre la parole, « Et n’oublie pas que le même homme qui t’as fait ça est revenu  chaque année que tu as passé à Poudlard, et ironiquement, un grand nombre de ses apparitions se sont passées à Halloween ».

« Qu’est-ce que Halloween ? », demanda Legolas.

« C’est une nuit pendant laquelle les enfants se déguisent avec des costumes pour être quelque chose qu’ils ne sont pas, en clamant 'les bonbons ou la vie !'. En gros ils vont de maison en maison pour avoir des bonbons et jouer des tours », expliqua Harry.

« Pourquoi cet homme en avait-il après toi en premier lieu, Harry ? », demanda Legolas, furieux qu’une personne ait  tenté de tuer quelqu’un de si jeune.

« Un homme du nom de Tom Jedusor était obsédé par l’immortalité, alors il a fendu son âme en deux moitiés et les a entreposé dans des objets, puis ils devinrent connus sous le nom d’Horcruxes. Lorsque Tom, qui se faisait appeler Voldemort,  est venu pour me tuer, il avait déjà divisé son âme en six parties. Il avait entendu la partie d’une prophétie qui, dans l’essentiel, me dessinait une grosse cible flamboyante sur le front. Puis il me lança un sort de mort mais celui-ci rebondit et le frappa, donc une autre partie de son âme se rompit et trouva refuge dans le seul être encore vivant dans la pièce, moi. Cette nuit-là, je suis devenu un horcruxe », lui dit Harry.

« N’oublie pas que tu es mort pendant un certain temps avant de revenir à la vie », Aragorn se remit en mémoire l’histoire qu’Harry lui avait racontée ainsi qu’aux hobbits sur le chemin de Fondcombe.

Legolas regarda Harry avec étonnement et tristesse, il avait perdu ses parents très jeune…attendez, Remus n’était pas son père ?

Comme s’il lisait dans ses pensées, Remus lui dit, « Harry est mon fils par une adoption de sang », expliqua-t-il.

« Grâce à quoi ? », demandèrent Aragorn et Legolas en même temps.

« Vous voulez dire que vos sorciers  qui sont si âgés n’ont jamais eu l’idée d’une simple potion d’adoption de sang ? C’est l’une des premières potions que vous apprenez à faire lors de votre première année à Poudlard ! », s’exclama Harry avec exaspération.

« Calme-toi louveteau, et pour répondre à vos questions, cette potion permet à celui qui souhaite adopter de faire réellement d’une personne sa chair et son sang, ce qui fait que ce sont vraiment leurs enfants, comme s’ils étaient de vous à la naissance », expliqua calmement Remus.

« Ah », dit Legolas de compréhension.

« Ok, nous sommes hors sujet ! Mon avis est que, Legolas vous êtes de la famille, je considère maintenant tous ceux de la Communauté comme ma famille, et je protège ceux que j’aime ! », lui dit Harry en passant un bras fraternel autour de ses épaules.

Legolas était en état ce choc, cet homme avait risqué sa vie pour lui et il disait maintenant qu’il était un membre de sa famille ! En voyant la surprise de l’Elfe, Harry eut un petit rire et serra ses épaules dans une moitié d’étreinte.

« Repose-toi un peu mon frère Elfe, tu vas en avoir besoin quand nous serons dans les Mines, je connais les craintes des Elfes quand il s’agit de lieux sombres et souterrains », dit doucement Harry en poussant Legolas vers le feu.

« Je suis plus âgé que toi de mille ans, de sorte que ça fait de toi le petit frère », revendiqua Legolas en souriant avant d’obéir et d’aller vers le feu pour obtenir un peu de repos.

Harry se mit à rire et retourna surveiller. Remus le quitta bientôt alors qu’il se transformait, avant de se coucher à côté des hobbits, et tomber endormi en se sentant en sécurité, car il savait que son louveteau veillait. Aragorn regarda vers les bois alors qu’il repensait au moment où ils croyaient Harry mort. Il s’était senti comme si son cœur lui avait été arraché, puis déchiré en lambeaux par un troll, avant d’être replacé dans sa poitrine. Il ne pouvait pas comprendre ça, puis quand il sut qu’Harry était vivant, il fut tellement rempli de joie qu’il pensait flotter au-dessus de la montagne !

C’est l’amour’, murmura une voix.

C’est impossible, j’aime Arwen !’ nia-t-il, mais au fond il savait que la voix disait vrai et qu’il n’était simplement pas prêt à l’accepter pour le moment.

Soudain, il sentit une tête sur ses épaules ; il baissa les yeux pour voir les mèches d’ébène d’Harry. Il se détendit et laissa reposer sa tête sur celle d’Harry avec hésitation. Vu qu’il n’émit aucune protestation il se relâcha complètement. Et ainsi assis, durant leur garde, ils partagèrent leur chaleur, détendus.

  Le lendemain, alors que le soleil se couchait derrière l’horizon, ils atteignirent finalement les portes de la Moria. Cela ressemblait beaucoup à un pan de falaise, mais Harry savait que les apparences pouvaient être trompeuses, et il fut bientôt prouvé qu’il avait raison lorsqu’un arc couvert de dessins et d’écritures apparut quand les rayons de la lune touchèrent la roche. Gandalf pointa son bâton vers l’arc et commença à marmonner dans une langue étrange qui ressemblait à du charabia pour Harry qui roula des yeux ; ce n’était pas cela qui allait ouvrir les portes.

  L’arc indiquait la solution, il disait clairement « Parlez ami et entrez », vraiment vous n’aviez pas plus simple que ça. Gandalf rendait cela plus difficile qu’il n’avait besoin de l’être ! Harry alla s’asseoir à côté de l’eau, il sentit le calmar qui dormait en-dessous, il savait que celui-ci n’était pas gentil, il suintait la méchanceté et l’obscurité.

Mes frères, ne vous approchez pas de l’eau, une créature du mal dort en-dessous’, avertit-il les Hobbits par télépathie, ne souhaitant pas parler à voix haute.

  Aragorn était allé avec Sam pour relâcher Bill, Harry sentit la tristesse et même un peu la solitude de son frère courageux.

Viens ici, Sam mon petit frère Gryffondor’, lui dit gentiment Harry en lui faisant un signe de son côté du lac, les trois autres avaient autre chose de plus important à faire que de perturber un moment comme celui-ci et ne se préoccupaient pas d’eux.

Qu’est-ce qu’il y a, grand frère ?’ Demanda-t-il, sa voix habituellement douce était emplie d’une profonde tristesse à cause de la perte de son poney.

Pourquoi est-ce que tu ne me racontes pas comment tu as trouvé Bill ?’, lui dit Harry en se transformant et en se couchant autour du petit Hobbit.

  Et alors, Sam expliqua comment il avait sauvé Bill de son maître abusif et s’était occupé de le soigner. Sa voix était pleine d’amour, et Harry pouvait dire qu’il tenait beaucoup au poney.

  Enfin, quand Sam termina, Harry dit : ‘Tu me rappelles mon autre frère, il était un peu comme mon jumeau, qui est mort durant la guerre à laquelle moi et Papa avons survécu. Son nom était Neville et il était obsédé par les plantes et les animaux, comme toi tu l’es aussi. Il était timide et se rabaissait beaucoup parce qu’il était toujours comparé à ses parents par toux ceux qui les connaissaient. Tu sais, les parents de Neville ont été torturé si longtemps qu’ils ont perdu la raison, et ainsi le vrai Neville fut enterré et remplacé par un petit garçon effrayé et faible. Neville a été envoyé dans ma maison, Gryffondor, qui, comme tu le sais, regroupe les plus courageux. Il n’a jamais compris pourquoi il y avait été envoyé, mais j’en voyais les raisons chaque jour. Neville était le plus brave de tous les Gryffondors et était aussi fidèle qu’un Poufsouffle à tous ceux qu’il aimait. J’ai aidé le vrai Neville à se montrer et il te ressemblait en tous points, ne change jamais Sam Gamegie, et souviens-toi quand tu es effrayé que tu es un Gryffondor et que tu peux faire tout ce que te dicte ton esprit’, lui dit Harry en léchant ses joues tendrement.

  Sam avait des larmes dans les yeux quand il se jeta au cou d'Harry avec amour et il enfonça son visage dans sa fourrure. Remus, qui avait entendu toute la conversation avait aussi les larmes aux yeux. Il s'approcha rapidement pour prendre Sam dans ses bras et le serra contre lui fermement.

« Je suis si fier de toi, mon courageux louveteau », murmura-t-il avec amour avant d'embrasser Sam sur la tête.

Sam sourit et passa fermement ses bras autour du cou de son nouveau père. Harry se transforma à nouveau et quand il fut revenu à sa forme réelle, il dit, « Je pense que nous pouvons lui donner le surnom Maraudeur de Neville, ne penses-tu pas ? »

  Remus sourit et hocha la tête, « Moi Moony, dernier des Maraudeurs originels, te donne à toi, Samwise Gamegie-Lupin le nom Maraudeur de Lame, bienvenue dans les Maraudeurs louveteau », dit-il en souriant à Sam et en lui baisant le front.

  Harry se leva et dit, « Moi Bambi, deuxième génération des Maraudeurs, t'acceptes toi, Samewise Gamegie-Lupin, maintenant Lame des Maraudeurs, comme mon frère Maraudeur et complice dans le crime, bienvenue dans les Maraudeurs petit frère », avant d'embrasser lui aussi Sam sur le front.

« Et pour nous ? » cria Pippin qui avait entendu toute la conversation. Frodon et Merry hochèrent la tête en accord avec la question de Pippin.

Remus et Harry se regardèrent et rirent avant que Harry se penche et ne les prenne tous les trois dans ses bras.

« Alors, voyons voir... Merry, toi et Pippin me rappelez ma paire de jumeaux roux préférés. Leurs véritables noms étaient Fred et Georges Weasley. Nous allons leur donner leur nom, cela te paraît bon Moony ? » demanda-t-il en se tournant vers Remus avec les yeux pétillant.

  Remus hocha la tête avec un sourire sur le visage. Il releva Sam et prit Merry dans ses bras avant de parler, « Moi Moony, dernier des Maraudeurs originels, te donne à toi, Meriadoc Brandebouc-Lupin, le nom Maraudeur de Rusé, bienvenue dans les Maraudeurs mon petit filou », lui dit-il avant de lui baiser le front.

  Puis Harry se tourna vers les deux autres hobbits qu'il prit dans ses bras et déclara, « Moi, Bambi, seconde génération des Maraudeurs, t'acceptes toi, Meriadoc Brandebouc-Lupin maintenant Rusé, des Maraudeurs comme mon frère  Maraudeur et complice dans le crime, bienvenue dans les Maraudeurs mon malin petit frère », lui dit-il avant de l'embrasser aussi sur le front.

  Puis Remus releva Merry et prit Pippin dans ses bras, « Moi Moony, dernier des Maraudeurs originels, te donne à toi, Peregrin Toucque-Lupin, le nom Maraudeur de Renardeau, bienvenue dans les Maraudeurs mon plus jeune louveteau farceur », scanda-t-il en embrassant Pippin sur le front.

  Une nouvelle fois, Harry scanda, « Moi Bambi, deuxième génération des Maraudeurs, t'acceptes toi, Peregrin Toucque-Lupin maintenant Renardeau des Maraudeurs, comme frère  Maraudeur et complice dans le crime, bienvenue dans les Maraudeurs mon rusé petit frère », avant de l'embrasser sur le front.

  Le dernier fut Frodon, « Comment pourrions-nous l'appeler, Moony ? » demanda Bambi.

« Que penses-tu de Prongsy, c'était le nom que nous te donnions quand tu étais bébé », dit Remus en souriant aux souvenirs de ces années de paix lorsque ses amis étaient encore en vie.

Harry hocha la tête avant de poser Frodon sur son père, « Moi Moony, dernier des Maraudeurs originels, te donnes à toi, Frodon Sacquet-Lupin, le nom Maraudeur de Prongsy, bienvenue dans les Maraudeurs mon petit guerrier », dit-il doucement avant de l'embrasser sur le front comme il l'avait fais pour les autres.

  Puis Harry parla, « Moi Bambi, seconde génération des Maraudeurs, t'acceptes toi, Frodon Sacquet-Lupin maintenant Prongsy des Maraudeurs, comme mon frère  Maraudeur et complice dans le crime, bienvenue dans les Maraudeurs louveteau », et il l'embrassa sur le front.

  Le reste de la Communauté qui avait regardé la scène haleta de surprise lorsque la magie entoura les quatre hobbits et bientôt, leur apparence commença légèrement à changer. Les yeux bleus clairs de Frodon étaient devenus d'un vert émeraude brillant avec des paillettes d'or. Les cheveux roux de Pippin étaient maintenant striés de mèches noires et ses yeux étaient devenus dorés ; Merry devint bientôt sa copie conforme exceptée ses yeux qui étaient émeraude.  Les cheveux de Sam étaient restés les mêmes et ses yeux étaient devenus dorés avec des paillettes vertes.

  Les hobbits étaient confus devant leur réaction jusqu'à ce qu'ils aperçoivent leur reflet dans l'eau et qu'ils sursautent aussi. Ils tournèrent des regards interrogateurs vers Remus et Harry. Remus expliqua.

« Lorsque j'ai ajouté mon nom à votre nom original, je vous ai adopté comme mes fils, si vous ne voulez pas être ainsi, cela peut facilement être modifié », dit-il rapidement.

Les yeux de Harry devinrent triste à cette mention, mais il fut bientôt à nouveau joyeux devant la dénégation des quatre hobbits qui crièrent qu'ils voulaient faire partie de leur famille. Bientôt tout le monde fut installé à nouveau avec Remus qui racontait une histoire aux quatre hobbits, Harry avait les yeux rivés sur les profondeurs du lac, Aragorn et Gimli fumaient leur pipe, Legolas était assis les yeux fermés, et Boromir qui était assis aux côtés d'Harry conversait silencieusement avec lui. Gandalf assis sur un rocher à côté de la porte avait un regard pensif ; il ne parvenait pas à comprendre !

  Après ce qui semblait être le millième soupir de frustration du vieux mage, Harry en eut marre, et s'arrêta en face de la porte. Tout le monde le regarda, curieux de voir ce qu'il voulait faire ; se demandant s'il allait utiliser un sort étrange et puissant, mais tout ce que Harry dit fut « mellon ». Ils furent stupéfiés lorsque la porte s'ouvrit et Gandalf resta devant le garçon avec de la crainte mêlée de respect.

En croisant son regard il grogna, « Vieil homme, si tu es incapable de dire que c'était un jeu tu as besoin de repenser à tes choix de carrière », dit-il avant d'entrer à l'intérieur des Mines et de regarder autour de lui, en jetant un Lumos sans baguette.  Un dôme de lumière flotta autour de lui mais il envoya la lumière tout autour de lui jusqu'à dix-huit mètres. Bientôt Remus le suivit et lança son propre lumos. Après lui entra le reste de la Communauté et les hobbits étaient à l'entrée. Gimli était en train de parler du luxe des mines.

« Et ils appellent ça une mine ! Une mine ! » dit-il comme si c'était la chose la plus absurde qu'il ait jamais entendu.

« Ceci n'est pas une mine, mon frère nain, c'est devenu une tombe », lui dit Harry en regardant les squelettes poussiéreux qui jonchaient le sol devant le passage.

« Non ! » hurla le roux nain alors que Legolas s'approchait et retirait une flèche de la poitrine de l'un des nombreux squelettes nains.

« Gobelins ! » cracha-t-il avant de tirer une flèche de son carquois et de l'entailler.

« Nous aurions du passer par le passage du Rohan », dit Boromir avec colère alors qu'ils commençaient à revenir vers l'entrée.

  Il y eut un cri de surprise et de peur, et Harry se retourna car c'était Frodon qui avait lâché ce cri. C'était son frère qui était tenu en l'air par une tentacule visqueuse provenant des profondeurs noires du lac. Alors que la Communauté était sur le point de se précipiter pour aller sauver le hobbit, ils se gelèrent au son d'un grognement sauvage. Ils se retournèrent lentement pour voir un loup d'un noir intense avec une tâche blanche au-dessus de l'un de ses yeux. Il était d'une taille aussi grande que Gandalf sans son chapeau pointu. Il plongea en avant et il y eut un cri bestial du calmar sous l'eau alors qu'il mordait le tentacule qui tenait son frère. Le loup tomba dans l'eau sans se débattre, il savait que Remus rattraperait Frodon avant qu'il ne touche l'eau, et il attaqua le calmar. Il reprit sa forme humaine, tira l'épée de Gryffondor attachée dans son dos et poignarda le calmar. Celui-ci laissa échapper un dernier cri empli d'angoisse et de douleur avant qu'il ne meure.

  La tête d'Harry brisa la surface de l'eau et il prit une grande bouffée d'air. Il nagea jusqu'à la rive pour seulement voir que le calmar avait apparemment détruit l'entrée en le laissant à l'extérieur alors que ses amis se trouvaient à l'intérieur. Il poussa un soupir exaspéré, ce n'était vraiment pas son jour ! D'abord il se faisait tremper, puis il était recouvert de tripes de calmar, et maintenant il devait transplaner dans une mine sombre et humide ! Il ferma les yeux et imagina ce à quoi ressemblait le hall d'entrée. Bientôt, il se sentit comme s'il était compressé et l'air fut expulsé de ses poumons. Il atterrit comme un tas à sa destination et haleta pour respirer.

  La Communauté était prise de panique, Harry était coincé à l'extérieur de la mine alors qu'eux étaient maintenant coincés à l'intérieur. Gimli et Boromir, suivis de Remus coururent vers la porte et essayèrent de creuser dans l'éboulement. Soudain, il y eut une forte détonation, puis Harry apparut dans un tas sur le sol, trempé et couvert de ce qui ressemblait à des entrailles. Il gisait en haletant comme s'il ne trouvait plus d'oxygène. Remus se dégagea des bras de l'Homme et du nain qui le retenaient et courut vers son fils affaibli. Il le retourna sur le dos ce qui lui permit de fournir plus d'air à ses poumons comprimés.

  Quand il eut finalement repris assez d'air, il se calma et ouvrit les yeux et croisa le regard doré et inquiet de son père, « cher Remus », dit-il d'une voix rauque en lui adressant un faible sourire.

  Remus lui fit un sourire larmoyant et il ferma les yeux en laissant couler des larmes silencieuses.  En le voyant tomber, il avait pensé qu'il avait perdu son louveteau à nouveau. Il fut capable de se relever après un certain temps et aida son fils à se remettre debout et, même s'il semblait encore un peu faible, il parvint à se tenir debout par ses propres moyens. Il baissa les yeux sur lui-même, dégouté. Il claqua des doigts et une lumière apparut pendant que ses vêtements se changeaient. Maintenant, il portait une paire de jeans délavés qui lui allait parfaitement avec des bottes de combat par-dessus. Sa chemise était noire avec une médaille d'argent et des dragons verts, or et rouges qui semblaient être enroulés autour de sa poitrine et de son torse. Ils semblaient que les manches avaient été arrachés de la chemise. Ses mains étaient maintenant couvertes de mitaines en cuir. 

« C'est mieux, plus confortable, et sec », dit Harry en poussant un soupir content et en serrant ses bras autour de lui.

  Remus rit avant de se décider à se changer aussi ; il avait été mouillé lorsqu'il avait rattrapé Frodon mais il l'avait oublié lorsqu'il avait pensé avoir à nouveau perdu son louveteau. Un autre éclair de lumière plus tard et Remus se tenait devant eux avec un jean blanc éclaboussé de tâches de peinture, une tunique blanche de femme fermée par des boutons et un court manchon écarlate. Il avait à ses pieds des bottes noires à embout d'acier. Ils purent voir des tatouages autour de chaque poignet et ne comprirent pas ce qu'ils disaient car ils étaient en latin. Autour de chacun de leur deux cous se trouvaient une plaque d'identité indiquant leur nom de Maraudeur ainsi que leur nom véritable.

  Harry regarda la voie d'entrée en réfléchissant, avant de secouer la tête et de dire, « Il n'y a aucun moyen pour que nous puissions déplacer ces rochers, même avec de la magie. Ce serait perdre un temps précieux. Il n'y a pas d'autre choix que d'avancer », avant de franchir les quelques mètres qui menaient à une arcade. La Communauté suivit peu après et Gandalf pris la tête. Les hobbits restèrent près de Remus et Harry, et les autres semblaient le faire aussi.

  Après quelques jour dans les Mines, ils arrivèrent à un carrefour.

Harry entendit Gandalf murmurer, « Je ne me souviens plus de cet endroit » Il poussa un soupir et s'assit sur l'un des nombreux rochers qui jonchait le passage.

  Les hobbits se joignirent bientôt à lui et se blottirent contre lui. Merry et Pippin commencèrent à fumer leurs pipes pour se calmer. Remus était couché sur le dos en face d'eux, les yeux fermés pour prendre un court repos. Le reste de la Communauté suivit leurs exemples et se détendit en attendant que Gandalf retrouve la mémoire. Harry sentit Frodon le secouer ; les yeux de Frodon étaient plongés dans l'obscurité en-dessous d'eux. Harry suivit son regard et vit ce qui ressemblait à deux balles de tennis lumineuses, un peu comme les yeux d'un elfe de maison. Mais Harry savait de qui il s'agissait réellement : Gollum.

« Qu'est-ce que c'est Harry ? » murmura craintivement Frodon, en faisant attention à ne pas attirer l'attention de ses autres frères hobbits.

« Ce doit être Gollum, petit frère, il nous suit depuis un certain temps », répondit calmement Harry en passant un bras réconfortant autour de ses épaules.

-Il s'est échappé du Mordor ? » demanda Frodon en se blottissant rapidement dans l'étreinte d'Harry et en tremblant légèrement de peur. 

« Non petit frère, je crois qu'il a été libéré. Frodon, tu dois comprendre que l'Anneau l'appelle. Nous ne pouvons l'aider car il le déteste et l'aime à la fois », lui dit Harry en le pressant contre lui de manière réconfortante.

« C'est une pitié que Bilbo ne l'ait pas tué quand il en avait la chance », murmura amèrement Frodon.

« Frodon ! Tu ne dois jamais espérer la mort de quelqu'un, même de la plus vile des créatures ! Cela ne te rendrait pas mieux que Sauron », dit Harry avec colère.

« Désolé Harry, je suis juste effrayé. J'aimerai que l'Anneau ne soit jamais venu à moi », dit Frodon avec des larmes dans les yeux alors qu'il enfouissait sa tête dans la chemise  d'Harry.

« Regarde le bon côté des choses, frère, si l'Anneau n'était pas venu à toi, tu n'aurais jamais rencontré tous les amis que tu as aujourd'hui. De plus si tu n'avais pas maintenant l'Anneau, Sauron l'aurait probablement et tout le peuple de la Terre du Milieu serait esclave. Alors réellement, c'est une bonne chose que tu ais l'Anneau », lui dit Harry avec un petit et chaleureux sourire sur les lèvres.

« Je n'y avais jamais pensé de cette façon ! », dit Frodon en souriant joyeusement, Harry avait raison !

Harry gloussa, « Je sais louveteau, c'est pour cela que j'ai attiré ton attention ».

  Frodon sourit et donna une tape joueuse dans l'épaule d'Harry. Harry lui adressa une moue blessée avant qu'ils n'éclatent tous les deux de rire. Harry adressa un sourire mystérieux à Remus ; sa mission d'écarter l'état d'esprit inquiet de Frodon était accomplie ! Remus lui sourit et fit un signe de remerciement avant de retourner faire la sieste tranquillement. Soudain, Gandalf poussa un cri ; il semblait qu'il avait trouvé le chemin. Lorsque Merry s'exclama qu'il s'en souvenait, il lui répondit que non mais que l'odeur de l'un des tunnels était plus fraîche que l'autre.

  Ils reprirent la marche et entrèrent dans une magnifique chambre, seulement jusqu'à ce que Gimli courre à l'intérieur en poussant un cri angoissé. Quand ils entrèrent dans la pièce, Harry vit de multiples piliers ainsi que -cela devenait une vision habituelle- des squelettes de nains qui jonchaient le sol. Une plate-forme faisait le tour de la chambre, mais ce qui attira son attention fut le tombeau qui se trouvait au centre de la pièce. On y lisait, « Ci-gît Balin, Seigneur de la Moria ». Gimli s'appuya contre lui en pleurant de douleur à la perte de son cousin. Harry s'avança et passa un bras réconfortant autour du nain en priant pour le nain qui s'en était allé.

  Gandalf trouva un journal et se rendit à la dernière page pour lire les phrases à voix haute. Harry sentit un frisson lui parcourir le dos lorsqu'il entendit les pas des orques venir à leur rencontre. Alors qu'il était sur le point d'ouvrir la bouche pour prévenir ses camarades, Pippin le fit avant lui en faisant tomber un squelette perché sur le rebord du puits. La Communauté se figea pour guetter le moindre mouvement, ignorant que les orques étaient déjà en route. Ils se détendirent et Gandalf ferma le journal.

« Crétin de Touque ! Jetez-vous-y la prochaine fois pour nous débarrasser de votre stupidité ! » dit-il avec colère avant d'arracher son bâton d'entre les mains du jeune hobbit.

  Deux grognement résonnèrent dans toute la pièce. Gandalf se retourna pour voir deux hommes-loups en colère, « De toute façon Gandalf, les orques se dirigeaient déjà par ici, Pippin n'a rien fait pour nous mettre en danger ! » dit Harry, la voix aussi froide que de la glace.

  Gandalf sentit un frisson lui parcourir l'échine au ton de l'homme et à l'utilisation de son nom au lieu du surnom qu'Harry utilisait. Remus le regardait fixement. Ses yeux semblaient être de l'or fondu et il donnait l'impression qu'il allait se transformer en loup-garou, avant qu'il ne se dirige vers Pippin pour l'embrasser chaleureusement en lui chuchotant des mots réconfortants. Pippin avait les larmes aux yeux et il enfouit sa tête dans la tunique de Remus en pleurant doucement.

  Puis le bruit de tambours retentit dans les mines, faisant augmenter l'inquiétude.

Les orques arrivaient.

 

 

 
 
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